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Dans les cartons des Dé-Managers : #61

La confusion du multiplex, le Real Madrid à Cornella, une salade de Bataves, la bête noire de l'AC Milan, Everton, les affluences selon les sports et les coups de pied arrêtés: on traverse l'Europe plus vite que Justin Gatlin.

Auteur : Les Dé-Managers le 19 Mai 2015

 

 

Changements de dispositifs ou de joueurs, batailles philosophiques et stratégiques, échecs et réussites… Chaque semaine, les quatre Dé-Managers proposent leurs billets d’humeur.


* * *

 

Un après-midi à Cornella

Raphaël Cosmidis – Un coup de volant vers l’aéroport, une zone industrielle et le voilà, le stade de l’Espanyol Barcelone. Planté en plein Cornella de Llobregat, petite ville dans la banlieue de la cité catalane. Dimanche, le Power 8 Stadium accueillait le Real Madrid. Et malgré le triplé de Cristiano Ronaldo, c’est bien le Barça qui fut sacré champion à la fin du match. “Un triplé rendu inutile par Messi”, écrivait sobrement AS hier.

 

Finalement battu 4-1 par les Madrilènes, l’Espanyol avait pourtant bien débuté la rencontre par un jeu qui s’entête dans l’axe mais séduit: des combinaisons en une touche de balle, un attaquant-pivot doué de ses pieds (Felipe Caicedo) et quelques noms autour (Javi Lopez, Sergio Garcia ou encore Hector Moreno) qui font des Pericos – les perruches – un joli second couteau de Liga. La formation de Sergio Gonzalez, arrivé à la tête du club l’été dernier, est d’ailleurs toujours en course pour la qualification à la Ligue Europa.

 

 

 

 

Tenu en échec à la pause, le Real accéléra ensuite, à l’exception de Toni Kroos. L’Allemand est devenu un footballeur étrange à observer depuis que Carlo Ancelotti l’a repositionné devant la défense. Il joue toujours au pas, comme une Formule 1 qui ne passerait jamais la première et gagnerait quand même la course. L’inverse absolu de Cristiano Ronaldo, genre de Terminator intermittent, rôdant sur la pelouse sans participer à la phase défensive, avant de se mettre en marche dès que son équipe récupère le ballon. Le Portugais décroche rarement et n’intègre pas vraiment la circulation de balle du Real. Il guette constamment les espaces et les adversaires vulnérables puis les attaque, les agresse, presque. Ronaldo se rêve en meilleur joueur de l’Histoire du football. Il a plus de chances d’en devenir le meilleur buteur, le plus complet et le plus régulier en tout cas.

 

De son côté, l’Espanyol n’avait pas le choix. Il lui fallait rester à fond pendant quatre-vingt-dix minutes pour espérer quoi que ce soit. Au coup de sifflet final, ses supporters l’avaient compris. Ils applaudirent longuement, parce que c’était le dernier match à domicile de la saison et que perdre ainsi n’avait rien de déshonorant.

 

 

 

 

Le multiplex, c’est flex !

Julien Momont – Ah, cette petite musique. Huit notes (si l’on a bien compté) anodines, mais qui font tout le charme des multiplex, année après année. Pourtant, prise hors contexte, elle a un fort potentiel d’insupportabilité, comme toutes celles que l’on entend beaucoup trop souvent. Avec trois journées, la rareté fait le plaisir, me direz-vous. Mais même quand on l’entend résonner vingt-cinq fois comme samedi soir, on en redemande.

 

Chaque occurrence – qui devient un prétexte facile à des jeux d’alcool; oui, on t’a vu, toi là-bas – suscite espoir et crainte mêlées chez les supporters. Le “But à *quelque part*!” n’apaise généralement personne tant il nous maintient dans l’incertitude. Viennent enfin, les images, la délivrance ou l’effondrement, la joie ou la frustration. Ah c’est beau, un multiplex. Surtout lorsqu’il y a de l’enjeu partout et que la machine s’emballe, comme samedi soir.

 

Et tant pis si, au final, on ne comprend absolument rien du déroulé de chacune des rencontres, dont on n’a au final qu’un petit aperçu ultra-segmenté sans aucune continuité de l’action. C’est l’ADN de l’exercice: il faut aller vite, rebondir d’un stade à l’autre, et le plus souvent, ce sont les buts qui s’enchaînent qui dictent le déroulé de la soirée. On oublie alors notre oeil de curieux de la tactique, et on se laisse porter. C’est bien aussi, même si on en ressort sans avoir forcément tout bien dicerné du plan de jeu de l’OM à Lille (4-0), incapable de dire si la victoire stéphanoise à Annecy contre l’ETG (2-1) est méritée ou non et si Bordeaux a bousculé l’Olympique lyonnais (1-1). Vivement la semaine prochaine!

 

 

 

 

On a aimé

 

L’abnégation du Bayern Munich face à un FC Barcelone plus fort mais battu 3-2 au retour. Pep Guardiola n’a pas réussi à faire pencher tactiquement la balance en la faveur des Bavarois, mais il leur a insufflé une détermination sans failles tout au long de la rencontre, alors même que l’espoir s’amenuisait au fil des minutes. Le relâchement du Barça en seconde période a certes aidé, mais le Bayern est sorti sans jamais renoncer.

