Seuls 36% des internautes parviennent à saisir leur e-mail / password du premier coup. En feras-tu partie ? Attention à ne pas confondre vos minuscules et vos majuscules.
Vous avez oublié votre mot de passe ?
Inscription
Vous avez oublié votre mot de passe ? Il reste un espoir ! Saisissez votre adresse e-mail ; nous vous enverrons un nouveau mot de passe. Cette procédure est quasiment gratuite : elle ne vous coûtera qu'un clic humiliant.
Nous vous avons envoyé un email sur votre adresse, merci d'y jeter un oeil !

CONDITIONS D'INSCRIPTION :

1. Vous devez nous adresser, via le formulaire ci-dessous, un texte (format .txt inférieur à 100 ko) en rapport avec le football, dont la forme est libre : explication de votre passion, anecdote, aventure, souvenir, essai, commentaire composé, portrait, autobiographie, apologie, réquisitoire, etc. Vous serez ensuite informés de la validation de votre inscription par mail. Les meilleurs textes seront mis en ligne sur le Forum.

2. Nous ne disposons pas d'assez de temps pour justifier les retards d'inscription ou les non-inscriptions, et ne pouvons pas nous engager à suivre une éventuelle correspondance à ce sujet. Merci de votre compréhension.

Nous avons bien reçu votre candidature, on y jette un oeil dès que possible. Merci !

Partager :

Portugal-Espagne : Un nul au poil

Matchbox – Un triplé de Cristiano Ronaldo a permis à des Lusitaniens rapidement dépassés dans le jeu de rapporter un nul plutôt heureux. Au-delà du résultat, on a surtout eu un très bon match de football.

Auteur : Christophe Zemmour le 16 Juin 2018

 

 

Sotchi, stade Olympique Ficht.

 

Buts: Ronaldo (4e, 44e, 88e) pour le Portugal; Costa (24e, 55e), Nacho (58e) pour l’Espagne.

 

Portugal: Rui Patricio - Soares, Pepe, Fonte, Guerreiro - B. Silva (Quaresma, 69e), Moutinho, Carvalho, Fernandes (Joao Mario, 68e) - Guedes (A. Silva, 80e), Ronaldo. Sélectionneur: Fernando Santos.

 

Espagne: De Gea - Nacho, Ramos, Piqué, Alba - Koke, Busquets - D. Silva (Vasquez, 86e), Iniesta (Alcantara, 70e), Isco - Costa (Aspas, 77e). Sélectionneur: Fernando Hierro.

 

Arbitre : Gianluca Rocchi (ITA).

 

 

Pour ce premier choc de la compétition, les deux derniers champions d’Europe sont opposés. L’Espagne vient en urgence de changer de sélectionneur dans de drôles de circonstances, tandis que le Portugal s’avance avec un visage et des principes connus et bien rodés.

 

 

 

La nalyse

Ronaldo a frappé trois fois, en début et en fin de première période, puis dans les dernières minutes. Dans le jeu, le Portugal a d’abord sérieusement embêté l’Espagne. Très bien organisé, avec un bloc compact allant chercher son adversaire haut, le vainqueur du dernier Euro récupérait plusieurs ballons en zone dangereuse. Seule de la maladresse dans le dernier geste empêchait le break d'être fait, mais les déviations de Ronaldo et le jeu dos au but de Guedes – habituel ailier en club avec Valence ici placé en pointe – venait compléter leur vitesse sur le jeu en transition. Démonstration trop courte mais très intéressante: dans cette configuration, les Portugais, qui manquent de solutions sur le plan offensif, ont suffisamment de qualités pour aller très loin.

 

Les hommes de Fernando Santos, bien dans leur match, cédaient sur un exploit individuel de Diego Costa, réplique presque identique d'un but marqué avec Chelsea face à Manchester City l'an dernier, qui contribua à emmener les Blues vers le titre de champion. Assez physique pour gagner les duels, le Colchonero a aussi le calme des grands attaquants, et il est difficile d'imaginer qui, hormis peut-être Edin Dzeko, aurait pu inscrire une telle réalisation. Étonnamment très impliqué et juste dans ses remises, lui qui offre un profil différent d'Aspas et Rodrigo mais peut vite se couper du reste de l'équipe, Costa gardait le rythme et, dans sa foulée, c'est toute l’Espagne qui gagnait alors petit à petit en maîtrise. Jusque-là bien bloquée, elle multipliait les décalages côté gauche grâce au trio Alba-Isco-Iniesta, le latéral barcelonais étant bien plus intéressant que son compère Nacho à droite, bien trop prudent. Le Portugal passait quand même devant à la reprise, David De Gea confirmant qu'il n'est actuellement pas dans une spirale très positive.

 

 

 
 

Le match basculait à nouveau en quelques minutes au retour des vestiaires, Costa inscrivant son deuxième but suite à une belle (mais visible depuis Pluton) combinaison sur coup franc (55e), puis Nacho envoyait une superbe demi-volée de l’extérieur du pied droit (58e) qui frappait le poteau avant d’entrer dans le but de Rui Patricio. Malgré l’activité de Ronaldo, qui continuait de décrocher, d’essayer d'organiser et de se démarquer, le match était clairement dans les mains espagnoles. Presque trop. Sûre de sa force, l'équipe de Fernando Hierro transformait une possession agressive, visant à déstabiliser le bloc adverse, en un toro géant pour faire tourner le chronomètre et passant systématiquement par l'entrant Thiago Alcantara. Esthétique, comme dans cette étonnante séquence à la 81e qui voyait les milieux de terrain exécuter des échanges courts de toute beauté, mais risqué avec un seul but d'avance.

