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La finale madrilène, une victoire de la réaction sur la possession ?

Les éliminations du Bayern et de Chelsea en demi-finale de Ligue des champions ont montré qu'une philosophie de jeu à sens unique ne garantit plus les résultats, sauf à être maîtrisée à la perfection.

Auteur : Les Dé-Managers le 5 Mai 2014

 


Les échecs de Pep Guardiola et José Mourinho ont suscité des conclusions définitives, sur la fin de football de possession ou sur la juste punition du football de destruction. Évidemment, les enseignements sont plus nuancés et les révolutions ne se feront pas du jour au lendemain.

 

Mourinho Guardiola

 

Bayern : la possession n’est pas infaillible

Depuis l’arrivée de Pep Guardiola à la tête de l’équipe première du Barça, le style de jeu s’est fait dogmatique. Les Catalans aimaient avoir le ballon. Désormais, ils décideraient de ne plus le rendre. Peu importe l’adversaire, la possession augmentait de 10% par rapport à l’ère Rijkaard. Et comme personne ne se sentait de rivaliser sur ce terrain, la bataille était gagnée avant même d’avoir commencé. Contre Barcelone, on ne jouait plus son jeu, on se construisait par rapport à celui de l’autre.
 

Exportation mitigée

Légitimée par les résultats et quasi unanimement saluée, cette philosophie faisait ses premiers pas hors de Catalogne cette saison. Et si elle a apporté du succès en championnat – qu’on relativisera par l’absence de concurrence – elle n’a pas permis au Bayern d’aller au bout en Ligue des champions. La fin d’une ère? La preuve qu’il n’y a pas une seule méthode pour gagner, surtout. Car si le Real a effectivement pris en compte le jeu de l’adversaire, Carlo Ancelotti n’a pas eu besoin d’inventer pour gagner de manière indiscutable.
 

Le Bayern, en semi-coma depuis plusieurs semaines, n’a évidemment pas montré son meilleur visage. Mais il est deux points qui semblent plus essentiels que jamais quand on joue la possession: avoir un bon numéro 6 et un détonateur. À ces rôles sont associés deux noms: Sergio Busquets et Lionel Messi. Le premier comble les trous, met de l’huile dans les rouages et veille à bloquer les contres à leur source. Le second crée des fissures dans un bloc de fait regroupé, introduit une part d’imprévu dans un ballet souvent prévisible. Ni Philipp Lahm, pas assez complet et rodé au tiki taka, ni Robben ou Ribéry, trop monotâches, n’ont su prendre la suite. Quant à Thomas Müller, son jeu avec ballon est beaucoup plus fragile.
 

Entre deux eaux

Cela voudrait-il dire que l’on ne peut pas jouer la possession ailleurs qu’à Barcelone? Tata Martino répondrait que, même en Catalogne, ce n’est pas évident. C’est qu’un mariage forcé ne prend pas toujours. Jamais dans la demi-mesure, un travers qui l’a poussé à finir en 3-4-3 trop audacieux la dernière saison – erreur corrigée par son successeur Tito Vilanova –, Guardiola avait le soutien de Johan Cruyff, le maître spirituel les lieux. Martino a voulu mettre un peu d’eau dans le vin catalan, jouant plus souvent la contre-attaque. Cela a fonctionné un temps mais ne s’est pas fait sans heurts. Le 21 septembre, Barcelone a laissé le ballon au Rayo Vallecano 54% du temps. La première fois depuis mai 2008, du temps de Frank Rijkaard…
 

