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Dans les cartons des Dé-Managers : #36

Un éloge du génie de Benzema à Madrid, un autre du travail de Kombouaré à Lens… Un mot pour Ntep, une image pour Messi… Les paroles de Sam Allardyce pour un détour à West Ham, celles d'Ancelotti pour un retour à Madrid… Les Cartons, c'est la carte Inter-Rail du football européen.

Auteur : Les Dé-Managers le 28 Oct 2014

 

 

Changements de dispositifs ou de joueurs, batailles philosophiques et stratégiques, échecs et réussites… Chaque semaine, les quatre Dé-Managers proposent leurs billets d’humeur.


* * *

 

Karim Benzema, porte-drapeau d’extase

Philippe Gargov (@footalitaire) – Y a-t-il un joueur dont la progression, au fil des années, égale celle de Karim Benzema? L’ex-Lyonnais a bien évidemment toujours été un crack, surclassant ses partenaires depuis le plus jeune âge. Mais qui aurait pu penser, sinon ses plus fervents admirateurs, qu’il atteindrait un jour le niveau qui est le sien au Real? Le plus impressionnant reste que le Français donne l’impression d’avoir à nouveau franchi un palier, un palier que certains n’imaginaient même pas exister. À Madrid, le Français n’est pas seulement indispensable face au but: il est la cheville ouvrière qui permet à l’équipe de construire ses vives attaques, par ses courses toujours idoine ; ou de se réorganiser lors des phases de transition défensive, grâce à son inlassable pressing – on l’a encore vu lors de ce Clasico, dont il est sorti sous les ovations de Bernabeu.
 

 


 


Ce rôle de l’ombre, aujourd’hui largement reconnu, démontre peut-être mieux que tout autre la palette technico-tactique qui définit l’attaquant moderne. On a de fait souvent évoqué les cyborgs Ronaldo, Messi, Robben et tant d’autres, comme étant les parangons du “footballeur de demain”. Mais, comparativement à Karim Benzema, ceux-là n’ont finalement qu’une gamme de jeu très limitée, engoncés qu’ils sont dans les gestes et mouvements qu’ils maîtrisent certes à la perfection, mais dont ils n’arrivent pas toujours à se détacher. Le Français n’a certes pas leur talent balle au pied – il se débrouille quand même pas mal –, mais la variété de ses capacités est une merveille du genre.


Depuis ses jeunes années rhodaniennes, Benzema a appris de tous les coaches qui l’ont eu sous tutelle, depuis la perforation d’une surface en venant de l’aile gauche (époque lyonnaise) jusqu’au jeu dos au but (dans le système mourinhesque) et même l’animation offensive en numéro “neuf et demi” sous Laurent Blanc puis Didier Deschamps. Ancelotti lui offre aujourd’hui un terrain d’expression sans égal, dont il profite à l’envie – comme en Ligue des champions, où il s’est fendu d’un doublé la semaine passée. On ne peut qu’être admiratif de son insatiable envie de progresser, malgré l’adversité: le désamour du public, l’ombre de ses partenaires, et les remises en question de Mourinho. Ribéry fatigué et la jeune garde tardant à s’émanciper, Benzema est aujourd’hui le seul génie français. Ou, comme l’écrivait Rimbaud: "Il est l'affection et l'avenir, la force et l'amour que nous, debout dans les rages et les ennuis, nous voyons passer dans le ciel de tempête et les drapeaux d'extase."
 

 

 

Le Racing sur un fil

Christophe Kuchly – Ce matin, les Sang et Or ne sont pas relégables. Parler d’exploit serait sans doute un peu fort, mais c’est malgré tout une performance. Privé de recrutement, le club nordiste essaie de faire au mieux avec les joueurs qu’il a à disposition. Ce qui n’est pas forcément facile et devient carrément galère quand il y a des absents. Or, ce week-end, cinq titulaires n’étaient pas disponibles, blessés (Riou, Touzghar) ou suspendus (Le Moigne, Gbamin, Kantari). Il a donc fallu aligner une équipe “ambiance CFA”. Surtout qu’Antoine Kombouaré a également mis sur le banc les rares éléments expérimentés, pour les préserver après le match face à Paris expliqua-t-il hier en conférence de presse.


