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Barça-PSG : le scénario catastrophe et l’histoire à réécrire

Une Balle dans le pied – Le footbal produit des histoires parfois sublimes, parfois absurdes, injustes ou incohérentes. Victime d'un "match mythique", le PSG a perdu à Barcelone le fil de sa propre histoire.

Auteur : Jérôme Latta le 10 Mars 2017

 

 
(…) On a tendance, s'agissant d'expliquer un résultat, à essentialiser le score dans une sorte d'inversion de la causalité : le score final fournirait une sorte de vérité immanente (ce qui n'est pas complètement infondé, le score faisant autorité sur le plan de la compétition) à partir de laquelle on produit rétroactivement le sens d'un match, on reconstitue les causalités et on désigne les responsabilités. Sauf injustice ou malchance par trop flagrantes, on a raison si l'on gagne, tort si l'on perd. (…) 

 

Dans le cas de Barcelone-PSG, le résultat est si cuisant qu'il sera difficile de dissuader les supporters de voir des coupables partout, de l'entraîneur aux joueurs en passant par les dirigeants. Sur le terrain, les Parisiens ont trop manqué de tout – confiance, qualité, lucidité – pour plaider des circonstances atténuantes, d'autant que leur adversaire de mercredi soir n'a pas eu besoin d'être brillant pour les terrasser. Néanmoins, la litanie des erreurs parisiennes, toutes "payées cash", n'abolit pas l'invraisemblance du résultat final : les Blaugrana ont eu besoin d'une providence extraordinairement généreuse pour défier les probabilités. (…)

 

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Réactions

  • Coach Potato le 10/03/2017 à 21h00
    Murphysmes applicables en tout points au football en général et au PSG en particulier. Le PSG et Unai Emery se trouvent indubitablement en mode projet. Unai Emery ne va pas démissionner mais demander un plus gros bateau. Je peux le prouver.

    # Il existe trois types de mensonges: Les petits, les gros et les statistiques.

    # Les statistiques parlent de ce qui s'est passé, jamais de ce qui va se passer.

    # Tout système fonctionnel est un système non fonctionnel en anomalie totale ou partielle.

    # Tout système fonctionnel tend à revenir à son mode de fonctionnement nominal: Non fonctionnel.

    # Tout système, y compris un système non fonctionnel, finit par s'arrêter. Toutefois, il est statistiquement démontré que les systèmes non fonctionnels s'arrêtent plus tard que les systèmes fonctionnels.

    # L'univers connaît seulement trois états logiques:
    - Nominal (non fonctionnel)
    - Anomalie (brèves périodes fonctionnelles discontinues)
    - En instance (phase de retour à la condition nominle aka panne)

    # Travailler à maintenir un système fonctionnel n'assure pas une garantie d'absence de panne. Seul l'état nominal le garantit. Multiplier les efforts pour obtenir un système fonctionnel garantit seulement un nombre proportionnel de pannes.

    # Accident est un critère subjectif pour décrire une perception d'une phase en instance suite à une longue période d'anomalie du système (état fonctionnel). Accident industriel s'emploie pour une très grosse perception subjective par des gens peu familiers du système et du mode projet.

    # Pour repousser le retour à l'état nominal, il faut prévoir un nombre n de panne. Rajouter n+1. Puis 1 à n+1. De fait cela explique pourquoi un système en anomalie (fonctionnel) revient toujours au mode nominal.

    # Aucun système n'est en anomalie (fonctionnel) par défaut.

    # Les systèmes sont en concurrence pour rester en anomalie le plus longtemps possible. La nature est la garantie d'un retour au mode nominal à terme.

    # Prolonger une phase d'instance au-delà de ce la nature commande se nomme mode projet. Tout système fonctionnel ou non tend à s'arrêter ou a redevenir nominal à l'issue du projet.

    # Les vrais savent que la longueur du mode projet ne garantit pas une proportionnalité en terme de temps d'anomalie (fonctionnel) mais tentent toujours de la prolonger la phase en instance parce qu'ils en vivent.

    # Le projet est un système autonome et répond aux trois états de la logique. Son état nominal reste donc de ne pas fonctionner.

    # Ne jamais faire d'auto-critique. Les autres le feront très bien à votre place.

    # Ne jamais démissionner sauf contre un gros chèque

    # Être toujours débordé car c'est plus sérieux en mode projet. Personne n'imagine avoir le temps de jouer au golf en mode projet, même en délégant beaucoup.

    # Déléguer quand-même un peu pour pouvoir blâmer quelqu'un pour ses erreurs. Avoir un adjoint qui a le temps de jouer au golf peut se révéler précieux. Le système tend vers la stabilité mais le mode projet est paradoxal.

    # Des anciens racontent aux plus jeunes qu'ils ont mené des projets à terme et qui ont réussi. Personne ne les écoute. C'est une erreur, ces projets sont probablement revenu à leur état nominal. C'est la morale de l'histoire.

    # Ne jamais dire "parce que c'est notre projeeeeeet", même en état d’ébriété pour fêter un livrable pile à la dead line. Ça fait grosse quiche. Et en plus le livrable va revenir à l'état nominal.

    # Aucune personne en mode projet ne peut se définir comme anti-système.

    # Toujours demander un plus gros bateau. Tout le monde en mode projet dit "on aurait du prendre un plus gros bateau" mais personne ne peut expliquer pourquoi.

    # Tout chef de projet finit par demander un plus gros bateau avant d'être viré avec un gros chèque.

    # Tout chef de projet finit par être viré avec un gros chèque.

    # Un chef de projet expérimenté est un chef de projet viré plusieurs fois avec des gros chèque.

    # Il ne faut jamais faire confiance à un chef de projet qui prétend avoir mené des projets à terme.

    Donc, Unai Emery va finir viré avec un gros chèque et il n'y a aucune raison valable de lui faire confiance, du moins pas plus qu'à un autre chef de projet. De plus, il a commis une erreur: S'il avait eu un adjoint qui avait du temps libre pour jouer au golf, il aurait pu se défausser sur lui pour le retard de livrable à la dead line de mercredi dernier. Il fait un peu mec qui ne sait pas déléguer. Pas sûr qu'il l'obtienne son plus gros bateau.

    Emery n'a qu'un seul moyen de poursuivre son projet dans de bonnes conditions avec un plus gros bateau dans ce milieu de requins. Pas deux. Un. Je le connaît, il le connait, tout le monde le connaît. Et je ne parle pas de gagner à Lorient ou de ramener la coupe Moustache. Sans cela, il sera un chef de projet zombie qui attend son chèque comme une vulgaire banque systémique italienne.

    Il pose sa démission. Nasser ou son successeur la refuse. Là, il peut demander un plus gros bateau.

  • Mamiroushe le 12/03/2017 à 19h36
    L'arbitrage de cette rencontre pourra édulcoré cette défaite aux moment de faire des choix pour la saison prochaine , et laissé l'ossature qui a subi cette défaite . Quel meilleur apprentissage que d'apprendre de l'expérience de la défaite ? le court terme qui a cramé Carlo qui a souleva la décima la saison suivante sera t il également un apprentissage pour les responsables a Doha ? Impatient de voir la transition cette été et les réelles séquelles de ce cataclysme Sportif .... Merci

La revue des Cahiers du football