Très mal vécue, cette défaite en possession a éclipsé la victoire 4-0 à l’extérieur et incité le coach argentin à remettre du tiki pour éviter la cata. Une compromission qui a abouti à un résultat en demi-teinte toute la saison, comme si le poids de l’institution écrasait – mais pas complètement – les certitudes d’un homme. L’inverse du Rayo de Paco Jemez, décidé à aller au bout de l’idée. Une moyenne de 60%, la deuxième de Liga, des résultats très bons vu le collectif, avec une place de 11e juste derrière le Celta ou Valence, mais aussi des taules encaissées dès que l’adversaire a la parade. Malaga, l’Atlético, le Real, Villarreal et Barcelone ont tous passé au moins cinq buts à la pire défense d’Espagne, souvent sans toucher le ballon du match. La preuve qu’il est largement faisable de jouer au sol et de contrôler le jeu si on s’en donne les moyens, peu importe l’effectif. Mais celle aussi que l’antidote existe et n’est pas compliqué à mettre en place, à condition d’avoir les joueurs pour. Pour régner, plus qu’un autre, le tiki taka se doit d’être parfait.
 


Real et Atlético : le sacre de l'approche réactive

48,9%. C'est la possession moyenne combinée, en Ligue des champions, des deux finalistes, le Real et l'Atlético Madrid. Face au paradigme dominant, dans l'opinion, de l'approche active, axée sur la possession du ballon, ces demies de Ligue des champions sacrent donc au contraire deux équipes réactives, dont la solidité défensive et l'efficacité des contre-attaques ont fait le succès. Que cette stratégie soit éphémère, adaptation ponctuelle au profil d'un adversaire en particulier (Real Madrid [1]), ou inscrite dans une optique globale et systématique (Atlético Madrid).
 

Visions diverses

Cette approche réactive, méprisée par les partisans d'un football de possession comme seule source de “beau jeu”, n'est pas moins légitime. Sa réussite est la preuve de la pluridimensionnalité du football. On l’a dit, une autre voie est possible, même si son existence est par essence liée à celle de la première. Car sans football de possession, le choix de la destruction perd sa raison d'être. Il en est une conséquence. L'approche réactive résulte d'une logique évolutionniste: elle consiste en une adaptation aux approches actives devenues dominantes. 
 

L'approche réactive est aussi un aveu d'infériorité, du moins dans la lutte pour la possession. La soumission à la domination adverse, via le renoncement au contrôle du ballon – mais pas du jeu –, n'est pas une défaite en soi si elle est anticipée, prévue et intégrée dans un plan cherchant à maximiser ses forces et à minorer de ses faiblesses, relativement à celles de l'adversaire.
 

Les limites de l’antidote

La démarche réactive induit non pas la destruction du jeu adverse en tant que tel, mais l'annihilation de son efficacité et de sa dangerosité. Discipline, rigueur et densité défensives, dans un bloc bas (Real Madrid contre le Bayern, Chelsea à Vicente Calderon) ou haut (Borussia Dortmund), n'ont pas pour principal objectif, face à une équipe de possession, de forcer l'adversaire à jouer contre nature, au contraire. Ils visent non pas à supprimer la possession adverse, mais à la stériliser, à la neutraliser en la rendant inoffensive.
 

Le danger d'une telle approche est de rechercher la destruction pour elle-même, et non pas pour les possibilités offensives qui en découlent. Car comme en économie, la destruction dans le football peut être créatrice. D'espaces, par exemple. À la récupération du ballon, l'adversaire est largement exposé. Plus son temps de possession préalable a été long, plus sa phase de transition entre configuration offensive et défensive risque de l'être aussi.
 

L'efficacité de l'approche réactive réside dans la combinaison des paramètres défensifs évoqués plus haut avec un projet offensif associé, plus ou moins poussé selon les entraîneurs. Car si la destruction peut être créatrice dans le football, les deux processus ne sont pas fondamentalement et initialement liés. La vivacité et la créativité offensives, pour exploiter les opportunités de contre nées de la destruction du jeu adverse, sont cardinales. Cette édition 2014 de la Ligue des champions a récompensé, avec les deux équipes madrilènes, les deux formations réactives les mieux organisées, mais aussi les plus audacieuses.
 