Toulouse, qui aime prendre le jeu à son compte, n’avait de toute façon plus vraiment le choix: Lens, venu pour défendre, ne proposerait rien. Rien à craindre a priori – si ce n’est de ne pas percer le bloc –, sauf à la jouer saloon en défense. Et c’est ce qui est arrivé sur trois actions: un positionnement trop haut des latéraux, éléments essentiels du 3-5-2 toulousain, une perte de balle d’un milieu à trois version triangle des Bermudes et une combinaison des deux problèmes. Si la dernière se terminait par un tir trop croisée, les deux autres étaient converties. Lens, satisfait de la visite, pouvait remettre tout le monde derrière et attendre que le temps passe.
 

 


 


Ce résultat ne masque cependant pas un vrai problème. Certes, le souci temporaire des multiples absences obligeait à aligner une équipe trop faiblarde pour faire sa loi. Mais, sur la durée d’un championnat, il faut pouvoir être maître de son jeu. Et le RCL, qui ne joue la contre-attaque que parce qu’il n’a pas trop moyen de faire autrement, n’a de projet que de faire au mieux. “Je pense qu’on a la qualité technique pour faire le jeu, au moins par à-coups si on ne peut pas le faire dans la durée, affirme Kombouaré. Vendredi, on a saisi une opportunité mais, sur la durée, ça ne peut pas marcher.


Les problèmes financiers rendront peut-être l’aspect sportif tout à fait secondaire dans les prochaines semaines. Mais cette équipe, capable de coups d’éclats, a pour l’instant tout juste le niveau de la Ligue 1. Antoine Kombouaré le sait. Au moins, elle peut profiter de la faiblesse (temporaire?) de plusieurs autres concurrents. Pour se maintenir, mieux vaut tout de même ne pas attendre trop des autres.
 

 

 

On a aimé


La prestation de l’espace du Bayern contre Rome (7-1), dans un schéma tactique totalement improbable, où seuls quelques postes fixes donnaient une idée de ce qui ressemble à un 2-8-0. Rien ne dit que Guardiola amène ses hommes sur le toit de l’Europe mais son apport tactique, qui se matérialise encore plus depuis l’arrivée de Xabi Alonso, est immense.


Les passes dans l'espace de Max-Alain Gradel face à Metz (1-0), lequel fut récompensé par un but parachevant un match complet et intelligent.


Les percussions de Paul-Georges Ntep, lesquelles, lorsqu’il les enchaîne par des services parfaits pour ses partenaires, font de Rennes une toute autre équipe, redoutable en contre-attaque. La quasi-totalité de la progression du Français repose sur sa capacité à faire les bons choix sur le terrain. Le talent, il l’a abondamment.


Marcelo, le grand. Lorsqu’il est dans un tel jour, le latéral gauche du Real Madrid est une incroyable option offensive, capable de percuter à l’intérieur du jeu et de percer les lignes avec une aisance tout à fait insolente. Un calvaire pour les milieux frêles du Barça.


 

 

On ne sait pas trop

 

Les prestation des trois clubs français en Ligue Europa. D’un côté, trois nuls qui ne sont pas fondamentalement de mauvais résultats, contre Everton pour Lille, l’Inter Milan pour Saint-Étienne et le Dinamo Minsk pour Guingamp. Nos représentants ont d’ailleurs été plutôt bons dans l’ensemble. Mais leurs trois 0-0 interpellent. Certes, Guingamp, Lille et Saint-Étienne sont des équipes qui peinent déjà offensivement en Ligue 1. Mais leurs campagnes européennes respectives renforcent le manque d’ambition dans le jeu en tant qu’identité du coaching français.


 

 

On n'a pas aimé

 

La faillite défensive totale de Guingamp face à Nice (2-7). Un gardien aux abois, des défenseurs apathiques et dépassés, des milieux absents au pressing: les Bretons ont offert un accueil d’un confort rare aux Niçois, quintuplé de Carlos Eduardo à la clé. La lanterne rouge passe du coup pire défense de Ligue 1 (vingt-et-un buts encaissés) et continue d’inquiéter.


