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Kalusha 2004, le coach fait mouche

Un jour un but – Le 4 septembre 2004, Kalusha Bwalya donne in extremis la victoire à la Zambie, face au Liberia. Il est rare qu’une équipe l’emporte grâce à un but de son sélectionneur.

Auteur : Richard Coudrais le 24 Jan 2013

 


Le match s’enlise. Dans le vieil Independance Stadium de Lusaka, la Zambie ne parvient pas à marquer contre le Liberia. Nous ne sommes qu’au début des éliminatoires de la Coupe du monde 2006, mais il n’est pas question de perdre des points en route, surtout contre l’équipe la plus faible, a priori, du groupe 1 de la zone Afrique – qui compte également le Sénégal, le Mali et le Togo. Du solide.
 

À l’heure de jeu, le score est donc toujours à 0-0. Sur le banc, le coach zambien est désemparé. Il prend la décision de sortir son attaquant Dudley Fichite. Et puisque aucun joueur ne lui parait capable de faire la différence, c’est lui-même qui entre sur le terrain!
 


Auto-sélection

Kalusha Bwalya sait ce qu’il fait. À quarante-et-un ans, l’ancien capitaine de la sélection s’entraîne toujours au milieu de ses joueurs et garde une forme éblouissante. De plus, personne au pays ne contestera sa décision. Kalusha est une légende et sa carrière épouse l’histoire du foot zambien. En 1988, il inscrit trois buts lors du retentissant 4-0 contre l’Italie aux Jeux Olympiques de Séoul. L’exploit contribue au Ballon d’Or Africain qu'il reçoit en fin d’année, puis en juin 1989 à un transfert du Cercle de Bruges vers le PSV Eindhoven.

 

 


 

La sélection zambienne est prometteuse, mais un drame terrible va la frapper, quatre ans et demi après son exploit de Séoul. Au large de Libreville, l’avion qui transporte les joueurs vers Dakar pour une rencontre s’abîme en mer et ne laisse aucun survivant. Kalusha n’est pas dans l’avion. Il devait rejoindre ses coéquipiers au Sénégal par un vol venu d’Europe. Un contretemps qui lui a sauvé la vie. La sélection zambienne se reconstruit alors autour de son miraculé. Contre toute attente, l'équipe renouvelée ira jusqu’en finale de la CAN 1994 en Tunisie. Deux ans plus tard, la Zambie décroche la troisième place de la Coupe d'Afrique sud-africaine, et Kalusha termine meilleur buteur du tournoi. Entre-temps, il a quitté le PSV Eindhoven en 1994, et poursuivi sa carrière dans le lucratif championnat mexicain.
 

C’est en l’an 2000 qu’il quitte les terrains et rentre au pays. S’il aspire à une retraite tranquille, son pays ne le laisse pas en profiter. Dès 2003, on l’appelle pour diriger la sélection. Il ne peut refuser la proposition tant il est attaché à cette équipe zambienne. Il aime surtout le jeu, à tel point qu’il participe aux entraînements au milieu de ses joueurs pour garder ses sensations du haut niveau.

 

 


99 sélections, 49 buts...

L'entretient de sa condition physique lui permet de profiter d’un match facile de Coupe Cosafa contre l’Ile Maurice pour faire une entrée en fin de partie. Il inscrit un but et fait ainsi ses adieux au public zambien. C’était sa 99e sélection et sa 49e réalisations. En lisant ses stats, Kalusha reste taraudé par l’idée qu’il ne manque à chacune qu’une unité pour finir sur un compte rond. Il évoque à demi-mot, dans son entourage, l’idée de jouer un ultime match international. Et d’y marquer un but.
 

Ce jour de septembre 2004, le match navrant des Chipolopolos face au Liberia réveille cette idée. Alors que les 35.000 spectateurs semblent s’assoupir, ils réagissent soudainement en voyant Kalusha s'échauffer sur le coté du terrain. À la 68e minute, il remplace son attaquant Fichite (qu’on ne reverra d’ailleurs plus jamais en sélection). Le miracle se fait toutefois attendre. Le Liberia ne se laisse pas impressionner par cet invité inattendu. Il tient bon jusqu’à la 90e minute. Mais dans les arrêts de jeu, l’arbitre botswanais M. Nchengwa accorde un coup franc aux Zambiens. Kalusha prend son élan et le stade retient son souffle. La frappe, superbe, termine au fond des filets. [1]
 

Kalusha a réussi son pari: cent sélections, cinquante buts, voilà qui donne encore plus d’allure à un palmarès qui n’en manquait pas. Avec ce but, il permet à son équipe de prendre la tête du groupe 1. Peu importe si, dans les mois qui suivirent, la Zambie ne parviendra pas à se qualifier pour le Mondial allemand. Kalusha cédera en 2006 son poste de sélectionneur pour occuper celui de président de la Fédération. Un président comblé qui verra son équipe remporter la CAN gabonaise en 2012. Sans qu’il ait eu besoin d’entrer sur le terrain.

 

[1] Il ne semble pas exister de vidéo de ce but sur Internet...
 

Réactions

  • Toni Turek le 25/01/2013 à 06h04
    Merci Richard de nous faire découvrir cette belle histoire, que je ne connaissais pas.

  • A la gloire de Coco Michel le 25/01/2013 à 12h19
    Tout pareil, merci Richard

  • Tarama Vahirua le 28/01/2013 à 21h46
    Excellent article. Quel dommage que le but ne soit pas visible.
    L'histoire a tout pour être un bide mais se termine merveilleusement. On croirait un scénario hollywoodien !

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