Chelsea : l’unidimensionnalité punie

José Mourinho était ressorti satisfait du match aller face à l’Atlético. La mission était accomplie. Ses joueurs avaient parfaitement défendu, à peine attaqué. Pas d’André Schürrle, pas d’Oscar dans le onze de départ mais John Obi Mikel, Frank Lampard et David Luiz alignés au cœur d’un jeu au bien faible battement, et le Brésilien Ramires sur une aile, pour ses qualités défensives. Un 0-0 obtenu à l’extérieur, sans concéder vraiment d’occasions, sans s’en créer non plus. Pas de l’anti-football, non, simplement un quasi-mutisme avec le ballon, et Fernando Torres bien esseulé à l’avant. Mourinho est un pragmatique, mais il a ses principes, dont un qui décide la majeure partie de ses plans: l’équipe qui a le ballon risque de faire plus d’erreurs. Le Portugais aime que ses hommes profitent de celles-ci.
 

Plan A et plan B

Ainsi, Chelsea est une belle machine en contre-attaque, collectivement disciplinée, extrêmement rapide à la récupération du ballon (la victoire 1-0 à l’Etihad Stadium le démontra parfaitement). Les Blues sont fragiles lorsqu’ils doivent prendre le jeu à leur compte, créer le décalage sur attaque placée, avec le ballon dans les pieds et les espaces réduits. Chelsea a un plan A très bon. Mais paradoxalement, malgré le talent d’adaptation de Mourinho, le plan B des Londoniens – celui qui les voit forcés de quitter leur zone de confort – est apparu bancal face aux Colchoneros. Comment revenir au score lorsqu’on privilégie la contre-attaque? Que faire si l’adversaire abandonne volontairement le ballon?
 

Face à l’Atlético, la problématique était renforcée, tant Diego Simeone a construit un bloc-équipe exemplaire, ultra-compact et agressif, tout en étant composé de profils techniques (Koke, Arda Turan, Tiago, Gabi). L’écart entre les deux formations s’est vu au match retour, lorsque les Rojiblancos ont excellé devant la surface de Chelsea. La passe de Tiago par-dessus la défense pour le premier but résume le fossé entre les capacités de création des deux équipes. La saison prochaine permettra peut-être à Mourinho de le réduire, et de faire des Blues, à l’instar de ses Nerazzuri, un groupe aussi bien susceptible d’endurer le jeu que de le dessiner.
 

Élasticité tactique

Plus que la fin du tiki-taka, de la possession (concept aussi fourre-tout que vague) ou de la contre-attaque, cette saison de Ligue des champions sanctionne à nouveau les équipes unidimensionnelles, stylistiquement et tactiquement. Le Barça, comme face au Bayern il y a un an, s’est révélé impuissant face à la dimension physique de l’Atlético. Les limites de Chelsea, cachées lors de la demi-finale aller, ont sauté aux yeux lors du retour. Et le Real Madrid, avec son effectif toujours galactique, rappelle les Bavarois de l’an passé, qui étaient suffisamment flexibles pour alterner entre un jeu de possession, de passes courtes multipliées, et un scénario où ils reculaient pour mieux exister dans les grandes plaines offertes par le jeu de contre.


La finale entre les deux clubs de la capitale espagnole devrait, comme nombre des éditions précédentes, proposer un football bipolaire, où une équipe aura bien plus le ballon que l’autre (les Merengues n’ont jamais eu moins de 63% de possession en quatre rencontres face aux Matelassiers cette saison). Tout en sachant pertinemment que, si besoin est, les formations de Carlo Ancelotti et Diego Simeone pourront s’adapter.
 


[1] Carlo Ancelotti, l'entraîneur du Real, avait ainsi déclaré après la demi-finale aller face au Bayern Munich : “Je n'aime pas laisser le ballon mais parfois vous n'avez pas le choix. Je préfère habituellement garder la balle car c'est le meilleur moyen de ne pas prendre de but.”


