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Autriche : le pied dans la porte de l'Europe

En France, la Coupe d'Europe fait râler. En Autriche, on est plutôt content de la jouer… quand on peut la jouer.

Auteur : Toni Turek le 31 Oct 2013

 


L’Autriche a été vernie cet été: sa Bundesliga étant au quatorzième rang européen, elle a pu aligner cinq clubs sur la scène européenne… en tours préliminaires. Hélas, tout le monde n’a pas réussi à parvenir à la phase de poules. Le point sur les fortunes diverses des représentants rot-weiss-rot.
 


Les recalés

SK Puntigamer Sturm Graz (C3)
Le problème des tours préliminaires, c’est qu’ils font reprendre très tôt. Trop tôt. Qualifié in extremis pour l’Europa League grâce à sa quatrième place obtenue sur un rythme de relégable, le club styrien avait fini la saison 2012/13 sur les rotules. Entre l’arrivée d’un nouvel entraîneur (Milanic, ex-joueur du club), et le renouvellement pour moitié du onze titulaire, les Blackies n’ont pas eu le temps de bien se roder. Faute de buts, Graz a été piteusement éliminé par le Breiðablik Kópavogur (0-0, 0-1) après la mi-juillet, alors que le championnat reprenait. Le raté islandais a été le premier d’une série: les Styriens ont dû patienter sept journées pour enfin gagner en Bundesliga.
 

FC Pasching (C3)
Engagée dans le dernier tour préliminaire de l’Europa League grâce à son inattendue victoire en Coupe, l’équipe de Haute-Autriche sponsorisée par Red Bull pouvait s’appuyer sur un effectif peu remanié à l’été pour affronter Estoril. Mais le niveau et le réalisme portugais ont été meilleurs que ceux de cette équipe de Regionalliga (D3) autrichienne (0-2, 1-2). La délocalisation du match à Linz, où à peine 1.300 fans s’étaient déplacés, a pu expliquer le faible soutien à un club qui aura réussi à sauver l’honneur par Sobkova – le même joueur qui, en marquant en finale de Coupe, avait offert le ticket européen à son équipe (lire "La deuxième vie de Pasching").

 


Ce terrifiant duel capillaire tournera à l'avantage de Fenerbahce.
 

FC Red Bull Salzbourg (C1)
Sixième échec en six tentatives en préliminaires de C1 pour Salzbourg. Après Valence, Donetsk, Haifa, Tel-Aviv et Dudelange, c'est Fenerbahçe qui a maté les Taureaux de Salzbourg (1-1, 1-3). Les Autrichiens ont été malheureux, avec une égalisation sur penalty concédée à la 95e minute à l'aller, et une forte domination (25 tirs à 6) non traduite au score au retour en Turquie. Regrets et déception étaient grands, comme d’habitude hélas pour le club taurin qui stagne désespérément sur la scène continentale.
 

Une équipe pas prête, une autre pas au niveau et une troisième qui fait un blocage psychologique: même avec leurs onze titulaires respectifs, ils ont bien voulu, mais n’ont pas pu… Sans trop de surprise, finalement.
 


Les admis

FC Red Bull Salzbourg (C3)
Recalés en C1, les Taureaux sont à leur place en C3. L’accès à la phase de groupes a été une formalité, avec un large succès sur le club lituanien du Zalgiris Vilnius (5-0, 2-0). Dans son groupe C, Salzbourg est comme qualifié, avec trois succès en trois matches face à Esbjerg, Liège et Borås. Normal, c’est la phase d’élimination directe qui pose problème, d’habitude. Mateschitz attend toujours de voir Red Bull au sommet de l’Europe du foot (lire aussi "Salzbourg, encore...").
 

SK Rapid Wien (C3)
Malgré ses soucis (fans turbulents, stade vétuste, meneur de jeu vieillissant), l'historique club vert et blanc de la capitale s'est qualifié en sortant les Grecs de l'Asteras Tripolis (1-1, 3-1) puis les Géorgiens du Dila Gori (1-0, 3-0). Économe au mercato faute d’argent, le club de l’ex-Parisien Boskovic a aligné – avec succès – les jeunes de son effectif (Dibon et Petsos 22 ans, Behrendt et Grozurek 21, Sabitzer 19, et la révélation Schaub 18). Un motif d’espoir à moyen terme? Pour le moment, le Rapid est dernier du groupe G; mais même battu à Thoune (0-1), il peut encore se qualifier grâce à ses égalisations contre Kiev (2-2) et Genk (1-1), le deuxième, Kiev, n’ayant que quatre points.
 

