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Dans les cartons des Dé-Managers : #21

La naïveté de Newcastle face à Southampton, la construction d'un projet autour de l'entraîneur, les passes de Lionel Messi, les tirs de Cristiano Ronaldo, les rêves de Coco Suaudeau...

Auteur : Les Dé-Managers le 1 Avr 2014

 

 

Changements de dispositifs ou de joueurs, batailles philosophiques et stratégiques, échecs et réussites… Chaque semaine, les quatre Dé-Managers proposent leurs billets d’humeur.


* * *

 

(Nobles) aspirations

Christophe Kuchly (@CKuchly) – Quand on a un peu de mal avec la Premier League, l’une des solutions est de regarder jouer Southampton. Le style de jeu tout en mouvement est un régal et l’entraîneur Mauricio Pochettino mérite toutes les louanges, pour ses résultats bien sûr, mais surtout pour l’idée du football qu’il transmet à son équipe. À son contact, des joueurs moyens ou méconnus s’affirment comme de vrais talents, et l’équipe d’Angleterre pourra lui dire un grand merci si Shaw, Lallana, Rodriguez ou Lambert contribuent à un bon parcours lors du prochain Mondial. Et, forcément, on pense un peu à Zdenek Zeman, dont l’extrêmisme tactique est une faiblesse, mais qui a beaucoup aidé la progression du trio Verratti-Insigne-Immobile, qu’il avait sous ses ordres à Pescara.
 

 


 


Malheureusement, le positivisme – se concentrer sur les bonnes choses de Southampton – ne survit pas toujours à l’horreur. L’horreur en question, c’est le match de Newcastle samedi après-midi. Battus 4-0, un résultat très bien payé vu le nombre d’occasions concédées, les hommes d’Alan Pardew ont tout simplement fait n’importe quoi. L’organisation de l’équipe, avec notamment Yanga-Mbiwa sur le côté droit de la défense derrière Ben Arfa, est un mystère. Les deux n’ont d’ailleurs pas survécu à la pause, preuve que leur entraîneur s’est rendu compte que la formule était mauvaise. S’il a changé les hommes, la tactique est restée, pour un résultat assez peu concluant.


Mais le vrai souci réside dans l’attitude des défenseurs. Coloccini et Williamson dans l’axe et Haïdara et Yanga-Mbiwa (puis Santon) sur les côtés ont été pris dans leur dos tout le match à cause d’une stratégie simple: la permutation des joueurs offensifs de Southampton. À suivre leur homme jusque dans ses décrochages, et donc à se mettre hors de position, Coloccini et les autres ont laissé d’énormes espaces. Rickie Lambert, très bon pour jouer ce rôle d’appât, a mobilisé l’attention de tout le monde tandis que Rodriguez et Lallana partaient en profondeur. Et comme ni Mapou Yanga-Mbiwa – qu’on évitera d’accabler mais qui faisait franchement peine à voir – ni Davide Santon n’étaient décidés à jouer le hors-jeu, la sanction a été sévère. En aspirant la défense de Newcastle et en la forçant à se déstructurer, Southampton a réussi à se mettre en position favorable sans jamais devoir réussir de dribbles compliqués. Tout a marché à merveille, mais le panneau était tellement grand qu’il n’y avait pas de raison de tomber dedans.
 

 

 

De la valeur d’un bon entraîneur

Raphaël Cosmidis (@rcosmidis) – Cet été, l’Olympique de Marseille a dépensé plus de quarante millions d’euros. Des joueurs prometteurs ont rejoint le club phocéen. Des champions du monde des moins de 20 ans, un des meilleurs joueurs de Ligue 2, ou encore Dimitri Payet. De vrais potentiels. Un effectif qui devrait au moins rivaliser avec le LOSC. À Marseille, Élie Baup, un technicien correct, a été remplacé par José Anigo, à peine entraîneur. L’ex et probable futur directeur sportif a raté le module “Pédagogie” lorsqu’il a tenté de passer le diplôme. Embêtant quand la plupart des recrues estivales sont à peine adultes.


Encore aujourd’hui, alors qu’à maintes reprises l’importance de l’entraîneur a été démontrée – le “projet Dortmund” ne peut pas exister sans un homme comme Jürgen Klopp, Diego Simeone a mis fin à une Liga bicéphale, Brendan Rodgers a ramené Liverpool à sa place –, de nombreux clubs sont prêts à débourser des sommes affolantes sur des joueurs, sur une pièce de leur voiture. Le chauffeur, lui, est là par hasard, parce que les dirigeants ne voulaient pas d’un pilote plus compétent, parce qu’il demandait un plus gros salaire. Parce que les dirigeants réfléchissent à l’envers.
 

