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Ballon d'Eau fraîche 14/15, les candidats : Nicolas Seube et Pantxi Sirieix

Après trois ans d'inéligibilité, Nicolas Seube est de retour et pourrait bien enfin rafler la mise. Mais le petit nouveau Pantxi Sirieix a lui aussi de sérieux arguments à faire valoir.

Auteur : Rabbi Jacob et Born to lose (avec J. M.) le 8 Mai 2015

 

 

LE BUREAU DE VOTE

 

 

Le SuperSeube

Arrivé deuxième de l’élection en 2011, Nicolas Seube revient dans la partie après avoir purgé une peine de trois saisons d’inéligibilité. Fallait-il une preuve supplémentaire que cet homme est inoxydable et qu’en bon Caennais, il ne renonce jamais?

 

 

Ballon d'Eau fraîche 2014/2015 Seube

 

 

Les chiffres de la carrière de Nicolas Seube sont éloquents: il vient de passer la barre des 400 matches joués avec le Stade Malherbe, club avec lequel il dispute sa quatorzième saison professionnelle et pour lequel il aura contribué à quatre montées et trois descentes [insérez ici la blague de l’ascenseur de Pierre Ménès]. "Les footballeurs ont souvent l’image de mercenaires, alors que le public aime les joueurs qui prouvent leur attachement au club comme je l’ai fait en restant malgré plusieurs relégations", souligne-t-il.

 

Tel le phénix de l’Université de Caen, Nicolas Seube renaît régulièrement de ses cendres: après deux saisons mitigées en Ligue 2, certains ne donnaient pas cher de sa peau pour son retour parmi l’élite en 2014. Que nenni! Après avoir joué le remplaçant modèle puis dépanné en tant que latéral, il retrouve sa place devant la défense en plein cœur d’un hiver particulièrement sec. Patrice Garande veut remettre en selle son vieux combattant pour montrer l’exemple aux plus jeunes, et il retrouve un titulaire performant. Son retour coïncide avec la résurrection de l’équipe, laquelle réussit un début d’année 2015 tonitruant qui la replace dans la course au maintien.

 

Depuis, Nicolas Seube n’a plus quitté le onze titulaire et, à trente-cinq ans, il a retrouvé ses jambes de jeune homme. Au milieu de terrain d’une équipe souvent dominée, il parcourt des kilomètres les cheveux au vent, tacle toujours proprement avec le buste droit et relance avec une folle élégance. Nicolas Seube fait mieux qu’incarner les valeurs du sport puisque c’est lui-même qui les a inventées: sa fidélité à son club d’adoption, après avoir été formé à Toulouse, est exemplaire dans les bons et les mauvais moments. Ses déclarations reflètent une humilité totale et il a pleinement conscience que son statut de footballeur professionnel est un privilège qui implique plus de devoirs que de droits. Sur le terrain, Nicolas Seube est un exemple de fair-play puisqu’il n’a reçu dans sa carrière que deux cartons rouges (on ne compte pas les jaunes, c’est dans l’esprit).

 

Son avenir se dessine encore et toujours sous les couleurs rouge et bleu. En fin de contrat, il espère légitimement pouvoir continuer au moins pendant une saison à parcourir des kilomètres sur toutes les pelouses de France. Ensuite, son rêve est de rejoindre le staff du Stade Malherbe pour devenir éducateur. Il est des reconversions moins évidentes.

 

Bonus: "Pour Nicolas Seube, le courrier d’un fan"

 

Point fort

Il est d’une beauté à faire douter de leur orientation sexuelle tous les hommes hétéro de Normandie.

 

Point faible

Il est capable de finir encore deuxième et de revenir dans deux ans après avoir marqué le but de la victoire du Stade Malherbe en finale de Ligue Europa.

 

Le slogan de campagne

Get in the Seube way.

 

 


Sirieix, born to lose

Le lobbying a porté ses fruits. L’an dernier, une pétition avait déploré l’absence et réclamé la victoire de Pantxi Sirieix. Mais la nomination du milieu toulousain, cette année, n’a rien d’un geste politique. Elle est la juste récompense d’une carrière tellement passée dans l’ombre qu’elle peine même à attirer les projecteurs d’eau fraîche.

