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Ernst Happel (1/4) – L'Happel de Vienne

Ernst Happel, principalement connu comme entraîneur à succès, a aussi goûté à la victoire quand il était joueur.

Auteur : Toni Turek le 2 Nov 2012

 

 

Vingt ans après sa mort, Ernst Happel reste célèbre pour deux raisons. Son nom est celui du plus grand stade de Vienne, et il a été le premier entraîneur à gagner la Coupe des Clubs champions avec deux clubs différents. Mais Happel n’a pas attendu d’entraîner pour gagner des titres.

 


Des débuts perturbés

Happel naît à Vienne en 1925, un an après le passage du championnat local au professionnalisme. Adolescent, il effectue sa formation au Rapid, le grand club ouvrier de la capitale. Mais sa carrière manque de tourner court, car à l’époque, le droit d’un jeune à évoluer dans un club est lié à son statut de membre des jeunesses hitlériennes. Or, Happel n’en fait pas partie. Pire, lors d’une visite au NSDAP pour récupérer l’autorisation, il n’obéit pas à un secrétaire du parti qui exige qu’il entonne un chant nazi. Il faut l’intervention de Leopold Nitsch, l’entraîneur du Rapid qui est lui inscrit au parti, pour que Happel récupère le précieux sésame.

 

 

 

 

Happel apparaît dans l’équipe première du Rapid en 1943. Cet hiver-là, le jeune stoppeur perd les trois matches qu’il joue aux côtés de trois équipiers différents. Il joue dix fois aux côtés de Franz Rybicki lors de la saison 1943/44, avant d’être appelé à d’autres tâches par l’armée. C’est seulement en 1946 que Happel fait son retour dans le onze du Rapid. C’est cette première année de l’après-guerre qui le mène sur la voie du succès: en 1946, le Rapid remporte son quinzième titre, et réalise le doublé avec une Coupe d’Autriche ressuscitée – et limitée aux clubs de la capitale. Cette Coupe "nationale" sera la seule du palmarès de Happel [1], tandis que le titre en championnat est le premier d’une longue liste. 1947 voit Happel progresser: si le Rapid ne finit que vice-champion derrière le Wacker de Vienne, le défenseur glane sa première sélection, à même pas vingt-deux ans, pour un succès 4-3 contre le voisin magyar. Intégration réussie: Happel va devenir un pilier du onze autrichien.

 

 


Rapid(ement) au sommet

Happel participe dès lors à toutes les campagnes de l’Autriche et du Rapid. Il figure ainsi dans l’équipe olympique qui perd 0-3 contre la Suède en août 1948. Un changement intervient dans son statut en 1949. À l'occasion de son cinquantième anniversaire, le Rapid effectue une tournée en Amérique du Sud. Les dirigeants en profitent pour tenter d’importer une partie de la technique brésilienne. Cela se caractérise sur le plan matériel – avec des shorts raccourcis au-dessus du genou, pour laisser davantage de liberté de mouvement – et sur le plan stratégique, avec le replacement de Happel derrière le défenseur Max Merkel, au poste qui prendra ensuite le nom de libéro. Le duo Happel-Merkel devient alors ce qui se fait de mieux en défense.

 

Devenu l’un des chouchous du public du quartier du Hütteldorf, Happel vit avec le Rapid un deuxième doublé en 1951. Cette année-là, le championnat est une formalité: le Rapid, dopé par l’arrivée du buteur Gerhard Hanappi, inscrit un record de 133 buts en 24 matches. Le doublé résulte de la victoire en Coupe Zentropa [2], où le Rapid, mené deux fois au score, vainc le Wacker de Vienne à l’ultime minute grâce à un penalty signé Happel (3-2).

 

Happel intéresse les clubs étrangers – le Real Madrid notamment. Mais un transfert est exclu, le joueur n’ayant pas les trente ans requis par le règlement de l’ÖFB pour être autorisé à partir à l’étranger. Pour autant, Happel se plaît à Vienne, où il joue régulièrement le titre. Il empile les succès avec le Rapid, avec un cinquième sacre en 1954, après ceux de 1946, 48, 51 et 52. En tant qu’international, la saison 1953/54 est importante pour Happel: pour sa trente-cinquième sélection avec l’Autriche, le 27 septembre 1953, il marque enfin un but, lors d’un festival offensif en qualification pour le Mondial suisse contre le Portugal (9-1). Par ailleurs, il est dans les six Autrichiens qui sont à l’origine retenus pour participer au sein d’une sélection FIFA à un match contre l’Angleterre, à Wembley. Alors que Happel a l’occasion de participer à son premier Mondial [3], tous les voyants sont au vert.

 


Ernst Happel (2/4) – 1954, la blessure par Bâle

 


[1] La malchance de Happel est liée à l’absence de Coupe d’Autriche entre 1950 et 1958, à cause d’une domination de l’Austria jugée excessive lors des éditions 1947-48-49.
[2] La Zentr[aleur]opa-Cup est en 1951 la première édition d’après-guerre de l’ancienne Mitropa-Cup. Elle fait jouer deux clubs viennois (Rapid, Wacker), un yougoslave (Dinamo Zagreb) et un italien (Lazio). Non disputée en 1952, 53 et 54, la Mitropa-Cup revoit le jour sous son nom, et avec plus de clubs, en 1955.
[3] Pourtant autorisée à participer au Mondial brésilien de 1950, l’Autriche s’était retirée des qualifications en 1949.

 

Réactions

  • Pascal Amateur le 02/11/2012 à 09h40
    Happel ne se ramassait pas quant il tentait une feuille morte.

    Ou pas.

  • Jankulovic Hasek le 02/11/2012 à 21h23
    le duo merkel-happel, c'était le hapkel ou le merkpel ?

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