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Dans les cartons des Dé-Managers : #26

Le Zenit proche d'un nouveau trophée, Rennes qui n'arrive pas à en gagner, les débats autour du tiki-taka, Luka Modric, QPR, Guardiola, Oviedo... Et il y a même une infographie où Patrice Evra est devant Luis Suarez.

Auteur : Les Dé-Managers le 6 Mai 2014

 

 

Changements de dispositifs ou de joueurs, batailles philosophiques et stratégiques, échecs et réussites… Chaque semaine, les quatre Dé-Managers proposent leurs billets d’humeur.


* * *

 

Le soleil au Zenit

Christophe Kuchly (@CKuchly) – Il fallait bien que cela arrive. Après six victoires depuis son arrivée sur le banc, André Villas-Boas a lâché des points dimanche en concédant le nul sur la pelouse du Lokomotiv Moscou. Un résultat frustrant au niveau comptable, puisque le Zenit Saint-Pétersbourg aurait pu mettre son dauphin à quatre points, mais aussi au niveau du scénario: tranquillement en tête, le FK ne doit ce demi-échec qu’à une sortie à la Damien “Panda” Gregorini de son gardien Lodygin. Cela ne change cependant pas le fond et la belle maturité tactique de l’équipe.
 

 


 


Disposé en 4-4-1-1, avec Boussoufa dans un rôle d’électron libre un peu soliste derrière l’attaquant N’Doye, le Lokomotiv n’a pas montré grand-chose. Certes, les ailiers Tkachev, auteur du but, et Samedov, excellent tireur de coups de pieds arrêtés, ont apporté le danger de temps à autres. Mais le classicisme de la stratégie de jeu, avec peu de place pour l’improvisation et des rôles presque trop bien définis, tranchait avec le mouvement offensif du Zenit.


On peut distinguer deux facteurs: le talent individuel et les consignes de Villas-Boas. Le talent, ce sont les charges offensives de Hulk (on insiste sur le mot charge), avec des replis sur son aile droite qui lui permettent de partir de plus loin, prendre de la vitesse et “dragsteriser” la défense adverse. La maximisation des qualités individuelles, avec ces aptitudes physiques et cette frappe de balle si dures à appréhender pour l’adversaire. Pendant ce temps, en pointe, Rondon jouait les renards des grands espaces, lui qui peut courir, sauter et marquer, simplement pas (encore) assez bien pour être un très grand attaquant. Les consignes individuelles, c’est l’utilisation de Danny et Shatov.


Après trente minutes en position de meneur très libre, demandant le ballon un peu partout sur le terrain, le Portugais a pris la place de son compère sur l’aile gauche, puis les deux n’ont eu de cesse d’inverser, de se balader. Dans le jeu, quand les générateurs dézonent, c’est tout le jeu qui se trouve purifié. Et comme Axel Witsel, dans un rôle de meneur reculé à la Pirlo, est capable de trouer les couches défensives adverses, il est facile d’avoir de l’air au coeur du jeu. Replacé numéro 10 en fin de match, Tymoshchuk venant occuper son poste, le Belge a manqué la balle de match, qui aurait sans doute assuré le titre. Qu’il se soit trouvé en si bonne position après un match entier à contrôler le tempo est cependant un signe que les choses vont plutôt bien, et que le coach portugais dispose d'un effectif avec une vraie flexibilité tactique.
 

 

 

De l'imprévisibilité d'une finale

Julien Momont (@JulienMomont) – Événements singuliers, sortes de zone de tri de l'histoire où les émotions sont à fleur de peau, les finales ne sont pas des rencontres comme les autres. Elles appellent discours grandiloquents et motivation extrême. Elles peuvent aussi paralyser. Cette instabilité émotionnelle, suscitée par l'enjeu, est une variable sur laquelle les entraîneurs n'ont qu'une emprise limitée. Les joueurs les plus expérimentés peuvent craquer comme les plus jeunes s'affirmer. La réaction psychologique d'un groupe face à la pression est imprévisible et peut ruiner le plus astucieux des schémas de jeu préparés.


Samedi soir, c'est d'abord dans la tête que Rennes a perdu sa troisième finale en cinq ans. “On n'a pas pris conscience que c'était une finale de Coupe, a glissé Jean-Armel Kana-Biyik à la sortie des vestiaires [1]. On n'avait pas vraiment envie. Ce club et cette équipe ne sont peut-être pas faits pour jouer ce genre de matches.” Plus que pétrifiés par l'enjeu, immense pour un club malade de son absence de trophée depuis quarante-trois ans, les Rennais n'auraient pas profité de son potentiel stimulant. Au contraire de Guingampais galvanisés, qui ont déroulé le plan de jeu de Jocelyn Gourvennec avec une belle intensité.
 

