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Dans la ligne de Miro

À trente-six ans, Miroslav Klose va vivre au Brésil son quatrième Mondial. Un dernier voyage et une dernière chance de titre avec le Nationalelf pour le désormais seul meilleur buteur allemand qui, avec son pays, cumule les buts… et aussi les places d’honneur. 

Auteur : Toni Turek le 9 Juin 2014

 


S’il n’en reste qu’un, c’est lui: Miroslav Klose est officiellement l’unique attaquant retenu par Joachim Löw dans la liste finale des 23 Allemands pour la Coupe du monde au Brésil. Gomez, Kießling, Kruse et Lasogga écartés de la liste des 30 pour diverses raisons, seul Volland aurait pu encore lui faire concurrence. Mais le capitaine des Espoirs figure dans les derniers éliminés par Löw.
 

À trente-six printemps – fêtés en ce 9 juin – Klose va donc rejoindre la cinquantaine d’internationaux qui ont eu le privilège de participer à quatre Mondiaux, qui plus est avec de très bonnes chances d’être titulaire. Comme d’habitude, pourrait-on dire. Retour sur les épisodes précédents.

 

Miroslav Klose


 

2002, la révélation

Avant le début du premier Mondial asiatique, l’Allemagne entraînée par Rudi Völler est loin d’être souveraine. En éliminatoires, elle a tardé à s’imposer en Grèce, a souffert en Finlande (2-2), et surtout a bu le calice jusqu’à la lie à domicile face à l’Angleterre (1-5). Enfin, elle a conclu sa phase de qualification sur un 0-0 contre la Finlande qui l’a forcée à passer par des barrages contre l’Ukraine (1-1, 4-1). Dans la Mannschaft de l’année 2002, les noms d’Oliver Kahn et Michael Ballack – au sortir d'un triplé de deuxièmes places avec "Neverkusen" – sont les deux seuls qui sortent nettement du lot.
 

Le Mondial asiatique va permettre aux médias du monde entier d’en faire ressortir un troisième: celui de Klose. L’avant-centre de vingt-quatre ans évolue alors au 1.FC Kaiserslautern: pour la deuxième saison de suite, il est le meilleur buteur des Diables rouges, et il est même dans le Top 5 des buteurs de la Bundesliga 2001/02. En sélection, il profite de son statut de titulaire acquis quelques mois plus tôt pour inscrire cinq buts – tous de la tête – en phase de poules du Mondial, dont un triplé lors du premier match contre l’Arabie Saoudite (8-0). Titulaire pendant tout le tournoi, Klose ne parvient toutefois pas à faire la différence au cours des matches à élimination directe. Il termine deuxième meilleur buteur du Mondial, derrière le Brésilien Ronaldo dont l’équipe bat 2-0 en finale une Allemagne que finalement peu attendaient aussi haut.
 


2006, la confirmation

Pour la Weltmeisterschaft 2006, pas de stress lié aux qualifications, puisque l’Allemagne est le pays organisateur, donc qualifiée d’office. À cette époque, Klose, qui joue au Werder de Brême depuis 2004, martyrise les défenses de l’élite allemande grâce au duo redoutable qu’il forme avec son compère croate Klasnic. De quoi finir facilement et largement meilleur buteur de la Bundesliga 2005/06 – 25 buts en 26 journées. Peu utilisé par le sélectionneur Jürgen Klinsmann en 2005, la faute à une blessure à un genou qui l’écarte du groupe aligné notamment pour la Coupe des Confédérations (qui sert de répétition générale au Mondial), Klose redevient en 2006 le titulaire incontesté de l’attaque allemande.
 

Lors de la WM 2006, Klinsmann fait le choix d’aligner systématiquement en attaque Klose en duo avec Podolski – Neuville étant alors le remplaçant n°1, devant Asamoah et Hanke. Klose termine son Mondial à domicile avec un bilan de cinq buts (dont un seul inscrit de la tête), ce qui lui vaut de finir meilleur buteur du tournoi. Une réussite personnelle qui compte peu devant l’immense déception ressentie collectivement: même avec la meilleure attaque, la troisième place acquise à Stuttgart contre les Portugais n’apaise pas les regrets de la non-qualification pour la finale tant espérée à Berlin…
 


2010, la résurrection

Quatre ans après cet échec, l’ex-assistant de "Klinsi" Joachim Löw maintient sa confiance à Klose pour le tournoi sud-africain. Pourtant, depuis son arrivée à Munich en 2007, les choses ont changé pour l’attaquant. Son séjour en Bavière est moins réussi que sa période au Werder: il n’a marqué que dix buts en championnat pour chacune de ses deux premières saisons au Bayern, et il a même finalement perdu sa place de titulaire en club début 2010, relégué par van Gaal sur le banc, au bénéfice d’Olic et Gomez. Malgré cette relative mise à l’écart, et malgré le fort rajeunissement effectué au sein de l’équipe nationale – seuls trois trentenaires figurent dans le groupe des 23 appelés – Löw mise sur son avant-centre le plus expérimenté encore en activité.
 

