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Le certificat européen du PSG

Champion de France, le Paris Saint-Germain va viser l'Europe... qu'il a déjà conquise. Cinq preuves que la C2 de Paris en 1996 était une vraie coupe d'Europe.

Auteur : Nicolas Jucha le 14 Mai 2013

 


À l'aube de la saison 1995/96, le PSG compte à l'échelle européenne. Avec l'arrivée de Canal+ dans le capital et de Michel Denisot à la présidence, le club enfile – non sans péripéties – les titres comme les perles : champion en 1994, Coupes de France en 1993 et 1995, Coupe de la Ligue 1995... Surtout, le PSG enchaîne trois demi-finales européennes entre 1993 et 1995: en Coupe de l'UEFA 1993, en Coupe des Coupes 1994 et en Ligue des champions 1995. Au tableau de chasse parisien, on compte Naples (C3 1993), Anderlecht (C3 1993), le Real Madrid (C3 1993, C2 1994) ou encore le FC Barcelone (C1 1995). Suffisant pour faire du PSG un prétendant sérieux pour la Coupe des Coupes 1996...
 

Les mauvaises langues peuvent dire que la C2 n'était pas vraiment une coupe d'Europe, d'où sa disparition en 1999 à travers sa fusion dans la Coupe de l'UEFA. Mais pour les vrais amateurs de coupes d'Europe à l'ancienne, elle avait bien un sens et du prestige (lire aussi "Une coupe franche"). Petit exposé en cinq étapes pour démontrer que le PSG a gagné une vraie coupe d'Europe.
 


Cinq preuves que la C2 de Paris en 1996 était une vraie coupe d'Europe.
 


Raison 1 : le voyage exotique (Molde, seizième de finale)

Jusqu'à 1999, année de la refonte C2-C3 (1), il est de coutume que les premiers tours européens ressemblent à des déplacements bucoliques pour les gros clubs. La règle est particulièrement vraie en C2, où chaque fédération n'envoie qu'un représentant, plus éventuellement le tenant du titre. Chanceux, on tombe sur un semi-obscur club du Pays de Galles (Monaco-Swansea en 1991/92), malchanceux, il faut se frotter à de redoutables Croates (Auxerre-Croatia Zagreb 1994/95)...
 

Pour Paris, c'est la solution intermédiaire qui se présente: les Norvégiens de Molde. Loin d'être une terreur européenne, le club vit des heures fastes grâce à la présence dans ses rangs d'un buteur de vingt-trois ans répondant au doux nom d'Ole-Gunnar Solskjaer. Le futur super-sub de Manchester United donne du fil à retordre aux Parisiens à l'aller, sur ses terres, en ouvrant le score à la 56e. Le club français l'emporte laborieusement 3-2 en Scandinavie, avant de remettre les choses dans l'ordre au retour, 3-0... Pas d'exploit mémorable, mais un vrai premier tour de Coupe d'Europe de derrière les fagots.

 


Raison 2 : la victoire de prestige (Celtic Glasgow, huitième de finale)

Au second tour de cette Coupe des Coupes, le PSG monte tranquillement en gamme: c'est le Celtic Glasgow qui se dresse sur sa route. Champion d'Europe 1967, le club écossais court après son histoire mais n'en reste pas moins un sparing-partner prestigieux, au moins par le nom. À l'aller, les Parisiens s'imposent à domicile par la plus petite des marges grâce à Youri Djorkaeff (76e). Le retour au Celtic Park annonce un vrai match de coupe d'Europe (2)...
 

Et le PSG le négocie plutôt bien avec une victoire nette et sans bavure 3-0, bouclée dès la mi-temps par un doublé de Patrice Loko. Le premier but conclut une belle action collective à une touche de balle, le second met fin à une séquence de confiscation du ballon de la part du PSG. Pascal Nouma conclut les festivités sur une offrande de Youri Djorkaeff, un travail de pro qui fait dire à Jean-Michel Larqué, en duo avec le regretté Thierry Roland sur TF1, que les Parisiens "sont beaucoup trop forts" pour le Celtic.
 

 


 


 

 

Raison 3 : l'exploit (Parme, quart de finale)

Parme-PSG, quart de finale de la Coupe des Coupes 1996, le match est alors présenté comme une finale avant la lettre, les Italiens ont l'étiquette de favoris. Avec Nevio Scala à sa tête depuis 1989, Parme est l'équipe qui monte en Europe durant la première moitié des années 90: Coupe d'Italie 1992, Coupe des Coupes 1993 (finaliste en 1994), Coupe de l'UEFA 1995... Surtout, les Parmesans disposent d'un effectif à faire rêver plus d'un entraîneur: les futurs champions du monde Fabio Cannavaro et Filippo Inzaghi, deux des meilleurs joueurs de l'époque (le Bulgare Hristo Stoitchkov et l'Italien Gianfranco Zola), et quelques valeurs sûres (Dino Baggio, Faustino Asprilla, Alessandro Melli, Nestor Sensini...)
 

