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Dans les cartons des Dé-Managers : #56

Semaine consacrée aux grands, entre PSG-Barça et Manchester-Manchester, mais aussi à plus petit: Malaga, Dybala, Lillo, Hierro et d'autres qui ne sont ni Espagnols ni Argentins, c'est promis. 

Auteur : Les Dé-Managers le 14 Avr 2015

 

 

Changements de dispositifs ou de joueurs, batailles philosophiques et stratégiques, échecs et réussites… Chaque semaine, les quatre Dé-Managers proposent leurs billets d’humeur.


* * *

 

PSG-Barça : El Flaco et la sentinelle

Julien Momont – “Tout le succès d'une opération réside dans sa préparation”, nous disait Lao Tseu. Avec un match plié au bout de vingt minutes, le doublé pour reprendre confiance d’Edinson Cavani, aucun blessé et des réserves physiques préservées, difficile d’imaginer meilleur scénario avant Barcelone pour le PSG, samedi soir, contre Bastia (4-0). Le club parisien se présentera certes affaibli par les suspensions de Zlatan Ibrahimovic et Marco Verratti et les blessures de David Luiz et Thiago Motta – même si ce dernier est “seulement” incertain. Mais il entamera sa double confrontation face au Barça, mercredi soir, avec une confiance au plus haut, au coeur de sa montée en puissance tant dans le jeu que dans les résultats.

 

 

 

 

Car ce Paris-là n’a plus grand-chose à voir avec celui encore quelque peu balbutiant du début d’année, et encore moins avec la machine cassée de fin 2014. Il a retrouvé une défense sûre, portée par le retour au meilleur niveau de Thiago Silva. Tous les milieux de terrain alignés donnent satisfaction, même les remplaçants, et notamment Adrien Rabiot. Devant, Javier Pastore a clairement franchi un palier cette saison, tant dans l’implication défensive que dans l’efficacité offensive. Difficile, aujourd’hui, de se passer de l’Argentin, créateur de lien numéro un depuis qu'Ibrahimovic se fait plus discret dans la construction des actions.

 

El Flaco, à gauche ou dans l’axe, détiendra l’une des clés du match: exploiter au mieux les phases de transition face à une approche catalane encore largement basée sur la possession du ballon. Mais cette saison, les Blaugranas ont justement été le plus dangereux en contre, lorsque le trio Messi-Suarez-Neymar a les espaces pour combiner et cavaler. Sans David Luiz, probablement sans Thiago Motta, le rôle de la sentinelle parisienne sera crucial. Que ce soit Yohan Cabaye ou Adrien Rabiot, la faculté du joueur choisi à se mettre au niveau sera en tout cas un autre facteur déterminant.

 

Même tenu en échec (2-2) par Séville – équipe par ailleurs très solide et invaincue à domicile depuis trente-deux matches –, le Barça reste une machine impossible à arrêter lorsque son trio de devant est dans un grand jour. Depuis sa défaite au Parc (3-2), fin septembre, le club a remporté trente-trois des trente-neuf rencontres qu’il a disputées, pour deux nuls et quatre défaites. Le défi posé aux Parisiens est considérable. Mais après tout, il l’était aussi à Stamford Bridge à partir de la 31e minute…

 

 

 

 

Nuages sur les Skyblues

Raphaël Cosmidis – Manchester United et Manchester City s’affrontaient à Old Trafford dimanche. Comme prévu, les Citizens ont perdu (4-2), poursuivant leur dégringolade au classement. À la lutte pour le titre en janvier, les homme de Manuel Pellegrini ont chuté à la quatrième place, toujours visée par Liverpool, quatre points plus bas après sa victoire sur Newcastle lundi soir.

 

Les problèmes de City sont toujours les mêmes: un milieu de terrain qui ne ferme pas les espaces et des défenseurs centraux laissés à eux-mêmes. Une situation qui ne sied pas au capitaine Vincent Kompany. Le Belge aurait pu prendre un carton rouge sur une énième anticipation ratée loin de son but (l’amenant à commettre un tacle grossier), avant de sortir à la mi-temps, blessé.

 

 

 

 

Outre-Manche, les consultants anglais tapent régulièrement sur le système de jeu des Skyblues. Le 4-4-2 de City que Manuel Pellegrini a hérité de Roberto Mancini serait la cause des maux bleu ciel. D’autres équipes en Europe pratiquent pourtant à merveille ce dispositif (l’Atlético Madrid, Monaco, Villarreal). C’est plutôt dans l’exécution de celui-ci que Manchester City s’égare, puni par sa propre indiscipline, par le positionnement aléatoire de Yaya Touré et l’absence d’un vrai régulateur au milieu. Quand les Colchoneros peuvent compter sur Tiago Mendes et les Monégasques sur Jérémy Toulalan, les Citizens alignent deux milieux (l’Ivoirien et Fernandinho) qui aiment – ou aimaient – se projeter et regardent rarement ce qui se passe dans leur dos.