 

  

Réactions

  • Belmondo Bizarro le 05/05/2014 à 12h44
    Très bon article, avec une conclusion très juste: le plus important ce n'est pas d'imposer son style à l'adversaire, c'est de pouvoir dominer le jeu quelques soient les circonstances. Ca me fait plaisir parce que je commençais à me lasser des oppositions stéréotypées où l'enjeu du match reposait sur la possession du ballon (avoir le ballon pour dominer / le laisser pour contrer). Une équipe comme le Real montre que la souplesse vainc la rigidité, et j'espère que c'est la direction que prendra le très haut niveau dans les saisons à venir.

  • sansai le 05/05/2014 à 19h33
    "de la possession (concept aussi fourre-tout que vague)"

    Ah, ben merci. Je commençais à attendre.

    Le problème, c'est que résumer cette histoire à une histoire de possession, inévitable si on parle du seul Guardiola (et dont l'approche, à mon sens, est loin d'avoir été invalidée par la récente méforme du Bayern, au sujet duquel il serait très injuste de parler de "rigidité" quand on voit les innovations tactiques dont il a été question cette saison, dans le rôle des latéraux, dans le double-pivot du milieu), mais loin de résumer en soit le fait de bien ou mal jouer, ou comme il est dit ici, le "beau jeu" (agaçante, cette expression dont il est manifestement impossible de s'émanciper, et qui n'émane pourtant certainement pas de ceux qui cherchent réellement à faire bien jouer leurs équipes ; toujours cette impression d'opposition des harlem globe trotters du foot romantiques, idéalistes, doux rêveurs - et un peu pédants - vs. les vrais réalistes besogneux qui eux, savent ce qui est essentiel dans une compétition quand ils défendent à 10 dans leurs 30 mètres avec 200 millions d'euros de budget, tout en étant infoutus d'aligner 3 passes dans les 30 mètres adverses).

    La possession c'est juste un choix offensif (se donner le maximum d'opportunités de trouver la faille) et défensif (en laisser le moins possible à l'adversaire), un aspect excessivement "macro" qui ne dit rien du jeu pratiqué.
    Il est tout à fait possible de jouer un football de possession en ayant le nez sur le ballon, en étant infoutus de négocier un ballon sans deux à trois touches de balle, et en faisant tourner le ballon entre ses 5-6 joueurs de derrière, surtout quand on a acheté les joueurs suffisamment habiles pour ça ; le jeu, celui qui permet de déstabiliser un bloc défensif cohérent, soit par des transitions rapides, soit par des mouvements fluides en attaques placées où les déplacements perturbent le marquage adverse, et où le ballon court plus vite que le replacement défensif adverse, se joue dans une infinité de détails qui dépassent très largement l'idée de conserver ou non le ballon.

    Les Dé-managers, à l'image d'un Michael Cox, ont une analyse brillante des aspects "macro" et de la "micro" individuelle (tactique, surnombres et opposition des configurations choisies, lecture des rôles individuels).

    Ce qui me manque souvent dans ces analyses, qui est certes difficile à discerner, c'est tout le reste du "micro", l'attitude des joueurs avec et sans le ballon, trop souvent résumée au talent individuel : il existe un souci du détail qui va influer sur l'utilisation du ballon, au-delà du talent des joueurs.

    C'est dans ce "micro-management" que je vois le plus de différence entre un Gourcuff et un Mourinho, par exemple.
    Et c'est certainement plus dans le "micro" qu'on va trouver des convergences systématiques entre des Guardiola, Hiddink, Bielsa, Gourcuff, Suaudeau, et autres Denoueix (préférence au jeu sans ballon, à la défense debout sans faire faute, aux lignes de passes coupées plutôt qu'aux duels remportés, aux déplacements qui vont faire la différence plutôt qu'aux différences faites balle au pied, par exemple), lesquels utilisent des tactiques, des degrés de possession et des profils de joueurs très divers (les uns s'adaptant énormément aux joueurs à leur disposition, les autres conservant un cadre assez rigide au sein duquel ils aménagent à la marge en fonction des joueurs).

