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Bayern, un rendez-vous avec la victoire

Das Traumfinale – La brillante machine du Bayern 2012/13 n'entend pas laisser passer cette nouvelle opportunité de sacre européen, encore moins au profit d'un rival national.

Auteur : Toni Turek le 24 Mai 2013

 


Qui ne connaît pas le Bayern? Le club bavarois est celui en Allemagne qui nécessite le plus de superlatifs pour le qualifier. Le plus titré, le plus friqué, le plus jalousé... le plus haï, aussi. Le club munichois s'est remis de la claque subie en Ligue des champions contre Manchester United en 1999 en remportant le trophée dès 2001, mais depuis, c'est le désert. Disputer deux finales en trois ans ne compte pas, si la victoire n'y est pas.
 

Sportivement, la dernière décennie n'a pas été simple pour le Bayern, et pas seulement sur la scène européenne. Le club bavarois a vu filer les titres de 2002 (Dortmund), 2004 (Brême), 2007 (Stuttgart), 2009 (Wolfsbourg), 2011 et 2012 (Dortmund). Si le Bayern n'a dans son histoire jamais remporté plus de trois titres d'affilée, il n’est arrivé à enchaîner deux titres qu’une seule fois sur la dernière décennie. Heureusement pour lui, la première place n’est plus une condition indispensable pour participer à la Ligue des champions... Reste que le club bavarois n’a manqué le podium que deux fois en vingt ans, et qu’il demeure de loin le premier club d'Allemagne.
 


Bayern, Nummer eins

Sa puissance, le Bayern la doit à plusieurs facteurs. D'abord, le club est dirigé par d'anciens du club. Les Rummenigge et autres Hoeness (et avant eux Beckenbauer) font souvent preuve d’une insupportable arrogance, mais on ne peut nier le lien qui les unit à leur club, dont ils défendent au mieux les ambitions et les intérêts. Grâce à eux, le Bayern est une voix qui porte, tant en Allemagne qu’en Europe – cf. sa participation au G14 puis à l’ECA. Pour les fans, voir des grands joueurs continuer dans le club dont ils ont défendu les couleurs sur le terrain est une marque d’attachement appréciée.
 

 



 

Ensuite, le Bayern doit sa puissance économique à des rentrées financières dans lesquelles les droits TV sont minoritaires: un équilibre bienvenu en cette période de crise où nombre de grands clubs sont trop dépendants de ces droits – même si une baisse n’est pas à l’ordre du jour outre-Rhin. Comme le Borussia Dortmund, le Bayern tire la majorité de ses revenus du commerce (merchandising et billetterie)… d’autant que le prix des billets est bien plus élevé à Munich qu'à Dortmund. Par ailleurs, les qualifications quasi constantes en Ligue des champions lui assurent de conséquentes rentrées, dont ne bénéficient pas la plupart des autres clubs de l'élite allemande. Les patrons du Bayern mènent une gestion maîtrisée et raisonnée du club, dans le vert depuis bientôt vingt ans.
 

Au niveau sportif, au contraire de Dortmund, le Bayern n’a pas de rival local: Augsbourg ne vise que son maintien dans l’élite, le passé glorieux du Greuther Fürth remonte à presque un siècle, le dernier sacre du FC Nuremberg date de quarante-cinq ans. Quant aux rivaux munichois, les banlieusards d’Unterhaching – deux saisons en tout au plus haut niveau – végètent en 3. Liga, et les Lions du 1860, empêtrés dans leurs difficultés financières, ne parviennent pas à s’extraire de la 2. Bundesliga où ils sont bloqués depuis 2004. Sans concurrence régionale, le Bayern n’a guère de difficultés à attirer les gens qui l’intéressent. Le club bavarois n'hésite pas à faire venir des joueurs d’équipes rivales, en y mettant le prix si nécessaire – cf. les 22 millions d'euros pour son gardien Neuer, de Schalke. Et si un joueur doit partir faute de réussir, le club perd rarement de l'argent – cf. le cas de Podolski, venu et reparti au FC Cologne pour la même somme de 10 millions d'euros. Dernièrement, le FCB n’a pas hésité à casser sa tirelire pour recruter à l’étranger et à prix d’or pour s’éviter d’enchaîner les saisons blanches, d’où les arrivées ces dernières années des Ribéry (25 millions), Robben (24), et Javi Martinez (40). Les fiascos existent [1], mais restent une exception.
 


Turn-over chez les entraîneurs

Si le Bayern est actif sur le marché des transferts, il sait aussi se montrer réactif si nécessaire. Deux exemples: le remplacement de Magath (champion en 2005 et 2006) par Hitzfeld début 2007, et le limogeage de van Gaal (champion en 2010) en avril 2011. Pour la même raison: le club bavarois est hors du trio de tête, sa qualification pour la Ligue des champions de la saison suivante est en grand danger. Le succès n’est pas toujours au rendez-vous: ratée en 2007, la mission de sauvetage a fonctionné en 2011.
 

L’échec récent le plus retentissant, et le plus cuisant, au Bayern aura sans doute été celui de Klinsmann. Recruté en 2008 pour changer les habitudes au club et mettre en place une nouvelle philosophie vers la réussite, l’ancien sélectionneur national était un candidat idéal. Mais il a vite payé le prix d’avoir un groupe trop limité et des chefs pas assez convaincus, qui ont préféré mettre un terme à l’expérience plutôt que de manquer la qualification en C1 pour la deuxième fois en trois ans. L’évolution, oui, la révolution, non – pas au prix proposé.
 

