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Le HSV, bientôt achevé ?

Relégable, le club de Hambourg vit une saison 2013/14 très difficile. La descente du plus ancien membre de la Bundesliga peut-elle encore être évitée?

 

Auteur : Toni Turek le 17 Fev 2014

 

 
Dans une Bundesliga écrasée par un insatiable Bayern, en quête d’une moyenne supérieure aux 2,67 points de la saison dernière, certaines gloires passées souffrent. Le champion 2007 Stuttgart végète ainsi à nouveau en seconde partie de tableau, et le Werder de Brême, champion 2004 et multiple qualifié en C1, doit admettre que l’éviction brutale de Schaaf (lire "Un vert brisé") n’a pas résolu ses errements en défense et au classement. Mais il est un ex-champion encore plus mal loti: Hambourg.

 

HSV Hambourg Van Marvijk
 


Une gloire passée

Deuxième plus grande ville allemande, Hambourg est la dernière à avoir vu deux de ses clubs évoluer simultanément dans l’élite. C’était en 2011, avec le FC St. Pauli et le Hamburger Sport Verein (HSV). Si le premier est connu pour son quartier chaud et son côté plus qu’original (lire "FC St. Pauli, l'état de rébellion"), le second reste dans les statistiques comme le seul club de l‘élite présent depuis la création de la Bundesliga moderne en 1963, et pour son doublé BL/C1 en 1983. Mais depuis la fin de l’ère Happel (lire "Ernst Happel – Revoir Vienne et Mourir"), l’armoire à trophées du HSV n’a vu venir que de rares récompenses, dont la plus prestigieuse a été une Ligapokal en 2003 [1]. Si le club nordiste a régulièrement terminé dans la première moitié du classement depuis, se qualifiant plusieurs fois pour une Coupe d’Europe – la C1 en 2006 – il a connu en 2011/12 une saison compliquée, qui a vu les départs de joueurs expérimentés tels Mathijsen, Rost, Trochowski, van Nistelrooy ou Zé Roberto, puis un changement d’entraîneur. Un temps lanterne rouge, il a alors fini quinzième, son pire classement final.
 

Après la septième place d’un exercice 2012/13 marqué par le retour dans l’effectif du Néerlandais van der Vaart, l’espoir a été de revenir parmi les qualifiés européens. Mais les résultats ont vite plombé cette ambition. L’attaque n’est pas en cause: avec trente-cinq buts inscrits, Hambourg fait mieux que tous les clubs de bas de tableau, en étant au niveau de ceux qui visent un ticket pour la Ligue Europa. Les départs du Suédois Berg – prometteur mais qui a échoué à s’imposer – et du Sud-Coréen Son ont bien été palliés par l’arrivée en prêt, de Berlin, de l’espoir allemand Lasogga – déjà auteur de dix buts – et par l’éclosion au haut niveau d’un autre Espoir, Beister.
 


Une défense instable et déstabilisée

Le problème réside dans la défense: avec environ deux buts et demi concédés par match, Hambourg fait pire que Hoffenheim et Brême, déjà épinglés en 2013 pour des défenses en mode "portes ouvertes". Pourtant, on trouve dans les buts nordistes Adler, portier n°2 du Nationalelf, et devant lui un quatuor à trois internationaux avec Diekmeier, Djourou, Westermann et Jansen.
 

Mais cette défense-type n’a été jamais été alignée sur la phase aller, la faute à la fracture au pied de Diekmeier, qui a valu au polyvalent Westermann d’évoluer deux mois à droite. L’unique match du début de saison où ces quatre défenseurs auraient pu être titulaires ensemble a été le déplacement à Dortmund, mais l’entraîneur Fink y a fait le pari d’un 3-4-1-2 avec Diekmeier positionné plus haut et Jansen sur le banc – un pari perdu (2-6) conclu par le limogeage de Fink. Les nombreux forfaits ont offert du temps de jeu aux défenseurs centraux Tah (dix-sept ans), formé au club, et Sobiech, formé à Dortmund, ainsi qu’au latéral Lam, placé à gauche ou à droite selon les besoins. Pas moins de huit schémas défensifs ont ainsi été utilisés lors des dix-sept journées de la phase aller – pas vraiment un gage de stabilité!
 

