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Top 10 : les combattants

Oublions les bad boys, retenons les joueurs qui se battent pour le ballon et restent dans la mémoire collective pour leur inaltérable vaillance.

Auteur : Christophe Zemmour le 6 Sept 2012

 


10. Lorik Cana

Pourtant formé au Paris Saint-Germain, Lorik Cana gagnera durablement l’affection des supporters de l’Olympique de Marseille. Il est l’auteur du seul but de la victoire phocéenne du 16 octobre 2005 face au club francilien, s’arrachant d’un marquage serré sur un corner pour placer une tête premier poteau, et mettant ainsi fin à une série de neuf matches sans victoire lors de ces confrontations directes. Rien de mieux pour s’attirer les faveurs du public.

 

Très régulier dans la performance, il est l’un des Olympiens les plus en vue lors de la bonne fin d’exercice 2005/06 du club, et sa combativité parfois à la limite lui vaut d’être averti très souvent. Il récoltera au total 54 cartons jaunes sous le maillot de l’OM, dont il deviendra petit à petit un taulier, et le capitaine. Il est également la solution de rechange en défense centrale, quand Erik Gerets connaît en 2007/08 des soucis de performances et de blessures avec Gaël Givet et Julien Rodriguez. C’est d’ailleurs à ce poste qu’il évolue en sélection albanaise, dont l'actuel Laziale est le capitaine et le leader incontesté.

 

 

 

 

9. Edgar Davids

Surnommé le Pitbull, Piranha, Vitamina ou Duracell, Edgar Davids est le genre de gars qui surpasse son handicap pour continuer à faire son métier sans rien perdre de son envie. Joueur hargneux, doté d’une grosse frappe de balle, le Surinamien a dû jouer des années durant avec des lunettes spéciales à cause d’un glaucome. Formé à l’Ajax Amsterdam, il y a composé avec Clarence Seedorf un entrejeu plein de talent. Mais si son compère, tétanisé par l’enjeu, rate sa finale de C1 face au Milan AC en 1995, lui ne perd rien de son énergie pour réussir son match. L’année suivante, il répond encore présent même s’il rate son tir au but face à la Juventus Turin.

 

Accrocheur, dynamique, Edgar a toujours donné l’image d’un chien fou ne lâchant pas les basques de ses adversaires. En demi-finale du Mondial 1998 face au Brésil, il court comme un dératé et revient de nulle part pour tacler dans sa surface Ronaldo parti à la limite du hors-jeu, et ainsi éviter le doublé de l’attaquant auriverde.

 

 

 

 

8. Gabriel Heinze

Trois nationalités (argentine, italienne, allemande), ou trois attaquants à surveiller, ce n’est pas trop pour un bonhomme comme Gabriel Heinze. Défenseur souvent intraitable, dur sur l’homme, capable de surgissements spectaculaires, celui qui a entre autres porté les couleurs du PSG, du Real, de MU et de l’OM a toujours fait valoir son professionnalisme et sa polyvalence (il a évolué en charnière centrale et en tant qu’arrière latéral). Et une énergie débordante qui a pu le conduire à administrer un coup de boule à une caméra s'étant un peu trop approchée d'une célébration de but (Argentine-Mexique, Coupe du monde 2010).

 

Champion de France, d’Angleterre et d’Espagne, Gabriel Heinze a su conquérir ses coaches par sa régularité et sa gnaque. Il a notamment formé avec Pochettino et Sorin la très solide défense du PSG à la Vahid de 2003/04, qui finira second derrière l’OL. Il est aussi l’un de ceux qui a su le mieux gérer son passage entre les deux clubs rivaux (OM-PSG) en restant sobre dans sa communication à ce propos. Tout juste put-il regretter ses imprudentes déclarations d'amour exclusif lorsqu'il évoluait dans la capitale.

 

 

 

 

7. Lisandro Lopez

Le 6 novembre 2007, l’Olympique de Marseille affronte le FC Porto dans son Estádio do Dragão pour le compte de la quatrième journée de la phase de poules de la Ligue des champions. Bien lancée par ses deux victoires et son nul lors des trois rencontres précédentes, la formation de Gerets va subir la loi des Portugais, vainqueurs grâce à un but de Lisandro Lopez, qui bat un Mandanda pourtant dans un très grand soir. L’attaquant argentin montre durant ce match toutes les qualités qui font son jeu: combativité, pugnacité, persévérance, décrochages pour aider à la construction et au pressing.

 

Véritable poison, grand compétiteur et charismatique (bien que mutique) leader moral donnant une impression de grandeur que sa taille réelle contredit (1,74 m), “Licha” se mettra ensuite au service de l’Olympique lyonnais, prenant une part importante en 2009/10 au début de saison prolifique du club rhodanien ainsi qu’au fameux 5-5 face à l’OM. Les blessures et le déclin lyonnais ne lui permettront pas de confirmer sa stricte valeur footballistique, mais sa mentalité n'a pas fait défaut.

