Les yeux sur le ballon
Une Balle dans le pied – L'International Board a autorisé les systèmes de contrôle du franchissement de la ligne de but. Une mesure défendable, qui n'ouvre pas forcément la voie à "l'arbitrage vidéo".
L'information n'a pas fait grand bruit cet été, mais quand elle a été relayée, ce fut en la présentant comme une sorte de révolution: la FIFA acceptait enfin l'usage de "la vidéo" comme assistance à l'arbitrage. La réalité est plus nuancée: l'International football association board (IFAB) a autorisé la mise en place de deux procédés de contrôle du franchissement de la ligne de but par le ballon, qui seront expérimentés pour la première fois lors de la Coupe du monde des clubs en décembre prochain, puis appliqués lors de la Coupe des confédérations (juin 2013) et la Coupe du monde 2014. De précédents tests en 2007, menés sur un ballon à puce, avaient été jugés non concluants sur le plan technique: cette fois, sous l'impulsion du président Sepp Blatter, la FIFA se lance résolument dans l'aventure.
GARDER LA LIGNE
L'Équipe a pour sa part accueilli la nouvelle avec le titre "Enfin!" qui, faisant écho à un précédent "Et la vidéo alors?", témoigne de la capacité d'analyse et de recul du quotidien de référence sur un sujet aussi délicat. Pour autant, faut-il y voir comme le journal un tel basculement et "un premier pas vers l'arbitrage vidéo"? En réalité, ces procédés se distinguent de ce que l'on désigne communément sous l'appellation "d'arbitrage vidéo" – et que l'on ferait mieux d'appeler assistance vidéo à l'arbitrage" puisque ce ne serait pas les caméras qui prendraient des décisions. Inversement, il s'agit là d'un système à la fois automatique et surtout instantané: il ne pose donc aucun problème d'application – du moins si tout se passe sans accroc sur le plan technique –, et il n'affecte pas le déroulement du jeu puisqu'il n'implique pas d'arrêt de la partie pour examiner les images.
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