 


 


Les recrues marseillaises, depuis qu’elles ont rejoint leur nouveau club, ont perdu de leur valeur économique. Un grand coach les ferait progresser. Le club pourrait ensuite revendre ces joueurs, quelques années plus tard, après avoir profité de leur apport sportif. Un technicien d’un standing supérieur n’est alors pas une dépense supplémentaire. C’est un prix de départ à accepter pour espérer un meilleur avenir. C’est surtout l’homme le plus important du domaine sportif. Un homme qui mérite bien un effort financier. Plus qu’un énième espoir à cinq millions d’euros.
 

 

 

On a aimé


Le tour de magie d’Ivan Rakitic, qui fait d’une superbe aile de pigeon au milieu de terrain le début de l’action du 2-1 face au Real. Plutôt que de s’enflammer après ce geste, il poursuit sa course avant de distiller une passe parfaite à Carlos Bacca. Plus qu’une phase de jeu, c’est le symbole de la saison des deux hommes, exemplaires dans leurs rôles respectifs.


La capacité de Diego Costa à trouver des solutions aux problèmes posés par les défenses. Maintenant qu’elles le connaissent, les équipes font tout pour le brider. Et pourtant, l’attaquant continue de briller. Face à Grenade, c’est de la tête, sur corner, qu’il marque le seul but du match. Le tout, quelques secondes après avoir déjà dominé la défense sur une situation identique. Ce n’était donc pas faute d’être prévenu...


Le pressing de l’Espanyol face au FC Barcelone dans un derby très disputé. Si la fin de match fut un peu en queue de poisson, elle ne doit pas faire oublier le reste de la prestation, avec une prise de risque contrôlée qui a obligé Busquets à être parfait à la relance et permis d’avoir plusieurs belles situations sans trop subir.


Le chef d’orchestre David Silva, particulièrement en première période face à Arsenal. Il s’est servi de chaque espace abandonné par les Gunners pour faire avancer Manchester City. La semaine dernière, déjà, l’Espagnol avait dominé Manchester United. Le meilleur 10 du championnat anglais.


 

 

On n'a pas aimé

 

La prestation guingampaise sur le terrain de l’AS Cannes, en quarts de finale de la Coupe de France. Face à une formation de CFA réduite à dix, les Bretons, coincés dans un 4-4-2 à plat trop rigide, n’ont jamais exploité les espaces entre les lignes adverses, pourtant désorganisées. Cela les a longtemps empêchés d’être précis dans la dernière passe. Les hommes de Jocelyn Gourvennec s’en sont finalement sortis (2-0) grâce à la supériorité relative de leurs qualités intrinsèques. Mais on attend plus d’intelligence et de différences tactiques d’une formation de l’élite dans une telle confrontation.


Le titre déjà acquis par le Bayern. Ce n’est évidemment pas la faute du Rekordmeister si ses adversaires n’ont pas un niveau suffisant pour lutter sur la durée, mais une telle domination interpelle. L’Écosse a également déjà son champion tandis que la Juventus et le PSG sont loin devant un dauphin pourtant très bon. Si l’on ajoute à cela des huitièmes de finale de Ligue des champions rapidement décidés pour la plupart, cela donne une saison où les matches de haut niveau à suspense se font beaucoup trop rares.


Les choix de passes de Mathieu Flamini. Le milieu français joue contre le courant. Lors du but de Manchester City, c’est certes Podolski qui perd le ballon, mais parce que Flamini lui donne alors qu’il est quasiment déjà encerclé. Le jeu était ouvert à droite. L’ex-Milanais a choisi la gauche, et facilité la récupération pour l’adversaire.

 

 

 

L'infographie de la semaine

 

Le Real n'a marqué qu'une fois, mais ce n'est pas faute d'avoir essayé: à eux deux, Cristiano Ronaldo et Gareth Bale ont tenté leur chance à quatorze reprises. (Via StatsZone/).

 

 

 

Les déclas


Joueur à Barcelone, Guardiola était au coeur du jeu, déjà. Au fil des années, il a mis de l’ordre dans sa tête pour élaborer son projet. C’est très réflechi, il observe tout et mieux que n’importe qui, mais, aujourd’hui encore, sa profession, c’est joueur.” Jean-Claude Suaudeau (L'Équipe Mag). Et l'on repense à l’interview de Samuel Eto’o sur beIN Sports il y a dix jours, où il expliquait avoir dit d’emblée à l’Espagnol qu’il n’avait jamais été un grand joueur.