 

Mise en difficulté en début de partie, la Roja dominait alors une équipe portugaise incapable de créer et pas toujours à l'aise dans un bloc bas qui lui a pourtant permis de gagner l'Euro. C'est pourtant elle qui revenait au score, via Ronaldo évidemment, pour son premier coup franc en compétition internationale (88e). Parti sur un faux rythme, ce match s'est finalement révélé à la hauteur des espérances. Et si l'Espagne a fait la meilleure impression, imposant son jeu pendant de très longues séquences, elle a affiché quelques fragilités dans les transitions défensives, notamment après des corners en sa faveur, qui pourraient être payées bien plus cher en phase finale. D'autant que si le Portugal a Ronaldo, la solidité de sa défense ne compense plus un jeu avec ballon limité, que la présence de Bernardo Silva sur l'aile n'aide pas à briller.
 

 
 

Le gars

Imperturbable et létal sur coups de pied arrêtés, en réussite sur sa frappe de la 44e, Cristiano Ronaldo a livré une prestation haut de gamme et en est déjà à trois pions dans ce Mondial. Décrochant énormément pour apporter des solutions au milieu de terrain, inspiré sur des déviations de l’extérieur du pied, il a souvent été à l’initiative des contres dangereux du Portugal en première période. Le capitaine de la sélection lusitanienne a un peu décliné en seconde période, comme le reste de son équipe, avant de trouver la lumière sur un magnifique coup franc qu’il a lui-même provoqué.

 

 

Les observations en vrac

Ronaldo a donc désormais marqué dans quatre phases finales de Coupe du monde différentes (2006, 2010, 2014 et 2018).

 

Très au courant des pratiques, Isco demande à l’arbitre la VAR, qui à son tour lui dit que sa montre n’a pas vibré. On vit une époque formidable.

 

Entre les célébrations Patrick Sébastien “Tournez les serviettes” de Cristiano Ronaldo et celles un peu vierges effarouchées de Fernando Hierro, on a été bien servi.

 

 

Vu du forum

==> Anglachel - 20h23
Ce sprint de Ronaldo mamma mia. Pas étonnant que le fisc espagnol ait eu autant de mal à l’attraper.

 

==> Lyon n'aime Messi - 20h30
Encore une superbe performance d'acteur de Pepe injustement récompensée.

 

==> M le Mendy - 21h52
Piqué et Ramos sont très bons en club, mais avec des tauliers comme Umtiti et Varane à leurs côtés. Tous seuls, on voit vite leur fragilité et leur manque d'expérience.

 

Réactions

  • Tonton Danijel le 16/06/2018 à 09h11
    C'est la première fois depuis longtemps que le record de Just Fontaine semble atteignable (avec le Maroc et l'Iran qui arrive derrière pour CR).

    D'ailleurs, il faut que Cristiano se dépêche, Justo a souvent dit qu'il aimerait voir tomber son record (il y a 20 ans, il avait parié sur l'autre Ronaldo), et il n'y a plus beaucoup de temps pour cela...

  • Bof le 16/06/2018 à 11h10
    C'est tentant de le penser, mais même en mettant deux triplés contre le Maroc et l'Iran, ce qui serait déjà exceptionnel, il faudrait encore en mettre cinq lors des matches à élimination directe, ce qui passerait sans doute par un bon parcours du Portugal au gré de matches pas trop fermés... c'est quand même encore loin.

    Mais t'affole pas, le record tombera (rapidement suivi de bien d'autres) lorsqu'ils feront leur CdM à 48 équipes.

    Sinon, bon résumé, je pinaille juste sur deux trucs : "venait compléter leur vitesse" > "venaient", "qui pourraient être payées bien plus cher en phase finale" > on est déjà en phase finale.

    Mais bon résumé, et livré rapidement en plus !

  • Tonton Danijel le 16/06/2018 à 11h16
    Just Fontaine est né au Maroc, c'est écrit que CR mettra un quintuplé au prochain match.

  • TiramiSuazo le 16/06/2018 à 11h48
    Bof
    aujourd'hui à 11h10

    C'est tentant de le penser, mais même en mettant deux triplés contre le Maroc et l'Iran, ce qui serait déjà exceptionnel, il faudrait encore en mettre cinq lors des matches à élimination directe, ce qui passerait sans doute par un bon parcours du Portugal au gré de matches pas trop fermés... c'est quand même encore loin.

    Mais t'affole pas, le record tombera (rapidement suivi de bien d'autres) lorsqu'ils feront leur CdM à 48 équipes.
    ==========

    La formule annoncée est de 16 groupes de 3, et 7 matches maximum pour les équipes qui atteignent le dernier carré.
    Les 2 matches de poules risquent d'être fermés même si certains matches seront forcément plus déséquilibrés.
    Celui qui mettra 14 buts en un seul tournoi sera très fort même si le foot champagne redevient la norme.
    Mais bon les records sont faits pour être battus.

  • Moravcik dans les prés le 16/06/2018 à 15h37
    Ou bien j'écris des posts dans mon sommeil, ou celui-ci n'est pas de moi.

    J'espère la deuxième hypothèse.

  • Bof le 17/06/2018 à 11h56
    (pas compris le post de Moravcik)

    @TiramiSuazo :

    J'avoue, je ne connaissais pas la formule annoncée pour la phase finale à 48. On peut quand même craindre un certain nombre de branlées monumentales au premier tour.

    Mais j'ai fait un peu de mauvais esprit aussi, celui qui battra le record sera effectivement très fort, d'autant que dans la formule actuelle personne n'arrive à ne serait-ce que s'approcher du record.

  • Radek Bejbl le 17/06/2018 à 13h25
    (En fait la matchbox lui attribuait le dernier message du Vu du forum sur un mauvais copier-coller et ça a été rectifié)

La revue des Cahiers du football