Nantes

Le meilleur moment de la saison
Le but d'Emiliano Sala sur une remise de Sigthorsson au Nouveau Stade de Bordeaux le 29 août 2015, qui propulse Nantes à la cinquième place du classement. Adrien Thomasson et Wilfried Moimbé sont dans l'équipe-type de la quatrième journée, Adryan est convoqué avec le Brésil Olympique, Enock Kwateng s'impose comme une des possibles révélations de la saison, et le recrutement nantais est encensé par la presse.

Le pire moment de la saison
Version 1: La défaite à domicile face au SCO d'Angers le 12 mars 2016 sur une frappe contrée d'Ismaël Keita, dans une démonstration d'impuissance offensive. Le 4-4-2 losange est grippé, les couloirs prennent l'eau, les milieux nantais sont sur les rotules, et la presse s'interroge sur l'incapacité de Waldemar Kita à recruter deux joueurs de couloir tout au long des mercatos d'été et d'hiver.

Version 2: Après un cinquième match sans marquer, trois défaites d’affilée et une place de seizième, la décision tombe: Michel Der Zakarian est licencié et remplacé par le président Waldemar Kita. "À un moment on ne peut pas me demander de recruter des joueurs, de les payer et de constater que c’est mal coaché sans rien faire", confie le sage. Afin de façonner une équipe collant à ses concepts de jeu, le club recrute six joueurs au mercato. Fin février, le club est relégable et Waldemar cède les rênes à un tandem Nouzaret-Papin qui arrivera, dans la douleur et l’ennui, à maintenir le club en L1. "À un moment je ne peux pas tout faire, faudrait même que je lave les maillots (sourire entendu), alors j'ai décidé de prendre du recul et de nommer un binome expérimenté et travailleur avec lequel les échanges sont excellents", juge alors lucidement le patron.

Le truc prévisible
Version 1: Après un bon début de saison, plein d'enthousiasme, d'allant et d'abnégation, le FC Nantes cale au creux de l'hiver et refait péniblement surface au printemps pour finir sur les rotules. Sixième début décembre, le FC Nantes finit confortablement treizième, au bout de l'ennui. Waldemar Kita s'interroge publiquement et à mots à peine couverts sur la compétence de son entraîneur, et les supporters nantais continuent d'assister impuissants à l'interminable relation sado-masochiste entre leur coach et leur président.

Version 2: Après un bon début de saison, plein d'enthousiasme, d'allant et d'abnégation, le FC Nantes cale au creux de l'hiver. Waldemar Kita, nouveau coach, impose des entrainements individualisés à tous. Les attaquants font des reprises de volée, les joueurs de couloirs des centres et les joueur axiaux travaillent les chandelles. Le coach finit par se méler au petit match de fin d’entrainement et se fait casser la jambe par Papy Djilobodji éructant un "tiens ça c’est pour la reconnaissance de tout ce que vous m’avez appris".

L'objectif inavouable
Reprendre le titre de champions du Pays Gallo au Stade rennais.

Transféré au mercato
• Kolbeinn Sigthorsson, mis au placard en novembre après une succession de pépins physiques et des performances en chute libre. Prêté sans option d'achat en MLS pour se refaire une santé.
• Papy Djilobodji, mis au placard le 31 août après avoir entamé un bras de fer avec sa direction, est transféré à West Ham, pour 750.000 € et un mars, à six mois de la fin de son contrat. Un an et demi après que son président a proféré: "Djilobodji, c'est 20 millions!"

Recrutés au mercato
• François Clerc, parce qu'en fait, on avait bien besoin d'un latéral droit. Clerc se rompt les ligaments croisés du genou le 3 février.
• Gustavo Leonardo Bou, vingt-cinq ans, dernière pépite du championnat argentin, pour dix millions de dollars. L'attaquant qui ressemble à s'y méprendre à Carlos Tevez dans son jeu réveille l'attaque nantaise et finit la saison sur douze buts en dix-sept matches. Non, on déconne. La piste Patrick Friday Eze est réactivée, et le Nigérian vient rallumer dans les esprits nantais nantais le fantôme d'Ismaël Bangoura. Fantôme avec lequel il finit la saison titulaire en pointe de l'attaque nantaise.

L'avis de l'expert
"[...] Ce serait trop facile de dire à la cellule [composée d'Olivier Monterrubio et William Ayache] : vous êtes en charge du recrutement et je regarde. Tout le monde sait très bien que j'ai une implication importante à tous les niveaux, sportif compris. Je veux être un acteur principal. Sinon, autant que je laisse tomber le football. On ne peut pas me dire de me débrouiller pour les finances et me demander d'être moins impliqué." (Waldemar Kita, L'Équipe du 11/07/2015)

Le maillot third auquel on a échappé

Lille

Le meilleur moment de la saison
Le premier sourire de Hervé Renard, regard flamboyant et chemise blanche collée aux pectoraux.

Le pire moment de la saison
Le premier sourire de Florent Balmont, regard vide et maillot en partie déchiré par des traces de canine.

Les trucs prévisibles
Ryan Mendes se blesse pendant les six premiers mois, Marvin Martin pendant les six suivants. Renato Civelli marque six fois de la tête. Il termine deuxième meilleur buteur du club derrière Sofiane Boufal.

L'objectif inavouable
Faire oublier le montant du transfert de Baptiste Guillaume avant la fin de saison. Ou avant que celui de Michael Frey ne revienne dans les têtes.

Transféré au mercato
• Sofiane Boufal, parti en janvier à Crystal Palace pour 43 millions d’euros après avoir marqué onze fois dont trois talonnades et deux panenkas.
• John Jairo Ruiz, condamné à vie à être prêté dans des sombres clubs belges.
• Adama Soumaoro à l’UNFP.

Recrutés au mercato
• Alexis Araujo, dix-huit ans dont dix à être annoncé comme le futur du LOSC, qui va enfin quitter la réserve.
• Beaucoup de supportrices dans les travées de Pierre-Mauroy.
• Un interprète pour enfin savoir si les silences de Marko Basa ont une signification.
• Marcus Mokaké.

L'avis de l'expert
"Je ne critique pas, je constate simplement que le bilan de mon successeur, ce soi-disant très grand coach, est pour l’instant très médiocre. Je ne veux pas polémiquer, mais mon palmarès parle pour moi et je pense que les dirigeants doivent regretter leur choix et les journalistes leurs critiques. On me disait défensif mais avec moi il y avait des buts." (René Girard après le 0-0 du LOSC contre Paris lors de la première journée)