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Impact-Toronto FC : un calice d'ostie de derby

Au vieux Stade olympique de Montréal, l'Impact, dit la pucelle, reçoit le Toronto FC pour le premier duel canadien de l'histoire de la MLS.

Auteur : Jacques Besnard le 16 Avr 2012

 

Un match entre les Maple Leaf et les Canadiens au Centre Bell à Montréal, en général, ça a plutôt de l'allure. En soccer, en revanche, le derby canadien ressemblerait plus à un Amiens-Rouen en ligue Magnus. Des vuvuzelas, des hot-dogs, deux fumigènes, de la poutine, des banderoles chambreuses et des bud light...


"Le rouge c'est dégueulasse"

Sur la route du Stade olympique au cœur d'une rame de la ligne verte du métro de Montréal, un ado arborant fièrement son écharpe bleu et blanche de l'Impact, fait le malin à la vue d'une tuque (bonnet en québécois) rouge et blanche du Toronto FC. "Le rouge c'est dégueulasse!" beugle ainsi l'insolent sous les regards amusés et gênés de ses collègues boutonneux. Pas de réaction... À une heure du premier derby de l'histoire entre les voisins canadiens, la rivalité footballistique entre les supporters des deux clubs prend timidement forme.

 

 

Le Montréalais prépubère a beau chambrer, au moment où le coup d'envoi du match est donné, son équipe est avant-dernière de la MLS. Pour sa première saison à ce niveau, la jeune équipe de l'Impact n'a pas encore remporté le moindre match, pour un nul et quatre défaites, dont un 5-2 contre les Red Bull d'un Titi Henry déchaîné depuis sa pige londonienne. Le constat est clair, au coup d'envoi du match, l'Impact est avant-dernier du championnat devant... Toronto. Eh oui, le TFC est en crise. L'équipe entraînée par Aron Winter (nostalgie...) collectionne les mauvaises nouvelles. Les Reds n'ont joué que trois matches de championnat, mais les ont tous perdus. En plus, la star teutonne Torsten Frings et sa frappe légendaire, est blessé à la cuisse droite. Pire, trois jours avant le derby, les Torontois ont été humiliés par les Mexicains du Santos Laguna de l'ancien Lyonnais Marc Crosas (6-2) lors du match retour de la Ligue des champions Concacaf. Autant dire que le match contre le rival québécois a son importance.

 


Le vieux stade olympique sonne creux

Lorsque l'on arrive dans l'enceinte du vieux stade olympique, construit pour les JO d'été de 1976, plusieurs détails choquent au premier abord. Premier hic, l'affluence... On se croirait au Stade de France pour un match des Bleus face au Liechtenstein puisque le deuxième étage est entièrement vide. Mais où sont donc passés les 58.912 spectateurs qui garnissaient les tribunes lors du premier match de la saison? Deuxième mauvais point pour l'enceinte montréalaise, le toit n'est pas replié... D'accord, le stade fait soucoupe volante, c'est joli. Mais, le match se joue à midi et on a l'impression qu'il est 23 heures. Après les six mois d'hiver, un peu de lumière aurait été appréciable... Vivement la réouverture du stade Saputo, l'antre habituel des Montréalais, actuellement en rénovation.

 

Enfin, troisième changement par rapport aux stades du vieux continent, l'ambiance familiale qui y règne. Ici, pas de cage pour parquer les supporters adverses, le kop torontois côtoie les Montréalais. Il est vrai que la passion du ballon rond est nouvelle et les hooligans n'ont pas encore leur place dans les tribunes... Il y a bien deux ou trois fumigènes, quelques "Toronto sucks", et des banderoles du genre "Toronto, circus in town", mais cela reste gentil. Mais attention, toutefois, aux conclusions trop hâtives: le Canada, n'est pas non plus le royaume des bisounours... En témoigne cette vidéo qui montre que certains fans de hockey ne sont pas forcément plus fins que nous dès que la passion du sport et de la coupe Stanley les envahit.

 


La MLS, terre de has been

Tout le monde sait que Thierry Henry joue aux Red Bulls de New-York et que Beckham a préféré rester dans la Cité des anges. Mais chaque équipe de la MLS recèle d'anciens cadors ou poulains européens et les deux formations canadiennes n'échappent pas à la règle. Du côté montréalais, on retrouve, par exemple, le portier jamaïcain Donovan Ricketts ancien de Bolton et de Watford...

 

En défense, Matteo Ferrari, ancien Intériste, tient, notamment, la baraque. En attaque, les rumeurs annonçaient à l'intersaison plusieurs anciennes stars motivées pour une préretraite sous la neige (Trezeguet, Del Piero...), c'est finalement l'ex-international de la Squadra, Bernardo Corradi, qui est arrivé, attendu comme le messie. Sa mission divine semble pourtant mal embarquée puisque depuis le début de la saison, Bernard n'a toujours pas inscrit le moindre but. Enfin, notez aussi la présence de Nelson Rivas, aujourd'hui, blessé.

 

 

À Toronto, outre Torsten déjà cité, on retrouve une ancienne gloire marseillaise: le Canadien Julian De Guzman, passé, entre autres, par La Corogne, et qui a décidé de s'établir par choix ou contrainte dans sa ville natale. Et puis, Aron Winter a ramené avec lui dans ses bagages quelques compatriotes comme Danny Koevermans, ancien du PSV Eindhoven.

