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Dans les cartons des Dé-Managers : #20

Boca Juniors et le déclin du football argentin, Wayne Rooney multitâches, les conseils de Madame Guardiola, l'allégorie marseillaise, la palette version MLS...

Auteur : Les Dé-Managers le 25 Mars 2014

 

 

Changements de dispositifs ou de joueurs, batailles philosophiques et stratégiques, échecs et réussites… Chaque semaine, les quatre Dé-Managers proposent leurs billets d’humeur.


* * *

 

Boca, Riquelme et le championnat argentin

Raphaël Cosmidis (@rcosmidis) – Dans la nuit de dimanche à lundi, bien après le clasico espagnol et l’heure de pointe, de l’autre côté de l’Atlantique, Boca Juniors se rendait à Quilmes et son stade vide à la suite de bagarres entre barras. L’occasion de voir Juan Román Riquelme, bientôt trente-six ans et toujours numéro 10, sur le terrain et dans le dos. L’ex du Barça et de Villarreal n’était pas le seul joueur de Boca sur la pelouse à avoir connu le Vieux continent. Plus bas dans le 4-3-1-2 de Carlos Bianchi, c’est Fernando Gago, passé par le Real Madrid, la Roma et Valence, qui mène le jeu.
 

 


 


Boca compte quelques talents (Acosta notamment, sosie de Giovinco par la taille et le poste), mais peine à élaborer quelconque jeu. On attend souvent un coup d’oeil et de patte de Riquelme, plus rares que par le passé. Malgré l’âge avancé du plus grand 10 incompris par l’Europe, son équipe vit toujours selon son génie. L’homme de la Copa Libertadores l’avait dit à So Foot, il adore le concept du numéro 10, ce rôle qui rend responsable de tout, héros des victoires et coupable des défaites. En 2014, Riquelme est lent, ne connaît plus le sprint et vagabonde sur une petite aire de jeu. Ses coéquipiers ne sont pas très bons, et l’épisode 3 de Bianchi à Boca, entamé en 2013, s’annonce moins glorieux que les deux premiers (1998-2001, 2003-2004). Mais le club de Buenos Aires et “Román” ne sont pas les seules entités argentines sur le déclin.


Aucun club du pays n’a remporté la Copa Libertadores depuis 2009. Les clubs brésiliens sont sortis victorieux des quatre dernières éditions. Les équipes argentines perdent de plus en plus rapidement leurs jeunes joueurs (Erik Lamela, Lucas Ocampos ou Leandro Paredes plus récemment ont rejoint l’Europe avant d’avoir vingt ans) alors que leurs adversaires brésiliens disposent de plus de moyens. Dans une interview donnée à Panenka-Mag il y a peu, Omar Da Fonseca disait à propos du championnat argentin: “Le niveau régresse dans tous les domaines”, puis pointait du doigt la violence dans les stades. En assistant à un match un peu mou dans une enceinte privée de ses voix et où un trentenaire renferme tous les espoirs de s’émerveiller, difficile de le contredire.
 

 

 

Marseille vu du fiel

Philippe Gargov (@footalitaire) – On eût pu chanter les louanges de Chelsea. Écrire une ode à la folie du clasico. Vanter les courages mêlés de Sochaux et Sainté. Mais non, il a fallu qu'on regardât l'OM. Contre Rennes, Marseille a frôlé le néant. Seul instant de grâce au milieu du marasme: un enchaînement de quatre passes en une touche de balle, à l'orée de là surface bretonne, conclu par un tir de Cheyrou finalement anodin. Le reste est un grand trou, béant, dans l'histoire du football. Ce n'est pas tant que l'OM joue mal, ou plutôt joue si mal. Le niveau est égal à celui présenté l'an passé, la baraka du vice-champion en moins. On remarquera d'ailleurs que le onze aligné samedi était presque identique à celui qu'Élie Baup dirigeait à l’époque, Florian Thauvin étant la seule recrue titulaire. Et, tout Ballon de Plomb qu'il est, on ne saurait imputer au jeune homme les maux de son club de cœur.


Quels sont-ils, d'ailleurs, ces maux qui expliquent que l'OM en soit à six défaites à domicile? Le manque d'envie? Si José Anigo a bien un mérite, c'est celui d'avoir donné à son équipe la rage de ramener un point des matches les plus mal partis, souvent grâce à Gignac. Mais ce qui avait marché les journées précédentes n'a pas fonctionné samedi, notamment grâce à un superbe arrêt de Costil... face à ce même Gignac. On ne peut pas dire non plus que les Marseillais peinent dans le jeu pur. L'OM a le ballon et sait globalement le garder, le faire tourner. Mais ils n’arrive pas, toujours pas, à créer ne serait-ce que l’ébauche d’une occasion véritable. Il aura alors suffi d'un coup franc marseillais mal négocié pour que Doucouré crucifie Mandanda d’une somptueuse frappe du tibia. Alors quoi? Si l'OM fait tant de peine à voir, c'est parce qu'il lui manque un relais entre la maîtrise du ballon et la création du danger. Ce relais, c'était Lucho. L'homme avait des défauts – nombreux –, mais il jouait ce rôle à la quasi perfection.
 

