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Atlético-Bayern : buteur comme Saul

Matchbox – Pour la demi-finale aller de Ligue des champions qui l'opposait au Bayern Munich, l'Atlético Madrid a encore misé sur sa discipline défensive pour glaner une victoire étriquée (1-0) qui le place en bonne position avant le match retour. 

Auteur : Christophe Kuchly le 28 Avr 2016

 

 

 

La nalyse

Même les spectacles attendus ont leur charme. De bons acteurs, une belle mise en scène, juste ce qu’il faut d’improvisation pour laisser le spectateur dans l’incertitude jusqu’au bout: cette deuxième demi-finale de Ligue des champions a offert une bataille tactique plaisante, dont est sortie vainqueur l’équipe la plus militaire. Rien n’est encore joué avant le retour, mais la tâche qui attend le Bayern est énorme. Même si les Bavarois peinent traditionnellement à l’extérieur dans les phases finales (plus de victoires depuis février 2014), ils ont installé leur adversaire dans sa zone de confort. Car l’Atlético a déjà prouvé maintes fois qu’avoir un but d’avance peut largement suffir… et même aider à se procurer des occasions en contre.

 

 

Une équipe qui attaque face à une équipe qui défend. Le modèle est attendu et ne déplait pas aux Colchoneros, qui doivent assez régulièrement faire le jeu en Liga mais ne maîtrisent pas complètement la chose. Cela avait failli abréger leur parcours européen quand, face au PSV, ils ne surent jamais tromper un bloc regroupé. Après le duel face au Barça, on devait avoir une nouvelle réponse à une question presque philosophique: action ou réaction? La théorie pure favorisera toujours celui qui a le ballon et se trouve maître de son destin. Le problème, c’est que ce Bayern-là n’est pas celui de l’automne et qu’il a beaucoup plus de mal à résoudre les problèmes mathématiques. Douglas Costa, l’homme qui cassait toutes les prises à deux en début de saison, est redevenu un ailier normal. Kingsley Coman n’est pas encore la superstar qu’il doit un jour devenir. Et si les milieux se projettent moins, c’est aussi le cas des latéraux, Juan Bernat étant très loin du niveau de David Alaba, intéressant mais gâché en défense centrale.

 

Coman aime à répéter que Pep Guardiola lui laisse toute liberté pour dribbler, la force du système étant de pouvoir absorber ses pertes de balle par une récupération haute rapide. Une idée qui se comprend très facilement: si on arrive à mettre un ailier en position de un contre un trente fois dans le match, il finira bien par trouver la faille à un moment. Sauf que l’Atlético n’a pas d’égal en phase défensive… et pas seulement parce qu’il possède une organisation parfaite. La démonstration de Filipe Luis, redevenu le meilleur latéral gauche du monde qu’il était indiscutablement il y a deux saisons, le confirme: même sans prise à deux, l’équipe de Diego Simeone peut tenir. Et comme celles-ci sont monnaie courante…

 

Des ailiers cloués au sol

Le plus étrange dans ce match bien plus animé que celui de la veille fut sans doute la manière dont arriva le seul but. Un slalom de Saul Niguez façon Arjen Robben qui trompe une défense à peu près en position, soit exactement le genre de choses qu’attendait Guardiola et qui n’était pas forcément attendu par Simeone. Mais Saul, l’homme qui dépannait en défense centrale il y a quelques semaines et joue aussi au milieu, passe un cap supplémentaire chaque semaine. À la façon d’un vrai ailier, rôle que seul Yannick Carrasco peut normalement endosser dans l’effectif, il a provoqué et fait la différence tout en dribble. Lui qui a disputé vingt-et-un duels en première période, un chiffre qu’on ne retrouve habituellement que sur un match complet, est le vrai héros d’une rencontre qui aurait malgré tout pu aller dans les deux sens.