Ces dernières années, le FC Barcelone m’enchante et m’épuise. Tellement je scrute leur façon de faire et tellement je suis supporter. Debout devant ma télé, je me régale car tout passe par les automatismes et les associations au milieu du jeu, par les projections spontanées… Dès la récupération du ballon, des signaux se produisent entre eux, comme des réflexes, et tout s’accélère! Un moment, rien ne bouge. La seconde suivante, tout explose et c’est l’exploit. Iniesta le fait très bien. Parfois, je rêve que je suis Iniesta.” Jean-Claude Suaudeau toujours, dans cette interview passionnante de L’Équipe Mag de samedi.


Quand j’ai eu une conversation avec Mark Hughes, je lui ai dit: «Ma nuque va me faire mal avec tous les longs ballons que vous jouez». Il m’a dit qu’ils ne jouaient pas comme cela, qu’ils voulaient jouer un football européen.” Ivica Olic, qui hésite à signer à Stoke par peur de passer son temps la tête levée.

 

 

 

 

La vidéo de la semaine

 

 

Près d'une demi-heure de plaisir avec une compilation des plus belles passes de Lionel Messi. On a beau savoir que l'Argentin sait donner la balle dans le bon tempo, un rappel vidéo ne fait jamais de mal.

 

 

 

L'allégorie de la semaine


Christian Gourcuff quitte Lorient, après des années de bons et toujours loyaux services. Si l'on n'appréciait pas forcément les récurrentes attaques de l'homme à l'encontre des arbitres, il faut saluer les mérites de l'entraîneur, qui a su construire une équipe pillée chaque année de ses meilleurs éléments. Bon vent, Cri-cri d'amour. (Production Footballallegorie).

 

 

 

L'anecdote


Été 2007. C’est à partir de cette période que Cristiano Ronaldo est devenu, petit à petit, l’impitoyable finisseur qu’il est aujourd’hui. Le tout grâce à l’entraîneur adjoint de Sir Alex Ferguson, Rene Meulensteen. Pour le Hollandais, CR7 n’avait pas la bonne attitude: il était obsédé par l’envie de marquer des buts spectaculaires, à viser la lucarne, pour se mettre en avant. Le Portugais a alors appris à également marquer des buts “moches”, à force de répétition de différents exercices de frappes (détaillés dans cet article passionnant), axés sur sa position sur le terrain, d’où lui vient le ballon, qui est le gardien adverse… Cette saison-là, il marquera 42 buts toutes compétitions confondues, et mènera Manchester United au doublé Ligue des champions-Premier League.

 

 

 

La revue de presse anglophone

 

Pour Michael Cox, le mauvais choix tactique initial de David Moyes a offert le derby mancunien à City.


Comment bien préparer les corners peut faire gagner un match: exemple australien, avec les Newcastle Jets.


Olivier Giroud est-il suffisamment bon pour Arsenal? Éléments de réponse statistiques.


David Luiz et Nemanja Matic ont les qualités et la complémentarité pour s’imposer comme la paire de référence dans l’entrejeu de Chelsea.


L’art de défendre est-il en voie de disparition en Premier League? Réflexion de Jonathan Wilson.


Il est méconnu mais Ander Iturraspe est l’un des piliers de l’Athletic Bilbao, en course pour une place en Ligue des champions.


Vieux briscards en déclin ou jeunes pousses encore un peu vertes: la défense de Manchester United devra être reconstruite l’été prochain.


Il n’était plus totalement impérial depuis sa blessure au crâne. Mais cette saison, Petr Cech est de retour. La preuve en statistiques.


On parle trop peu de Crystal Palace, l’équipe dont Marouane Chamakh est le meilleur buteur. Voilà de quoi réparer l’injustice.


 

  

Réactions

  • magnus le 01/04/2014 à 13h32
    le lien vers l'interview d'Eto'o ne fonctionne pas.

    La remarque d'Olic est rigolote, même si Hugues doit visiblement prôner un jeu moins bourrin que Tony Pulis, ce doit pas être évident de changer les habitudes de l'effectif.

  • Josip R.O.G. le 01/04/2014 à 14h54
    La compil Messi, on a beau être habitué, c'est quand même quelque chose....
    C'est proprement hallucinant!
    Un bon appel, et hop!
    Limpidité.
    Et le pire, c'est que tu peux en avoir une aussi fournie sur ses buts.
    (Manuel Valls approve this message)

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