France-Biélorussie : les gars
Dans une composition remaniée, les Bleus ont compté trois buteurs et un sauveur dans leurs rangs...
Lloris réalise une parade cruciale sur un tir pourtant très bien ajusté de Dragun qui aurait pu voir la Biélorussie mener peu après le retour des vestiaires. Il repousse aussi le penalty de Kornilenko avant de s'incliner face à Poutilo. Pas mal pour un gardien remplaçant en Premier League.
Auteur, sur cette grosse occasion, d'une relance dans l'axe à faire défaillir Jean-Michel Larqué, Yanga-Mbiwa a aussi commis la faute logiquement sanctionnée par M. Göcek. Dommage pour son bilan personnel des deux matches, parce qu'il a été encore très impressionnant sur le plan défensif.
Sakho a été plus constant. Peu pris à défaut dans ses trente mètres, donnant sa pleine mesure dans les duels, il a manqué de réalisme les deux fois où il a pu placer sa tête face à la cage (8e et 38e). Un but aurait contribué à renforcer sa position avant le retour de la concurrence.
Plus irrégulier qu'à Helsinki, Évra a apporté du soutien offensif à Ribéry sans se faire remarquer beaucoup plus que par une bonne passe en retrait (42e).
Jallet a à son passif d'être pris par la (très bonne) passe d'Isliak sur l'occasion de Dragun, mais il a fait valoir son volume de jeu et une volonté de centrer tellement forte qu'elle a fini par lui rapporter un but que l'on qualifiera de Kostadinov involontaire. Hormis cette péripétie et malgré quelques erreurs techniques, il a donné de la consistance au jeu sur le flanc droit.
Voué à plus de discrétion que contre la Finlande, compte tenu de la modération offensive de la Biélorussie, Mavuba a brillé par instants quand il s'agissait de harceler l'adversaire et de remettre le jeu dans le bon sens, mais il a mis une ombre à son tableau avec sa passe mal assurée, à l'origine du penalty.
Démontrant une certaine intelligence dans son placement, utilisant sa polyvalence pour endosser plusieurs missions dans différentes zones du terrain, Cabaye a donné du liant au système, mais il n'a pas été très heureux à la finition, à l'image de ce tir trop enlevé (14e) ou de cette feinte pour personne (30e).
Aussi actif, pas exceptionnel dans ses choix de jeu, Capoue a eu le bonheur de conclure le beau centre de Ribéry, sans toutefois faire oublier le désavantage de ne pas pouvoir profiter du registre plus étendu de Diaby.
Ribéry a d'abord laissé penser qu'il allait buter indéfiniment sur la défense adverse, mais il a progressivement amélioré le taux de réussite de ses gestes et participé à la plupart des offensives bleues. N'hésitant pas à permuter, c'est de la droite qu'il adresse un centre un retrait qui fait la décision (1-0), de l'axe qu'il ouvre sur Jallet (2-0), et d'une position d'attaquant gauche qu'il lobe Veremko (3-1). Il avait pourtant eu bien peu de réussite dans ses frappes auparavant, mais ses efforts de percussion et sa volonté de toucher beaucoup de ballons ont fini par payer.
Manifestement embarrassé par son positionnement à droite, Benzema a plus œuvré à la préparation des actions qu'à leur conclusion, avec plus ou moins d'inspiration dans ses remises et ses tentatives de tir. Mais il est parfait lorsqu'il délivre la passe pour le but de Ribéry, laquelle met le gardien dans une position intenable avant même que le destinataire ne la contrôle.
Entré dans son match avec volontarisme, Giroud aurait pu le faire basculer avec sa splendide tête de la 13e minute, sur un centre de Ribéry. Moins bien servi par la suite, il a même lentement disparu des débats, jusqu'à son remplacement après l'heure de jeu. Ce n'est pas au Stade de France qu'il aura lancé sa saison.
Valbuena et Matuidi ont travaillé pour accélérer et accentuer la domination française, le Marseillais parvenant à jouer quelques bons coups – à commencer par l'action du troisième but.
LE COMPTE RENDU : "COULER UNE BIÉLO"