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Dans les cartons des Dé-Managers : #41

Plutôt Rolland Courbis ou Omar Da Fonseca? Corner direct ou à la rémoise? Daniel Wass ou Miralem Pjanic? Celta Vigo ou Rayo Vallecano? Le tour de la planète foot de la semaine vous oblige à vous poser des questions existentielles.

Auteur : Les Dé-Managers le 9 Dec 2014

 

 

Changements de dispositifs ou de joueurs, batailles philosophiques et stratégiques, échecs et réussites… Chaque semaine, les quatre Dé-Managers proposent leurs billets d’humeur.


* * *

 

Les corners, c'est mieux à deux

Christophe Kuchly – Quand un corner n’est pas mis directement dans la surface, mais que le tireur fait plutôt une passe courte vers un partenaire, il y a presque toujours quelqu’un pour râler et pointer du doigt l’inefficacité de la méthode. Et pourtant, on se plaint rarement quand les autres sont dégagés par la défense, laquelle sort très souvent gagnante d’une phase arrêtée, au sens premier du terme. Si les attaquants peuvent arriver lancés, l’espace de jeu est fixe et le mouvement minime. D’un côté, on dit que c'est mal tiré. De l’autre, que c’est mal pensé. Une aberration.


N’en disposant pas, on ne brandira aucun chiffre prouvant qu’une stratégie est meilleure que l’autre. Mais, chaque semaine, des combinaisons donnent lieu à de belles actions, voire à des buts. Ce fut le cas samedi, lors de la rencontre entre l’Atlético et Elche. Les Colchoneros, meilleure équipe du monde sur les coups de pieds arrêtés, ont des statistiques affolantes dans le domaine: dix-huit buts marqués sur corners et coups francs indirects, contre neuf pour West Ham, deuxième équipe européenne dans le domaine. Et pourtant, ils sont loin de toujours mettre dans le tas et espérer que Godin ou Miranda décollent.
 

 


 


Lors de ce match face l’une des équipes les moins athlétiques du championnat espagnol (45% de duels aériens gagnés, 17e place), c’est d’un corner joué à deux qu’est venue l’ouverture du score. Après un enchaînement délicieux de sept passes, le ballon parvient ainsi au défenseur central José Maria Gimenez, qui envoie le ballon dire bonjour à la lucarne. La combinaison, fluide, est bien entendue travaillée à l’entraînement. Contrairement aux corners directs, qui reposent en bonne partie sur les qualités physiques des joueurs plutôt que sur une stratégie élaborée – imaginez Claudio “Barshim” Beauvue à l’Atlético –, on est ici dans un vrai travail de coaching.


Bien entendu, il ne faut pas s’enfermer dans la seule logique de jeu au sol, comme a pu le faire Barcelone à une période. Le corner "à la rémoise", joué avec parcimonie et un vrai objectif, permet aux autres, directs, de surprendre. Il est surtout un bon moyen de bénéficier d’une situation rare pour la plupart des équipes: une phase de possession devant le but adverse avec beaucoup d’hommes dans la surface et une multiplicité de choix et d’angles. Les entraîneurs en échec dans le domaine des coups de pieds arrêtés devraient y penser: déstabiliser une défense avec six ou sept joueurs dans les vingt mètres adverses est sans doute plus facile que de gagner vingt centimètres de détente sèche.
 

 

 

Mega Courbis vs. Giant Da Fonseca

Raphaël Cosmidis (@rcosmidis) – “Me fais pas dire ce que j’ai pas dit!” Vous reconnaissez? C’est du Rolland Courbis. Le coach de Montpellier est un sacré orateur. Il a trouvé un bel adversaire ce week-end en Omar Da Fonseca. Invité du “Club du Dimanche” sur beIN Sports, Courbis a vivement débattu avec l’Argentin. Passionnément. Et les deux hommes ont affiché leurs philosophies respectives. Sorte de combat entre le pragmatisme d’un coach et les envies d’un observateur.
 