 

Roberto Mancini avait tenté de changer de système de jeu avant d’être évincé. L’Italien voulait installer une défense à trois, et, en grand passionné du trequartista (sujet de sa thèse lors de ses diplômes d’entraîneur), placer un meneur de jeu derrière deux attaquants. Expérience non concluante à l’époque. Alors City joue toujours avec son 4-4-2 très perfectible, sans réussir à corriger ses failles, que ce soit par le recrutement ou l’entraînement. Malgré l’immense qualité de ses offensifs, malgré la finition de Sergio Agüero, la polyvalence de James Milner et la créativité de David Silva, tous acteurs d’un premier quart d’heure qui aura fait croire à un grand match des champions d’Angleterre (pas si fragiles quand leur bloc est haut et presse), Manchester United a fini par prendre le dessus, emmené par Ander Herrera, Juan Mata et l’étonnant Marouane Fellaini.

 

D’ici quelques semaines, Manuel Pellegrini risque de quitter Manchester City la queue entre les jambes, rappelant son passage au Real Madrid: des résultats tout à fait honorables mais un bazar tactique jamais rangé. Dans quelques mois, Louis van Gaal retrouvera lui la Ligue des champions, cinq ans après une finale perdue avec le Bayern Munich face à l’Inter Milan de José Mourinho.

 

 

 

 

On a aimé

 

La seconde période de Portland Timbers-Orlando City (0-2) en MLS, rythmée et enlevée, certes en raison d’un engagement défensif intermittent. L’occasion de voir Kaka, capitaine d’Orlando, marquer sur un penalty (retiré) dont il fut à l’origine, mais aussi un joli petit joueur côté Portland, le milieu axial libérien Darlington Nagbe (vingt-quatre ans), qui allie puissance, tonicité et choix toujours justes aux abords de la surface.

 

Le retour d’Ivan Rakitic à Séville avec Barcelone. Fêté par les supporters, qui ont chanté son nom après la rencontre et brandi une banderole “ce sera toujours chez toi, merci capitaine”, il leur a offert sa tenue. Le score (2-2), lui, n’arrange pas le Barça. Et, avec deux points d’avance sur le Real, le fait d’être dominé au niveau des confrontations directes à cause de ce troisième but jamais marqué au retour pourrait peser lourd.

 

La première période de Morgan Sanson face à Monaco (1-1) mardi dernier. Le Montpelliérain a fait de Joao Moutinho son quatre-heures, autant dans l'agressivité défensive que dans l'apport offensif. Touché aux ligaments croisés ce week-end, Morgan nous manquera...

 

L'entrée de Rodrigo De Paul contre l'Athletic Bilbao (1-1) jeudi. Le jeune Argentin de Valence a fait du bien à son équipe dans l'axe. Vif techniquement, intelligent et patient avec le ballon, capable de jouer aussi bien sur les côtés que numéro 10, l'ancien du Racing Avellaneda promet beaucoup.

 

 

 

 

On n'a pas aimé

 

Que le soporifique ETG-Lille (0-1), stéréotype de la rencontre où une équipe attend le contre et l’autre ne sait pas bien attaquer, ressemble à un chef d’oeuvre en comparaison d’un épique Lens-Lorient (0-0), qui mériterait presque une relégation automatique des deux équipes.

 

Les difficultés de l'Athletic Bilbao à construire quelque chose entre les lignes et au sol face à Valence. Les Basques ont visé Aritz Aduriz dans les airs, quand ils n'ont pas attendu un miracle d'Inaki Williams. Ander Herrera parti, Iker Muniain blessé, l'Athletic souffre dans la création du jeu. 

 

L'incapacité de Monaco à fuir le pressing haut par séquences. C'était arrivé en Coupe face à Guingamp, ça s'est reproduit face à Caen (malgré la victoire facile 3-0) ce week-end, surtout en première période. Avec des monstres d'énergie comme Carlos Tevez, Roberto Pereyra et Arturo Vidal, la Juventus n'annonce rien de bon.

 

Les fautes vilaines à répétition de Saint-Étienne face au Paris Saint-Germain en coupe de France. Les Verts ont taquiné les chevilles de Marco Verratti à plusieurs reprises dès les premières minutes. Paris, très convaincant, est tout de même parvenu à s'en sortir (4-1).

 

 

 

 

L'infographie de la semaine

 

L'expérience européenne des clubs encore en lice en Ligue des champions et l'ancienneté des joueurs aura-t-elle un rôle en quart de finale? On le saura bien vite... (CIES/Cliquez dessus pour agrandir)

 

 

 

 

Les déclas

 

"Techniquement, j’ai appris à bien défendre mon ballon, à le protéger, et ça m’a permis cette saison de savoir me tourner vers le but pour faire face au jeu. Je peux utiliser ma vitesse pour faire la différence. Ma première saison, j’avais des difficultés. Et c’est très important ici pour un attaquant, car les entraîneurs ont peur que tu perdes la balle dans une zone dangereuse. C’est donc aussi un apprentissage tactique: tu ne peux pas dribbler n’importe où en Italie."