La gourmandise pourrait pousser à citer également le génial Suédois Tomas Brolin et le légendaire Gianluigi Buffon, mais le premier n'est alors plus que l'ombre de lui-même – la faute à une vilaine blessure contractée en 1994 – et le second n'est encore qu'un bleu sans temps de jeu en équipe première...
 

Le match aller en Italie tourne à l'avantage des locaux, qui s'imposent sur la plus petite marge grâce à Stoitchkov. Mais le meilleur est à venir pour Paris, lors du match retour devant plus de 40.000 personnes... De l'intensité, du suspense, des buts, et surtout une qualification grâce à une victoire 3 buts à 1, mise en valeur sur Canal+ par feu Thierry Gilardi. Parme, épouvantail de la compétition, n'est plus. Paris apparaît alors comme le nouveau favori de l'épreuve. Encore va t-il falloir assumer ce statut.

 


 

 


Raison 4 : la performance historique (La Corogne, demi-finale)

Le PSG a rendez-vous avec son histoire. Sur la route de la finale se dresse le Deportivo La Corogne, l'une des meilleures équipes espagnoles du moment (3e de la Liga en 1993, 2e en 1994 et 1995, Coupe du Roi 1995, Super Coupe 1995), même si le club réalise en 96 une saison moyenne (les Galiciens termineront 9e de la Liga). Pour le PSG, la qualification n'est pas une évidence: le club échoue en demi-finales depuis trois saisons, et il a donc clairement un signe indien à écarter.
 

L'affaire est quasiment pliée au match aller grâce à un magnifique but de Youri Djorkaeff en fin de match: une frappe enroulée du droit en pleine lucarne après avoir transpercé la défense. Sur Canal, Charles Biétry livre une analyse à montrer en exemple dans toutes les écoles de journalisme dignes de ce nom: "Oh purée!" Au retour, le PSG met fin au suspense grâce à un but de Patrice Loko, bien servi par Djorkaeff. Nouvelle victoire 1-0, nette et sans bavure, pour une qualification du PSG pour sa première finale européenne. Pas un exploit en soi, mais une performance qui mérite un coup de chapeau...


 


Raison 5 : un statut de favori assumé (Rapid de Vienne, Finale)

En regardant dans le rétroviseur, on peut penser que le PSG n'a plus qu'à cueillir le trophée : son adversaire en finale, le Rapid de Vienne, n'a pas le pedigree de Parme, La Corogne voire du Celtic. Mais les Autrichiens méritent d'être pris au sérieux: sensation de la compétition, le Rapid a successivement sorti le Sporting Portugal en huitièmes, le Dinamo Moscou en quarts et Feyenoord en demies. À chaque fois à la maison, le tarif minimum est de trois buts devant 40.000 spectateurs. Heureusement pour Paris, la finale se joue sur terrain neutre, dans le stade du roi Baudouin à Bruxelles.
 

Les meilleures occasions sont pour le club de la Capitale et Bruno N'Gotty ouvre le score d'un coup franc lointain à la demi-heure. Paris manque plusieurs fois l'occasion de tuer le match, comme pour mieux se faire peur, mais conserve son avantage. Victoire 1-0, on est loin du match de l'année, mais s'il fallait planter quatre buts pour faire homologuer le résultat d'une finale, les lauréats européens se compteraient sur les doigts de la main...


 


 

 


Bonus : la finale 97

Avec un peu de réussite du côté parisien, cet article aurait pu vanter une performance encore plus remarquable: le PSG aurait pu devenir le premier club français à remporter deux coupes d'Europe et le seul de l'Histoire à s'adjuger la Coupe des Coupes deux années de suite. Lors de la saison 1996/97, Paris s'offre d'abord un tour de chauffe contre le FC Vaduz. Suit en 1/8 un retournement de situation contre Galatasaray (4-0 au Parc après une défaite 4-2 en Turquie) puis une qualification sur le terrain de l'AEK Athènes (3-0 après un terne match nul au Parc).
 

L'apothéose de cette campagne se produit en demi-finale quand Paris domine le Liverpool de Robbie Fowler à domicile (3-0). Il faudra le Barça d'un certain Ronaldo (le vrai) et un gros manque de réalisme côté parisien pour que le rêve s'arrête [3]...
 


[1] La Coupe des Coupes disparaît, les vainqueurs des Coupes nationales jouent en Coupe de l'UEFA
[2] Seul bémol, le Celtic Park est alors en travaux sur une tribune et ne peut donner toute sa voix
[3] Défaite 1-0 du PSG. Les anti-Parisiens s'empresseront de rappeler qu'entre temps, le PSG a subi une humiliation en Super Coupe d'Europe contre la Juventus, avec une défaite 6-1 à domicile.