Klose répond présent. Il est vrai que la concurrence en attaque dans les 23 n’est pas très rude: à côté de Klose, le secteur offensif est composé de Cacau, qui s’éteint très vite après son but marqué contre l’Australie, de Gomez et de Kiessling, jamais titulaires et au temps de jeu cumulé inférieur à un match sur l’ensemble du tournoi. Klose marque ainsi quatre nouveaux buts – dont un doublé en quarts contre l’Argentine entraînée par Maradona. Cela lui permet de devenir le meilleur buteur allemand en Coupe du monde ex aequo avec Gerd Müller, avec quatorze réalisations. Mais lui qui, jusqu’ici, n’avait pas raté la moindre rencontre, a manqué deux matches (suspendu pour le Ghana, blessé pour l’Uruguay). Et si Klose a franchi le cap des cent sélections et rejoint les cinq prédécesseurs qui ont fini trois fois sur le podium (Beckenbauer, Höttges, Overath en 1966-70-74, Littbarski et Matthäus en 1982-86-90), il est le seul d’entre eux à n’avoir pas encore rien gagné avec le Nationalelf.
 


2014, la consécration ?

2014 verra-t-elle Klose enfin soulever un trophée? Si depuis 2006 elle figure toujours dans le dernier carré des grands tournois qu’elle dispute, l’Allemagne ne semble pas être la grande favorite du Mondial au Brésil. De son côté, Klose a quitté l’Allemagne en 2011, pour une expérience à l’étranger avec la Lazio de Rome, avec laquelle il a pu montrer qu’il n’avait pas perdu son sens du but.
 

Pour conclure sa longue carrière internationale démarrée en 2001, et récompenser sa régularité au plus haut niveau, Klose – deuxième Allemand le plus capé, meilleur buteur en sélection – mériterait bien un trophée. Mais pour ce joueur plutôt humble et assez discret, qu’on n’a jamais vu aller au clash avec ses dirigeants quand sa situation était moins enviable, et qui a toujours placé les résultats de son club et de son pays avant les siens, la récompense qui conviendrait le mieux serait le trophée pour une victoire en finale. De quoi voir le numéro 11 allemand exécuter un dernier saut périlleux – il a cessé de fêter ses buts ainsi pour éviter de se blesser avant ce dernier Mondial – et remercier le sélectionneur d’avoir cru en lui jusqu’au bout.

 

 

Réactions

  • Lucho Gonzealaise le 09/06/2014 à 16h06
    Miro, Miro... Qu'est-ce que j'aime ce joueur. Très bon de la tête alors que c'est loin d'être le plus grand, redoutable lorsque le ballon traîne dans la surface. Les Allemands ont su intégrer un profil à la Trezeguet dans leur sélection, pas nous.

    Je serais vraiment ravi pour lui s'il décrochait au moins un titre au Brésil, mais je dois avouer que l'idée de l'imaginer dépasser le record de Ronaldo chez lui est plutôt tentante. C'est toujours difficile d'évaluer le mérite entre un Ronaldo, qui a beaucoup marqué sur une édition (4 en 98, 8 en 2002, 2 en 2006), et un Klose, qui lui se montre régulier plus régulier sur la durée.

  • Cech tes Lahm le 09/06/2014 à 16h23
    Totalement d'accord avec toi Lucho, Klose est peut-être mon attaquant préféré, de par son jeu mais aussi son humilité très bien décrite dans l'article.

    Bref, je souhaite ardemment qu'il batte le record de Ronaldo, on parle peu souvent de lui mais bon Dieu qu'est ce qu'il est efficace !

  • leo le 09/06/2014 à 17h40
    C'est toujours difficile d'évaluer le mérite entre un Ronaldo, qui a beaucoup marqué sur une édition (4 en 98, 8 en 2002, 2 en 2006), et un Klose, qui lui se montre régulier plus régulier sur la durée.
    ___

    Ronaldo a marqué le seul but du Brésil en 1/2 en 98, puis le seul but du Brésil en 1/2 en 2002 avant de marquer les deux seuls buts de la finale. (il met aussi le but du 2-0 contre la Belgique en 2006 en 1/8 et 2 buts contre le Chili en 1/8 en 98).

    Klose n'a jamais marqué en 1/2 ou en finale. Il marque le but du 1-1 contre l'Argentine en 2006 en 1/4 et 1 but lors du 4-1 contre l'Angleterre en 1/8, et 2 des 4 buts du 4-0 contre l'Argentine en 1/4. Il met un triplé contre l'Arabie Saoudite (8-0), deux doublés contre le Costa Rica et l'Equateur (la moitié de ses buts, donc).

