Le retour de Superdupont
Une Balle dans le pied – Figures imposées, souvent objets de sarcasmes, les mascottes peuvent difficilement révolutionner leur genre. Celle de France 2016, bien que plutôt réussie, n'échappe pas à cet héritage.
La mascotte officielle des phases finales est devenue un exercice obligé depuis fort longtemps, puisque sa première apparition dans le football remonte à World Cup Willie en 1966. Soit un demi-siècle avant l'Euro 2016 qui vient de présenter sa propre créature – encore en attente d'un nom, celui-ci étant soumis au vote par l'UEFA, qui propose Driblou, Goalix et Super Victor. Ce qui a changé, c'est que cette obligation a beaucoup plus à voir aujourd'hui avec les exigences du marketing, c'est-à-dire avec la volonté de vendre des produits dérivés et de toucher la cible des enfants.
Car en dehors de ces derniers, la mascotte n'intéresse pas grand monde, sinon comme prétexte à d'inévitables sarcasmes. Mais en tant qu'élément de la culture populaire et commerciale du football, elle offre à tout le moins l'occasion de se livrer à un peu de sémiologie de cuisine.
La mascotte de l'Euro 2016 ne réinvente pas un genre qui ne peut pas l'être –malgré les audaces d'Italia 1990 ou de Japon-Corée 2002 (plus scabreuse). Elle prend plutôt le parti d'un compromis entre les invariants historiques et les tendances de l'époque. (…)
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