FK Austria Wien (C1)
Devant passer comme Salzbourg par deux tours préliminaires, l’Austria a souffert: le champion d’Autriche 2013 a éliminé difficilement le FH Hafnarfjördur (1-0, 0-0) – ce qui lui a permis de se relancer en championnat – puis le Dinamo Zagreb (2-0, 2-3), avec le but du 2-3 du joker Kienast qui vaut cher: une qualification autrichienne en phase de poules, plus vue depuis 2005, l’argent qui va avec, et même les louanges du Rapid! Pour les huitièmes, il faudra par contre attendre: à mi-parcours en poule G, l’Austria ne compte qu’un point… et aucun but marqué.
 


France et Autriche, même combat ?

Logiquement, la France fait en C1 mieux que l’Autriche, avec deux qualifiés à un. Si l’OM ne fait pas mieux que l’Austria, le PSG est sans équivalent autrichien. En C3 par contre, les deux pays font jeu égal: deux éliminés (ASSE et OGCN vs. Graz et Pasching), un reversé de C1 (OL vs. Salzbourg), et un qualifié (Bordeaux vs. Rapid). Et les quatre clubs engagés sont encore en course pour un ticket en seizièmes.
 

La différence? En Autriche, on n’entend pas de critiques des clubs ou de leurs représentants sur leurs participations aux compétitions européennes. Pourtant, il y aurait de quoi dire, surtout chez les Viennois. Tôt sortis sans gloire en Coupe d’Autriche, Rapid et Austria comptent déjà au tiers du championnat une douzaine de points de retard sur Salzbourg (soit un point de retard par journée). Pire, ils sont au-delà du podium qualifiant pour l’Europe, stagnant derrière Ried – l’Auxerre local – et le promu Grödig. Avec un Rapid rajeuni et une Austria cumulant les pépins physiques, Salzbourg a la voie dégagée pour un nouveau sacre.
 

Mais ces parcours européens profitent aux joueurs, particulièrement aux jeunes qui acquièrent une expérience sans égale en local et précieuse pour une visibilité accrue pour une sélection… ou un transfert à l’étranger. Ils auraient tort de ne pas se donner à fond, car à part à Salzbourg, les tickets (pour les tours préliminaires) européens ne sont pas garantis d'une saison à l'autre. Pas question pour joueurs et entraîneurs de snober l’Europe: carpe diem même si la victoire n’est pas au rendez-vous et que la fatigue est là en championnat. Une leçon à suivre pour certains clubs français?

 

Réactions

  • Mandandamadeus le 31/10/2013 à 09h29
    Merci Toni pour ce compte-rendu européen! Je ferais bien de Salzburg ma surprise pour le dernier carré en C3. C'est l'année de la maturité, sûr. Ils sont hyper solides en tipp3-Bundesliga, ils ont une bonne avance sur Ried (qui tiendra pas le coup), ils auront donc tout le loisir de se jouer la C3 à fond.

    Quant à l'Austria, la C1 est peut-être une marche un peu haute, mais s'ils parviennent à accrocher la 3e place de leur groupe, pourquoi pas. Ils ont moins la pêche cette année, mais je me refuse à croire qu'ils ne sont pas capables d'un réveil explosif après leur saison passée ahurissante (même si mon coeur mou est plutôt Rapid).

  • Tonton Danijel le 31/10/2013 à 10h47
    Dernier carré, quand même pas. Il y a bien eu la surprise Bâle l'an dernier, mais Bâle s'appuie sur des internationaux qui brillent en sélection nationale. Alors que la sélection autrichienne, c'est toujours d'un niveau aussi faible, malgré Abala...

  • narcoleps le 31/10/2013 à 14h18
    Pour avoir jeté un oeil (distrait) sur le récent Salzbourg-Standard, dire je dois que ça jouait pas mal côté autrichien, grosse domination en 1ère quoique un peu stérile. Le petit Mané (tiens, un ex de Metz) notamment avait pas l'air mal, très actif, mais il doit encore se faire greffer qques neurones, la manière dont il avait été cherché son exclusion et remis le Standard dans le coup était assez ridicule.

    En tout cas, Salzbourg survole franchement sa poule, nettement au-dessus du lot.


  • A la gloire de Coco Michel le 31/10/2013 à 16h17
    "SK Rapid Wien
    Malgré ses soucis (fans turbulents, stade vétuste, meneur de jeu vieillissant)...Économe au mercato faute d’argent"
    Merci de m'informer 3 mois après la draft !

    Manque un 'comme'("Normal, c’est la phase d’élimination directe qui pose problème, d’habitude.")

    Danke Toni

  • A la gloire de Coco Michel le 01/11/2013 à 14h36
    Question à la con pour changer, c'est comment le foot en Autriche en termes de popularité ? (stades, et place du foot par rapport aux autres sports ; y a une saisonnalité ? ou j'imagine le pays beaucoup plus alpin qu'il ne l'est vraiment ?)

  • Radek Bejbl le 01/11/2013 à 15h05
    Tu penses quoi de Soriano ? Il marque à chaque match ou presque mais il est vraiment aussi bon qu'il en a l'air ? J'étais fan du garçon quand il était au Barça B mais je le vois peu jouer depuis.