Paulo Dybala, la pépite argentine de Palerme, interviewé par Markus Kaufmann.

 

"Si tu es un super dribbleur mais que tu ne sais pas quand dribbler, tu n’es en fait pas un grand dribbleur. Les gens perçoivent le football comme Jack L’Éventreur: partie par partie. Non. Nous avons perdu notre capacité de syncrétisme. Et pourtant la réalité est syncrétique. Les entraîneurs ‘modernes’ séparent les choses puis les rassemblent, mais c’est anti-naturel. Sans notre contexte, nous ne serions ce que nous sommes. Nous ne sommes pas une liste d’attributs. Mon but est de ne pas de fracturer et séparer ce qui devrait rester ensemble, de ne pas décontextualiser. C’est l’approche la plus vieille sur terre."

Juanma Lillo, le mentor de Pep Guardiola, sur l’importance du contexte dans le football.

 

"Techniquement, je n'étais pas un grand défenseur. Je m'explique: je marquais surtout l'espace, et par-dessus tout, je défendais en suivant mon instinct. L'attaquant adverse, je le connaissais parfaitement. J'avais vu beaucoup de ses matches et je savais ce qu'il allait faire avant de toucher le ballon. Je défendais sur chaque joueur selon ses caractéristiques: je laissais celui qui était rapide recevoir le ballon; celui qui était doué techniquement, je ne le laissais pas le contrôler; face à celui qui était grand, je tentais d'anticiper. À chacun son traitement. Pourquoi? Parce que je savais que mes qualités athlétiques n'étaient pas idoines et que je n'étais pas rapide. Pour cette raison, je devais réfléchir plus que les autres."

Fernando Hierro, dans le livre d'Angel Cappa "Hagan Juego".

 

 

 

 

La vidéo de la semaine

 

 

 

Derrière les gros, Malaga fait partie de ces équipes de Liga très compliquées à affronter car décidées à jouer. Même si son cas est peu médiatisé, l’équipe de Javi Gracia, qui compte pourtant peu de grands noms, arrive à concilier résultats (septième place du championnat) et jeu attrayant. On la voit ici face à Cordoba le mois dernier, rencontre remportée 2-0.

 

 

 

 

L'anecdote

 

Il y a dix-neuf ans, le FC Barcelone remportait la Supercoupe d’Espagne. Dans le onze de départ se trouvaient Laurent Blanc, Pep Guardiola, Julen Lopetegui et Luis Enrique, soit la moitié des entraîneurs encore en course en Ligue des champions. Cinq autres sont devenus coaches, seuls Guillermo Amor – directeur technique en Australie – et Gheorghe Popescu, qui a pris trois ans de prison pour fraude, ayant d’autres activités. Dans tout l’effectif, seuls cinq n’ont pas été entraîneur ou directeur technique, parmi lesquels Figo (bientôt à la FIFA?) et Giovanni (scout pour l’Olympiakos). Et ce n’est sans doute pas un hasard.

 

 

 

 

La revue de presse anglophone

 

Y a-t-il vraiment une usure à Marseille à cause de l’approche de Marcelo Bielsa? Analyse statistique.

 

Avec la nominaton de Billy Beane en tant que conseiller d’AZ, aux Pays-Bas, se pose la question de la transposition de Money Ball dans le football.

 

Si Marcelo Bielsa n’existait pas, il faudrait l’inventer.

 

On vous expliquait il y a quelque temps le principes des Expected Goals. Tout le monde n’est pas convaincu de leur bien-fondé.

 

Louis van Gaal a réussi à relancer Marouane Fellaini en l’utilisant dans un rôle plutôt singulier de point de fixation décroché.

 

Pour Michael Cox, il n’y a qu’un seul candidat crédible au titre de joueur de l’année en Premier League: Eden Hazard.

 

 

 

 

Réactions

  • Manx Martin le 14/04/2015 à 09h43
    "In this sense Bielsa isn’t Jack Kerouac, the star turn, the headline act. He is instead the Neal Cassady of modern football: the pure idealist, the guy who inspired the guys, and from whom so many managers have borrowed a little, from the more diffuse to to outright acolytes such as Pep Guardiola or Chile manager Jorge Sampaoli, who used to listen to Bielsa speeches on a walkman while he went out jogging."

    Bielsa, source inépuisable de métaphores et d'analogies. Celle-ci n'est pas la moins bonne. Coeur avec les doigts pour la section sport du Guardian, merci aux démanagers pour la sélection.

La revue des Cahiers du football