Le PACS de Varsovie
Matchbox : Pologne-Russie 1-1 – Deux belles équipes en rouge et blanc dans un beau match qui ne pouvait connaître de vainqueur.
12 juin 2012, Stade national de Varsovie
Arbitre: M. Stark (All)
Buts : Blaszczykowski (57e) pour la Pologne ; Dzagoev (37e) pour la Russie.
Pologne : Tyton – Piszczek, Wasilewski, Perquis, Boenisch – Dudka (Mierzejewski, 57e), Murawski, Polanski (Matuzczsyk, 85e) – Blaszczykowski, Lewandowski, Obraniak (Brožek, 90e+3). Sélectionneur : Franciszek Smuda (POL).
Russie : Malafeev – Anyukov, Berezoutski, Ignashevitch, Zhirkov – Shirokov, Denisov, Zyryanov – Dzagoev (Izmailov, 79e), Kerzhakov (Pavlyuchenko, 70e), Archavine. Sélectionneur : Dick Advocaat (HOL).
National Stadium, Varsovie.
Arbitre : Wolfgang Stark (ALL).
La nalyse
À la vue de la fin de la première période, placée sous l’emprise totale de la Russie, on aurait pu penser qu’une équipe était bien au-dessus de l’autre et qu’elle allait garder son avantage. Et pourtant, c’eut été oublier les premières minutes durant lesquelles les joueurs polonais ont placé de belles attaques axiales (11e, but refusé à la 18e, 20e) et ont été dangereux sur pratiquement tous leurs coups de pied arrêtés offensifs (7e par deux fois, 21e, 26e). De plus, c’est lorsque le rythme est descendu d’un cran et que leurs adversaires ne pressaient plus que les hommes de Dick Advocaat ont pu imposer leur technique et ainsi avoir le contrôle des événements. Chose curieuse, c’est d’ailleurs sur coup franc qu’ils ont ouvert le score par le biais de Dzagoev (37e).
En seconde période, alors que le match mettait moins l’accent sur le joli duel d’attaquants à distance que se sont livrés Kherzakov et Lewandoswki, les Polonais, nettement plus entreprenants, plus précis, plus agressifs et meilleurs dans les duels, ont su se créer des opportunités tandis que la Russie penchait sérieusement à gauche, sans bien exploiter ses contre-attaques. C’est suite à l’un d’eux que Blaszczykowski a inscrit son magnifique but égalisateur de la 57e. La rencontre, toujours agréable et fluide, a vu par la suite des tentatives nombreuses mais contrées, non cadrées ou ne demandant pas plus aux gardiens que de se coucher dessus, et des centres ne trouvant pas preneur. Le mouvement caractéristique du match a malheureusement connu une baisse dans les dernières minutes, ne permettant ni à la technique et jolie Russie, ni à la vaillante Pologne d’emporter la mise.
Les gars rouges
Si Malafeev encaisse peut-être le but de la compétition, il a le mérite de sauver son équipe à deux ou trois reprises, et d'avoir assuré une présence sur les coups de pied.
La défense centrale russe ne fait pas rêver les grands clubs de ce continent, mais elle a le mérite de faire son boulot proprement. Les latéraux ont vécu des matches bien différents, très difficile défensivement pour Anyukov, plus brillant pour Zhirkov, surtout après l'ouverture du score: il est certainement mieux devant que derrière, il fait des fautes, il a une coupe de cheveux des années 80, mais il ne tente pas les choses à moitié.
Peu servis, les trois milieux de terrain ont vécu un match assez étrange, voyant les ballons leur passer souvent sous le nez (à partir de la 30e minute) sans trop savoir où se placer. Archavine a commencé à gauche et laissé Arsène Wenger songeur avec sa forme étincelante: le capitaine est redevenu le joueur imprévisible de l'Euro 2008, avant de finir complètement cuit... dès la 80e.
Kerzhakov est un joueur assez unidimensionnel, qui base son jeu sur la vitesse et la profondeur. Il embrase la défense russe, mais participe peu au jeu sans que cela ne gêne le bonhomme, qui affiche un culot monstre. Dzagoev a inscrit son troisième but en deux matches: transparent auparavant, il a retrouvé des ailes et de la percussion.
Les gars blancs
Peut-être auteur d'une erreur d'appréciation sur le but de Dzagoev, Tyton n'a pas eu l'occasion de rattraper le coup par la suite, mais il a été solide sur les ballons aériens.