  • Toni Turek le 02/11/2013 à 07h08
    Tonton Danijel >
    La différence ici est que contrairement au FC Bâle, les RB Salzbourg ne s'appuient pas trop sur des internationaux en puissance de leur pays (chez les RWR, Schiemer et Leitgeb ne font plus que quelques apparitions épisodiques comme jokers, Klein ne s'impose pas au poste de latéral droit - et Jantscher a quitté Salzbourg).

  • Toni Turek le 02/11/2013 à 07h18
    A la gloire de Coco Michel >
    Comme dit sur le site de la VML, j'avais évoqué ces éléments dans l'article présentant la Bundesliga locale avant la draft. Sois rassuré, tu ne devrais pas battre le record a minima de moyenne du club (que je détiens toujours).

    En termes de popularité, c'est... relatif : le nombre global de spectateurs assistant aux matches de l'élite est en baisse depuis l'année de l'EM austro-suisse (la perte d'un club historique comme le LASK, et la montée d'un club au petit stade comme Grödig jouent là-dessus), la moyenne par match étant actuellement inférieure à 7000 spectateurs présents (tu peux trouver les chiffres détaillés par club et par saison pour les deux divisions professionnelles là : lien).

    Les locomotives actuelles sont évidemment les clubs du Big Vier local : à savoir, dans le désordre, Rapid, Austria, Graz et Salzbourg (qui malgré son palmarès et ses parcours ne remplit pas son stade). Entre les petites infrastructures et leurs montées récentes (depuis 2009, aucun promu n'est descendu), sans parler de la concurrence de meilleurs clubs peu éloignés géographiquement (Vienne pour Wiener Neustadt, Salzbourg pour Grödig par exemple), il est évident que certains clubs ne sont pas des aimants à visiteurs.

    Le soutien à l'équipe nationale existe, mais serait peut-être plus important si les chances réelles de qualification existaient (ce qui n'était pas vraiment le cas pour la WM 2014, dans un groupe avec une Allemagne inaccessible et la Suède d'Ibra - être restés en course pour les barrages était déjà un petit exploit).

    Oui, il y a une saisonnalité : la trêve hivernale de l'élite court environ de mi-Décembre à mi-Février (compte deux mois donc), et de fin Novembre à début Mars pour la D2 locale (soit trois mois). Le fait que 50% des stades de l'élite ne soient pas chauffés explique en partie cela. Ca laisse donc de la place au ski.
    Aparté : cette année, le sportif de l'année est le footballeur du Bayern David Alaba (premier devant le skieur Marcel Hirscher), la sportive de l'année la skieuse Anna Fenninger.

  • Toni Turek le 02/11/2013 à 08h11
    Radek Bejbl >
    A son arrivée à la mi-saison 2011/12, Soriano a été titularisé en remplacement d'un Roman Wallner parti alors aux Red Bull Leipzig. Sans trop de réussite (2 ou 3 buts à son actif quand même, mais rien de transcendant).

    C'est l'arrivée de Roger Schmidt au poste d'entraîneur de l'équipe taurine qui lui permet de ne plus subir la concurrence de Stefan Maierhofer, qui en est réduit à jouer de petits bouts de matches avant d'obtenir son transfert à la trêve.
    Assuré d'être titulaire à la pointe de l'attaque du club taurin, Soriano a d'entrée de jeu fait parler la poudre, pour finir à 26 buts en championnat sur la saison 2012/13. Sans un Hosiner impérial, il aurait évidemment terminé meilleur buteur de la Bundesliga sans souci...

    Bon, il faut relativiser un peu :
    - ses buts sont à 15 ou 20 % des penalties transformés (contre 0 pour Hosiner !).
    - il marque assez peu contre les (vrais) concurrents viennois, bien davantage contre les "petites" équipes candidates au maintien.
    - il n'a pas la très grande taille d'un Maierhofer ou d'un Janko, donc il est moins décisif de la tête.
    Ceci dit, quand il marque, c'est un vrai porte-bonheur avec Salzbourg (une seule défaite je crois : contre le Fener, en C1, cette année).

    Avec Soriano (capitaine qui évolue avec le Brésilien Alan en pointe cette saison), le milieu slovène Kampl (l'auteur de l'attentat capillaire dans l'article) à droite et le Sénégalais Mané à gauche ("on fire" ces dernières semaines), le secteur offensif salzbourgeois a de l'allure. Mais de là à avoir Soriano en équipe nationale, ou revenir au Barça...
    Il faudrait voir ce qu'il donne dans un club ou/et un championnat plus concurrentiel. Janko, Maierhofer et Jantscher ont fini meilleurs buteurs avec Salzbourg, mais quand ils sont partis à l'étranger, le soufflé est retombé.

  • A la gloire de Coco Michel le 02/11/2013 à 12h35
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