L’imprécision d’Ivan Rakitic lors de son entrée en jeu contre le Real Madrid. Le Croate, habitué à diriger et distiller les ballons à Séville, a raté plusieurs passes évidentes sur l’aile droite. Si Xavi semble destiné rapidement à l’exil, Rakitic doit faire mieux pour rivaliser avec son compatriote, Luka Modric.


Une fois de plus, le match de Liverpool. Jusqu’à l’entrée de Coutinho, la rencontre face à Hull City (0-0) fut proche de l’atrocité offensive. Le jeune Brésilien est en ce moment le seul détonateur dans une équipe qui manque cruellement d’explosivité. Pourtant, c’est la vélocité qui caractérisait les Reds flamboyants de la saison passée...et qu’on regrette.


La rigueur de Louis van Gaal et de José Mourinho, restés dos à dos et timides, particulièrement en première période. Des consignes frileuses pour des joueurs frissons, c’est toujours dommage.

 

 

 

L'infographie de la semaine

 

Lionel Messi, ses chiffres, ses records (Infographie de Squawka, réalisée avant le Clasico dans lequel il n’a d’ailleurs pas fait grand chose / cliquez sur l'image pour voir tout ça correctement).

 

 

 

 

Les déclas


Il y a deux types d’entraîneurs. Il y a ceux qui, comme moi, évaluent l’adversaire et demandent à l’équipe de s’ajuster. Fergie (Alex Ferguson) était pareil. Jose [Mourinho] est pareil. Et puis il y a Arsène, qui ne s’adapte pas. Il y a Brendan [Rodgers], qui n’a pas l’air de le faire non plus. Il y a Manuel Pellegrini, qui a l’air de ne pas s’adapter, même en Ligue des Champions. Il semble privilégier ce qu’il a. Leur philosophie est différente de la nôtre. La nôtre dépend plus de l’équipe que l’on affronte. La leur, c’est «On joue toujours comme ça», et ils ne changeront pas, ils continuent à faire la même chose. C’est pour cela que l’on peut les battre."

Sam Allardyce, entraîneur de West Ham, l’une des belles surprises de la Premier League cette saison, dans une interview au Telegraph.


"Le 4-4-2 est le meilleur système défensif. Vous pouvez presser facilement les deux défenseurs centraux adverses. Mais le 4-4-2 ne propose pas assez de lignes d'attaque. En 4-3-3, vous en avez une de plus, vous jouez de façon plus verticale. Une possession sans objectif est une possession dangereuse pour ton équipe. Elle doit être verticale, pas horizontale. Quand l'équipe a le ballon, on est en 4-3-3. Et dès qu'il s'agit de défendre, je demande à l'équipe de basculer en 4-4-2. Je demande à Benzema et Cristiano de presser très vite pendant les cinq secondes qui suivent la perte du ballon."

Carlo Ancelotti, interrogé par L’Équipe vendredi dernier.

 

 

 

 

La vidéo de la semaine

 

 

Karim Benzema a été resplendissant dans le Clasico face au FC Barcelone (3-1). Intelligence, qualité technique, inspiration collective et efficacité, un vrai régal.

 

 

 

La revue de presse anglophone

 

L’Athletic Bilbao insiste sur la loyauté auprès des jeunes qu’il forme, une valeur indispensable pour la survie de son modèle au plus haut niveau.


Avec ses recrues estivales et le style imprimé par Jose Mourinho, Chelsea est en train de devenir l’une des équipes les plus complètes d’Europe.


Quelques graphiques originaux illustrant la rivalité entre le Real Madrid et le FC Barcelone.


Cristiano Ronaldo et Lionel Messi sont deux super-héros. Arrêtons de les comparer, et apprécions simplement de pouvoir les regarder jouer.


Pep Guardiola est admiratif du champion du monde d’échecs norvégien Magnus Carlsen, une discipline dont il essaie parfois de s’inspirer.


Le foot à 11 amateur est en fort déclin en Angleterre, face au développement du foot à 5. De quoi nous priver de moments magiques…


Le Partizan Belgrade a formé soixante-six joueurs professionnels actuellement sous contrat en première division en Europe. Sept seulement jouent pour le club serbe.


Passé du rock ‘n’ roll madrilène au jazz bavarois, Xabi Alonso reste un métronome toujours aussi efficace.


 

  

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