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Les Bleus passent le Blind test

L'équipe de France s'impose de peu à Amsterdam, mais c'est beaucoup pour la qualification. Encore inégale et irrégulière, elle donne pourtant l'impression de progresser… La nalyse • Les gars • Vu du forum.

le 11 Oct 2016

 

 

Savoir enchaîner, savoir (ob)tenir un résultat: après un départ décevant dans ces qualifications, à Borisov, l'équipe de France s'est remise dans le sens de son Euro en obtenant deux victoires de rang. Notablement différentes. Si elle a su renverser complètement la rencontre face à Bulgarie, elle a réussi à conserver à Amsterdam un avantage qui s'inscrivit au score et qu'exprima sa supériorité collective. Non sans une nette différence de qualité entre les deux périodes, ni sans s'exposer un peu trop, à l'image d'un penalty qui aurait pu être sifflé sans scandale contre Koscielny, et qui laissa planer la crainte d'une compensation à chaque accrochage dans la surface française.

 

 

 

 

Le résultat final, moins flatteur que celui de vendredi, traduit une autre différence majeure entre les deux matches: cette fois, la paire Matuidi-Pogba a retrouvé une influence majeure, tandis que l'attaque, elle, perdait beaucoup d'inspiration. Quant à la défense, sa solidité dans ces circonstances-là aura été beaucoup plus significative: si l'on ne craignait de s'attirer un démenti, on dirait que sa fragilité sur les coups de pied arrêtés est en passe de devenir un souvenir.

 

Que la décision soit revenue à Pogba achève la lecture assez limpide de cette rencontre, et illustre une nouvelle fois le turnover des responsabilités qui marque cette équipe depuis plusieurs mois – parfois à ses dépens quand certaines absences s'avèrent rédhibitoires. Didier Deschamps doit s'atteler à faire en sorte que tous ses joueurs, en particulier ceux qui peuvent revendiquer un "statut", s'expriment ensemble à leur meilleur niveau.

 

 

 

La nalyse

(C. K.) Les paradoxes français continuent, les victoires aussi. L'essentiel est fait, mais il s'en est fallu d'un rien pour qu'une rencontre longtemps bien maîtrisée se termine sur un score nul. Et c'est finalement un but inattendu, bien aidé par un gardien moyen, qui suffit à faire la différence. Contrairement à la rencontre face à la Bulgarie, ce n'est donc pas le duo d'attaque qui a fait la différence, mais le milieu. Un point commun cependant: l'homme du match se trouve chez le(s) buteur(s).

 

Seul devant, Kevin Gameiro dépend forcément un peu de ses partenaires, à commencer par Antoine Griezmann, avec qui il est si complice depuis le début de la saison. Cette fois, Grizou n'était pas dans le coup et a laissé son compère se dépatouiller avec une charnière bien plus solide que celle de la Bulgarie. Si l'on doit chercher les moteurs, il faut redescendre d'un cran et regarder du côté du quatuor Payet-Matuidi-Sissoko-Pogba, classés ici subjectivement dans leur ordre d'importance. Le premier a eu le mérite d'être bien positionné, dans le demi-espace entre Layvin Kurzawa sur le côté et Griezmann dans l'axe. Les autres y ont ajouté qualité technique et/ou abattage.

 

 

 

 

Blaise Matuidi, dont le volume de jeu est en nette baisse depuis un moment, a cette fois fait les bonnes interventions défensives et même réalisé de belles passes verticales. Délesté d'une partie des tâches ingrates, Paul Pogba a ainsi pu se concentrer sur un rôle plus proche du meneur de jeu reculé que du récupérateur et se projeter avec plus d'espace, Moussa Sissoko étant également là pour embêter la défense entre lui et Djibril Sidibé.

 

Pogba a délaissé la technique ostentatoire (dribbles spectaculaires) pour la technique fluide (transmissions propres). Une Tonikroosisation qui permet à l'équipe de France de développer un jeu abouti, qui réduit l'adversaire au silence. Les problèmes des joueurs les plus offensifs ont cependant limité l'impact de la chose, ce football devenant plus beau qu'efficace.

