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Dans les cartons des Dé-Managers : #2

Le Blitz de Dortmund, le bonneteau de Martino (Tu vois plus Messi? Tiens, v'là Neymar), les coups de cœur / coups de tatane, la décla et les passes en profondeur: c'est la semaine tactique des Dé-Managers.

Auteur : Les Dé-Managers le 29 Oct 2013

 


Changements de dispositifs ou de joueurs, batailles philosophiques et stratégiques, échecs et réussites… Chaque semaine, les trois dé-managers regardent des matches des différents championnats européens sans y trouver la matière suffisante pour écrire des articles entiers. Cela ne signifie pas pour autant qu’il n’y a rien à en dire d’un point de vue tactique, même sans schémas alambiqués et notions pseudo-savantes. Billet(s) d’humeur d’une semaine riche en jeu.

 


 


Gegenpressing, machine à laver les relances et gagner du temps


Christophe Kuchly – Le fan de tactique aime conceptualiser. On met des mots, plus ou moins pertinents, sur la moindre variation, un peu comme un fan de musique distingue des dizaines de sous-genres grandement similaires. Le tout, en VO si possible. À Dortmund, ou plutôt pour les équipes de Jürgen Klopp, on parle de gegenpressing. Késaco? Rien de révolutionnaire en fait, mais un concept rempli d’externalités positives.
 

Les récupérations hautes de Barcelone sont désormais bien documentées, mais le club catalan n’est pas le seul à voir la récupération de balle rapide comme une nécessité. Car là où le Barça veut reprendre la main sur le jeu, Dortmund veut attaquer. C’est ça, le gegenpressing: harceler la défense adverse au moment où celle-ci enclenche un mouvement offensif, avec les changements de position et le désordre tactique provisoire qu’ils engendrent.
 

Plutôt que de posséder le ballon, on va vite. Cette verticalité devient alors une marque de fabrique, peu importe l’endroit du terrain où le ballon est récupéré, et le recrutement se fait en conséquence. Penser vite, jouer vite, devient alors une obligation. Le pressing n’est alors que l’un des outils à disposition d’une équipe qui attend de son adversaire qu’il ait le ballon (43 et 42% de possession contre Arsenal et Schalke), mais ne veut pas s’épuiser à le récupérer à tout prix.
 

En milieu de semaine, c’est un superbe tacle de Marco Reus dans les pieds de Ramsey devant la surface qui a aussitôt amené un but, avant que Lewandowski donne la victoire sur un contre. Samedi, les trois buts sont venus de récupération de balles lointaines, dans la propre surface du Borussia pour le dernier, avec une extrême verticalité magnifiée par la vitesse de Reus, Mkhitaryan et Aubameyang. Si le jeu est en une touche de balle, ce n’est pas pour mettre l’adversaire hors de position mais pour profiter qu’il le soit. “Je vais vite, je m’entraîne, à ne pas perdre une seconde”, chantait Lorie. Difficile de trouver meilleur résumé.

 

 

 

 

 

Tata Martino, le droit d’inventaire des années Guardiola


Philippe Gargov – On mesure la portée d’une révolution à la capacité qu’elle a de laver les consciences, et de faire de ses apports la nouvelle norme, acceptée et défendue par tous. Le football n’est pas exempt de cette loi, et le Barça de Tata Martino nous en a donné un superbe exemple ce week-end lors d’un Clasico mémorable.
 

La révolution, on la connaît : le positionnement de Messi en faux numéro 9, institué par Pep Guardiola, est passé en quelques années à peine du stade de l’hérésie à celui de classique. Au point que son replacement sur l’aile, pendant la majorité du Clasico, apparaît comme un sacrilège, qui plus est couronné d’un succès relatif. Mais en délocalisant l’Argentin sur le flanc extrême-oriental, Tata Martino a offert une leçon d’équilibriste à Carlo Ancelotti, aspirant le bloc madrilène vers Messi… pour mieux ouvrir l’espace à Neymar, côté opposé.
 

Certains y verront une contre-révolution réactionnaire, d’autres préféreront parler de droit d’inventaire. Au final, Tata Martino sort doublement gagnant. Ce replacement lui permet de s’affranchir un peu plus du lourd héritage guardioliste. Mais dans le même temps, comment mieux rendre hommage à son prédécesseur qu’en détournant les armes qu’il a lui-même forgées?