 


 


Rolland Courbis a expliqué qu’il avait des joueurs banals et ne pouvait pas se permettre de pratiquer un football expansif. Omar Da Fonseca a parlé de Paco Jemez et du Rayo Vallecano, de l’ambition véhiculée à travers le sport. “À notre âge, on ne peut plus fonctionner par la peur!”, s’est exclamé l’Argentin. Le Français a répliqué qu’il s’agissait de prudence. “Quand j’ai des joueurs moyens, je ne leur demande pas d’aller se suicider. Si le Rayo Vallecano, c’est ton exemple, chacun ses goûts”, a conclu Courbis.


Da Fonseca est fan du Barça, de Messi, de Guardiola et de Bielsa. Argentin de cinquante-cinq ans, il a choisi le menottisme, quand Courbis, sans venir du pays du maté, penche plus pour le bilardisme. Il veut gagner, prend en compte les limites de ses joueurs, ne cherche pas forcément à les transcender. “À quand une vision différente, une façon de voir le football autrement, pas simplement en gagnant, en perdant?” a ainsi demandé Da Fonseca. Il ne recevra pas de véritable réponse et la dictature de la publicité interrompra une discussion qui aurait pu durer des heures.


Une discussion à laquelle on aurait aimé assister, parce qu’elle aurait résumé un certain schisme du football. “C’est difficile pour moi de regarder l’Atlético Madrid de Simeone. J’ai de l’estime pour ce qu’il réalise, même si je ne partage rien avec lui”, expliquait Menotti il y a quelques jours, sans penser alors qu’il écrivait la préface du duel entre Courbis et Da Fonseca...
 

 

 

On a aimé

 

Pour la 150e fois en quelques semaines, la performance de Nabil Fékir, cette fois face à l’ETG (3-2). Même lorsqu’il hérite de lourdes responsabilités (orienter le jeu de l’OL en l’absence de Grenier et Gourcuff), le natif de Lyon répond présent. Ce qui étonne surtout à son âge, c’est sa régularité, au-delà d’un talent de dribbleur et de créateur incontestable. L’enflammade est proche, mais Nabil nous donne si chaud…


Il y a deux semaines, on avait décidément eu du flair en nous demandant si le record de buts de Lionel Messi en Liga n’était pas un trompe-l’oeil. Depuis, l’Argentin a inscrit deux nouveaux triplés en trois matches, et celui de dimanche, dans le derby de Barcelone (5-1), est un délice de finesse technique et de précision. Faut pas s’énerver comme ça, Leo...


La première période de l’Inter de Roberto Mancini face à l’Udinese (1-2). Installés dans le camp adverse, les Nerazzurri ont montré de la maîtrise et une certaine capacité à la création, bien aidé par Fredy Guarin, genre de Moussa Sissoko colombien, dribbleur par la puissance. Avec Mateo Kovacic enfin en 10, Mancini réalisait le rêve de pas mal d’amateurs de la Serie A.


L’entrée à la Chuck Norris dans The Expendables 2 (chacun ses références) de Cheick Diabaté face à Lorient (3-2). Le Malien n’a attendu que six minutes pour marquer deux buts et redonner l’avantage à son équipe, jusqu’alors un peu perdue. Sans élégance ni assurance, juste en mettant le ballon au fond des filets, parce qu’il n’y a parfois pas besoin d’en faire plus pour être utile en football. On a là le DeAndre Jordan du ballon rond.


Les multiples talents de Simone Zaza, bien utile à Sassuolo pour sérieusement embêter la Roma (2-2). Dans un football où les talents sont concentrés dans quelques grands clubs, il fait du bien de voir d’excellents joueurs porter des équipes somme toute moyennes, même si l’attaquant italien, double buteur et auteur de plusieurs superbes déviations, ne devrait pas y passer sa carrière.


La belle résistance de Lille Sud (PHR), club de quartier et petit Poucet de la Coupe, seulement sorti par Valenciennes dans le temps additionnel (0-1) et remarquable dans l’état d’esprit comme le jeu durant toute la compétition.


