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Des Diables à deux faces

Longtemps en tête, l'Algérie a cédé en fin de match face à des Belges transformés par les choix de leur sélectionneur. Outsiders de la compétition mais soporifiques pendant plus d'une mi-temps, les Diables Rouges ont montré qu'ils avaient plusieurs cartes dans leur jeu.

Auteur : Christophe Zemmour le 18 Juin 2014

 


On était impatient de voir cette sélection de Belgique – que l’on présente comme un sérieux outsider – débuter sa Coupe du monde 2014 face à l’Algérie. Sans solution et maladroits en première période, réorganisés et plus précis et efficaces en seconde, les Diables Rouges ont obtenu une victoire (2-1) certainement instructive sur leurs possibilités tactiques, à défaut d’être vraiment probante.
 

 

 

 

La nalyse : Et Wilmots trouva la parade


Ce premier match du groupe H a nourri quelques paradoxes. Comme ce penalty obtenu par Faouzi Ghoulam à la 24e minute – consécutif à une phase de possession et dont le décalage décisif a été amené par une subtile phase de jeu en triangle sur l’aile gauche –, sifflé au moment où les Fennecs étaient dans une phase d’attente. Ou encore le but décisif de Dries Mertens (80e) sur une contre-attaque, tandis que le score de parité aurait pu (et dû?) suffire aux Algériens.
 

Face à une équipe longtemps disciplinée et impossible à contourner, la Belgique n’a su vraiment trouver des solutions de passes ou de pénétration de la surface adverse qu’en seconde période. Les entrées de Mertens et Marouane Fellaini (en second attaquant), finalement buteurs, ont tantôt et respectivement apporté du dynamisme, de la hauteur et de la verticalité qui, accordés à la justesse retrouvée de Kevin De Bruyne et Eden Hazard dans le dribble et la passe, ont fait la décision.
 

En première période, la Belgique n’a pas eu beaucoup de configurations de jeu à défendre, mais elle l’a donc mal fait. Comme ces coups de pied arrêtés qu’elle n’a pas su exploiter (34e, 38e). Sans idée, elle a buté face au plan défensif algérien, très pressant dans les première minutes puis conservateur, avec un placement plus reculé et disposé en lignes, des prises à deux et une possession laissée aux Diables Rouges.
 

Les hommes de Marc Wilmots ont d’abord cherché la largeur. Hazard, repoussé par les Algériens le long de la ligne de touche, ne réussissant finalement à passer que dans les toutes dernières minutes. Bien gardée, la surface algérienne n’a alors reçu de visiteurs étrangers qu’à deux reprises (32e, 44e). Pour être dangereux, les Belges ont donc dû s’en remettre à des tentatives lointaines de Witsel (21e, 35e) repoussées par les poings de Raïs M’Bolhi. Le gardien aura également retardé, après la reprise, l’échéance de l’égalisation, quand les Fennecs concédaient – à des adversaires jouant plus juste – un nombre supérieur de fautes... amenant des coups de pied arrêtés beaucoup mieux tirés (49e, 52e, 55e).
 

Cette rencontre, qui aura finalement vu la victoire du favori, a ainsi vécu deux périodes distinctes. Dans un premier temps, l'application d'une équipe algérienne jamais prise en défaut l'a rendue agréable d'un point de vue tactique, à défaut d'être riche en envolées. Celles-ci sont venues par la suite, grâce aux judicieux changements stratégiques de Marc Wilmots qui ont complètement changé le cours du match.
 

 

 

 

 

Les observations en vrac


Le quatrième arbitre qui demande à Marc Wilmots de mettre une veste car sa chemise est de la même couleur que le maillot algérien. Et De Bruyne qui devient plus rouge que son maillot durant le match, on lui dit quoi, à lui?
 

Vahid a trouvé un moyen subtil de gagner du temps: tchatcher tranquillement avec son latéral pendant qu’il fait une touche. Dès la demi-heure de jeu.
 

La frontière entre le bon coaching en cours de match et le mauvais dès son entame est souvent très fine.
 

Mehdi Mostefa a autant de faux airs de Hervé Renard qu’un fennec en a d’un… renard.
 

Quand on voit la tronche tirée par Halilhodzic à la fin du match, on n’aimerait pas être à la place des joueurs algériens. Et on n’est pas certain non plus que Coach Vahid soit éteint, quoi qu'il en dise.

 

 

 

Vu du forum


=>> sansai - 18h39
'Tain, cette tête de poupon de de Bruyne. Kévin, treize ans, titulaire en phase finale de Coupe du monde.
 

=>> Tonton Danijel - 18h45
En même temps, des Belges incapables de résister à la pression, c'est plutôt logique.
 

=>> Mipoulet - 19h06
Witsel pendant l'effort, on dirait Jacques Brel en métisse avec une perruque.
 

=>> Orlin - 19h10
Un Kevin roux, le mec doit être blindé psychologiquement. Labrune devrait le recruter.
 

=>> djay-Guevara - 19h31
C'etait donc pas un but affreux, plutôt un afro-but.
 

=>> Tonton Danijel - 19h36
Bon ben quand t'as pas la frite, compte sur un coup de moule...

 

 

Le titre auquel vous avez échappé

"One-Two, Viva les babtous"

 

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