 

Il traîne peut-être une petite caravane, il évolue dans un championnat plutôt faible, mais Kaka continue d’étaler, par éclairs, sa finesse technique. Dimanche soir, contre le Los Angeles Galaxy, champion de MLS en titre, le Brésilien d’Orlando a signé une passe décisive après un délicieux crochet, puis provoqué un penalty en devançait le gardien adverse d’un subtil piqué avant de se faire justice. Ça suffit à notre bonheur.

 

La fougue et la créativité des U17 français, en quarts de finale de l’Euro de la catégorie, contre l’Italie (3-0) samedi. Il y a onze ans, les Nasri, Ben Arfa, Ménez et Benzema (remplaçant) étaient sacrés contre l’Espagne. Leurs héritiers s’appellent peut-être Odsonne Edouard, Jonathan Ikoné et Bilel Boutobba (Marseille), tous très en vu face aux Italiens.

 

 

 

 

On ne sait pas trop

 

La Roma a fini par battre l’Udinese (2-1), mais les hommes de Rudi Garcia n’ont une fois de plus pas vraiment convaincu. Ils n’ont été dangereux que par intermittence, souffrant d’un manque chronique de présence devant le but à force de mobiliser énormément de joueurs lors de la phase initiale de construction. Malgré tout, les accélérations d’Iturbe et l’activité de Rajja Nainggolan ont permis d’obtenir une victoire précieuse. Le derby romain, en forme de finale pour la deuxième place de Serie A, s’annonce explosif.

 

 

 

On n'a pas aimé

 

La fragilité de la défense de la Fiorentina, sortie logiquement par Séville mais après un match retour au score plutôt sévère (2-0). Marcos Alonso, côté gauche, n’est pas une référence mondiale, mais c’est toujours mieux que José Maria Basanta, complètement à côté de la plaque dans l'axe.

 

On l’a évoqué la semaine dernière, la MLS a encore de gros progrès à faire, notamment en terme d’homogénéisation de son niveau, qui reste largement très disparate. Ce week-end, le champion en titre, le Los Angeles Galaxy, a ainsi été épatant de nullité défensive. Aucune agressivité sur le porteur de balle, des boulevards laissés de tous les côtés: bref, un non match complet (0-4) face à une équipe pourtant loin d’être géniale.

 

Manchester United-Arsenal (1-1), qui n’a pas été, dans le jeu, à la hauteur de l’enjeu (bataille pour la troisième place de Premier League). Devenus plus pragmatiques depuis quelques semaines, les Gunners sont moins enthousiasmants mais se découvrent aussi beaucoup moins – même s’ils restent à la merci d’un oubli défensif, comme sur le but d’Ander Herrera dimanche. En face, MU a été fidèle à l’image un peu austère qu’il a renvoyé toute la saison.

 

 

 

 

L'infographie de la semaine

 

Les équipes les plus efficaces sur coups de pied arrêtés, offensifs comme défensifs, selon le CIES, qui a sorti son rapport mensuel, en forme de bilan statistique de la saison.

 

 

 

 

 

 

Les déclas

 

"Les gens sous-estiment le football. Ils pensent que c'est simple. Mais non: c'est un sport complexe. Vous devez avoir une bonne technique et, dans le même temps, analyser la position de votre adversaire et celle de vos partenaires. Regarder la balle, la contrôler et la porter vers l'avant. Tout ça pendant que l'adversaire essaie de vous perturber. Plus le niveau monte, plus les espaces se rétrécissent, comme le temps d'action et de réaction. (...) Vous devez donc être très astucieux pour comprendre comment utiliser ces espaces disponibles. (...) La zone d'occupation du jeu était vingt mètres plus large il y a vingt ans. Aujourd'hui, vous allez trouver dix-huit joueurs – huit de votre équipe et dix adversaires – dans un espace très restreint de chaque côté du rond central. Le temps dont vous disposez pour trouver la bonne solution est très court."

Marco van Basten, dans une belle interview à L’Équipe Magazine.

 

"Complimenter un joueur pour avoir couru le plus de kilomètres dans un match est la chose la plus stupide à faire. Un joueur est sur le terrain pour jouer au football, pas pour courir. Quand je vois le nombre d’attaquants mal utilisés… Au lieu de courir vers un défenseur, ils lui courent après. Mais vous pouvez éviter cela en mettant la pression sur le ballon et l’adversaire avec l’équipe toute entière. Comme Barcelone et le Bayern essaient toujours de faire."

Johan Cruyff, dans sa chronique hebdomadaire pour le journal De Telegraaf.

 

 

 

 

La vidéo de la semaine

 

 

 

Le pressing et le repli d’Everton, avec Roberto Martinez à sa tête, ici contre Manchester United.