 

 

On ne sait pas trop

 

Les matches du Paris Saint-Germain sont des énigmes bien difficiles à déchiffrer. Les Parisiens sont tour à tour franchement convaincants, puis inquiétants, puis énervants de nonchalance, comme parfois contre Nantes (2-1), samedi. En Ligue 1, le PSG donne parfois l’impression de gérer ses efforts en vue de rendez-vous d’importance supérieure, mais maintient du même coup le doute sur sa capacité à élever systématiquement son niveau de jeu lorsque l’Europe le demandera.


 

 

On n'a pas aimé

 

La pauvreté du niveau de jeu développé dans le derby du Nord entre Lens et Lille, au Stade de France, sur une pelouse certes une nouvelle fois catastrophique. Au moins le Racing a-t-il eu le mérite d’essayer, avec ses moyens même limités, pour au final arracher un point amplement mérité (1-1). Mais on a frôlé l’indigestion.


La deuxième période de l’Inter, style chauffard russe qui finit à deux millions de vues sur YouTube. Entre la panique face au pressing de l’Udinese (qui a compris alors que jouer bas n’était pas la solution), l’envie soudaine de pratiquer un jeu trop direct, idéal pour les contre-attaques de l’équipe d’Andrea Stramaccioni et les maladresses techniques de Rodrigo Palacio, on a vite oublié l’impression positive des quarante-cinq premières minutes.


Liverpool parce que ça ne s’arrange pas. Le match entre les Reds et Sunderland ce week-end (0-0) est la deuxième rencontre de Premier League à avoir vu le moins de tirs cadrés cette saison. La première? Liverpool-Aston Villa. Pendant ce temps, Luis Suarez joue pour Lionel Messi. Quelque chose ne tourne pas rond...

 

 

 

L'infographie de la semaine

 

Le meilleur tireur de coup franc d’Europe se trouve en Ligue 1 et il joue avec le maillot le plus moche de France. (Source: la Data Room de Canal+)

 

 

 

 

La décla


C’est un cliché de dire qu’aucune équipe ne peut presser pendant quatre-vingt dix minutes. Un mensonge. Nous y parvenons pendant quatre-vingt-dix minutes. Et si un match durait cent-vingt minutes, nous y parviendrions pendant cent-vingt minutes minutes. La clé, c’est d’être aidé et qu’au final les courses soient brèves. Ce qui est impossible pour une équipe, ce sont des courses épuisantes de soixante, soixante-dixmètres pendant quatre-vingt-dix minutes. Quand nous perdons le ballon, nous mettons en moyenne 5,4 secondes à le recupérer. On ne pourrait pas faire des efforts de cinq secondes? Si tu récupères le ballon et tu que le perds immédiatemment, tu t’épuises. Il est essentiel de le récupérer et de le garder. Une de nos maximes est celle-ci: «Quand nous n’avons pas le ballon, personne ne se repose. Nous ne soufflons que quand nous l’avons.» Alors nous attendons très peu pour recupérer la balle et ensuite nous faisons en sorte de la garder longtemps. Ça nous coûte plus contre les grandes équipes. Mais au final, chaque année, nous sommes l’équipe avec la troisième ou quatrième meilleure possession d’Europe."

Paco Jemez, coach du Rayo Vallecano, dans une interview accordée à El Pais le mois dernier. Son club, dixième de la Liga, est la 9e meilleure attaque et la 3e pire défense du championnat espagnol. Pour l’instant, la formation de Vallecas affiche la 19e meilleure possession des cinq grands championnats.

 

 

 

 

La vidéo de la semaine

 

 

Si le Rayo Vallecano est devenu l’emblème de la circulation de balle, il a été rejoint en Liga par le Celta Vigo (15e meilleure possession d’Europe) cette saison. Depuis l’arrivée d’Eduardo Berizzo (Argentin, forcément), l’ancien club de Luis Enrique garde encore plus la balle. Voilà comment.