 

En deuxième période, les Néerlandais ont proposé une opposition bien plus consistante, en profitant notamment des problèmes de Kurzawa côté gauche. En grosse difficulté face à Kasdorp, latéral droit qui a profité du positionnement intérieur de Klaassen pour avoir du champ, il a permis à l'adversaire d'avoir plusieurs bonnes opportunités de centres, d'autant plus dangereuses après l'entrée de l'imposant Dost. Le passage à deux attaquants a d'ailleurs bien aidé les Pays-Bas, qui ont alors allongé le jeu et mécaniquement fait reculer une équipe de France soudain moins sûre de sa force.

 

L'édifice a tenu jusqu'au bout mais pas sans frayeurs. Heureusement, comme dans tous les sports, on juge les erreurs en fonction de leurs conséquences. Et cette fois, tout s'est bien terminé.

 

 

 

 

 

 

Les gars

Peu sollicité directement, Lloris a dû effectuer une parade décisive devant Depay à la 89e minute. Un très bon match, donc.

 

On pourrait retenir contre Koscielny ses prises de risque, comme celle qui valut à la balle de toucher ses deux mains, mais puisque c'est passé, c'est encore une grande prestation – à sa manière, tout en engagement – qu'il faut saluer.

 

Avec lui, Varane a assuré la suprématie aérienne de la charnière et des interventions défensives brillantes. Tous deux ont aussi cherché de bonnes relances pour sauter les lignes, s'en chargeant même parfois balle au pied.

 

Kurzawa prend peut-être un peu trop au pied de la lettre la succession d'Évra. Volontaire offensivement (il a souvent trouvé les attaquants), il a laissé des espaces dans son dos en fin de match.

 

Sidibé a encore été plus convaincant, avec un gros volume de jeu. Même s'il a parfois manqué de justesse dans le dernier geste, ses initiatives ont beaucoup apporté, et son mix de puissance et de vitesse lui a permis de bien gérer défensivement son couloir.

 

Dénigré à l'excès ces derniers mois, Matuidi a réalisé une performance de haut niveau, sans se contenter de retrouver son niveau d'activité habituelle: ses passes en profondeur pour Payet puis Gameiro ont offert aux Bleus leurs deux premières occasions nettes (7e et 13e). Il a dû, au fil du match, s'attacher plus à défendre.

 

La prestation de Pogba éclipsera pourtant celle de son partenaire: d'abord appliqué et plutôt discret, son but l'a libéré et il a délivré de très belles ouvertures – notamment pour Gameiro (55e). Il s'est ensuite procuré deux occasion nettes: une tête sur corner repoussée par Stekelenburg (66e) et un une-deux avec Martial dans la surface (77e).

 

L'influence de Payet, qui avait trouvé Gameiro à la 7e minute et servi Pogba sur le but, a considérablement décliné dès la fin de la première période. Son étourderie a failli coûter cher à Koscielny et aux Tricolores (41e), et son remplacement n'a offusqué personne – même si Martial ne fera pas mieux.

 

Sissoko n'étonne plus que ceux qui ne se résolvent pas à le voir enchaîner des matches de ce niveau. Il a ponctué l'ensemble de son œuvre offensive et défensive par une charge en pleine surface qui aurait pu s'achever par un but (74e) – comme, d'ailleurs, son tir dévié plus tôt dans la partie (25e).

 

Les attaquants endossent une certaine responsabilité dans la très mauvaise gestion des nombreux contres, à l'image de Griezmann ne parvenant pas à servir Gignac pour un face-à-face avec le gardien (85e). Le Madrilène a apporté sa vivacité, mais n'a pas su être décisif.

 

Gameiro s'est plus souvent trouvé en position de marquer, mais il a échoué sur Stekelenburg (13e et 55e). Son activité ne lui a pas permis d'exister plus significativement.  

 

 

 

 

 

 

Vu du forum

=>> Zamalek - 21h03
Sur la chaîne L'Équipe, Domenech disait que le "facteur X" de la rencontre serait Promes. Résultat: il sort à la 16e. Toujours aussi fort, Raymond.

 

=>> Coach Potato - 21h21
Les ballons modernes sont vraiment un calvaire pour les gardiens.
=>> Zamalek - 21h24
On peut même parler de ballons post-modernes.

 

=>> Mevatlav Ekraspeck - 21h29
Payet latéral gauche, c'est non, donc.
=>> Breizhilien - 21h31
Après Koscielny attaquant, bel hommage de Deschamps au football total.

