Si vous saisissez votre mot de passe PUIS votre e-mail, vous aurez la confirmation que ça n'a aucun effet particulier. Attention à ne pas confondre vos minuscules et vos majuscules.
Vous avez oublié votre mot de passe ?
Inscription
Vous avez oublié votre mot de passe ? Il reste un espoir ! Saisissez votre adresse e-mail ; nous vous enverrons un nouveau mot de passe. Cette procédure est quasiment gratuite : elle ne vous coûtera qu'un clic humiliant.
Nous vous avons envoyé un email sur votre adresse, merci d'y jeter un oeil !

CONDITIONS D'INSCRIPTION :

1. Vous devez nous adresser, via le formulaire ci-dessous, un texte (format .txt inférieur à 100 ko) en rapport avec le football, dont la forme est libre : explication de votre passion, anecdote, aventure, souvenir, essai, commentaire composé, portrait, autobiographie, apologie, réquisitoire, etc. Vous serez ensuite informés de la validation de votre inscription par mail. Les meilleurs textes seront mis en ligne sur le Forum.

2. Nous ne disposons pas d'assez de temps pour justifier les retards d'inscription ou les non-inscriptions, et ne pouvons pas nous engager à suivre une éventuelle correspondance à ce sujet. Merci de votre compréhension.

Nous avons bien reçu votre candidature, on y jette un oeil dès que possible. Merci !

Partager :

Villas-Boas à son Zenit

Largement dominateur en championnat, le Zenit Saint-Petersbourg est une équipe compliquée à affronter mais qui se repose beaucoup sur quelques joueurs majeurs. Présentation de l'adversaire de Monaco, ce soir en Ligue des champions.

Auteur : Julien Momont le 1 Oct 2014

 

 

À la tête de son cinquième club en autant de saisons, André Villas-Boas a hérité d’une équipe largement construite par son prédécesseur italien, Luciano Spalletti. Après avoir échoué à Chelsea et Tottenham, la faute notamment à une approche inadaptée à ses effectifs (ligne défensive très haute avec les Blues, par exemple), l’entraîneur portugais semble avoir trouvé la bonne formule et s’être bien adapté aux armes à sa disposition. Le Zenit a gagné douze de ses quatorze matches cette saison, avec trente-cinq buts marqués et dix clean sheets. L’heure de transposer ces succès nationaux sur la scène européenne est-elle venue?

 

 

 

Mercato

Départs marquants

Bystrov (Krasnodar), Bukharov (Rostov), Shirokov (Spartak Moscou), Ansaldi (Atlético, p.).

 

Arrivées

Javi Garcia (Manchester City), Garay (Benfica).

 

Deux ans après avoir dépensé près de 100 millions d’euros pour recruter Axel Witsel et Hulk, le Zenit a réadopté une politique un peu plus mesurée en se contentant de retouches cet été. Javi Garcia et Ezekiel Garay, recrutés pour 31 millions d’euros au total, ont des allures de jolis coups capables de faire franchir un palier à une équipe déjà très complète, et qui s’est encore internationalisée (onze joueurs étrangers).

 


Équipe-type : 4-2-3-1

Lodygin
Smolnikov, Garay, Lombaerts, Criscito
Javi Garcia, Witsel
Hulk, Danny, Shatov
Rondon.

 


Points forts

L’organisation défensive
Le Zenit présente un bloc défensif compact et discipliné. À la perte du ballon, le premier mouvement collectif est un repli autour de la ligne médiane dans une organisation assez axiale. De quoi assurer une grosse présence autour du porteur et sur les deuxièmes ballons, mais aussi enfermer les créateurs adverses. Les Russes laissent leur adversaire se déployer offensivement, et leur étau se referme lors de la deuxième phase de construction plutôt que sur la première.

 

En fermant les lignes de passes vers l’avant, le Zenit contraint les défenseurs adverses à une première relance soit risquée, soit orientée vers un couloir, où le porteur sera ensuite enfermé. Axel Witsel n’hésite pas à aller chercher haut ses vis-à-vis, tandis que Javi Garcia est plus prudent, colmatant les brèches devant la défense. L’ensemble est cohérent et très costaud physiquement.