 

Réactions

  • le Bleu le 14/05/2013 à 07h29
    Le Rapid de Vienne avait quand même Trifon Ivanov et Carsten Jancker !

  • Marius T le 14/05/2013 à 08h43
    J'ai relevé un oubli, le titre de 1993.

  • Tonton Danijel le 14/05/2013 à 09h46
    Je me souviens du match contre Parme, tendu à l'extrême: deux pénos à tirer (pas mal l'actor's studio de Lolo sur le deuxième, bon, il y a bien un accrochage mais Ginola a dû apprécier), une boulette de Lama, à une période où comme le précise Gilardi le PSG n'était pas au mieux en championnat (effondrement spectaculaire qui a profité aux Auxerrois). L'aller était aussi très tendu avec un tir de Loko (il me semble) qui tape l'intérieur du poteau parmesan mais ressort...

    En comparaison, les matchs suivants contre La Corogne et le Rapid de Trifon et Carsten (deux vignettes Panini d'exception) m'ont paru beaucoup plus tranquilles, en mode "Il ne peut plus rien nous arriver d'affreux maintenant".

  • Edji le 14/05/2013 à 09h50
    Marius T
    aujourd'hui à 08h43

    J'ai relevé un oubli, le titre de 1993.
    ---
    + 1.

  • José-Mickaël le 14/05/2013 à 11h24
    Le titre qui n'a pas été décerné (les Parisiens l'ayant refusé) ? Ou bien celui en coupe de France ? (Mais il est cité.)

  • Edji le 14/05/2013 à 11h29
    Je corrige : Canal + (et non les Parisiens, l'instrumentalisation du club étant un phénomène laaaaargement plus ancien que sa prise de contrôle par QSI) l'ayant refusé pour ne pas mécontenter une partie de sa clientèle.
    Sportivement, il est évident que ce titre nous est acquis, comme toute médaille olympique est attribuée à l'athlète arrivé après le dopé.

  • José-Mickaël le 14/05/2013 à 12h10
    N'empêche qu'il n'a pas été décerné. Le PSG rejoint donc Lille avec trois titres au palmarès (mais deux coupes de France de plus).

  • Lucho Gonzealaise le 14/05/2013 à 14h47
    J'avais 7 ans l'année où la C2 a été supprimée, donc j'étais bien trop jeune pour savoir ce que cette compétition représentait et que sa suppression me chagrinerait aujourd'hui.

    Que des matchs à élimination directe, une équipe par pays (et pas des petites équipes en plus), la possibilité pour une génération dorée d'un club en particulier d'enchaîner les performances dans trois coupes d'Europe différentes (à l'image de Parme ou de Paris, voire Arsenal). Et puis si on voulait redonner un attrait à la Coupe de France, je ne vois pas de meilleure solution.

    M'enfin, j'imagine que la C2 a surtout subi les calendriers de plus en plus dantesques. Ce serait encore possible aujourd'hui de faire jouer une vingtaine de matchs le mardi, le mercredi et le jeudi, tout en contentant les chaînes de télé ?

  • Oook le 14/05/2013 à 14h53
    Tu es trop jeune pour avoir connu les 3 (voire 4) matchs à la suite retransmis sur Canal à partir du jeudi en milieu d'après-midi en début de saison européenne...

  • Tonton Danijel le 14/05/2013 à 15h18
    Sur la durée des phases de poules, il faut caser chaque semaine 16 matchs de Ligue des Champions + 24 matchs de Ligue Europa, soit 40 matchs.

    Avant l'introduction des premières phases de poules (saison 1990-1991 pour la dernière, donc), on commençait par:
    32 matchs de coupe UEFA (le mardi soir, en général, puis étalé le mercredi aprem ou le jeudi pour certains pays ayant plusieurs participants et voulant étaler les rencontres)
    16 matchs de coupe des clubs champions (le mercredi)
    16 matchs de coupe des coupes (le jeudi)

    Soit 64 matchs mais uniquement sur le premier tour.
    On se retrouvait ensuite avec 32 matchs le tour suivant.
    Puis uniquement les 8 huitièmes de finales de l'UEFA.
    Arrivé au printemps, on se coltine les 12 quarts de finale pour trois coupes d'Europe (à comparer au 8 matchs de C1 et 16 d'Europa League quand la phase à élimination directe débute). Puis 6 demie, et une finale par semaine (la finale de coupe UEFA se disputant en matchs aller-retour). C'est beaucoup plus jouable de caser les matchs, surtout quand on ne se focalise comme à l'époque que sur les représentants nationaux (et encore, aucune télé française n'avait retransmis l'exploit de Metz à Barcelone).

La revue des Cahiers du football