 

 

 

 

L'anecdote

 

Domenico Berardi a marqué trois buts à Milan ce week-end et trente en Serie A dans sa carrière. Pas mal, surtout que l’attaquant de Sassuolo n’a que vingt ans, et qu’il est le plus jeune à atteindre cette marque depuis cinquante ans (cela inclut donc Baggio, Del Piero et les autres). Son avenir est cependant incertain puisqu’avec la venue de Paulo Dybala, la Juventus, qui le détient en copropriété, est déjà très bien fournie en attaquants.

 

 

 

 

Le bonus

 

Quelles sont les ligues professionnelles qui attirent le plus grand nombre de spectateurs? Les quatre championnats majeurs européens se placent dans le top 10, derrière la NFL, large leader. À noter toutefois que le classement n’inclut pas les compétitions universitaires, sans quoi le football américain NCAA serait au-dessus du lot, avec notamment neuf facs qui font plus de 90.000 spectateurs de moyenne.

 

 

 

 

La revue de presse (presque) anglophone

 

Garry Monk a fait de Swansea l’une des belles surprises de la saison en Premier League.

 

Faire la fameuse “passe de trop” est-il si préjudiciable? Si elle est bien faite, non: elle génère relativement plus de buts.

 

Plongée dans les notes d’un commentateur de foot.

 

Retour sur la première saison réussie de Ronald Koeman à Southampton.

 

Pourquoi Memphis Depay a sûrement fait le bon choix en signant à Manchester United? Parce qu’il a besoin de Louis van Gaal.

 

Analyse du (prévisible?) déclin statistique de Gareth Bale.

 

 

 

 

Réactions

  • osvaldo piazzolla le 19/05/2015 à 05h33
    C'est quoi la dangerosité? je doute qu'il y ait que six clubs en europe qui marquent plus que leurs adversaires sur coups de pied arrêtés quand même ?

  • Troglodyt le 19/05/2015 à 07h35
    L'éloge du multiplex, je ne sais pas trop. Tu en concèdes justement les limites. Je peine à y voir autre chose qu'un exercice de commentateur plutôt qu'un exercice pour spectateurs, autre chose que la manifestation en temps réel de tout ce que nous reprochons aujourd'hui au football télévisé (enchaînement d'images de dernier geste, absence d'analyse, conclusions temporaires). Le supporteur d'un club n'en voit pas le match, le supporteur du football n'en voit pas d'image.
    Après, chacun peut tout à fait s'exciter avec ce qu'il veut. Bon, et le jeu à boire, d'accord...
    Tut tut tut tut tut !

  • Ba Zenga le 19/05/2015 à 09h01
    Merci pour le lien vers le cahier de notes du commentateur. C'est magnifique.

  • Sens de la dérision le 19/05/2015 à 09h21
    Troglodyt
    aujourd'hui à 07h35
    ----
    Il reste tout de même l'adrénaline, surtout quand un but peut tout changer (ce qui n'est pas trop arrivé samedi il me semble). Mais c'est toujours mieux que le foot à la radio quand même.

    J'aime aussi le cahier de notes du commentateur, j'aimerais bien voir celui de nos commentateurs.

    Concernant le rapport du CIES, je suis quand même étonné de voir l'OL aussi bien classé partout, parfois même devant le PSG. D'ailleurs le classement des petits tableaux est bizarre puisqu'apparemment non basé sur le rapport mais sur le nombre de buts sur balles arrêtées "propre" (si j'ai bien compris).

    J'aime bien aussi dans le rapport le classement des joueurs :
    Clichy, Kurzawa, Évra meilleurs latéraux dans leur pays alors qu'on n'est pas loin de considérer que c'est le point faible de la France.

  • leo le 19/05/2015 à 10h33
    osvaldo piazzolla
    aujourd'hui à 05h33

    C'est quoi la dangerosité? je doute qu'il y ait que six clubs en europe qui marquent plus que leurs adversaires sur coups de pied arrêtés quand même ?
    ---

    Il faut aller lire le rapport diu CIES, osvaldo. Ce sont les 10 meilleures équipes d'Europe, sur la base de leur indicateur de "dangerosité" (occases crées vs occases concédées, en gros, une sorte de xG, si j'ai bien compris), qui sont comparées. Et ensuite, ils montrent les chiffres sur coups de pied arrêtés pour ces 10 équipes, pas les chiffres des 10 "meilleures équipes sur coup de pieds arrêtés".

  • Josip R.O.G. le 19/05/2015 à 16h20
    C'est neuf notes plutôt, non? :
    tut
    tut tut
    Tut tut tut tut tut tut

  • Josip R.O.G. le 19/05/2015 à 16h21
    mon essai de partition a foiré:
    ----------------------tut
    -------------------tut---tut
    tut-tut-tut-tut-tut---------tut

  • osvaldo piazzolla le 19/05/2015 à 22h57
    @leo....oui je vais aller le lire asap !

  • Belmondo Bizarro le 20/05/2015 à 19h22
    Sur Berardi: sa caractéristique c'est aussi de marquer par paquets. En 2 saisons de Série A, il en est 2 doublés, 3 triplés et un quadruplé, soit plus de la moitié de son total en 6 petits matchs !

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