 

 

 

 

6. Filippo Inzaghi

Aussi agréable qu'un ulcère pour les supporters adverses, mais doux au cœur des siens, Super Pippo n’a pas usurpé son surnom. Si l’histoire retiendra peut-être plus ses jérémiades ou ses plongeons au moindre éternuement, Filippo Inzaghi est le quatrième buteur italien de l’histoire (316 buts) derrière Silvio Piola, Giuseppe Meazza et Roberto Baggio. Rien que ça. Son sens de l’appel, du démarquage et du placement à la limite du hors-jeu sont exceptionnels et font de lui un attaquant redoutable.

 

Combatif sur tous les ballons, à l’affût de la moindre occasion, il a été l’auteur de nombre de buts dits “de raccroc”, comme face à l’Olympique lyonnais en quart de finale retour de la C1 2005/06. C’est cette propension à être à la fois partout et nulle part, ainsi que ces manifestations de joie intense après un but marqué, qui font le charme d’un joueur qu’il vaut mieux avoir avec soi que contre, et qui a su se remettre de blessures sérieuses contractées en 2003, 2005 et 2010. Un attaquant atypique, ni physique, ni rapide, ni technique, mais un redoutable poison.

 

 

 

 

5. Luis Fernandez

5 juin 1986 : la France affronte l'URSS pour le compte de son second match du premier tour du Mundial. Une frappe terrible de Rats a donné l’avantage aux Soviétiques sept minutes plus tôt, quand Luis Fernandez, à la suite d'une montée rageuse, pénètre dans la surface adverse, contrôle le ballon donné par Alain Giresse avant de tromper Rinat Dassayev du plat du pied. Seize jours plus tard, il aura une joie encore plus intense en étant l’auteur du tir au but décisif face au Brésil en quarts de finale. Voici certainement le point culminant de la carrière de ce milieu défensif aux chaussettes baissées, champion de France avec le PSG cette année-là, capitaine assagi d’un Gérard Houllier qui aura su le recadrer après des saisons qui l’avaient vu récolter beaucoup d’avertissements.

 

Luis Fernandez est de ces n°6 dont on voit plus les qualités d’engagement que balle au pied, même s'il exécuta un superbe et mémorable "ciseau vertical" face à l'Espagne en 1991. Auprès des supporters parisiens, il a laissé des images contrastées: celle du joueur emblématique – mais parti chez le Matra rival – et celle de l’entrainor vainqueur de la C2 en 1996, mais resté surtout célèbre pour sa gestion des cas Anelka et Ronaldinho, ses choix tactiques folkloriques et ses divers débordements (de l'arbitre bloqué à la sortie du parking du Parc jusqu'à la danse exécutée sur les buts de son équipe au Vélodrome en octobre 2002).

 

 

 

 

4. Jamie Carragher

Dans Olive et Tom, il y a Bruce Harper et dans la réalité, il y a Jamie Carragher, le compagnon fidèle du talentueux capitaine, le lieutenant dévoué, sans style mais défendant avec une envie constante et inaltérable. Supporter du club rival d’Everton durant son enfance, il arrive à Liverpool dès l’âge de quatorze ans, dont il est devenu le joueur le plus capé de l’effectif actuel (695 matches), mais aussi l’un des symboles de la combativité qui a permis de renverser le Milan AC en finale de la Ligue des champions 2005. Au cours de la prolongation, pourtant perclus de crampes, il n'avait rien cédé.

 

S’il a été baladé aux postes de milieu défensif et d’arrière latéral, ce sont surtout ses performances en charnière centrale qui ont marqué: il y a formé des duos solides et rugueux, au côté de Sami Hyypia ou de Martin Škrtel. Rarement buteur, il trouve pourtant le chemin des filets lors de sa première titularisation face à Aston Villa lors de la saison 1996/97 au pied du kop d’Anfield Road, débutant ainsi idéalement son histoire d’amour avec le public de Liverpool. Une histoire qui l’aura vu remporter une C1, une C3, deux Cups et trois League Cups.

 

 

 

 

3. Carles Puyol

Malgré l’appel de Vicente Del Bosque, Carles Puyol a préféré renoncer à l’Euro 2012 à cause d’une blessure au genou. Qu’on ne s’y trompe pas, le vieux guerrier catalan ne rend pas les armes. Selon ses propres dires, il “préfère finir [sa] carrière sur un terrain plutôt que sur un lit d’hôpital”. Autrement dit, il prend le temps de se soigner et de bien récupérer pour pouvoir offrir quelques saisons supplémentaires à son club de toujours, le FC Barcelone.