 


 


Tactiquement, cette faillite mentale de Rennes s'est traduite par un pressing incohérent, parfois à deux (Toivonen-Makoun) contre quatre défenseurs guingampais; un marquage lâche et une défense en reculant dans les couloirs, où l'En Avant avait placé ses accélérateurs, et d'où la différence s'est faite à deux reprises. Guingamp a joué, presque surjoué. Le Stade rennais n'a même pas déjoué, il n'a pas joué du tout.


Quelques heures plus tôt, en finale de la Gambardella, les jeunes Auxerrois ont su allier grande détermination et prise de recul sur l'événement. Pourtant, pour ceux d'entre eux qui ne perceront pas au niveau professionnel, cela restera le match le plus important de leur vie. “On a essayé de désacraliser un peu le match, a confié Johan Radet après la rencontre. Déjà nous, le staff, en essayant d'être détendu, de leur dire 'Mais les gars c'est du bonheur, c'est de la joie, on est super contents d'être là!'” Après une entame timide, l'AJA a surclassé le Stade de Reims (2-0). Il n'y a pas de recette universelle pour réussir une finale. Mais les Rennais avaient de l'inspiration à puiser dans la joie et l'insouciance bourguignonnes.


[1] Le joueur a été impliqué, ce lundi, dans les accrochages entre quelques joueurs rennais et des supporters bretons venus manifester leur mécontentement lors de l'entraînement du jour.
 

 

 

On a aimé


Enzo Perez, expulsé face à la Juventus et donc privé de finale, qui quitte le terrain sans protester. Puis Gökhan Inler, tout aussi sobre après son deuxième carton jaune en finale de Coupe d’Italie face à la Fiorentina. Est-ce que les milieux de Benfica et du Napoli ont accompli un acte héroïque? Non. Mais dans des contextes particuliers, avec un début de bagarre entre les deux bancs dans le premier match et des incidents sérieux hors du stade dans le second, ces attitudes respectueuses de la décision de l’arbitre font du bien.


La remontée immédiate de Palerme en Serie A, validée ce week-end après une courte victoire à Novare. Largement au-dessus du lot, les Siciliens, dont l’attaque composée de Kyle Lafferty et Abel Hernandez n’a pas grand-chose à faire à ce niveau, retrouvent un rang plus conforme à leur statut.


Le match de Yaya Touré à Everton, trop rapide, trop technique, trop physique pour ses adversaires. Quand il joue comme ça, l'Ivoirien ressemble à un super-héros parmi les mortels.


La rigueur tactique des jeunes Auxerrois et Rémois en finale de la Gambardella (2-0), prometteurs de discipline et d’organisation, les premiers en 4-3-3, les seconds en 4-4-2. Quelques-uns, comme le meneur de jeu Samed Kilic et l’ailier François-Xavier Fumu Tamuzo, tous deux buteurs, ont même déjà fait apprécier une certaine intelligence du déplacement pour s’extraire un temps de cette rigidité collective dans le but de déstabiliser le bloc adverse.


L'idée et l'exécution de Ross Barkley pour enrouler parfaitement un ballon par-dessus Joe Hart. Le jeune Evertonian, en plus de sa carrure d'athlète, prouve qu'il est plein d'inventivité.


 

 

On n'a pas aimé

 

Le somnambulisme de l’Inter dans ce qui reste pourtant un match à part face au Milan, même si les deux équipes vivent une saison compliquée. Incapable de cadrer le moindre tir, une première depuis dix ans en Serie A, l’équipe de Walter Mazzarri est loin d’avoir verrouillé sa place en Ligue Europa l’an prochain.


La fin de saison en queue de poisson du Real Oviedo. Auteur d’un nul face au relégable Caudal, ce club historique du football espagnol, qui a formé Michu, Mata et Cazorla, a perdu ses dernières (très maigres) chances de disputer les play-off. Les fans et petits actionnaires qui ont investi dans le club pour le sauver il y a un an et demi – c’est le cas de l’un des Dé-Managers – vont donc le voir végéter un an de plus en troisième division. Premier du groupe, Santander, où évolue l’ancien de Quevilly John-Christophe Ayina, garde lui toutes ses chances.


Les cinq minutes interminables qui virent Edin Dzeko allongé au sol, feignant d'être gravement blessé alors son équipe menait 3-2. L'arbitre attendit que le Bosnien sorte quasiment sur civière pour lui mettre un carton jaune. Dzeko revint galoper tranquillement sur le terrain quelques secondes plus tard.

 

 

 

L'infographie de la semaine

 

Le nombre d’occasions créées dans la “Danger Zone” par les différents joueurs en Premier League cette saison, avec en rouge celles issues de centres et en bleu toutes les autres. Par cette dénomination un peu vague, on entend les passes ayant mené à un tir dans la partie centrale de la surface de réparation. On y découvre notamment un David Silva complet et un Wayne Rooney centreur (Via @MC_of_A / cliquez sur l'image pour agrandir).