Tout comme son homologue russe, la défense centrale polonaise fait dans le sûr, pas dans le claquant. Perquis s'est montré en vrai patron de l'arrière-garde et son autorité lui a donné un côté Beckenbauer avec des pieds carrés pour la relance. Les latéraux complètent le mimétisme russo-polonais. Si Piszczek fait une Evra (son côté s'est ouvert de toutes parts), Boenisch a beaucoup apporté offensivement et défensivement.
Dudka a fait rêver les supporters Ajaïstes avec un match solide et rugueux comme ils auraient aimé en voir. Placé quasiment en 6, il a permis à Polanski de jouer haut et de prendre des initiatives offensives précieuses. Faire un aussi bon match pour sortir sur blessure, c'est digne d'un vrai Roman. Murawski a fait acte de présence, c'est bieng.
Le trio de devant est la grande force des Polonais. Lewandowski est terriblement efficace en point d'appui, avec son jeu dos au but et sa couverture de balle. S'il est aussi efficace, c'est aussi parce que ses ailiers sont de magnifiques joueurs de ballons. Blasczykowski tient bien son couloir et possède une frappe de balle qui lui a permis de faire mouche sur une action limpide. Obraniak a pris la mesure de son équipe et, tout comme à Bordeaux, il en est devenu le patron du jeu et a réussi presque tout ce qu'il a entrepris. Très bon tireur de coup de pieds arrêtés, il pose des soucis tactiques aux équipes adverses par son jeu entre les lignes.
Le geste
Le contrôle du pied droit de Blaszczsykowski qui lui permet d’éliminer deux défenseurs et de se mettre en position idéale de frappe, chance qu’il prend parfaitement avec un magnifique tir enroulé du gauche hors de portée de Malafeev.
Les observations en vrac
La chemise de Dick Advocaat, c'est un choix, un pari, un équipementier officiel?
Kherzakov, il a droit à combien de RTT par mi-temps disputée ?
Quand on observe les équipes de cet Euro 2012, on n’a pas l’impression que trouver la profondeur et jouer rapidement vers l’avant soient choses impossibles...
Au challenge Fred Godard, le réalisateur a marqué des points avec un plan d'hélicoptère du stade pendant le match.
Merci aux supporters Polonais et Russes pour avoir couvert le son des commentateurs de M6.
Pas merci aux techniciens de M6 qui ont réglé les micros à la mi-temps.
Quand les Russes contre-attaquent, c'est à quatre dans la surface et deux en dehors. La DTN française demande le brouillage des ondes pour ne pas choquer les entraîneurs du pays.
Perquis a joué à Dr Maboul avec sa liste de blessures sur ce match: tibia, cheville, main, presque la tête.
On n'avait pas vu autant d'alcooliques dans un stade depuis le dernier Lens-Lille.
Le match de M6
Après trois minutes d'antenne, Denis Balbir avat déjà réussi un bel enchaînement "arbitrage à surveiller" et "ce diable de Falcao".
"Faut pas se manquer, faut pas se manquer, faut pas se manquer". Quarante-deux minutes pour sortir son premier Larquéisme: l'air de Pologne fait du bien à Jean-Michel.
Dix minutes d'analyse de la frappe de Blasczykowski sur son but par Larqué équivalent à un cours de physique quantique en suédois pour un étudiant en économie équitable.
Vu du forum
=>> cocobeloeil
Il fait aussi chaud qu'hier ? Parce que là ça joue à une de ces vitesses. Enfin, si on compare au match d'hier... C'est sans doute la pelouse qui est en meilleur état...
=>> Moravcik dans les prés
Ils sont marrants en Europe de l'Est, pour eux l'ennemi c'est le Russe, alors que tout le monde ici sait bien que c'est l'Allemand.
=>> Béni des crampes
Bon maintenant, j'en suis sûr. Le "redoublement de passes", c'est un truc que beaucoup de pays font mieux que la France.
=>> dugamaniac
Dites donc, donc, Larqué, Larqué, et, Balbir, Balbir ils répèteraient pas beaucoup beaucoup, dans leurs commentaires commentaires. Non, non?
==> Béni des crampes
Entre la passe, le contrôle et la frappe, c'est un superbe but que vient de marquer la Pologne.
==> ESD.3
Ouais, bof, c'est grosso modo le but de Thuram contre la Croatie, mais fait exprès.
En plus, il a foiré son imitation de la statue avec l'index sur le visage...
==> Tonton Danijel
En tout cas, je sais maintenant comment on écrit Blaszczykowski : ctrl+C, ctrl+V.