 

Atypique dans une équipe reconnue pour sa qualité technique individuelle et collective, le colosse aux cheveux à ressorts est une pièce essentielle des succès récents des Blaugranas. Nommé capitaine en 2004 par un vote des joueurs, il est après Xavi l’homme qui a le plus souvent porté le maillot du Barça. Son engagement et sa grinta ne se sont jamais démenties, que ce soit en club ou en sélection, ainsi que son implication au sein de ces équipes. Lors de la dernière victoire de Barcelone face au Rayo Vallecano (0-7), il est allé réprimander et recadrer les quelques jeunes joueurs qui chambraient les supporters adverses après un but. Un joueur exemplaire que l’on espère revoir rapidement sur le rectangle vert.

 

 

 

 

2. Dirk Kuyt

Le 8 juillet 2010, alors que les Pays-Bas mènent 3-2 face à l’Uruguay qui vient d’inscrire son second but seulement trois minutes plus tôt, Dirk Kuyt arrache d’un tacle dans sa surface le dernier ballon chaud de la Celeste et permet aux siens d’atteindre la finale du Mondial. Dans ce match où son abnégation et sa patience ont eu raison du pressing à deux de ses adversaires, où il a été l’auteur de la passe pour le but vainqueur d’Arjen Robben, l’ailier de Liverpool a donné un résumé de ses qualités d’engagement.

 

Parfaitement dans l’esprit du club de la Mersey, Kuyt est un cadre de la fin de l’époque Benitez, durant laquelle son style peu élégant mais efficace (15 buts de moyenne par saison) aura tourmenté plus d’un arrière latéral à son marquage. Il n’est pas l’as du débordement ou du double contact, mais il reste intraitable dans les duels et le harcèlement des adversaires. Doublé d’une réputation de gars sympathique, et auteur d’un triplé face au rival Manchester United à domicile le 6 mars 2011, Dirk est l’un des chouchous d’Anfield Road.

 

 

 

 

1. Gennaro Gattuso

On peut avoir un physique à la Régis Laspalès et ne pas du tout donner envie de rire (comme Régis Laspalès, finalement). Gennaro Gattuso, milieu défensif de son état, est surtout connu pour être le chien de garde d’Andrea Pirlo, le milieu défensif acharné et indéboulonnable du Milan champion d’Europe (2003, 2007) et de l’Italie championne du monde (2006).

Yeux de braise, barbe de trois jours, dégaine de corniaud enragé, Ringhio laisse parfois sa soif de vaincre déborder le cadre du rectangle vert. Le 15 février 2011, il prend à partie Joe Jordan, entraineur adjoint des Spurs, en le repoussant et en lui assénant un coup de tête. À ce sujet, le 9 juillet 2006, il n’avait pas été pas le dernier à protester auprès de l’arbitre après que Zidane eut agressé Materazzi de cette manière. Mais au-delà du joueur rude et rustre, se plaignant souvent, c’est celle d’un homme d’équipe batailleur, et finalement sympathique, que le public retient. Comme lors de son dernier match avec le Milan AC le 13 mai 2012, durant lequel chacune de ses prises de balle fut ponctuée de rugissements descendus des gradins.
 

Réactions

  • Cruzcampo le 06/09/2012 à 03h16
    Cana, Heinze, Carragher supp d'Everton qui milite chez les reds, Luis qui file au Matra rival: le combattant serait-il souvent un traître?

  • A la gloire de Coco Michel le 06/09/2012 à 06h45
    Inzaghi ?!
    J'aurais bien vu Roy Keane.

  • White Tripes le 06/09/2012 à 08h41
    Moi je trouve qu'il manque Raúl.

  • theviking le 06/09/2012 à 08h45
    Une petite faute de frappe s'est glissée dans le laïus sur Licha : estadio DO dragão, et non "di".

  • Sens de la dérision le 06/09/2012 à 09h39
    Typiquement mon genre de joueur préféré, sans doute parce que je me vois un peu en eux.

  • magnus le 06/09/2012 à 10h18
    Ben oui, Inzaghi. En un sens c'est (c'était) un combattant, même après 10 hors-jeu sifflés contre lui il va continuer à faire des appels, car il sait que s'il a été sifflé sur le fil, à un moment ça va passer.

  • Baka in the sky with ballons le 06/09/2012 à 10h21
    Question : si on montait une équipe avec ces 10 là (+ 1 gardien of course, Kahn ou Schmeichel par exemple), tiendrait-elle la route ?
    On a pas de solistes ou d'artistes, mais des mecs qui ne lâcheraient rien, sans pour autant être des peintres avec le ballon.

    Ce serait l'occas de vérifier si seul l'état d'esprit suffit ou si il ne faut quand même pas un p'tit surplus de talent.

  • magnus le 06/09/2012 à 10h53
    Il y a des joueurs qui ont les 2, comme Tevez.

  • jeronimo le 06/09/2012 à 11h02
    Petite précision pour Heinze, ce n'était pas un coup de boule mais une baffe monumentale qu'il a mise au caméraman qui s'était approché trop près !
    C'était grandiose.

  • Mykland le 06/09/2012 à 11h08
    Gaby Heinze et son geste technique tout en maitrise :

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