 

 

 

On a aimé


LIGUE DES CHAMPIONS
 

La course curviligne de Fernando Torres sur le contre de Chelsea qui amène le but d’Hazard, pleine d’intelligence. Certes, il n’y avait qu’un seul défenseur en face, mais ce vrai-faux appel ouvre parfaitement le chemin du but en neutralisant et l’adversaire et le gardien. Ceux qui doutaient de revoir le Bambino à son meilleur niveau ne peuvent qu’admirer. Qu'importe s'il a confessé après le match avoir réclamé le ballon. Buteur after all, ce qui n’empêche pas d’être généreux.
 

La défense de l’AC Milan, pleine de rigueur mais sans agressivité, pour neutraliser l’influence de Messi dans le jeu de passes catalan. Ne pas marquer Messi lui-même, mais les joueurs qui l’entourent: il suffisait d’y penser.
 


LIGUE 1
 

L’invention du “dézonage nécessaire” par René Girard et Ronny Rodelin. Brouillon et maladroit en meneur de jeu, rôle qu’il occupe par défaut en l’absence de Martin, le Lillois s’est montré dangereux à chaque fois qu’il a permuté avec Kalou ou pris le couloir. Comme quoi, dans le cas d’un joueur offensif, ne pas être à son poste n’est pas trop grave quand on n’y passe pas trop de temps.
 

La parfaite gestion de l’espace d’une défense lilloise qui a forcée les Nantais à passer par les ailes et envoyer des centres hasardeux et parfaits pour une paire Kjaer-Rozehnal dont le jeu aérien est la grande qualité.
 

La course effrenée de Kurzawa pour réparer la bourde de son gardien. De quoi rappeler à tous les défenseurs du monde qu’ils doivent être prêts à donner leur vie pour leur portier, quand bien même celui-ci jouerait avec le feu.
 

Le sprint endiablé de Saivet pour venir dans la surface avant qu’Obraniak ne préfère la jouer solo. D’accord, il n’aura strictement eu aucun impact sur cette action, mais qu’importe: on ne peut qu’apprécier cette débauche d’énergie déployée pour alimenter le surnombre, malgré la fatigue et la petite avance au score.
 


ÉTRANGER
 

La titularisation de Dries Mertens sur le côté droit napolitain à la place de José Callejon. Avec Insigne à gauche, Naples possède un vrai joueur de débordement, ailier percutant qui peut faire des différences. Mertens, plus complet que Callejon et son jeu très offensif, compense le trou noir vécu par Hamsik au milieu et fluidifie le jeu.
 

L’ouverture du score de Dortmund. Cinq passes en une touche, toutes vers l’avant et dans la course du partenaire. Football de déplacement et de surnombre puisque l’action part quasiment du milieu de terrain et se termine, cinq secondes plus tard, avec quatre joueurs dans la surface de Schalke.
 

L’énorme travail de Mkhitaryan, impeccable tout le match, sur le troisième but du Borussia. Récupération de balle dans sa surface, accélération, déplacement sur l’aile pour ouvrir l’axe aux appels et passe parfaite pour Blaszczykowski. L’une des actions individuelles de la saison, quelques minutes après une première passe décisive pour Nuri Sahin.
 

Les titularisations d’Oliver Torres et Koke sur les ailes de l’Atlético Madrid permettant de former, avec Tiago et Gabi, l’un des milieux de 4-4-2 les plus techniques de ces dernières années. Pas besoin d’ailiers de débordement quand de tels joueurs combinent et profitent d’un duo Villa-Diego Costa bien rodé en pointe.
 

La prestation de Lucho Gonzalez, auteur du troisième but de Porto face au Sporting. Jeu simple souvent, prise de risque par la passe parfois, et un QI footballistique qui lui permet de toujours se projeter au bon moment.

 

 

 

On n’a pas aimé


LIGUE DES CHAMPIONS
 

L’irritante incapacité de Barcelone à jouer simple face à la défense du Milan. Le jeu en une touche de balle, d’accord, mais avec parcimonie. Compte tenu de la défense choisie par Milan pour gêner le tiki-taka, un soupçon supplémentaire d’individualisme n’aurait pas été de trop… une fois n’est pas coutume.
 

Le Real alignait pour la première fois trois purs milieux axiaux de type 6-8 avec Illaramendi, Khedira et Modric. Un de trop, sans doute, tant Illaramendi s’est contenté de faire la même chose que Modric... en moins bien. Si l’on ajoute une incapacité à maîtriser Pirlo, le but premier de ce système, c’est un échec seulement masqué par la bêtise de Chiellini.
 

