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L'amour en héritage

Comme ces enfants qu'on ne peut empêcher de remettre les doigts dans la prise, les rescapés de la bérézina 98 de L'Equipe gardent de fâcheux réflexes vis-à-vis de l'équipe de France. Amnésique ou provocateur, Vincent Duluc reprend le sceptre du 4ème pouvoir d'Issy-les-Moulineaux.
Auteur : Jamel Attal le 16 Mai 2000

 

Dans l'édition du mardi 9 mai, alors que Roger Lemerre, n'avait pas encore communiqué de liste des 22 et s'apprêtait à en sortir une de 12, le journaliste vedette du quotidien du peuple des sports s'irrite de ce grave manquement au code de conduite médiatique. Le titre ("C'est pour aujourd'hui ou pour demain?"), dans le plus pur style Ejnès-Bureau 98, manifeste une impatience mal contenue et exprime l'outrage fait à la presse, à laquelle la fédération avait annoncé cette échéance du 9 ou 10 mai. Tout ceci alors que l'évidence même, d'ailleurs exposée dans cet article, imposait une présélection pour le stage de Tignes de 12 à 14 joueurs…
On reconnaît dans cette intransigeance une attitude traditionnelle, consistant à imposer des contraintes médiatiques aux responsables sportifs, sommés de communiquer comme des porte-parole officiels, de livrer le fond de leur pensée et de justifier par le menu tous leurs choix. Et de s'exprimer correctement, sous peine de passer pour un abruti aux yeux des lettrés. Le surlendemain, le même Duluc reprend sa plume rageuse et formule ses exigences avec le ton d'un inspecteur d'académie: "Comme il fallait s'y attendre, le sélectionneur le plus tranquille de l'Histoire n'a pas fourni le moindre commandement d'explication. C'est là un aspect de son travail qu'il persiste à nier, avec la bienveillance de ses présidents". Notre camarade pourrait en rester là (et à sa majuscule pour "l'Histoire"), mais il lui faut encore coucher cette merveilleuse tirade: "Il s'attache pourtant à l'équipe de France l'idée d'un service public et d'une démocratie indirecte qui impliquent que le sélectionneur ait publiquement à se justifier de ses choix auprès du peuple du ballon rond". Mon Dieu, mais où va-t-il chercher tout ça? Voilà le journaliste sportif législateur et avocat du Tiers-Etat! Service public! Pourquoi pas un ministère des Bleus et une assemblée nationale des supporters? Le peuple du foot se contrefout bien des explications de texte, comme du confort de journalistes qui pourraient peut-être faire l'effort de tenter quelques hypothèses sur les intentions du sélectionneur au lieu de s'évertuer à les lui arracher par la contrainte ou par la seule imposition de leur incommensurable grandeur. Car dans cette "démocratie indirecte", ils entendent bien évidemment s'arroger le pouvoir de représenter les braves citoyens. C'est gentil, mais qui a voté pour vous, les gars?

Alors, malgré l'exil à Sainte-Hélène de Jérôme "King of the hill" Bureau et Gérard "Killer" Ejnès, l'esprit malveillant et prétentieux qui a conduit le seul quotidien sportif français à une situation totalement absurde il y a deux ans est-il encore actif? Echaudés, leurs continuateurs couvent-ils une revanche qui n'en sera que plus sanglante? On aura l'occasion de le vérifier bientôt, et d'en reparler tout aussi sûrement.

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