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Premier League : Liverpool était si près...

La prolifique Premiership a consacré certains entraîneurs, en a mis en valeur d'autres, et en a puni un en particulier. Bilan d'un championnat vu des bancs de United, Liverpool, Everton et Crystal Palace. Et au travers d'un match cruellement inoubliable.

Auteur : Les Dé-Managers le 3 Juin 2014

 


La Premier League n’aura pas cédé à l’influence de José Mourinho. Le Portugais, connu pour la solidité de ses équipes et l’imperméabilité de ses défenses, est resté quelque peu seul dans son coin. Les autres rencontres entre les gros d’Albion ont souvent donné des scores obèses, tel le 6-3 claqué par Manchester City sur la joue d’Arsenal. Les Skyblues, accompagnés par Liverpool, ont fixé la tendance de la saison: des buts, beaucoup de buts, et des records, avec deux équipes à plus de 100 buts en 38 journées et Luis Suarez à 31 réalisations en à peine plus de matches.
 


Le match : Crystal Palace-Liverpool (3-3)

Un choix étrange? Sans doute, parce qu’il réunit un soi-disant petit et un grand renaîssant. Mais cette rencontre a opposé les deux équipes les plus surprenantes de la saison, et symbolise leurs personnalités footballistiques. La force de Crystal Palace, au comportement beaucoup trop rebelle pour une équipe destinée à la deuxième division après un début de championnat désastreux, face à des Reds fascinés par les filets adverses, bien moins préoccupés par les leurs, et emportés dans une quête impossible: refaire leur retard sur Manchester City à la différence de buts.

 

 


 

De 3-0 à dix grosses minutes de la fin, Liverpool a vu Crystal Palace revenir, but après but, transition ratée après transition ratée. Comme si les Scousers ne voulaient pas perdre le championnat sur un bête écart entre buts marqués et buts encaissés, décidant ainsi de se saborder, de pleurer une semaine plus tôt que leurs supporters l’auraient souhaité. Luis Suarez cachera ses larmes sous son maillot, consolé par un Steven Gerrard les yeux dans le vide et toujours privé de ce titre dont il n’avait plus rêvé depuis 2009.
 


Liverpool : Rodgers that

Il n’aura pas été champion d’Angleterre mais aura fini de séduire le pays. Après une belle période à la tête de Swansea, Brendan Rodgers a flirté cette saison avec la gloire. Son Liverpool, considéré au début du championnat comme un prétendant au top 4, est devenu au fil d’une série de douze victoires un encombrant concurrent. Il aura finalement fini deuxième, devancé par un Manchester City revenu à la vie grâce à José Mourinho.
 

Car là se trouve la principale défaite de Rodgers, face à son ancien collègue et sensei. À domicile, opposés au bloc bas de Chelsea, les Reds n’ont su briser la muraille érigée par le tacticien portugais. Liverpool, transformé au cours de l’exercice en une machine à attaques rapides, à contre-attaques, s’est révélé impuissant à l’heure de défaire une équipe reculée. La glissade de Steven Gerrard coûte peut-être un match nul et un point, mais le mutisme offensif de ses partenaires est tout autant responsable de l’échec.

 


 

Face aux autres formations du haut de tableau, Rodgers et ses hommes avaient pu compter sur l’ambition tactique de l’opposition. Everton, Arsenal et Manchester City avaient franchi les portes d’Anfield avec l’intention de faire le jeu, de jouer autant, si ce n’est plus, que leurs adversaires. Henderson, Coutinho, Sterling et Allen, les harpies rouges, joueurs au pressing infatigable, profitèrent de récupérations hautes pour immédiatement sanctionner les fêlures de défenses prises de court.
 

La réussite de Rodgers s’est ainsi retournée contre lui. Il avait construit une équipe agressive sans ballon et talentueuse avec, mais plus vraiment habituée aux succès arrachés sur attaque placée. Une incapacité propice à l’expression de José Mourinho, spécialiste de la frustration. Contre les Blues, les chantiers du coach nord-irlandais, du repositionnement de Gerrard en 6 au développement d’une polyvalence chez Sterling, n’ont pas suffi pour faire perdurer la révolution jusqu’à un premier titre de champion depuis 1990. Un brin trop courte pour 2014, la trajectoire exponentielle de Liverpool reste très prometteuse pour la saison prochaine et le retour du club en Ligue des champions, à condition de réaliser un bon mercato.
 