Karim Benzema n’est pas efficace en ce moment, ce n’est pas une nouveauté. Le problème, c’est qu’il ne pèse absolument plus sur les défenses. Car avec ses qualités, Benzema doit être autre chose qu’un Mandzukic sans le jeu aérien. La différence de vivacité avec Morata est saisissante (ndlr: il n’y a pas unanimité sur ce point chez les dé-managers).
 


LIGUE 1
 

Comment peut-on laisser un joueur tel que Moutinho, balle au pied à l’orée de la surface, sans être un seul instant attaqué? Les défenseurs lyonnais auront la semaine pour réviser leurs fondamentaux, malencontreusement oubliés au vestiaire.
 

L’anticipation trop anticipatrice de N’Koulou sur le troisième but de Reims. Parti un zeste trop pour couper une passe en profondeur, il en oublie l’attaquant esseulé dans son dos. On lui conseillera donc de réviser ses proverbes classiques: rien ne sert de courir, il faut partir à point. Aux tâches défensives, le mieux est l’ennemi du bien.
 


L’ÉTRANGER
 

On peut apprécier spectacle offert par ce flamboyant Clasico. Mais force est de constater que les trente-cinq dernières minutes n’avaient ni queue ni tête, sinon celle des joueurs engagés dans cette ode au n’importe quoi footballistique. Les spectateurs se seront régalés, les coaches peut-être un peu moins.
 

L’absence d’Isco sur le terrain face à Barcelone. Même s’il est moins bon depuis quelques semaines, sa qualité technique aurait pu faire une vraie différence. A posteriori, il y a en tout cas de quoi regretter les titularisations incertaines de Ramos et Bale – celle de Di Maria, lui aussi passé à côté, étant logique compte tenu sa forme du moment.
 

Le match d’Adam Ljajic, approximative démonstration technique faite de dribbles improbables et choix douteux. Moins percutant que Gervinho et bien moins propre que Totti, lequel manque cruellement au niveau de l’influence et du contrôle du tempo.
 

La défense du Betis, attirée tantôt par le ballon, tantôt par le joueur, qui ouvre les espaces et dont les mauvais réflexes (dévier le ballon parce qu’il traîne, sans autre projet) ont été immédiatement punis par l’Atlético.

 

 

 

La décla


“Mon père est heureux car certaines des suggestions tactiques qu’il a faites à Massimo Allegri ont été appliquées”, Barbara Berlusconi, fille de Silvio, tacticien de génie autoproclamé quand Milan gagne.

 

 

La revue de presse anglophone


L’utilisation de deux numéro 10 par Pep Guardiola contre Mainz, à lire sur Squawka.


Pour Jonathan Wilson, l’une des principales difficultés de David Moyes est d’utiliser Wayne Rooney et Marouane Fellaini, deux anciens joueurs… d’Everton.

 

Sam Tighe explique, en images, les points clés du match Arsenal-Dortmund et l’apport de Negredo à City.

 

Dans The Guardian, Jonathan Wilson défend l’importance de la tactique dans le football tout en pointant les limites des définitions traditionnelles des dispositifs.


Sur Whoscored, analyse statistique de la victoire de Chelsea face à City.
 

 

 

Réactions

  • Taiwo Rit du Complot le 28/10/2013 à 23h20
    Bravo: citer Lorie sur (ces banquignoles de bobos sales et reacs) les Cahiers, fallait y penser.

    Sinon, j’aimais déjà beaucoup le blog, et je trouve cette idée de revue tactique excellente. Si je peux me permettre, parfois un petit lien youtube pour étayer le propos pourrait etre un vrai plus sur les gestes/ antigestes de la semaine.
    Mais changez rien c’est vraiment une bonne initiative.

  • Ba Zenga le 29/10/2013 à 09h26
    Tout pareil que Taiwo, j'aime beaucoup le format.

  • Radek Bejbl le 29/10/2013 à 13h03
    Et on supposera que la majorité silencieuse est de votre avis. On va essayer de mettre quelques liens à l'avenir même si je suis toujours un peu méfiant puisque beaucoup de vidéos sont assez rapidement supprimées. Ca fera un peu de travail en plus mais on devrait s'en sortir.

La revue des Cahiers du football