 

 

Car le Bayern n’a pas tout mal fait, loin de là. Son collectif ne lui a pas permis de se créer une foule d’occasions mais Coman – qui a d’ailleurs plus un profil de joker que Franck Ribéry – a tout de même su passer plusieurs fois, sans réussir ses centres. Une tête de Javi Martinez et une frappe lointaine d’Alaba, deux joueurs bien plus présents pour aider le jeu de position en deuxième période, auraient également pu ramener le score à 1-1, ce qui aurait largement inversé les pronostics autour de la qualification. Sans enlever l’idée d’un Bayern longtemps impuissant, incapable de trouver Robert Lewandowski (pas aidé par la non-titularisation de Thomas Müller, le troubadour des pelouses) et passant pas mal de temps à chercher quoi faire une fois arrivé à quarante mètres du but adverse. La seule réponse trouvée? Donner le ballon à l’ailier et le laisser se débrouiller face aux prises à deux. Sans dédoublement de la part du latéral, bon courage pour amener de la verticalité. Au moins, cela laisse la possibilité de refuser une tâche trop grande et rendre le ballon à l’un des nombreux partenaires libres en retrait. Mais cela n’avance pas à grand-chose quand on est mené…

 

Le Pep entre deux chaises

Une grande question demeure autour de l’Atlético Madrid: cette équipe refuse-t-elle délibérément de maintenir le pressing intense du début de match ou n’en est-elle pas capable? La réponse est essentielle car, quand ils jouent haut, Augusto Fernandez et les autres sont dangereux offensivement et ne subissent pas le jeu. À l’image d’un Xabi Alonso coupé de ses partenaires par Antoine Griezmann et Fernando Torres en début de match, le Bayern était alors incapable de s’installer. On pourra arguer qu’ils n’ont pas pris plus de buts dans la dernière heure de jeu, mais, à reculer de plus en plus, les Matelassiers restent malgré tout sous la menace d’un centre qui finirait par arriver à destination ou d’une frappe lointaine. Le Barça a montré lors du quart de finale aller que les ballons qui naviguent finissent souvent au fond quand l’adversaire attaque en nombre.

 

Mais l’Atlético retient les leçons de ses erreurs et n’a cette fois pas pris de carton rouge. Mieux, champion du cassage de rythme qui passe (presque) inaperçu, il n’a commis qu’une seule faute en deuxième période, préférant les couvertures aux savates. De quoi permettre à Stefan Savic et José Maria Gimenez de passer une soirée tranquille, comme à peu près toutes les paires de défenseurs centraux alignées avant eux, eux qui ont pour travail majoritaire d’être bien positionné pour renvoyer très loin les rares ballons qui arrivent jusqu’à eux. Que ces joueurs valent-ils vraiment? Le Bayern n’a pas réussi à se mettre en position de le savoir, et il s’en est fallu de quelques centimètres sur un contre de Torres, la seule fois où l’Atlético est sorti de sa tanière après la pause, pour qu’il ait un pied dehors. Avec tous les joueurs de talent qu’il possède, Pep Guardiola a encore les cartes en main. Mais il risque de se retrouver face à un gros quitte ou double: déléguer la responsabilité de faire la différence à quelques joueurs ou attaquer en nombre? D’un côté, le risque d’un bis repetita et d’un 0-0 qui l’enverrait dehors sans gloire. De l’autre, celui de laisser les espaces à des joueurs disciplinés mais également ultra talentueux et donc la possibilité de marquer le but qui tuerait le suspense. Il faudra choisir son poison...

 

 

Vu du forum

 

=>> Matu-Verratti-Vieira-Touré-Clément-Cearà – 21h02

Les titres que vous avez manqués : buteur comme Saul.

 

=>> Mevatlav Ekraspeck –21h42

C'est sympa ce concept de mettre le mardi soir la ligue 2 européenne, puis les grands de l'élite le mercredi. Y a de la place pour tous les football, du coup.

 

=>> revlog – 22h23

Bientôt chez vous : le TOP 10 de "Ces matchs de football qui ressemblent à des grandes batailles de l'histoire militaire", sur Topitowar.

 

=>> Mama, Rama & Papa Yade – 22h29

Y a des gifs lapin-Duracell à sortir avec Simeone qui harangue le stade, c'est terrible...

 

=>> Gabriel Heinze Sergent García Rafa Márquez – 22h31

Le public de l'Atlético fête vraiment les corners comme des penaltys, c'est original.

 

 

Les images du match

 

 

 

Réactions

  • PCarnehan le 28/04/2016 à 03h37
    La première période aura été une leçon de football de Simeone adressée à Guardiola.
    Vingt minutes de football offensif pour scorer et faire la différence, vingt autres pour démener le Bayern en contre.
    Saul a marqué avec panache, Griezmann aurait pu l'imiter, si Neuer n'avait pas réussi son grand-écart sur sa ligne.

    Après le repos, on retiendra la statistique révélatrice de l'Atlético, qui n’a commis qu’une faute en 2e MT -une seule en quarante-cinq minutes-, alors que le Bayern poussait pour les presser comme des citrons, un peu comme s'ils voulaient envahir la Pologne.

