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Ligue : déjà les plans d'urgence ?

Le président de la DNCG rassure les dirigeants des clubs en difficulté financière, comme pour annoncer une grande magnanimité en fin de saison… Pierre Blayau a pour projet (électoral?) de privatiser la Ligue. Lui permettra-t-il de sortir de son isolement et d'avancer les pions de François Pinault?
Auteur : Julie Grémillon le 1 Avr 2002

 

Tolérance Zorro
Alors que les craintes les plus grandes sont manifestées depuis plusieurs mois quant à l'état financier des clubs professionnels, on pourra s'étonner du discours très rassurant tenu par François Ponthieu, président de la DNCG, interrogé dans Le Monde (28/03). Minimisant les dettes et les pertes records des bilans publiés tout récemment par son instance, il affirme pouvoir faire "confiance aux clubs", qui "sont de plus en plus raisonnables". Tout montre le contraire, mais il semble plus urgent de donner des signaux positifs aux dirigeants, prêts à accuser la DNCG d'être un organe dirigiste qui bafoue la liberté d'entreprendre. Que les choses soient donc claires pour l'actuelle majorité de la Ligue : "Le rôle de la DNCG n'est pas de repousser un actionnaire éventuel ou de gérer les clubs à la place de leurs dirigeants". Il attribue l'actuelle passe difficile traversée par le football par (entre autres) "la baisse des droits télé". C'est particulièrement amusant car le contrat record signé par Le Graët en 1999 court encore, et que si baisse il y a, c'est pour 2003… Une erreur un peu grossière pour un responsable qui devrait en être le premier informé, et être capable d'expliquer pourquoi ces 8 milliards de francs sur trois ans ont été si mal employés. "La répression, ce n'est pas ma philosophie : elle n'est pas adaptée à certains écarts. Rétrograder les clubs n'est pas la meilleure des formules. Si un club de D1 en cessation de paiements est rétrogradé en D2, il n'ira pas mieux sur le plan financier avec 2,1 millions d'euros de droits télés contre 8,2 millions d'euros garantis en D1".
On ne s'y prendrait pas autrement pour préparer le terrain à des mesures d'exception destinées à éviter des rétrogradations qui seraient trop massives si les règles étaient appliquées à la lettre, surtout pour quelques cadors actuellement dans l'incertitude. L'intérêt supérieur du football français sera en effet engagé si on se retrouve en juin avec bilans alarmistes en nombre alarmant… Blayau sauveur ou sous-marin? Pendant ce temps, Pierre Blayau, démissionnaire du Conseil d'administration de la Ligue en décembre dernier, poursuit inlassablement ses critiques contre la gestion actuelle de l'instance, mais son discours prend un tour sensiblement différent, qui ressemble étonnamment à une campagne préélectorale. Malgré ses dénégations, Blayau semble défendre une candidature qui pourrait être la sienne ou celle d'un futur candidat "de synthèse". L'hypothèse d'un départ de Bourgoin organisé cet été lui réserve en effet la possibilité d'être l'homme providentiel qui, malgré les dissensions passées, serait capable de ramener de l'ordre sans entrer en contradiction avec le dogme économique en vogue. Car s'il est toujours isolé dans le paysage, le "programme" qu'il esquisse paraît réaliste, et il n'est en tout cas pas contradictoire avec les visées des hommes "forts" de la Ligue. Ceux-ci étant par ailleurs des handicapés politiques (pour s'en convaincre, il suffit de voir comment ils se sont retrouvés avec Bourgoin sur les bras, ou comment ils ont été incapables de mettre en œuvre leur propre programme sans mettre le milieu à feu et à sang), ils pourraient se résigner à choisir cette voie qui aurait l'avantage essentiel de restaurer un peu de la crédibilité de la LNF. Pour le reste, il ne devrait pas être difficile de s'entendre avec l'ex-PDG de la Fnac et de Moulinex, un dirigeant de haut vol auprès duquel ils peuvent faire des complexes, mais qui n'est certes pas suspect de gauchisme. Cette convergence d'intérêts est certifiée par la proposition principale du programme de Blayau, qui consiste à faire la LNF une société privée, dont les missions seraient clairement séparées de celles de la Fédération (laquelle accueillerait les représentants des autres familles du football) et qui serait dirigée uniquement par les présidents des clubs pros. Cela revient à donner une forme légitime au fonctionnement actuel d'un "bureau" de la Ligue qui contrôle tout, aux dépens des autres catégories (joueurs, techniciens, arbitres et même dirigeants minoritaires…), simples spectatrices. On reconnaît là une idéologie familière: faire des clubs de pure entreprises et du football professionnel la propriété exclusive de leurs dirigeants. Cette réforme ne peut se faire sans aménagements législatifs et il est évident que tout dépendra de la majorité élue dans quelques semaines. Elle peut cependant faire office de bannière pour l'armée en déroute de la Ligue française. Pierrot le flou Si l'épouvantail Le Graët revenait sur le devant de la scène, cette l'option Blayau pourrait se consolider très rapidement et sonner l'heure de la réconciliation avec les Aulas, Martel et Campora, qui n'ont pas de candidat. Reste à savoir si l'actuel PDG de Géodis serait prêt à véritablement abandonner le monde des affaires pour s'offrir une bonne tranche de notoriété médiatique, ou s'il prémédite un soutien à une autre candidature, ce qui paraît plus probable. On ne voit pas trop de qui, mais il serait surprenant que François Pinault, auquel le Stade rennais coûte très cher, se contente très longtemps d'un rôle de pion inerte sur l'échiquier du foot français. Le nabab ne doit pas apprécier outre mesure le spectacle de la vulgarité et de l'amateurisme des actuels dirigeants. On peut alors se demander s'il téléguide simplement une remise en ordre, ou s'il compte accroître significativement son influence sur le jeu politique. La dernière hypothèse, c'est que Blayau ne fait que gesticuler et que comme d'habitude, ses paroles ne seront suivies d'aucun acte. Sur Blayau : La Gazette, numéro 36, mars 2001
Bourgoin toutes voiles dehors, face au vent, juillet 2000.