    Il n'y a pas photo, à mon avis. Et je prie les dieux du football pour que Klose ne batte pas le record de Ronaldo.

  • Lucho Gonzealaise le 09/06/2014 à 19h19
    On avait déjà eu cette discussion sur un autre article Leo, qui confirme d'ailleurs très bien qu'on risque d'être souvent opposé s'il y a des débats foot latin/foot continental (d'Europe du Nord ? Je ne sais trop quel terme utiliser), jeu de possession à l'Espagnol/jeu rapide à l'Allemande, etc...

    Mais quand même, au-delà des buts, ça te ferais si mal que ça que Klose dépasse Ronaldo ? Ca ne fera pas de Klose un joueur plus emblématique que Ronaldo, qui restera toujours l'idole d'une génération. Simplement, comme le disait Cech, humainement parlant, je serais heureux pour Miro. Tu me diras que l'humain ne fait pas marquer plus de buts, mais je dois t'avouer que j'ai toujours eu faible pour les joueurs efficaces, humbles, loyaux, même si on sera bien d'accord au final pour dire que Klose n'a pas un millième du talent de Ronaldo.

  • José-Mickaël le 09/06/2014 à 20h50
    J'ai l'impression que ce n'est pas le fait que Klose batte le record qui pose problème, mais plutôt l'éventualité qu'on en déduise que c'est le plus grand attaquant de l'histoire ou ce genre de chose. Bref, c'est l'interprétation du record ou sa glorification. Mais ça, Klose n'y serait pour rien.


  • leo le 09/06/2014 à 22h05
    Ah non, non, ça m'embêterait pour Ronaldo et pour le record. Peut-être bêtement, j'aime bien les records en sport, même en sports co, et j'aime bien quand les records sont détenus par des joueurs géniaux, des légendes.

    J'aime bien que le record de points en un match NBA soit détenu par Wilt Chamberlain, que le record en playoffs soit détenu par Michael Jordan.

    Le record de buts en Coupe du Monde, c'est super prestigieux, à mes yeux, et je préfère qu'il soit détenu par Ronaldo (ou Gerd Müller avant lui) plutôt que par un Klose, un Klinsmann ou un Batistuta (Diego sait si j'aime Batigol, pourtant).

  • Sens de la dérision le 10/06/2014 à 09h23
    Quand même s'appeler Miro et toujours attraper la cible c'est fort.

    Côté stats, outre Klose, les mieux placés pour s'approcher du record sont Forlan (s'il marque 9 buts, il égalise le record de Ronaldo) et Villa (7 buts pour égaler Ronaldo).

  • Beubeu le 10/06/2014 à 11h40
    Moi ce qui m'avait beaucoup surpris en 2010 c'est que Low ne fasse pas jouer Klose dans le match pour la 3ème place. Il avait fait tourner et Klose n'était pas rentré. J'avais trouvé ça hyper dur pour lui de ne pas lui offrir l'opportunité de battre ce record après tout ce qu'il avait fait pour sa sélection. En + ce match est souvent pris à la légère et il aurait eu une superbe opportunité d'y arriver.
    (D'ailleurs en 1958 Just Fontaine met un quadruplé dans ce match qui lui permet d'établir le record du nombre de buts en une coupe du monde (13).)

    En + à l'époque je m'étais dit que c'était surement sa dernière coupe du monde et qu'il n'aurait plus l'occasion de le battre... Finalement il lui reste une ultime chance...

  • Tonton Danijel le 10/06/2014 à 13h37
    Ca reste que des stats, pour distinguer le joueur fluoriclasse, il reste le ballon d'or (que Gerd Müller et Ronaldo ont obtenu, en revanche Kopa a été fort logiquement préféré à Just Fontaine en 1958).

    Et ce que j'apprécie chez Klose, c'est qu'il n'a jamais eu mauvais caractère, il était remplaçant au Bayern alors qu'il était indéboulonnable (sauf blessure) dans le Nationalelf, il n'en a jamais pris ombrage. Et vois un type modeste récompensé au prix de sa régularité, cela ne me chagrine pas, bien au contraire. Encore une fois, cela ne reste que des stats, montrant surtout un joueur qui a toujours abattu sa besogne en sélection avec régularité, même si on peut trouver sans problème plus talentueux que lui.

  • Vel Coyote le 10/06/2014 à 21h53
    Lucho Gonzealaise
    09/06/2014 à 19h19

    On avait déjà eu cette discussion sur un autre article Leo, qui confirme d'ailleurs très bien qu'on risque d'être souvent opposé s'il y a des débats foot latin/foot continental (d'Europe du Nord ? Je ne sais trop quel terme utiliser)
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    Le fait que tu butes sur le terme à utiliser, ce serait pas parce que les deux grandes catégories que tu sépares sont factices ?

La revue des Cahiers du football