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Schwarzenbeck 1974, le miracle de Bruxelles

Un jour un but – Le 15 mai 1974, l'Atlético Madrid n'avait plus que quelques secondes à tenir pour décrocher la coupe d'Europe aux dépens du Bayern Munich. C'est alors que surgit Schwarzenbeck…

Auteur : Richard Coudrais le 5 Dec 2016

 

 

La messe semble avoir été dite à la 114e minute d'un combat harassant. Ce 15 mai 1974 au stade du Heysel à Bruxelles, l'Espagnol Luis vient d'ouvrir le score sur un coup franc, à six minutes de la fin des prolongations. C'est désormais une certitude: l'Atlético Madrid va enfin décrocher la Coupe d'Europe des Clubs Champions, huit ans après le sixième sacre du Real Madrid, son voisin honni.

 

 

 

Au bout de la nuit

Le Bayern Munich semble avoir laissé toutes ses forces dans la bataille. Le champion de RFA a été dominé par son adversaire et cette défaite est un aboutissement logique du match. Les joueurs bavarois, en blanc, tentent d'ultimes offensives vers la cage espagnole, mais ils paraissent à cours de solutions. L'arbitre belge Monsieur Loraux est sur le point de siffler la fin du match. Franz Beckenbauer, sur le coté gauche, donne un ballon à Georg Schwarzenbeck, lancé dans l'axe. Le défenseur s'avance jusqu'au vingt-cinq mètres, et en dépit d'un nombre important de joueurs massés devant lui, frappe sans se poser de questions.

 

Le ballon fuse à ras-de-terre jusqu'à la cage de Reina, coté droit. Le gardien espagnol plonge mais sa détente est insuffisante pour intercepter l'obus allemand. Le ballon glisse dans le petit filet. Le Bayern ne sera pas battu ce soir! Le but miraculeux de son défenseur lui donne un répit. Pour la première fois, la finale de la Coupe des champions va être rejouée pour désigner son vainqueur. Le club allemand l'emportera 4-0. Katsche Schwarzenbeck accède au statut de héros. Membre à part entière de la phalange bavaroise qui constitue l'ossature de la sélection de RFA, il en est le plus méconnu, aux cotés des Beckenbauer, Maïer, Breitner, Hoeness et Gerd Müller.

 

 

Chance et malchance

C'est la première fois qu'un club allemand s'impose dans la plus prestigieuse des épreuves de clubs européennes. Le Bayern entame une trilogie de victoires (1974, 1975, 1976) qui le fera entrer dans le cercle très fermé des grands clubs, aux côtés du Real Madrid et de l'Ajax Amsterdam. Le but miraculeux de Schwarzenbeck ouvre quand à lui la porte à une légende tenace qui veut que la chance aide particulièrement le club bavarois à chacune de ses finales. Car après ce but de dernière seconde, on citera en 1975 les erreurs d'arbitrages favorables contre Leeds, puis en 1976 les poteaux carrés de Glasgow contre Saint-Étienne.

 

Mais peut-être aussi ce but de Schwarzenbeck était-il le premier chapitre de l'invraisemblable malchance de l'Atlético Madrid. Car lorsque le troisième club d'Espagne disputera une nouvelle finale de C1 quarante ans plus tard, il encaissera de nouveau un but dans les toutes dernières secondes du temps réglementaire après avoir longtemps mené au score et rêvé de la coupe. Et il s'inclinera finalement 4-1 contre le Real.

 

Réactions

  • José-Mickaël le 05/12/2016 à 13h42
    À cette époque, c'était la grande spécialité ouest-allemande : le retour in extremis. L'équipe nationale le réalisait sans cesse, mais il ne faut pas oublier, en effet, l'exploit du Bayern.

    Concernant la RFA :

    - En 1966, finale de coupe du Monde Angleterre-RFA : les Anglais mènent 2-1 mais Weber égalise (2-2) à la dernière minute du match. (Mais la RFA perdra les prolongations.)

    - 1970, 1/4 de finale contre l'Angleterre : les Anglais mènent cette fois 2-0 mais la RFA égalise (Seeler à la 82' - je me demande si ce n'est pas son fameux but de la nuque ?) et remportera les prolongations.