    Ce qui différencie un Mourinho et un Guardiola, c'est pas seulement le choix de posséder ou non le ballon, c'est aussi le choix du jeu de passes, de la relation entre les joueurs, de participer ou non à améliorer la capacité de chacun à se comprendre et à parler le même football pour gagner ces précieux instants qui vont permettre de prendre la défense adverse de vitesse.
    C'est permettre ou non une continuité dans les mouvements, c'est organiser les conditions de déplacements collectifs créatifs qui vont donner des solutions au porteur du ballon, et se complimenter les uns les autres jusqu'à l'occasion de but.

    On pourrait jouer au même jeu de la possession et comparer Blanc à Gourcuff dans une opposition inverse.
    Des deux, c'est indubitablement Blanc qui accorde le plus d'importance à la possession du ballon, il en parle énormément. De son côté, Gourcuff dit avoir arrêté d'accorder de l'importance à cet aspect du jeu, et se concentrer beaucoup plus sur le nombre et la qualité des passes que son équipe est capable de faire dans le camp adverse.

    Quant à savoir lequel a un vrai souci du jeu, de la relation entre ses joueurs, de la capacité à faire circuler le ballon dans le camp adverse ; lequel des deux a un souci inouï des détails, comparable à ceux d'un Bielsa ou d'un Hiddink, la question ne se pose pas : l'un met les mains dans le cambouis, remet le travail sur l'ouvrage chaque semaine, recherche en permanence des moyens d'améliorer ses méthodes et son équipe ; l'autre trouve tout ce qui dépasse son tableau noir ennuyeux, et estime que n'importe qui peut s'occuper des détails avec les bons DVD.

    Incidemment, c'est bien un Laurent Blanc qui parle de "beau jeu" en des termes quelque peu dogmatiques mais sans jamais vraiment préciser sa pensée (en est-il capable ?).
    A l'opposée, l'expression agace prodigieusement un Gourcuff, dont l'efficacité demeure le premier souci.
    Et ça c'est loin d'être anodin. A mon sens, c'est même l'essence de l'accrochage qui les a opposés par voie de presse.

  • Radek Bejbl le 06/05/2014 à 12h38
    C'est intéressant mais je ne sais pas trop quoi ajouter ou répondre. Ce qui est certain, c'est que la micro-tactique a effectivement un poids. C'est un choix de se concentrer sur des tendances générales, éditorial et au niveau de la taille des articles. Tu n'as pas tort sur l'utilisation de la possession par exemple, même si on choisit de ne pas faire entrer les équipes à la possession inutile dans la réflexion (il y a toute une partie de choses qu'on n'écrit pas mais qui semblent assez évidente ou hors-sujet pour ne pas s'y arrêter).

    Je te suis entièrement sur le développement Blanc/Gourcuff. Et s'il te lit, je sais qu'un certain Florent T. sera également ravi.

  • sansai le 06/05/2014 à 14h07
    Juste pour préciser : il me semble que je suis pas clair quand je parle de différence entre un Mourinho et un Gourcuff dans le souci du détail. Loin de moi l'idée de dire que Mourinho aurait moins le souci du détail (ce serait grotesque).
    Plutôt l'idée de dire qu'ils ne se focalisent pas sur les mêmes détails (l'idée n'était pas seulement d'opposer des entraîneurs "fainéants" aux entraîneurs "proactifs", en tous cas pas en ce qui concerne Mourinho).

    Gourcuff lui-même dit que si le foot de Mourinho ne lui convient pas, c'est quelqu'un "qui a une vraie influence sur son équipe".

    (c'est là qu'on pourrait lancer un débat "périodisation tactique" vs. "éducation et responsabilisation des joueurs face au jeu", qui sont à mon sens deux choses différentes.)

La revue des Cahiers du football