Le dessus-de-table de l'AS Monaco
Une Balle dans le pied – Le club monégasque va payer à la Ligue un péage de 25 millions par an lui permettant... de rester chez lui. Après les menaces et les gesticulations, tout s'est arrangé.
25 millions d'euros par an pendant deux ans, c'est donc le prix du ticket d'une participation de l'AS Monaco au championnat de France (lire "L'AS Monaco achète la paix fiscale"). La première question qui vient à l'esprit est "Pourquoi ce club qui évolue dans l'élite professionnelle française depuis plus de soixante ans devrait-il subitement payer un tel péage?" On peut invoquer spontanément le très avantageux régime fiscal monégasque, mais il n'a rien de nouveau.
ARMISTICE FISCAL
En réalité et en résumé, il a fallu que trois facteurs majeurs s'ajoutent à cette donne: l'arrivée comme propriétaire du magnat russe Dmitry Rybolovlev, la remontée du club en Ligue 1 et l'imminence d'une imposition plus lourde des clubs français avec la taxe dite à 75%. Il n'en fallait pas plus pour que le péril rouge et blanc pousse le football français à sonner le tocsin, puis à s'engager de manière désordonnée à la fois dans le conflit et la négociation. Le feuilleton a connu plusieurs épisodes, dont celui de la révélation d'une offre de la Fédération, portée par son président Noël Le Graët et bruyamment refusée par le milliardaire. Il lui était demandé de verser 200 millions d'euros sur six ans au titre de compensation (lire "L'AS Monaco bloquée à la frontière fiscale"). La Ligue a ensuite changé son règlement pour obliger les clubs à localiser leur siège social en France avant juin 2014, ce qui aurait contraint l'ASM à intégrer notre giron fiscal.
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