    - 1970, 1/2 finale contre l'Italie : les Italiens ont ouvert la marque d'entrée et ont fermé le match. Les Allemands, fatigués par leur combat des 1/4, ne trouvent pas l'ouverture. Bref, c'est l'ennui. Le stade est réveillé à la dernière minute par l'égalisation de Schnellinger. Et cette fois, on ne va pas s'ennuyer en prolongation !

    - 1976, 1/2 finale de l'Euro : les Yougoslaves, à domicile, mènent 2-0 dès la 1ère mi-temps. Les Allemands sont patients et reviennent à 2-2 (65è et 82è). Ils s'imposeront en prolongation 4-2.

    - 1976, finale de l'Euro : de nouveau menés 0-2 (cette fois par la Tchécoslovaquie), ils attendent la 89è pour égaliser (Hölzenbein). Mais les Tchécoslovaques s'imposeront aux tirs aux buts (seule séance de t.à.b. perdue par les Allemands jusqu'à ce jour).

    - 1982, 1/2 finale de la coupe du Monde : pas besoin d'en dire plus.

    - 1986, finale de la coupe du Monde : menés 0-2 par l'Argentine de Maradona, ils reviennent à 2-2 en moins de dix minutes (74è, 82è) avec deux buts de la tête moches et idiots. Mais cette fois ils n'iront pas en prolongation : Maradona lance Burruchaga à deux minutes de la fin...

    De nombreuses équipes ont donc eu cette frustration d'avoir perdu après avoir cru qu'elles allaient gagner.

  • leo le 05/12/2016 à 14h38
    Le Bayern connaîtra à son tour ce genre de désillusion en 99 face à Manchester United, karma is a bitch comme qu'ils disent sur les réseaux sociaux.

    Sinon, "l'Espagnol Luis" n'est autre que Luis Aragonés, star et futur entraîneur de l'Atlético Madrid et, surtout, futur sélectionneur de l'équipe d'Espagne. Le gardien Miguel Angel Reina est quant à lui le père de Pepe Reina.

  • Tonton Danijel le 05/12/2016 à 15h00
    José-Mickaël
    aujourd'hui à 13h42

    Contre les Anglais en 1970, les Allemands ont bénéficié de deux facteurs:
    - le forfait de Gordon Banks, énorme jusque là en poule (notamment contre le Brésil, avec son fameux arrêt sur la tête de Pelé qui fera dire à ce dernier: "J'ai marqué un but, mais Banks l'a annulé), remplacé par Bonetti qui inaugurera la liste de gardiens fébriles anglais (coupable sur le but de l'égalisation, puis sur celui du 3-2).
    - l'arrogance d'Alf Ramsey, qui a jugé bon de sortir son meneur de jeu, Bobby Charlton, afin de l'économiser pour la suite du tournoi. Sauf que cette sortie a complètement désorganisé son équipe, qui laissera davantage le ballon aux Allemands.

  • Josip R.O.G. le 05/12/2016 à 19h29
    Angleterre-RFA et Italie-RFA en 1970, vus en direct en noir et blanc sur une petite télé avec mon père début juin 70.

    Je me souviens, pour le premier, des débordements de Bobby Charlton, de ma certitude de la déroute allemande à la mi-temps et des réflexions de ma grand mère en cuisine (o tempora...) devant nos exclamations, à propos de la peau de l'ours germain et sa vente anticipée par la perfide Albion.
    Et c'est bien dans ce match l’égalisation de Seeler de la nuque pour aller aux prolongations.

    Italie-RFA, premier match épique dans mon souvenir dont le score ressemblait à ceux de nos récréations (d'un quart d'heure)et le déroulement à celui du match Motherwell-Celtic dans le dernier vidéodrome.
    Neutralité de ma grand-mère pour le coup dans ce combat qui n'intéressait que l'Axe.

  • Jankulovic Hasek le 17/12/2016 à 18h19
    J'ai attendu le lendemain de ce match pour naître, est-ce un signe du destin ?

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