L’actuel entraîneur, Jupp Heynckes, n’établira pas, lui non plus, un record de durée à son poste au Bayern car il mettra fin à sa troisième session au club [2] ainsi qu’à sa carrière après la finale de Coupe d’Allemagne prévue le 1er juin. À l’occasion de son départ en retraite, les joueurs veulent lui offrir le trophée. Une victoire en finale du tournoi permettrait aussi à l’équipe bavaroise d’oublier ses récents échecs en finale, qui font un peu désordre pour un club de ce standing, et de signifier au Borussia Dortmund qu’il n’est pas encore le plus grand club d’Europe. En attendant cet été l’arrivée de Guardiola, et d’espérer trouver en lui l’équivalent d’un Klopp à Dortmund.
 


[1] Comme Breno, venu du Brésil pour 12 millions d'euros mais qui n'a jamais réussi à se faire une place de titulaire (lire "Breno, une carrière en cendres").
[2] Ses précédents passages au Bayern: 1987-1991, et les six dernières journées de la saison 2008/09.

 

 

 

 

 

LA FICHE DU FC BAYERN MÜNCHEN

Palmarès
- 23 titres de Meister (dont 7 depuis 2000: 2001, 2003, 2005, 2006, 2008, 2010, 2013), 15 Coupes, 4 Supercoupes, 6 Coupes de la Ligue d’Allemagne
- 3 Coupes des Clubs Champions (1974, 1975, 1976) et 1 Champions League (2001), 1 Coupe des Vainqueurs de Coupe (1967) et 1 Coupe de l’UEFA (1996).
 

Récents scores contre le Borussia Dortmund
- 1-1 à Munich le 01/12/2012 en Bundesliga.
- 1-0 à Munich le 27/02/2013 en Coupe.
- 1-1 à Dortmund le 04/05/2013 en Bundesliga.
 

Les joueurs à suivre
- Mario Mandzukic: meilleur buteur du club en Bundesliga (15), le Croate marque peu en C1. Saura-t-il considérer cette finale germano-allemande comme un match de championnat?
- Thomas Müller: animateur, meneur, ailier, buteur: il ne lui manque que le qualificatif de champion d’Europe.
- Franck Ribéry: ce n’est pas tous les ans qu’un Français arrive à ce niveau de la compétition, autant en profiter.
- David Alaba: le milieu/latéral gauche autrichien a raté la finale de l’an passé pour suspension. Nul doute qu’il va vouloir mettre les bouchées doubles sur celle-ci.
 

Les joueurs qu’on ne suivra pas
- Patrick Weihrauch: l'attaquant de dix-neuf ans est l’unique joueur de champ du Bayern à n’avoir pas joué la moindre minute cette saison. Il ne jouera pas la moindre minute de la finale non plus, puisque contrairement au dernier match de Bundesliga contre Dortmund, il ne sera pas même sur le banc.
- Holger Badstuber: le défenseur a raté la finale de l’an dernier car suspendu, il va manquer celle de cette année car blessé. Vous avez dit poissard?
 

Le point fort
Meilleure attaque d’Allemagne, le Bayern a marqué au moins un but par match cette saison, sauf contre Arsenal.
Meilleure défense d’Allemagne, Munich n’a jamais perdu à l’extérieur, sauf contre Borisov.
 

Le point faible
Le quoi?

 

Réactions

  • Lucho Gonzealaise le 24/05/2013 à 11h53
    Sur les dix dernières années, seules deux finales se sont déroulées sans français : Milan-Liverpool en 2007 et Bayern-Inter en 2010 (Ribéry suspendu).

    Parmi les sept finales restantes, seules deux n'ont vu aucun des Français présent sur la pelouse emporter le trophée : Juve-Milan de 2003 (Trezeguet et Thuram perdants) et... Porto-Monaco de 2004.

    L'argument de la présence d'un Français en finale pour Ribéry me paraît du coup un peu désuet. Ou alors l'auteur voulait plutôt signaler que c'est rare qu'un Français soit l'un des leaders d'une des équipes finalistes de la C1. D'ailleurs, il pourrait très bien se placer pour le Ballon d'Or s'il venait à gagner cette finale en étant décisif...

  • José-Mickaël le 24/05/2013 à 14h47
    Ah, je venais justement dire la même chose (après avoir été vérifier sur Internet)...

    Ribéry placé au Ballon d'Or, je n'y crois pas. Les journalistes français disent ça, mais il y a tellement de concurrence devant. Ou alors il faudrait vraiment qu'il fasse une finale de rêve.

    (par "placé" je comprends "à une des cinq premières places" en gros, mais peut-être que tu entendais quelque chose de moins ambitieux ?)

  • Gabriel Heinze Sergent García Rafa Márquez le 24/05/2013 à 14h49
    Merci Toni pour tous ces beaux articles sur le foot allemand, ça fait plaisir! Et vivement demain soir.

    Par contre, comme Lucho, j'ai l'impression d'entendre tous les ans ce refrain de "ce n’est pas tous les ans qu’un Français arrive en finale de Ligue des Champions".
    Même sans compter la finale de Monaco, avec un seul Français sur le terrain samedi on sera en-dessous de la moyenne sur ces 15 dernières années, qui doit être plutôt de deux Français en finale par an.

  • José-Mickaël le 24/05/2013 à 22h00
    Sur les cinq dernières éditions il y a (en comptant les remplaçants entrés sur le terrain) 10 Français, ce qui fait en effet deux par finale en moyenne :

    - 2012 : Ribéry (Bayern), Malouda (Chelsea).
    - 2011 : Abidal (Barcelone), Évra (M.U.).
    - 2010 : aucun.
    - 2009 : Évra (M.U.), Henry (Barcelone).
    - 2008 : Évra (M.U.) ; Makelele, Malouda, Anelka (Chelsea).

    Mais je ne serais pas surpris qu'il y ait une tendance à la baisse.

La revue des Cahiers du football