 

=>> Mama, Rama & Papa Yade - 21h34
Coman a du apprécier le but de Pogba. Koeman aussi, mais différemment.

 

=>> Gouffran direct - 22h06
J'en Alkmaar des passes ratées de Payet (mais j'Harlem quand-même).

 

=>> Back-T-Oblak - à 22h07
L'équipe de France est sur une série de dix matches où l'équipe qui a les pires coupes de cheveux gagne...

 

 

Les titres auxquels vous avez échappé

La digue du cul
Paul d'air et de feu
Promes n'a pas tenu
Sorry gouda game

 


Le titre est inspiré de Marf, les TAVAE sont de Gouffran direct, Mama, Rama & Papa Yade, Marf et Jamel Attal.
 

Réactions

  • Milan de solitude le 11/10/2016 à 02h08
    Je ne comprends pas comment un magazine capable de pondre des articles de cinquante lignes expliquant par le menu que seules les mains délibérées doivent être sifflées et moquant les commentateurs qui clament "main" dès qu'un ballon touche un bras juge que la main de Koscielny pouvait être sanctionnée sans scandale. Le ballon est tiré à bout portant vers un joueur qui se jette les pieds devant, est dévié par une jambe et rebondit par terre avant de heurter le bras.

    Et puis vous êtes aimable avec Payet de le créditer du service de Pogba pour son but, tout factuellement vrai que ce soit.

    Sinon j'ai bien aimé ce compte rendu.

  • José-Mickaël le 11/10/2016 à 02h35
    Hypothèse : l'auteur ne dit pas que si la main avait été sifflée, il n'aurait pas vu de scandale, mais plutôt que si la main avait été sifflée, les gens n'auraient pas vu de scandale.

  • Radek Bejbl le 11/10/2016 à 03h15
    Je vois quand même une différence entre gueuler "main" à chaque fois que ça frôle un bras et dire qu'il n'y aurait "pas eu de scandale" quand ça touche deux mains sans qu'il soit possible à 100% de décider de l'intentionnalité (je ne suis pas l'auteur du passage cité). Je me suis repassé l'action une vingtaine de fois à l'instant et je suis bien incapable de dire si le rabaissage de bras de Koscielny ne se fait pas de manière réfléchie. Ca me semble bien plus prudent d'ouvrir la porte à un penalty que de la refermer sur une action si bizarre.

    Je dis ça sincèrement plutôt que par "corporatisme", n'étant pas d'accord sur la prestation générale de l'intéressé, dont le dégagement moyen et mauvais alignement aurait coûté un but sans l'arrêt de Lloris.

  • Tonton Danijel le 11/10/2016 à 10h14
    Comme dirait un célèbre philosophe: "Ça peut se siffler comme ça peut ne pas se siffler (enfin, je dis peut-être une connerie)."

    On a vu des pénaltys très sévères accorder alors que le défenseur se fait allumer à bout portant. Je dois avouer comme Radek que je suis perplexe quand je vois les images au ralenti (comme quoi, l'arbitrage vidéo peut donner plus de doutes que de réponses...), est-ce que Kos met vraiment les mains pour amortir sa chute, se relever, est-ce qu'il n'a pas tendance à laisser volontairement traîner le coude pour dévier le ballon...

    C'est un exemple-type où il n'y a pas de réponse absolue, l'arbitre peut ne rien siffler ou accorder un penalty sans que cela ne soit scandaleux dans la mesure où sauf à être télépathe il est impossible de déterminer si Kos met le bras volontairement ou pas.

  • Jamel Attal le 11/10/2016 à 11h51
    @milan
    Ah, je la pressentais, celle-là, et ta remarque pointe quelque chose d'intéressant.

    En résumé, on se démène depuis longtemps, en effet, sur deux idées essentielles :
    - la méconnaissance des règles, comme celle de la main qui doit être volontaire pour être sanctionnée.
    - l'incapacité chronique à comprendre que l'arbitrage en football est affaire d'interprétation (et accessoirement que la décision de l'arbitre est souveraine).

