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La malédiction du Ballon d'Or

Le Ballon d'Or récompense depuis 1956 le meilleur footballeur européen, et depuis 1995 le meilleur footballeur du monde. Mais il porte également la poisse à son lauréat lorsque celui-ci va disputer la Coupe du monde... 

Auteur : Richard Coudrais le 8 Jan 2014

 


Le Ballon d'Or a été créé en 1956 par le magazine français France Football en même temps que le quotidien L'Equipe mettait sur pieds la Coupe d'Europe des Clubs. Un jury de journalistes européens (un par pays) était chargé de désigner le meilleur joueur du continent. C'est l'Anglais Stanley Matthews qui fut le premier lauréat. Cette formule fit longtemps autorité, mais elle a longtemps privé le palmarès de joueurs provenant d'autres continents. On pense immédiatement à l'Argentin Diego Maradona, joueur de Naples, intrinsèquement le meilleur footballeur du moment, mais aucun Ballon d'Or pour valider cette évidence. C'est pourquoi en 1995, la récompense fut ouverte à tous les joueurs évoluant dans un championnat européen quelque soit leur continent d'origine. Ce qui profita aussitôt au Libérien George Weah.


En 2009, le concept fut racheté par la FIFA, qui étendit la récompense à tous les joueurs du monde, en faisant voter les journalistes (un par pays), mais également les professionnels de la profession (le coach et le capitaine de chaque sélection), et sans doute aussi un peu les sponsors (mais là, ça n'engage que nous).
 

Quelle que soit la formule employée, un surprenant constat demeure: jamais un Ballon d'Or en titre n'a remporté la Coupe du monde! Faut-il y voir une malédiction? Un statut trop difficile à supporter? Ou plus sûrement une simple facétie du palmarès?
 

 

Ballon d'Or Coupe du monde


 

Alfredo Di Stefano (1957) est naturalisé espagnol lorsqu'il remporte son premier Ballon d'Or. Il évolue déjà régulièrement avec l'équipe d'Espagne. Malheureusement, celle-ci ne se qualifie pas pour la Coupe du monde 1958 en Suède. Celui que beaucoup considèrent comme le plus grand footballeur européen de l'histoire n'apparaîtra d'ailleurs jamais en Coupe du monde. Sélectionné en 1962 au Chili, il ne pourra être aligné à cause d'une blessure en match de préparation.
 

Omar Sívori (1961), comme Di Stefano, est d'origine argentine. Il est naturalisé Italien quelques mois avant son Ballon d'Or, puis sélectionné pour la Coupe du monde 1962 avec la Squadra Azzurra. Mais au Chili, l'équipe italienne se fait sortir dès le premier tour. L'Oriundi ne revêtira plus la tunique azzurra et n'aura finalement connu que neuf sélections.
 

Eusébio (1965) s'en va disputer la phase finale 1966 en Angleterre avec le Portugal, qualifié pour la première fois. L'équipe lusitanienne termine le tournoi à la troisième place et Eusébio meilleur buteur du tournoi. Une belle performance, mais pas de titre mondial. Ce sera la seule Coupe du monde du Diamant Noir. Le Portugal n'y reviendra que vingt ans plus tard.
 

Gianni Rivera (1969) participe en 1970 à sa troisième Coupe du monde avec l'équipe d'Italie. La Squadra Azzurra réalise un bon tournoi et accède à la finale grâce à un but décisif de son Ballon d'Or lors de la mythique demi-finale contre la RFA (4-3). Malheureusement, Rivera n'est pas titularisé pour la finale, le sélectionneur transalpin lui ayant préféré son rival de l'Inter Sandro Mazzola. Lorsque Rivera entre à six minutes de la fin, son équipe est déjà menée 3-1 et n'est plus qu'un jouet entre les griffes du Brésil (score final 4-1).
 

Johan Cruyff (1973) mène les Pays-Bas, grands favoris, à la Coupe du monde 1974 en RFA. Les Néerlandais parviennent bien en finale, mais connaissent ce jour-là un jour sans, battus 2-1 par des Allemands qui jouaient à domicile. Cruyff voit ainsi son grand rival Franz Beckenbauer soulever la Coupe du monde à sa place. Curieusement, cela ne l'empêchera pas de remporter le Ballon d'Or 1974.
 

Allan Simonsen (1977) est danois, et son équipe nationale n'est pas qualifiée pour le Mundial 1978 en Argentine. Le Danemark n'a d'ailleurs à cette époque jamais participé à cette compétition. Ce n'est qu'en 1986, à trente-quatre ans, que le lutin de Vejle la découvrira, pour quelques minutes sous le soleil du Mexique.
 

Karl-Heinz Rummenigge (1981) participe au Mundial 1982 en Espagne avec l'équipe de RFA, mais il va connaître le même sort que Rivera et Cruyff: une défaite en finale. Kalle a disputé une grande partie du tournoi diminué par une blessure, mais a quand même inscrit cinq buts. Il perdra une nouvelle finale quatre ans plus tard au Mexique.
 

Michel Platini (1985) est le capitaine de l'équipe de France qui dispute le tournoi mexicain de 1986. Parmi les grands favoris, les Bleus champions d'Europe s'inclinent en demi-finale, leur capitaine triple Ballon d'Or n'ayant pu donner sa pleine mesure en raison d'une lancinante douleur à la cheville.
 

Marco Van Basten (1989) va au Mondiale 1990 en Italie avec l'équipe des Pays-Bas. Mais celle-ci s'y montre extrêmement décevante, éliminée dès les huitièmes de finale par son rival allemand. Van Basten, fatigué par une harassante saison avec le Milan AC, n'a pas inscrit le moindre but. Il ne disputera pas d'autres Coupes du monde comme joueur.
 

