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Gardiens : le supplice du suppléant

When Saturday Comes – Indispensables, mais appelés à connaître un temps de jeu famélique, les gardiens de but remplaçants ont des carrières qui font souvent d'eux des non-joueurs de football.

Auteur : Denis Hurley le 14 Oct 2015

 

 

Extrait du numéro 344 de When Saturday Comes. Titre original : "Taylor made", traduction Toto le zéro.

 

* * *

 

En mai dernier, l'actualité du club de Leeds United a surtout concerné les contrats pour les futurs talents, et l'annonce du non-renouvellement du contrat d'un an de Stuart Taylor est passée quasi inaperçue. Le gardien, trente-cinq ans en novembre, aura joué cinq rencontres avec le club au cours de la saison 2014/15, amenant à 95 le nombre de ses apparitions en championnat depuis ses débuts dans l'équipe première de Bristol Rovers en 1999, à la suite d'un prêt par Arsenal. Le club des Gunners, justement, lui avait permit d'accéder à la notoriété en remportant le championnat en 2001/02. Ses quatorze rencontres d'affilée cette saison-là, imposées par les blessures de David Seaman et Richard Wright, représentent la plus longue série de sa carrière – série elle-même stoppée par une blessure.

 

 


Stuart Taylor sous le maillot d'Aston Villa

 

Du fait de la nature spécialisée du poste, les gardiens ont tendance à rester plus longtemps en "réserve de carrière" que tout autre poste. Stuart Taylor avait pourtant effectué des débuts prometteurs, ayant joué dans toutes les équipes de jeunes d'Angleterre jusqu'aux U21 et s'étant même entraîné avec les A avant l'Euro 2000. Il aurait donc été normal d'en attendre plus, comme l'avait suggéré Arsène Wenger alors que Taylor venait de quitter l'équipe première: "Il n'a joué que des matches importants en évoluant constamment sous pression et il a su y faire face. C'est le genre de choses qu'on ne peut pas anticiper."

 

 

Semi-retraites et quasi-palmarès

Le fait que des gardiens se contentent d'un poste de remplaçant semble être un phénomène très récent, d'autant que les avantages financiers de rester sur le banc dans un grand club sont désormais bien plus importants que de devoir garder les cages pour beaucoup moins dans un club moins huppé. Un récent éditorial signé par "The Secret Footballer" sur les pages du Guardian a fait remarquer que l'avatar de Ross Turnbull sur son compte Instagram le représentait portant la Ligue des champions, alors qu'il n'avait disputé que sept rencontres de championnat en quatre ans à Chelsea.

 

Cet été, l'éventualité d'un transfert de David de Gea au Real Madrid puis une brouille avec Victor Valdès incitèrent Louis van Gaal à faire signer Sergio Romero. Quant à Anders Lindegaard, qui avait pourtant été la doublure d'Edwin van der Saar puis de de Gea depuis 2010, Manchester United n'a jamais véritablement songé à lui dans un rôle de titulaire, et le Danois est donc parti libre vers West Brom à la fin du mois d'août.

 

Carlo Cudicini avait disputé 51 rencontres en huit saisons de Serie A avant de signer à Chelsea. Alors qu'il était devenu l'un des meilleurs gardiens de Premier League au début des années 2000, il resta tout de même cinq ans au club après l'arrivée de Petr Cech – sans qu'il y ait le moindre doute quant à la hiérarchie des portiers chez les Blues. Son transfert vers Tottenham sembla indiquer qu'il était prêt à jouer plus régulièrement mais, même s'il fut parfois gêné par des blessures, il servit le plus souvent de suppléant à Heurelho Gomes puis à Brad Friedel. Son sort contraste avec celui de Petr Cech, poussé sur le banc par Thibaut Courtois: il se murmure que le Tchèque avait harcelé les responsables du club d'Arsenal de textos afin de signifier son envie de signer chez les Gunners.

 

 

« C'est le gardien remplaçant »

L'arrivée de Cech, donc, signifia un retour au banc pour David Ospina, qui avait pourtant bénéficié de la perte de forme de Wojciech Szczesny la saison précédente. Le destin du Colombien peut rappeler celui d'un autre porteur du numéro 13 à Arsenal. Lorsque Stuart Taylor fut aligné par Reading en déplacement à Everton en mars 2013, ce fut sa première rencontre en championnat depuis 2007, avec trois saisons passées à Manchester City pour une seule titularisation en Coupe d'Angleterre (notons que son ancien coéquipier Wright semble tenir à son tour le même rôle à City). Avant Reading, il avait passé quatre saisons à Aston Villa, déclarant à son arrivée sa ferme intention de disputer à Thomas Sorensen la place de titulaire: "Dans une carrière, il faut progresser. Rester à Arsenal ne m'aurait rien apporté. Thomas est un très grand gardien, mais c'est à moi de le mettre sous pression." Taylor ne comptera que neuf titularisations en championnat et trois rencontres en tant que remplaçant.

 

Dans une rare interview donnée après son transfert à Reading, il avait exprimé toute sa frustration: «Quand ils pensent à moi, les gens doivent se dire: "C'est le gardien remplaçant». C'est dur parce que je pense que je pense que j'ai ce qu'il faut pour faire le boulot. En fin ce compte, on fait ce sport pour pouvoir jouer, alors j'ai toujours cherché à être le plus professionnel possible et si j'ai enfin ma chance, j'espère que tout le travail et les efforts finiront par payer."

 

En quête d'un nouveau club, une place de titulaire semble pour lui de moins en moins probable, et ce au crépuscule d'une des carrières les plus déconcertantes de Premier League.

 

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