 

 

Ballon d'Eau fraîche 2014/2015 Sirieix

 

 

Formé à l’AJA, où il côtoie la génération dorée des Mexès, Cissé, Kapo ou Boumsong, et où il découvre la Ligue des champions, Pantxi Sirieix signe à Toulouse en 2004. Il s’y installe au point d’en devenir une figure emblématique, l’incarnation même du "joueur de club". "Il a l'écusson du TFC gravé sur le cœur", disait de lui son ancien entraîneur, Alain Casanova. "Un joueur de devoir qui ne déçoit jamais, par ses performances ou son attitude", jugeait son ancien coéquipier Daniel Congré.

 

Sage du vestiaire, fédérateur intergénérationnel (il est très proche d’Adrien Regattin, de onze ans son cadet), il est un peu un anti-héros. Pas de voiture tape-à-l’oeil, une simplicité désarmante. Un homme normal. "Les gens s'identifient à des joueurs comme moi, reconnaît le Basque, qui a d’ailleurs porté le maillot de la sélection euskadi. Je ne suis pas le meilleur de l'équipe mais je donne tout, je ne triche pas. J'ai quelques valeurs et je ne me prends pas au sérieux. Les supporters me le rendent bien." Au point d’avoir une chanson personnalisée qu’ils entonnent à chacun de ses buts.

 

Cette saison, un reportage de beIN Sports nous a fait découvrir l’autre versant de sa vie. Avec sa compagne, championne de saut d’obstacles, il gère un centre de rééducation et kinésithérapie pour les chevaux. Il en possède une dizaine lui-même, dont le fameux "Djib' Cissé". Personne n’a plus de classe que lui sur un tracteur. Une bouffée d’oxygène, en tout cas, pour oublier les tracas du quotidien. "C'est ça qui m'a permis de toujours rester positif", glisse-t-il. Même lorsqu’il joue peu, ce qui est devenu la norme (treize matches dont six titularisations cette saison, douze l’an dernier). "On me demande de mettre dans les meilleures conditions ceux qui jouent mais aussi d'épauler ceux qui jouent moins. Je suis remplaçant, je sais ce qu'il se passe dans la tête. Ce n'est pas évident quand on manque de compétition et mon rôle est aussi d'aider des joueurs à ne pas lâcher."

 

Car lui non plus ne lâche rien. Lorsque Toulouse va mal, c’est lui que l’on appelle à la rescousse, pour pousser un coup de gueule ou inscrire le but du maintien à la dernière journée, en mai 2008. Signe de son importance dans le groupe: la question de la prolongation de son contrat, qui s’achève à l’issue de la saison, n’a jamais semblé faire l’ombre d’un doute. Tant qu’il pourra courir, Sirieix continuera. “Aujourd'hui j'exerce le plus beau métier du monde. J'adore le foot. Et c'est dur de s'arrêter.” Pour le meilleur ou, parfois, pour le pire. Mais toujours pour l’eau fraîche.

 

Point fort

Ce serait le premier international au palmarès.

 

Point faible

Comme il l’a fait avec son prénom (François), il risque de nous demander de traduire “eau fraîche” en basque.

 

Le slogan de campagne

Venez frotter le Sirieix.

 

 

 

Réactions

  • Sens de la dérision le 08/05/2015 à 06h49
    Un texte argumenté avec des citations pour Sireix !

  • Paul de Gascogne le 08/05/2015 à 09h20
    Apres Diabaté j'y vais de ma contribution pour Sirieix (on va croire que je fais du lobby pro sud-ouest...). Anecdote qui appuie sur le coté fédérateur et copain de vestiaire du Basque :

    lien

  • Alain Delon? Non Alain Deroin. le 08/05/2015 à 14h00
    Seube président et Rabbi premier ministre.

  • Born to lose le 08/05/2015 à 19h30
    Merci à J.M., qui a fait plus que compléter mon modeste portrait de notre Pantxi à nous. Je n'avais pas connaissance de certains liens mis dans l'article, qui font plus que renforcer la crédibilité du basque question eau fraîche! L'anecdote avec Bergougnoux et Douchez est également excellente.

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