 

 

 

 

Les déclas


Après la défaite face au Real, je suis encore plus convaincu par mes idées. Pourquoi a-t-on perdu? Parce qu’en première période on n’a pas bien joué, on n’a pas eu la balle. Je ne suis pas là pour changer la culture du football en Allemagne mais j’ai ma vision, mes idées. Un entraîneur a uniquement ses propres idées, il ne peut pas coacher les joueurs avec les idées des autres. Donc, dans le futur, mes joueurs joueront avec les miennes.” Pep Guardiola, élément central du grand débat philosophico-tactique de la semaine écoulée.


On dirait qu’il y a un besoin de brûler un style pour encenser le nouveau style dominant. Je ne suis pas d’accord. Il n’y a pas besoin de discréditer un style qui a fait l’histoire et qui continuera à le faire avec l’équipe nationale espagnole. Ce qu’a fait Guardiola à Barcelone était la meilleure chose dans l’histoire du football et elle devrait inspirer la fierté. Pour louer le Real Madrid, on dirait qu’il faut critiquer Guardiola. Bien sûr, il faut féliciter le Real et l’Atlético pour leur manière de jouer et les résultats qu’elle apporte, mais on ne peut pas discréditer les autres styles de jeu. Ce qui est bien dans ce sport, c’est que tout le monde a des idées différentes sur la manière de gagner.” Tata Martino, pas peu fier de l’oeuvre de Pep.


On sait que si on arrive à museler Rooney dans notre premier match contre l’Angleterre, on aura le résultat que l’on souhaite. C’est un très bon joueur, l’un des meilleurs, mais le problème est que l’Angleterre s’attend à ce qu’il fasse tout. Au Mondial ce sera un problème pour eux: l’adversaire sait que s’il arrive à stopper Rooney, il stoppera l’Angleterre. L’Italie a beaucoup de bons joueurs, on ne s’appuie pas que sur un seul. Je pense que c’est pareil pour l’Uruguay. L’Europe sait que Luis Suarez a eu une saison fantastique en Angleterre mais, même s’il ne marque pas, ils ont Diego Forlan et Edinson Cavani qui seront là pour le faire.” Thiago Motta, qui a clairement choisi l’adversaire le plus dangereux pour l’Italie en phase de groupes de la prochaine Coupe du monde.

 

 

 

 

La vidéo de la semaine

 

 

On aurait, à nouveau, pu écrire un roman sur la prestation de Luka Modric face au Bayern mardi dernier. Mais le plus simple, c’est d’admirer le milieu croate dans ses œuvres.

 

 

 

L'allégorie de la semaine


On connaissait la salle de trophées du Stade rennais, on vous présente ses supporters (2 Chroniques 20:24, Production Footballallegorie).

 

 

 

L'anecdote


L’an dernier, les Queens Park Rangers avaient une masse salariale plus élevée que l’Atlético Madrid. Cette découverte, pas si étonnante quand on repense aux dépenses consenties par le club anglais à l’époque, a été faite par le Guardian il y a quelques jours. Avec 95 millions d’euros de masse salariale – soit 29 de plus que les Rojiblancos –, en plus des 25 millions dépensés en janvier 2013, quelques mois après une première vague de transferts, QPR fait office de très mauvais élève sur toute la ligne. Descendu l’été dernier, malgré donc ces énormes investissements et une dette de plus de 200 millions (certes bien loin de celle, abyssale, de l’Atlético), le club va devoir passer par les barrages pour espérer retrouver la Premier League. Kranjcar, Barton, Zamora, Jenas, Assou-Ekotto, Benayoun et compagnie quitteraient ainsi une deuxième division dont ils semblaient bien loin il y a quelques années.

 

 

 

Le bonus discours


Un petit retour en arrière, direction la Supercoupe d’Europe 2009 entre Barcelone et le Shakhtar Donetsk. Totalement impuissant, le Barça se retrouve en prolongation. Voilà les mots que choisit Guardiola pour encourager ses troupes, lesquelles trouveront finalement la faille à la 115e minute.

 

 

 

La revue de presse anglophone

 

Carlo Ancelotti est un entraîneur en constante adaptation, qui apprend de ses erreurs. Il avait aussi écrit la recette de son succès face au Bayern dans deux livres.


La défaite du Bayern en demi-finale de Ligue des champions est-elle un nouveau symptôme de la chute du tiki-taka? Éléments de réponse par Jonathan Wilson.


Pour Rob Brown, annoncer la mort du tiki-taka est une exagération.


À cette occasion, Rory Smith se demande lui s’il y a une “bonne” manière de jouer.


Pendant ce temps, José Mourinho n’est pas loin de l’hypocrisie lorsqu’il reproche à ses adversaires leur approche trop défensive.


Il Grande Torino: une équipe de légende disparue il y a soixante-cinq ans maintenant, dont The Inside Left nous invite à découvrir le onze-type. Superbe travail de Dominic Bliss, auteur d’un prochain ouvrage consacré à l’entraîneur de ce Torino: Egri Erbstein, pionnier tactique avec son “sistema”.


Enfin, parce que le passé nourrit le présent, analyse rétrospective d’Angleterre-Portugal, quart de finale de la Coupe du monde 2006.


 

  

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