La débâcle à Dortmund en septembre a causé le départ de Fink, mais son successeur van Marwijk n’a guère fait mieux. Depuis décembre, le HSV en est à sept défaites d’affilée en championnat. Si le problème était lié au physique au début (Diekmeier blessé, Westermann opéré), il a atteint le moral, maintenant au plus bas. Le quart de finale de Coupe contre le Bayern aurait pu être une fête, il a été une exécution, avec défaite record à la clef (0-5) pour un HSV à 19% de possession de balle n’ayant réussi que 120 passes, sept fois moins que le Bayern. Trois jours plus tard, le cauchemar a continué: le HSV – dont la défense a toujours varié depuis la reprise – a pris quatre buts à Brunswick, pourtant lanterne rouge et pire attaque.
 


La parole est à la défiance

Le soutien des fans s'est évaporé: après le revers 0-3 à domicile face à Berlin, les plus bouillants n’ont pas hésité à s’en prendre à leur équipe, et il a fallu la protection des forces de sécurité pour éviter que la rencontre avec les joueurs exigée par ces fans ne dégénère, et pour permettre à l’équipe de repartir sans heurts. Mais cette soirée animée a laissé des traces dans les esprits des joueurs… Quant au soutien des dirigeants, il a disparu lui aussi. Le 9 février s'est tenue une réunion au sommet dont l’objectif était d’écarter le président Jarchow, le directeur sportif Kreuzer et le coach. La majorité requise ayant été manquée d’une voix, l’opération qui visait à introniser Magath a échoué [2]. Mais le départ de van Marwijk a bien eu lieu: le déplacement à Brunswick était pour sa dernière chance de sauver sa place selon Kreuzer – qui veut sauver la sienne – et sa septième défaite d’affilée a été sa dernière.
 

Attendu comme le sauveur par certains, Magath ne viendra pas: il s'est engagé entre-temps avec Fulham, laissant Slomka prendre sa suite. Le dernier entraîneur à avoir permis à Schalke de finir une saison devant le Bayern, et qui récemment a mené Hanovre du maintien à la Coupe d’Europe, devra trouver les mots justes pour redynamiser un groupe hambourgeois dans le doute, et renforcer un secteur défensif à la rue. Un motif d’espoir: aux deux tiers de la saison, le HSV est touché mais pas encore coulé: Fribourg et Stuttgart sont à portée. Le mois de mars, durant lequel Hambourg va affronter cinq concurrents directs (Brême, Francfort, Nuremberg, Stuttgart, Fribourg), sera décisif. Au HSV d’en profiter: tous ses rivaux ne feront pas aussi mal qu’un Stuttgart à huit revers sur les neuf dernières journées. Ensuite seulement, il sera temps de faire le grand ménage en interne.
 


[1] Le HSV a aussi remporté deux Coupes Intertoto (2005 et 2007) et des trophées "exotiques" tels l’Emirates Cup et la Peace Cup.
[2] Joueur, Felix Magath a été du glorieux HSV 1982/83. Entraîneur, il a été sacré avec le Bayern et Wolfsbourg.

 

Réactions

  • Gabriel Heinze Sergent García Rafa Márquez le 17/02/2014 à 11h28
    Merci pour cet article Toni. Un beau gâchis que cette saison au HSV (comme souvent, j'ai presque envie de dire), alors que l'effectif était plutôt prometteur devant avec van der Vaart et Lasogga. D'ailleurs, offensivement je trouve qu'ils pratiquent plutôt un beau football. Mais derrière, aie...

    Difficile d'imaginer le HSV en 2., mais il y a vraiment de quoi s'inquiéter vue la forme des premiers non-relégables après 4 journées en 2014: 3 victoires et une défaite (contre le Bayern) pour Nuremberg, 6 points pour l'Eintracht, 4 pour Freiburg. En ce moment ce sont vraiment les "gros" historiques qui galèrent: 2 points pour le Werder, et donc 0 pour le HSV et Stuttgart.