 


 


À l'inverse, ni Thauvin, Valbuena ou même Payet, ne peuvent assumer cette fonction, trop perforateurs et tricoteurs qu'ils sont. Et Cheyrou a certes la lenteur de l'Argentin mais pas vraiment le niveau, tout comme les jeunes pousses olympiennes qui semblent déjà fanées. La situation est finalement similaire à celle de Manchester, dont la somme des individualités offensives est égale à zéro sans un joueur lent pour les canaliser. Ce joueur, c'était Ryan Giggs en Ligue des champions, réhabilité par David Moyes avec le succès que l'on sait. Malheureusement, Marseille n’a plus de Lucho à titulariser.
 

 

 

On a aimé


La prestation délicieuse de Ryan Giggs face à l’Olympiakos. Utilisé (trop) sporadiquement cette saison, le Gallois de quarante ans a une nouvelle fois démontré que la qualité de son pied gauche ne s’érode pas avec les années qui passent. Ses jambes ne lui permettent peut-être plus d’enchaîner les matches et de jouer aussi régulièrement qu’auparavant. Mais on ne peut que regretter sa sous-exploitation dans un milieu de terrain largement défaillant cette saison.


Les passes lumineuses de Lionel Messi, en particulier celle, décisive, sur le but d’Iniesta, parachevant délicieusement une série de 24 passes catalanes. L’Argentin, non sans surprise, aura illuminé ce Clasico, lui qui avait plutôt brillé par sa relative discrétion lors du précédent volet, laissant à l’époque le premier rôle à Neymar. Ce dimanche, le Brésilien s’est à son tour fait plus silencieux.


Plus généralement, les clasicos de l’ère post-Guardinho (ou post-Mouriola, comme vous préférez) s’avèrent de vrais plaisirs coupables. Certes, c’est parfois (souvent) très souillon sur le plan tactique, mais qu’importe: le plaisir est là, avec ses rebondissements par dizaines et ses actions d’éclats à la pelle. On se tait, et on apprécie.


Juan Arango, encore exquis face au Hertha Berlin dans ses prises de balle et coups francs, dont il est toujours parmi les meilleurs tireurs au monde. Un joueur injustement sous-médiatisé.


Les quinze premières minutes de Chelsea-Arsenal. Contrairement aux apparences, les Gunners n’ont pas mal débuté. Olivier Giroud a même la balle de l’ouverture du score mais bute sur Petr Cech. Trente secondes plus tard, Samuel Eto’o lance la déferlante des Blues. Chaque perte de balle d’Arsenal débouche sur un contre tranchant grâce à l’intensité, aux mouvements et à la complémentarité du quatuor offensif de Chelsea. 3-0 en dix-sept minutes. Game over.


 

 

On n'a pas aimé

 

Didier Drogba abandonné par ses coéquipiers de Galatasaray pour son retour à Stamford Bridge. L’Ivoirien a lutté mais a eu trop peu de munitions pour exister. La faute, notamment, à un Wesley Sneijder certes exilé côté gauche, mais fantomatique.


Alvaro Morata, gaspilleur en chef face à Schalke, et la lourde blessure de Jesé. S’il a fini par marquer, l’attaquant espagnol confirme qu’il est loin de sa forme de début de saison, quand les supporters le préféraient à Benzema. Tout l’inverse de son jeune partenaire, en pleine montée en puissance et malheureusement sur le flanc pour de longs mois.


Le match Anzhi Makhachkala-AZ Alkmaar. Un terrain catastrophique ne facilitant pas un jeu précis, dans une approche directe comme dans une démarche plus patiente. Le rythme lent, haché qui en découle. Et peu d’occasions. Les Hollandais passent en quarts, et s’ils ont paru légèrement supérieurs sur la double confrontation, notamment grâce à leur chef d’orchestre serbe Nemanja Gudelj, ils sont certainement l’équipe la plus faible encore qualifiée en Europa League.


Bostjan César, qui continue à sévir sur les terrains, alternant tacles de barbares et idioties défensives sans que la police n’intervienne.

 

 

 

L'infographie de la semaine

 

Face à l’Olympiakos, Wayne Rooney a occupé tous les postes hormis celui de latéral gauche. Et son pourcentage de temps passé sur chaque partie du terrain prouve que ce n’était pas du dézonage ponctuel. (Via Squawka/ cliquez sur l'image pour agrandir).

