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Au Brésil, le social plus fort que le football

Une Balle dans le pied – L'opium du foot ne suffit plus à anesthésier le peuple: la Coupe du monde 2014 sera-t-elle le moment d'une déflagration politique?

Auteur : Jérôme Latta le 20 Juin 2013

 

 

Des manifestations d'une ampleur et d'une portée inédite depuis des décennies, partout dans les grandes villes, des slogans inspirés qui rappellent les grandes mobilisations internationales récentes, des heurts violents avec les forces de l'ordre... Les organisateurs de la peu prestigieuse Coupe des confédérations qui se tient actuellement au Brésil, comme une répétition de la Coupe du monde de l'an prochain, ne s'attendaient probablement pas à ce qu'elle obtienne une publicité mondiale excédant très largement les enjeux sportifs et l'actualité des stades. C'est d'ailleurs à l'extérieur de ceux-ci que l'action se déroule.
 

UN OPIUM FRELATÉ

En 1998 en France, à la veille du Mondial, l'annonce par certaines confédérations syndicales que la compétition pourrait être le moment de mouvements sociaux avait scandalisé: il ne fallait pas "gâcher la fête" ni donner l'image d'un pays éternellement en grève osant souiller de revendications corporatistes la pureté de la compétition (bien entendue menacée de "prise d'otages"). À cette occasion encore plus que pour une autre, le sport devait resté sanctuarisé, apolitique, ne surtout pas servir à d'autre message que celui de la FIFA et de sa cohorte de sponsors. Comme si le tournoi devait s'accompagner d'une suspension des droits démocratiques [1]. Rien de notable ne s'était produit sur le front social et quinze ans plus tard, on pouvait s'attendre à ce que la Coupe du monde organisée au Brésil ne soit pas autre chose qu'une façon de ranger le pays derrière la passion nationale et une occasion de célébrer son unité.
 

Las, le social et le politique font leur retour précisément là d'où on veut les chasser, et l'idéologie de la communion sportive se retrouve submergée par une expression qui prend certes prétexte de l'événement, mais qui procède d'aspirations plus puissantes que l'appel à succomber à la "fête du football".
(...)


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Réactions

  • le Bleu le 20/06/2013 à 12h26
    lien

    Ce ne sont pas les classes populaires qui protestent; ce sont les classes moyennes, qui ont la haute main sur le verbe politique.

    Et elles protestent parce que les classes moyennes sont en train de s'enrichir, de les rattraper, et donc de leur donner une sensation de déclassement.

    Cela rejoint ce que j'ai lu par ailleurs. Il y a une forme de consensus entre la classe moyenne et la bourgeoisie pour tenir la classe populaire à l'écart afin de conserver ses privilèges. Cela se fait par la gentrification, par la rupture de l'égalité des chances et de la sélection par le mérite - au profit de la sélection par le carnet d'adresses, par la perversion du matérialisme dialectique qui déplace les combats sociaux (industrie, productivité, chômage, conditions de travail, syndicalisme) vers des débats sociétaux et la défense sans fin des "droits des minorités".

  • Rushiferu le 20/06/2013 à 12h35
    le bleu a dit :

    ce sont les classes MOYENNES, qui ont la haute main sur le verbe politique.

    Et elles protestent parce que les classes MOYENNES sont en train de s'enrichir, de les rattraper, et donc de leur donner une sensation de déclassement.

    Je n'ai pas bien saisi. il n'y aurait pas une coquille?

    Merci pour le lien.

  • Gabriel Heinze Sergent García Rafa Márquez le 20/06/2013 à 12h42
    Bien sur, ce sont les classe populaires qui s'enrichissent, du fait d'une politique sociale relativement efficace, mais qui "n'apporte rien" à la classe moyenne.

  • Pascal Amateur le 20/06/2013 à 12h46
    Ah oui, je me disais aussi, il y avait peu de fautes d'orthographe sur les banderoles.

  • Jus de Nino le 20/06/2013 à 13h36
    Il est bien évidemment intéressant que ce soit du pays que tout le monde considère comme "pays de foot par excellence" (sûrement à tort) et où tout aurait pu laisser croire que la ferveur populaire serait la plus forte que vient une des plus grande contestation des dérives actuelles du foot. bel exemple à méditer, quelle est la taille maximum des couleuvres que l'on peut avaler?
    En tous cas que la FIFA se rassure, ce n'est ni dans la Russie Poutinienne ni au Qatar que de telles manifestations auront lieu.

  • le Bleu le 20/06/2013 à 14h01
    Voilà, merci GHSGRM.

    En l'occurence, je ne pense pas qu'il y ait un lien si direct entre le foot et l'inquiétude d'une partie de la population.

    Mais je rejoins Jus de, au moins sur son premier paragraphe; je ne serais pas si sûr du second, puisqu'on vient de voir que la réalité peut contredire les attentes !
    Les crises paraissent toujours inéluctables a posteriori...

  • visant le 21/06/2013 à 16h02
    Quelle idée d'aller organiser une CdM dans un pays démocratique.
    J'espère que la FIFA retiendra la leçon et ne réiterera pas son erreur.
    En plus la FIFA milite pour le rapprochement entre les peuples, la lutte contre le racisme et tout et tout, et voilà que des classes moyennes viennent gâcher leur fête populaire avec leurs revendications totalement étrangères au football, sport qui "rapproche les gens, les peuples et les amis de Blatter".
    Non vraiment pas si cools les brésiliens.

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