    Au final, sacrée sérénité des matelassiers, qui ne ne sont pas passés loin du 2-0.
    Le match retour va être passionnant.


  • TheDoctor le 28/04/2016 à 10h33
    Et bien dites moi quel match ! Une vrai 1/2 de CL avec un grosse qualité technique (mais qu'est-ce donc cette foutu qualité technique), une intensité de tout les instants, des actions offensives de hautes volées... non j'arrête là, je frise l'insolence et à être irrévérencieux. Mais cet unique but me permet de partager mon ignarité à la sphère des CF.

    En tout cas bien meilleur matchbox que celui d'hier (put***, je m'en remet toujours pas, bref il me manque la clairvoyance journalistique). Match très plaisant dans l'ensemble bien que, vous l'avez oublié de le souligner je crois, la prévisibilité presque dérangeante de ces 2 équipes. On avait clairement l'impression qu'à part un carton rouge, exploit individuel ou pénalty on se dirigeait également vers un 0-0, tiens ça me rappelle quelques chose.

    Pep victime de son propre système ? Ce n'est pas une nouveauté, ce n'était qu'une question de temps mais que ce fût long. Des matelassiers toujours sous le joug de leur entraîneur, s'en est presque dictatorial mais diablement efficace, bravo à eux ! Rarement vue autant de dévotion à ce niveau là, tactique d'amateur efficace au milieu des étoiles, quel jolie pied de nez.

    En tout cas avec ce but le match retour promets ! Pour les néophytes, zappés l'autre 1/2 qui se jouera certainement au pénalty ou la guerre des nerfs n'est pas très télévisuel. Tiens, je me mets à espérer d'une finale Atletico-City, juste pour voir...

  • Une2s le 28/04/2016 à 11h09
    Le boulot/placement de Filipe Luis pour empêcher Coman de prendre de la vitesse est absolument remarquable.
    Je trouve que ce match prouve (si besoin était) l'importance capital de Thomas Muller. Il a souvent manqué un gars entre les lignes au Bayern pour embrouiller le schéma défensif des matelassiers.
    J'ai trouvé le jeu bavarois plus fluide une fois que no style man est rentré

  • Une2s le 28/04/2016 à 11h16
    Le boulot/placement de Filipe Luis pour empêcher Coman de prendre de la vitesse est absolument remarquable.
    Je trouve que ce match prouve (si besoin était) l'importance capital de Thomas Muller. Il a souvent manqué un gars entre les lignes au Bayern pour embrouiller le schéma défensif des matelassiers.
    J'ai trouvé le jeu bavarois plus fluide une fois que no style man est rentré

  • nihilo le 28/04/2016 à 11h48
    Très bel attelage d'athlètes et de stars à madrid, ceci au sein d'une organisation rodée.

    Ceci étant, j'ai rarement vu le bayern vendanger autant...
    m'étonnerait que ça arrive deux fois de suite.

  • Seven Giggs of Rhye le 28/04/2016 à 12h09
    Je n'ai pas vu le match grâce au choix de programmation hautement judicieux de Bein mais j'ai une question concernant Müller : il n'a pas joué par choix tactique ou parce qu'il était un peu blessé ? Parce que pour aller dans le sens de Une2s, Müller est l'élément perturbateur numéro 1 du Bayern à mes yeux, totalement imprévisible. J'aime beaucoup le terme de troubadour d'ailleurs.

  • magnus le 28/04/2016 à 12h13
    D'ailleurs 1h avant le coup d'envoi BeIn présentait une compo avec Muller titulaire, Xabi Alonso sur le banc et Vidal en milieu le plus reculé.

  • balashov22 le 28/04/2016 à 12h34
    Müller est rentré en cours de match, donc j'imagine que son absence parmi les titulaires était bien un choix de Guardiola. Sauf s'ils pensaient (le joueur et son entraîneur) qu'il était trop court physiquement pour débuter sur le terrain...

  • Une2s le 28/04/2016 à 12h47
    @magnus
    Pour moi ce serait la composition idéal du Bayern.
    Xabi est moins fort dans les aspects défensifs et offensifs cette saison.
    Sa capacité de trouver des décalages par la passe a été réduite quasiment à néant par les plans de Simeone

  • André Pierre Ci-Gît Gnac le 28/04/2016 à 16h29
    Superbe matchbox, merci. Et super titre aussi soit dit en passant.

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