 

 

 

Les déclas


Arsenal est une équipe qui aime avoir la possession et se sent très à l’aise quand elle commence à construire depuis l’arrière. Ils ont une grande culture de la possession et on a essayé de les presser à ce niveau, récupérer le ballon et attaquer les espaces. On sait également que leurs latéraux jouent haut et écartés, laissant les deux défenseurs centraux isolés. Ils ne sont pas les plus rapides sur un terrain et on savait qu’en récupérant haut et en attaquant les espaces on marquerait.” José Mourinho, dans une analyse tactique d’après-match simple et efficace.


Ma femme Cristina se plaint parfois de mes tactiques. Elle me dit que je devrais commencer avec la même équipe que celle qui vient de gagner le match précédent. Essayer de lui expliquer mon principe de turn-over est plus difficile que de dire à Arjen Robben «Tu seras sur le banc ce soir».” Pep Guardiola, vie de couple et vie de groupe.

 

 

 

 

La vidéo de la semaine

 

 

Rapide analyse tactique de l’Atlético Madrid en phase défensive et sessions d’entraînement pour arriver au même résultat… ou tout du moins l’approcher.

 

 

 

L'allégorie de la semaine


L'océan marseillais est quelque peu agité (Jean 6:16 / Production Footballallegorie).

 

 

 

L'anecdote


Ce week-end débute la deuxième phase du championnat belge. L’une de ses nombreuses particularités est de proposer trois groupes de play-off, le troisième ne concernant que les deux derniers du classement. Louvain et Mons, quinzième et seizième, s’affronteront ainsi à cinq reprises en un mois… alors qu’ils se sont déjà rencontrés lors de la dernière journée de la première phase. Louvain, qui a terminé devant en saison régulière, part avec trois points d’avance et recevra trois fois. L’équipe qui remportera ces play-off ne sera pas sauvée pour autant puisqu’elle participera alors à des barrages avec trois équipes de deuxième division. Un sacré casse-tête mais qui devrait avoir un point central très intéressant: comment préparer efficacement une rencontre face à un adversaire qu’on doit affronter chaque semaine?

 

 

 

Le bonus palette tactique


Une analyse tactique particulièrement réussie d’un but finalement assez anodin, du moins dans sa construction (une récupération, une passe, un but). Mais c’est ici tout le savoir-faire audiovisuel propre aux sports américains qui s’offre à nos yeux ébahis, revenant sur chaque détail de l’action mieux que n’importe quelle palette française – trop souvent attachées à la futile vanité des superloupes. On reconnaît bien là l’intérêt que portent les Américains à la tactique, en particulier dans “leur” football, et qui s’applique ici avec grâce et simplicité.

 

 

 

La revue de presse anglophone

 

Hajduk Split contre Dinamo Zagreb: zoom sur un match pas comme les autres.


S’il était amené à partir, par qui David Moyes pourrait-il être remplacé sur le banc de Manchester United?


L’une des clés de la bonne saison de Liverpool: la possibilité de changer de système de jeu avec succès.


Alejandro Sabella a choisi de faire de la sélection argentine une équipe offensive. Un risque calculé, et une approche qui semble plus cohérente que celle de Diego Maradona il y a quatre ans.


La vidéo complète du question-réponse avec le public organisé par The Blizzard, auquel participaient Jonathan Wilson, Philippe Auclair et James Horncastle, et qui couvre une grande variété de sujets pendant plus d’une heure.


Le Clasico était très animé et spectaculaire mais les défenses, portées disparues, ont bien aidé le tableau d’affichage à évoluer.


 

  

Réactions

  • Gilles Juan le 25/03/2014 à 10h56
    Sympa, l'infographie, mais... Rien d'incroyable!
    Rooney n'a aucun mérite, puisque les équipes ont changé de côté à la mi-temps.

  • et alors le 25/03/2014 à 11h35
    A la décharge de Bostjan Cesar, toute la défense du Chievo a fait un festival de n'importe quoi contre la Roma, y compris Dainelli qui est censé en être le leader expérimenté.

    A propos de Leandro Paredes, quelqu'un l'aurait vu jouer un peu plus que dans des résumés youtube et saurait en dire plus sur ce qu'il vaut? D'ailleurs, et même si c'est pour venir à la Roma, je partage le regret de voir ce genre de joueur partir d'un club comme Boca (ou River pour Lamela) si tôt - surtout pour être prêté et cirer le banc, alors qu'il aurait joué en Argentine.

    Enfin, tant que je suis là et à propos de tactique : Vincenzo, tu as plein de supers idées pour faire jouer ta Fiorentina, mais ce serait bien que tu n'en changes pas à chaque match (et même à chaque mi-temps), tes joueurs ont du mal à suivre. La Viola a fini par battre le Napoli (réduit à dix suite au tacle par derrière de Ghoulam), mais même en supériorité numérique elle n'arrivait pas à imposer son jeu comme elle le faisait il y a encore quelques temps. Et j'ai bien l'impression que les innovations successives de Montella n'aident pas les joueurs (en l'occurrence un récent 4141 transformé à la mi-temps en 41311).

La revue des Cahiers du football