  • José-Mickaël le 17/02/2014 à 12h25
    Je viens de regarder le classement, c'est serré en bas de tableau et personne n'est lâché, loin de là. Donc c'est pas encore le moment de paniquer.

    En tout cas j'ignorais que Hambourg est en première division depuis le début. Il ne doit pas y avoir beaucoup de clubs en Europe qui ont cette particularité (je sais qu'il n'y en a aucun en France). (Arsenal ? Real Madrid ? Juventus ?)

  • Gabriel Heinze Sergent García Rafa Márquez le 17/02/2014 à 12h49
    José-Mickaël
    aujourd'hui à 12h25

    En tout cas j'ignorais que Hambourg est en première division depuis le début. Il ne doit pas y avoir beaucoup de clubs en Europe qui ont cette particularité (je sais qu'il n'y en a aucun en France). (Arsenal ? Real Madrid ? Juventus ?)
    -----------

    Une précision là-dessus: "depuis le début" en Allemagne correspond à la création relativement récente de la Bundesliga, au début des années 1960. Jusqu'à 1960 le championnat était encore divisé en ligues régionales. Le HSV est le seul rescapé, le Bayern ayant quant à lui rejoint l'élite dès la 2e année.
    Du coup difficile de comparer avec les autres pays, qui eux sont passés beaucoup plus tôt à une "poule unique": Angleterre (1888!), France, Espagne ou Italie (années 30).

    Cela dit il y a bien 3 survivants en Espagne (Real, Barça, Athletic), et peut-être d'autres exemples ailleurs, mais pas en Angleterre a priori (et certainement pas la Juve!)

  • CELTIC BHOY le 17/02/2014 à 13h17
    En Angleterre, Everton est le club le plus longtemps présent dans l'élite, 110 ans, avec seulement quatre ans en deuxième division.

    Sinon, en Écosse, le Celtic est en D1 depuis la saison 1890-91, sans interruption sauf lorsque le championnat était interrompu en temps de guerre. Seuls quatre des clubs fondateurs existent encore aujourd'hui d'ailleurs.


  • José-Mickaël le 17/02/2014 à 13h39
    Ah mais oui, la Juve était en 2è division l'année où Deschamps l'avait entraînée.

    Merci pour vos précisions ! Ça n'a aucun rapport avec l'article, mais c'est intéressant...

  • Tyloulou le 17/02/2014 à 13h47
    En France, le PSG n'a pas connu la 1ere division tout le temps, faute d'exister, mais il n'a jamais été relégué.

  • matthias le 17/02/2014 à 13h51
    Au Portugal, Benfica-Sporting-Porto sont présents depuis la première saison en 1934. Ça parait normal mais c'est en réalité assez exceptionnel, étant donné que pendant longtemps le championnat ne comptait pas plus de 10 clubs. Le-dit Championnat qui ne s'est pas arrêté ni pendant la 2nde guerre ni pendant la dictature, alors que ça bouleversait pas mal le pays, et donc les clubs de foot.

  • Gabriel Heinze Sergent García Rafa Márquez le 17/02/2014 à 14h00
    Tyloulou
    aujourd'hui à 13h47

    En France, le PSG n'a pas connu la 1ere division tout le temps, faute d'exister, mais il n'a jamais été relégué.
    ----

    Avec ce critère la liste s'allonge, je pense par exemple au Bayern et au Bayer, mais aussi à... Getafe et Evian-Thonon-Gaillard!

  • mr.suaudeau le 17/02/2014 à 14h20
    Toni Turek, je ne raterais l'un de tes articles pour rien au monde.

  • et alors le 17/02/2014 à 14h53
    Plus un, merci pour ces éclairages sur des clubs pas forcément obscurs mais qu'on ne suit pas de près.

    A propos des clubs qui ont toujours été en première division, la Serie A unifiée a été créée en 1929 et deux clubs y sont restés depuis l'origine : l'Inter et la Roma.

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