Réactions

  • piem le 02/04/2002 à 01h22
    Ce qui m'apparait comme fabuleux à la lecture de cet article, c'est de constater qu'on assisterait au niveau du foot pro à ce que l'imaginaire fantasmagorique autour de la Francs maçonnerie façonne d'année en année...

    En effet, une caste d'élus quasi-divins aux prédestinées du foot pro se sont trompé ils ont placé un fou à leur tête, maintenant ils cherchent parmi eux son éventuel remplaçant....

    La question que je me pose toujours par rapport à ces rapports de castes c'est de savoir s'il existe encore des présidents de clubs capables de se mettre derrière Le Graët... Bien sur, il n'est pas la perfection absolu, mais dans cet univers de requin, il n'est ni la peste ni le choléra que représentent Bourguoin ou Blayau... A noter aussi, entre la réussite économique de l'un et la réussite sportive de l'autre, à quant Proisy à la tête de la Ligue ?

  • mollows le 02/04/2002 à 02h22
    A defaut de la tete de la Ligue, Proisy squatte les pages sport du JDD ( "Gérard bourgoin expose la Ligue à ds critiques imméritées" en accroche de l'entretien)
    Numéro du JDD où est exposé itou le programme de Renaud Muselier, eventuel Ministre des sports en cas de victoire de SuperMenteur.

  • harvest le 02/04/2002 à 02h59
    Bourgoin laché par tout le monde: Et si le passage à tabac ( soft - restons correct ) par Gilardi il y a un mois n'était qu'un élément de la campagne d'élimination entamée par les maitres du petit monde de la D1 ?
    Après tout canal et le PSG et Perpère et la ligue ...

  • piem le 02/04/2002 à 03h09
    Non de non, Haverst, tu vas quand même pas te mettre à le défendre non plus...

    C'est ça qu'il y a de terrib', en le lynchant ainsi, Bourgouin apparaitrait comme une victime et ça le rendrait presque sympa, c'est un risque contre lequel il faut lutter...

  • Salentino le 02/04/2002 à 07h49
    Vous oubliez l'hypothèse Thiriez, qui ne s'exprime jamais mais dont la candidature "consensuelle" est souvent évoquée et depuis longtemps... Car il me semble assez improbable que Blayau travaille pour lui-même.

  • plumitif le 02/04/2002 à 15h08
    Le discours de Ponthieu est celui d'un proche d'Aulas et de l'UCPF (je crois qu'il y a une question du Monde sur les liens de clientèle entre l'UCPF et Ponthieu).

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