 

 

 

 

Le bonus Neuer hebdomadaire


Jouer à 35 mètres de son but, c’est possible pour la ligne défensive du Bayern Münich parce qu’il y a un homme un peu fou derrière. Manuel Neuer s’est encore aventuré loin de la surface ce week-end, en assassin de la profondeur.

 

 

 

 

La revue de presse anglophone

 

Cinq conclusions tactiques du mois de novembre en Europe.


Il n’est pas finaliste du Ballon d’Or, mais Thibaut Courtois n’a pas grand-chose à envier à Manuel Neuer.


En Espagne, il y a la possession du Barça, les contres de l’Atlético… et le Real, qui sait tout faire.


La contre-attaque n’est d’ailleurs pas antinomique de la beauté en football. Top 10 des buts inscrits en contre.


Le CIES s’est occupé de ranger les joueurs par “domaine de jeu” et de les classer par leur apport. Javier Pastore étant parmi les meilleurs, on ne peut douter de la méthode...


L’histoire tragique du coach légendaire du Torino, Egri Erbstein, qui a échappé à l’Holocauste mais a péri dans l’accident d’avion qui a décimé le club, en 1949.


Analyse tactique, illustrations à l’appui, des débuts de David Moyes avec la Real Sociedad.


Dans la même veine, quelques illustrations de l’organisation défensive de Chelsea.


 

  

Réactions

  • Nadine Zamorano le 09/12/2014 à 10h16
    Chapeau les dé-managers de Pjanic, encore du beau boulot. Les séquences de l'Atlético et du Celta sont belles à voir, même si le marquage de Levante semble être particulièrement passif.

    Sinon vous feriez d'excellents propagandistes: vous m'avez presque donné envie d'écouter Courbis, qui excelle bien souvent dans la démagogie.

    Et très chouette le classement des plus belles contre-attaques, avec les buts magnifiques de Cardozo et Valbuena.

  • arnaldo01 le 09/12/2014 à 11h03
    Quelqu'un connait l'efficacité de Juninho sur coup franc ?

  • Tonton Danijel le 09/12/2014 à 11h06
    Vu qu'il laisse systématiquement la priorité à Wass, le rendement de Barbosa n'est-il pas du 100% ?

  • Mik Mortsllak le 09/12/2014 à 13h12
    Puisse Fournier lire ce plaidoyer pour les corners joués à deux.
    Après tant de passes, peut-on encore considérer que le but de Gimenez a été marqué sur CPA ?

    Et la statistique sur Wass n'est déjà plus à jour car elle date d'avant son dernier coup-franc à Bastia. Croix-de-Savoie qui reste d'ailleurs sur un CF direct marqué lors de chacun de ses 4 derniers matchs.

  • la menace Chantôme le 09/12/2014 à 20h22
    Ah mais je venais pour dire exactement la même chose : j'ai énormément de mal à croire que la combinaison sur CPA ait été travaillée à l'entraînement, il y a eu bien trop de passes, et plus il y a de passes, plus il y a de paramètres à prendre en compte et de réactions différentes possibles à anticiper.

    Je veux bien croire que cette action soit travaillée dans l'esprit et l'idée principale (combiner sur le côté jusqu'à découvrir un attaquant au premier poteau, et donc du même côté)... mais la combinaison en elle-même, c'est pas possible :).

    Ou alors Kasparov s'est découvert un challenger.

  • leo le 10/12/2014 à 11h25
    Tu as vraisemblablement raison, la menace Chantôme. Simeone a dit en conférence de presse que le but était une alliance de travail et d'inspiration des joueurs.

  • Lucho Gonzealaise le 10/12/2014 à 12h49
    Pour rejoindre les stats de l'Observatoire livrées en fin d'article, Dimitri Payet est le joueur européen à délivrer le plus de passes-clés, autrement dit, les passes qui amènent à une frappe, par match (plus de 8 il me semble).

  • Zidanopoulos le 10/12/2014 à 13h52
    C'est en effet le meilleur en Europe, mais le chiffre est un peu moins fou : 3,9/match. De Bruyne est deuxième avec 3,8, devant Fabregas (3,3) et l'étonnant Downing (3,2).

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