    Or la règle de la main est probablement celle qui pose le plus de problèmes d'interprétation. Et qui pose aussi, dans certains cas, un problème "moral". Car quand un joueur arrête (involontairement) de la main un ballon qui file dans le but, par exemple, l'arbitre n'aura pas beaucoup de scrupules à le sanctionner, et dans ces cas-là, pas grand-monde ne fait de "scandale".

    Il y a aussi les situations dans lesquelles l'intentionnalité ne se définit pas comme une volonté délibérée ou préméditée, et accomplie, de faire main, mais correspond à une "prise de risque" excessive: le défenseur se jette de telle sorte que ses mains ont de grandes chances de toucher le ballon. C'est ce que veulent considérer les recommandations des lois du jeu qui invitent l'arbitre à prendre en compte la position du joueur. Là, l'intentionnalité devient une notion plus ambivalente.

    En l'occurrence, Koscielny se jette à la Koscielny, et il se retrouve à toucher la balle des deux mains, effectuant de fait un "arrêt": il bloque la balle et arrête l'action offensive. Et mon sentiment, sur le moment comme au revisionnage, c'est que l'arbitre aurait tout à fait "pu" siffler.

    C'est là que réside, justement, l'immense différence entre "l'arbitre aurait pu siffler" et "l'arbitre aurait dû siffler". Très souvent les commentateurs glissent de l'un à l'autre, ignorant à peu près tout ce qui précède dans mon message.

  • Label Deschamps le 11/10/2016 à 13h08
    Dans les "Titres ..." je suggère "Chapeau Depay".

  • Lucho Gonzealaise le 11/10/2016 à 13h34
    C'est marrant, c'est pas tant le fait de dire que le pénalty n'aurait pas été scandaleux qui me gêne mais plutôt la référence à la fameuse menace de la compensation.

  • Tonton Danijel le 11/10/2016 à 13h38
    Lucho Gonzealaise
    aujourd'hui à 13h34

    Tiens, oui, j'ai tiqué sur la même chose en fait. Surtout que je peux comprendre qu'en championnat national, un arbitre peut être influencé par ce qu'il lit dans les médias et se dire "telle équipe a été lésée lors de la précédente journée, il ne faut pas que je me plante avec elle" (sans forcément accréditer la compensation systématique), autant à l'international... Ils en font le scandale du siècle, les Néerlandais? Leur indigence offensive me paraît bien plus préoccupante que cette pseudo-faute d'arbitrage.

  • TheDoctor le 11/10/2016 à 13h58
    Globalement bon CR du match, nous avons tous le même sentiment à la fin du match. En même temps match assez facile à analyser.

    Seule action litigieuse du coup l'intervention de Kos, qui pour la juger, la revoir X fois au ralenti est une grosse bêtise à mon avis. Rien de tel pour biaiser la réalité de l'action (dieu merci toujours pas d'arbitrage vidéo sur ce type d'action). A vitesse réelle, dans le déroulé de l'action, comment est-il possible de penser que la double main de Kos peut être intentionnelle ? N'avoir jamais pratiqué ce sport en compétition peut être un début de réponse.
    En ligue 1 cela peut amener à un pénalty sans sourciller, mais dans les matchs internationaux il en faut semble-t-il un peu plus pour se voir accorder un pénalty (je salue au passage la perf de Mr Skomina qui est vraiment difficile à duper).

    Sinon très grosse maîtrise française sur la 1ère mi-temps, ça dégage beaucoup d'assurance et de puissance. Et Kos qui me bluffe de plus en plus (beaucoup plus d'intelligence tactique, très affûté et excellente maîtrise technique), un joueur peut toujours être amené à progresser à tout âge, encourageant pour beaucoup.

  • Jamel Attal le 11/10/2016 à 14h12
    La menace, ce n'était pas que l'arbitre commette délibérément une erreur pour compenser ce qui n'en était pas une, mais qu'avec tous les ballons que les Orange ont envoyés dans la surface et leur difficulté récurrente à y tenir debout, la probabilité d'obtenir un penalty augmentât. Après, considérer qu'une décision difficile comme celle de Skomina sur le geste de Koscielny soit sans aucun effet sur celles à venir, c'est prêter de très grandes vertus aux arbitres…

    Mais merci de votre vigilance terminologique, même si elle confine parfois à la psychorigidité :)

La revue des Cahiers du football