Roberto Baggio (1993) dispute la WorldCup 1994 aux États-Unis avec l'équipe d'Italie. Mais comme Rivera, Cruyff et Rummnigge avant lui, le Florentin va connaitre la cruelle déception de s'incliner en finale. Pire même, c'est lui qui précipite la défaite de son équipe en envoyant son tir au but dans le ciel de Los Angeles.
 

Ronaldo (1997) participe à la Coupe du monde 1998 en France avec l'équipe du Brésil. Et devient le cinquième membre des Ballons d'Or qui accèdent à la finale pour la perdre, après Rivera, Cruyff, Rummenigge et Baggio. Après un bon tournoi où il inscrit trois buts, Ronaldo manquera sa finale (même Frank Leboeuf parvient à le tacler!). On apprendra plus tard qu'il avait été victime d'une crise d'épilepsie quelques heures avant le match.
 

Michael Owen (2001) s'aligne pour l'édition 2002 au Japon avec l'équipe d'Angleterre. Celle-ci, comme à son habitude, réussit un bon début de tournoi avant de se faire sortir en quart de finale, par le Brésil. Michael Owen aura marqué deux buts au cours du tournoi. À vingt-deux ans, il a tout l'avenir devant lui.
 

Ronaldinho (2005) est de la Welmeisterschaft 2006 avec l'équipe du Brésil. Bien que tenants du titre, les auriverde se font sortir en quart de finale par leur bête noire française. Tout juste sacré champion d'Europe avec Barcelone, Ronaldinho était annoncé comme une star du tournoi mais passe complètement à coté. Il n'inscrit aucun but et entame sans le savoir, à vingt-six ans, son irrémédiable déclin.
 

Lionel Messi (2009) participe à la Coupe du monde 2010 avec l'équipe d'Argentine. Alors qu'il enchaîne les buts en club, le Barcelonais ne trouve pas ses marques en sélection. Il n'en inscrit aucun durant le tournoi sud-africain, et l'équipe coachée par Diego Maradona se fait sortir en quart de finale. Pourtant, comme Johan Cruyff en 1974, Messi remporte quand même le Ballon d'Or en fin d'année. Au grand dam de certains de ses coéquipiers du Barça sacrés champions du monde avec l'Espagne.

 

Réactions

  • Basile mais pas boli le 08/01/2014 à 08h43
    Et d'ailleurs, d'après ce que j'ai pu trouvé (mes connaissances avant les années 80 sont parcellaires), seul deux joueurs (Beckenbauer et Ronaldo) ont gagné une coupe du monde après avoir reçu le ballon d'or.

  • Basile mais pas boli le 08/01/2014 à 08h45
    On me souffle Gerd Müller aussi...

  • Ba Zenga le 08/01/2014 à 09h31
    Intéressant et curieux, en effet. Et Richard fait bien de distinguer ceux qui n'assument pas (Messi, Ronaldinho) de ceux qui deviennent des héros malheureux (Baggio, Cruyff, Ronaldo), rejoignant ainsi une caste magnifique de joueurs ayant marqué une Coupe du Monde sans la ramener à la maison.

  • Gabriel Heinze Sergent García Rafa Márquez le 08/01/2014 à 10h17
    Finalement, la malédiction n'est pas celle que l'on croit: aucun Ballon d'Or vainqueur de la coupe du monde en 14 éditions c'est curieux, mais beaucoup moins que 5 (!) finalistes malheureux!

    Quant au déclin "irrémédiable" de Ronaldinho, je note au passage qu'après la Bola de Ouro en 2012, il vient de remporter le titre honorifique de joueur sud-américain de l'année. Un déclin à la Federer, quoi.

  • Richard N le 08/01/2014 à 11h34
    Basile mais pas boli
    aujourd'hui à 08h45
    On me souffle Gerd Müller aussi...

    => Est-ce qu'on t'a soufflé Rivaldo ?

  • Vas-y Mako! le 08/01/2014 à 13h58
    on parle de la coupe du monde qui suit la remise du ballon d'or. Rivaldo et Müller l'ont eu un peu trop tôt...

  • theviking le 08/01/2014 à 14h33
    Oui mais là Basile élargit aux autres coupes du monde (sinon la réponse est donnée dans l'article).

  • Espinas le 08/01/2014 à 15h00
    Sur la malédiction, il faut voir qu'avant 95 comme dit dans l'article, seuls les européens étaient éligibles, ce qui enlève "juste" les 3 cdm du Brésil (58, 62, 94) et les 2 de l'Argentine (74, 86).

    Ensuite, sur la période pré-FIFA ou pré Messi, le vainqueur était souvent le capitaine ou le meilleur joueur de l'équipe championne du monde, souvent un gus pas loin des 30 ans, ce qui signifie qu'il faudrait alors gagner 2 CdM par une équipe européenne en 4 ou 8 ans si on prend la période 56-95 pour contrer la "malédiction".
    Ou que Messi gagne la CdM 2014 ou 2018, ou un doublé Espagnol, ah zut, aucun n'a de ballon d'or malgré le triplé Euro08-CdM 2010- Euro12.

  • Matu-Verratti-Vieira-Touré-Clément-Cearà le 08/01/2014 à 15h16
    Heureusement, Franck Ribery va redonner au ballon d'or ses lettres de noblesse.

  • Ba Zenga le 08/01/2014 à 15h22
    Comprends pas ta remarque, Espinas. Pourquoi le fait qu'il n'y ait que des joueurs européens enlèvent des Coupes du Monde de la malédiction? On peut quand même regarder la prestation du gars lors du Mondial qui suit, non? Et pareil pour la suite, pourquoi deux Coupes du Monde? On regarde juste l'année précédente.

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