Martinez et Pulis ont bousculé la hiérarchie

Si le ciel de la Mersey fut majoritairement rouge cette saison, une part de bleu s’accrocha. Portés par Roberto Martinez, les Toffees ont caressé le rêve d’une quatrième place aux dépens d’Arsenal, avant que les Gunners, as usual, ne se réveillent pour assurer le coup. L’ancien coach de Wigan, qui avait refusé Liverpool à l’été 2012, a établi un jeu plus ambitieux que celui prôné par David Moyes par le passé. Une plus forte possession de balle (55,6% contre 52,9 la saison précédente), l’émergence ou la confirmation de jeunes joueurs (Stones, McCarthy, Barkley) et une superbe utilisation du système de prêts (Lukaku, Deulofeu, Barry) ont permis à Everton de rivaliser avec les mastodontes presque jusqu’au bout.

 


 

Si Londres, pour la quatrième saison consécutive, n’est pas la ville championne d’Angleterre, elle est bien représentée par une de ses équipes les plus modestes en Premier League. Crystal Palace, promu du sud de la capitale, a ressuscité avec la nomination de Tony Pulis le 23 novembre 2013. L’ex-entraîneur de Stoke City a débarqué avec une mission : sauver le club de la relégation. Il y est parvenu brillamment, remontant les Eagles à la onzième place, une victoire sur Chelsea et un retour miraculeux de 0-3 à 3-3 contre Liverpool en point d’orgue. Le travail de Gus Poyet à Sunderland, et ce retour d’entre les morts mérite aussi d’être mentionné.
 


Manchester United : Moyes sans imagination

On n'associe généralement pas Sir Alex Ferguson et innovation tactique. Fervent adepte du 4-4-2, certes avec une variété de nuances, le technicien écossais était un manager de la vieille école britannique. Grand meneur d'hommes plutôt que fin tacticien. Succéder à un personnage d'une telle aura, dans un club qu'il a façonné à son image, avait tout du piège. David Moyes, le bâtisseur d'Everton, est tombé dedans en manquant la marche, trop haute pour lui.
 

Il y a certes eu l'erreur de casting Fellaini. Le déclin de Ferdinand et Vidic. Les longues absences de Robin van Persie. Mais il y a eu, aussi, le manque de leadership et d'imagination du nouvel entraîneur mancunien, qui a fait perdre son image de rouleau compresseur à Man U. United a dominé, souvent (55,8% de possession moyenne en championnat). Mais United n'a jamais véritablement trouvé de fluidité collective autre que sporadique, notamment dans un entrejeu figé. Résultat: les Red Devils ont multiplié les centres (27 par match en moyenne, plus que toute autre équipe de Premier League), souvent sans déstabilisation préalable. Ils ont inscrit vingt-et-un buts de moins que la saison dernière (64 contre 85).

 


 

L'arrivée hivernale de Juan Mata a sensiblement amélioré la circulation du ballon, mais l'Espagnol ne l'a pas systématiquement rendue plus efficace pour autant. La faute, en partie, à un manque de complémentarité sur le terrain. Avec Wayne Rooney, d'abord, enclin comme lui à décrocher très bas pour organiser le jeu. Avec Marouane Fellaini, ensuite, pataud balle au pied, peu mobile et demandeur de longs ballons en se positionnant au niveau de la ligne d'attaque.
 

Malgré quelques motifs d'espoir, principalement incarnés par l'éclosion d'Adnan Januzaj, Manchester United a d'abord perdu l'intensité et le rythme élevé qui faisaient sa force sous Ferguson. Si l'on ajoute le spectre estompé du “Fergie Time” et la forteresse ébranlée d'Old Trafford (sept défaites et neuvième bilan à domicile de Premier League), MU termine à une septième place synonyme de non-qualification européenne, une première depuis 1990. L'arrivée de Luis van Gaal, manager à poigne réputé pour son approche active et offensive, devrait donner une nouvelle orientation claire à un club dans le flou depuis la retraite de son guide.
 

Réactions

  • Belmondo Bizarro le 03/06/2014 à 11h34
    Petit bilan très intéressant, la Premier League est assez peu envisagée par ce prisme, ça change. C'est peut-être mon regard d'amateur qui me fait dire ça parce que je sais que l'article n'a pas vocation à être exhaustif, mais je suis surpris de ne rien voir sur Pochettino et Pellegrini. Deux entraîneurs sud-américains qui exercent en PL avec un certain succès (dans le style et le jeu offensif pour l'un, dans l'efficacité pour l'autre).

    C'est vrai qu'il y avait pas mal d'articles intéressants sur Pellegrini dans les revues de presse des précédents "cartons", qui ne méritaient peut-être pas un article de paraphrase. Beau choix que celui d'avoir consacré un bout d'analyse à Pulis, surprise de la saison.

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