 

Les attaques rapides
Alors qu’André Villas-Boas avait auparavant des airs de Guardiola sans les moyens de ses ambitions, il a adopté une approche plus pragmatique avec le Zenit. Si le club de Saint-Petersbourg est capable, grâce à sa fluidité offensive, de faire la différence en attaques placées – comme il y est souvent contraint en championnat face à une opposition de faible calibre –, Hulk et consorts brillent avant tout en attaques rapides, et le Benfica en a d’ailleurs déjà fait les frais lors de la première journée de Ligue des champions.

 

À la récupération du ballon, les milieux recherchent systématiquement une première passe vers l’avant pour profiter du déséquilibre adverse. Le quatuor offensif se rend immédiatement disponible et explose vers l’avant. La percussion de Hulk, la vitesse de Shatov, la technique de Danny et l’impact de Rondon sont complémentaires et permettent différentes configurations, plus ou moins collectives mais toutes aussi redoutables. Les deux ailiers (les premiers cités) sont, initialement, chacun positionnés sur leur pied faible pour repiquer dans l’axe. Ils sont généralement les détonateurs qui se régalent dans la profondeur tandis que Danny se charge de la dernière passe, souvent pour un Rondon efficace (10 buts cette saison).

 

 

 


Points faibles

L’exposition à la perte du ballon
On l’a dit, le Zenit sait parfois être patient s’il ne trouve pas la faille en attaque rapide. Mais en se déployant haut dans le camp adverse en situation placée, le club russe est lui aussi très exposé en cas de perte du ballon. Les latéraux, Smolnikov à droite et Criscito à gauche, sont généralement positionnés hauts pour occuper la largeur. Witsel, lui, se projette vers l’avant pour offrir une solution supplémentaire. Résultat: beaucoup d’espaces potentiels à couvrir pour Javi Garcia et les deux défenseurs centraux, pas forcément les plus rapides. D’autant que Hulk, notamment, n’est pas toujours prompt à se replacer rapidement.

 

Par séquence, l’organisation défensive du Zenit a aussi affiché ses limites contre des équipes capables, techniquement, d’échapper à son étau dans l’entrejeu. Le Dynamo Moscou, porté par l’inspiration d’un Valbuena génial, a ainsi longtemps su manoeuvrer à sa guise dans le camp des Bleu Ciel, il y a un peu plus de deux semaines. Le club moscovite s’était tout de même incliné (3-2), incapable de contenir la fluidité des attaques adverses.

 

Hulk-dépendance
Malgré la qualité globale de son attaque, le Zenit reste très dépendant de son meilleur élément, Hulk. L’ailier-attaquant au jeu parfois stéréotypé survole son début de saison (huit buts, six passes décisives en douze matches), mais face à des défenses à la solidité douteuse.

 

L’omniprésence offensive du Brésilien peut vite devenir un fardeau s’il est efficacement neutralisé, car l’ancien joueur du FC Porto n’est pas du genre à changer sa manière de jouer au moindre problème, bien au contraire. Ses compères de l’attaque sont bien moins capables de créer seuls des différences, notamment à l’échelon européen. De bons joueurs, certes, mais pas de grand joueur.

 


Ce qu’il peut espérer

Huitième de finaliste sur deux des trois dernières saisons, le Zenit va devoir batailler avec Monaco, Leverkusen et Benfica dans un groupe C très ouvert. Forts de leur dynamique actuelle et d’une première victoire convaincante au Portugal, les Russes ont des arguments, notamment offensifs, à faire valoir. Ils peuvent espérer franchir un palier en Europe, eux qui restent bloqués au rang des équipes relativement moyennes. Mais cela passe par une présence moins épisodique dans les joutes printanières, moment creux de la saison en Russie à cause de la trêve (pas de matches de début décembre à début mars) mais où les destins européens se nouent.
 

Réactions

Aucune réaction

La revue des Cahiers du football