 


Le coaching de Jesse March

Notre voisine de derrière n'est peut-être pas une fine connaisseuse de soccer, mais on peut dire qu'elle apprend vite. "Ostie que c'est laid...", commente-t-elle après une série de passes et de contrôles ratés. La qualité des deux équipes fait, en effet, plus penser à un vieux Laval-Clermont des familles qu'à une finale de Ligue des champions. Heureusement pour le spectacle, la première occasion du match est la bonne pour l'Impact.

 

À la 18e minute, le Bosnien Sinia Ubiparipovic profite ainsi d'une récupération et du service de Lamar Neagle pour tromper le portier Torontois Milos Kocic d'une belle frappe enroulée dans le petit filet. Un but qui donne raison au coach Jesse Marsch qui avait décidé d'aligner pour la première fois Ubiparipovic dans l'entrejeu montréalaise. Premier match, premier tir cadré et premier but de la saison, son réalisme est cruel pour les joueurs du TFC. "Loser!", hurle, hilare, notre compagnon de devant, lunettes sur la tête et pinte à la main, aux mille supporters ontariens qui accusent le coup.

 

Des Torontois qui sont même à deux doigts de prendre un second pion dans la foulée, sans l'arrêt déterminant de Kocic après la frappe du très remuant Sanna Nyassi auteur d'une belle percée de 40 mètres (28e). Donovan Ricketts, n'est pas en reste puisqu'il détourne une tête à bout portant du Hollandais Danny Koevermans (36e). Cela a le don de réveiller les aficionados torontois qui donnent de la voix et prennent même le luxe de craquer un fumigène... À la mi-temps, l'Impact mène donc 1-0.

 


Bienvenue aux Amériques

Au Québec, on parle français, mais on est loin d'être en France. L'influence ricaine est bien présente et se retrouve bien sûr dans le sport et la nourriture... En témoigne, les dizaines de stands dans les travées du stade. Hot-dog, smoked meat, poutine, burgers, stands de glaces...

 

On est loin du classique chipo-merguez-frites des stades de l'Hexagone. Et malheur à celui qui lutte pour maintenir à niveau sa tension artérielle ou son taux de cholestérol, le combat dure quatre-vingt-dix minutes puisque des vendeurs se trimballent dans les tribunes avec de gros sacs de pop-corn et des pintes de bière. Show must go on...

 

 

La mi-temps nous permet aussi d'apprécier Tak-Tik, le Footix de l'Impact de Montréal. Un chien avec un gros bide qui enchaîne, excité, les photos avec les petits et les grands. C'est sympa, mais Youppi!, la mascotte des Canadiens de Montréal a quand même plus de gueule. Ce gros rouquin, qui est passé du baseball au hockey à la suite de la mort des Expos, peut se targuer d'être devenu en 1989, la première mascotte expulsée d'un match de la Ligue majeure de baseball. Youppi! avait trouvé la bonne idée de danser sur le toit de l’abri des joueurs de l’équipe adverse... Respect.

 


Première victoire

Retour au jeu. Enfin pas tout de suite, le temps que tout le monde se remette en jambes. C'est à dire, vingt-et-une minutes et l'expulsion du défenseur central torontois, Logan Emory. Le fait de jouer en infériorité numérique a, en fait, le don de réveiller les joueurs d'Aron Winter qui sont tout près d'égaliser à la 70e minute, mais Ricketts repousse un centre au cordeau de Ryan Johnson. Une minute plus tard, c'est le défenseur de l'Impact Shavar Thomas qui manque de peu de tromper son propre gardien. Ça chauffe pour Montréal.

 

Heureusement pour l'équipe québécoise, Jesse March a la bonne idée de remplacer Bernardo Corradi, bien trop lent, par Andrew Wenger, jeune poulain de vingt-un-un ans et choisi en première position lors de la superdraft 2012. Profitant d'un long "Montez!" de Justin Mapp et surtout du camping-car que traîne le défenseur torontois Ty Harden, le jeune attaquant mystifie Kocic – pas irréprochable sur ce coup-là. À 2-0, et malgré la réduction du score de Koevermans à la 88e d'une jolie tête, les "Allez l'Impact", résonnent de plus belle dans l'enceinte du stade olympique. Montréal tient, enfin, sa première victoire de l'histoire en MLS.

 

[Photos Impact Montréal et J. Bernard]

 

 

Réactions

  • In Savinaud Veritas le 16/04/2012 à 15h51
    Laval-Clermont ?? Les réserves alors! Vu le festival de contrôles manqués et de passes moisies, c'est plutôt de la CFA2 que de la L2...

  • PlatInique le 16/04/2012 à 19h45
    On peut compter sur les québécois pour entretenir la rivalité sportive avec leurs voisins anglophones!

    Retrouvailles prochaines pour la "Coupe du Canada" ( qualificative pour la Champions League locale), non?

    Ces deux équipes ont disputé une demi finale de Champions League ces dernières années, l'équipe de A-League/NASL basée à Puerto Rico aussi, d'ailleurs.
    La "périphérie" des U.S.A semble plus concernée par cette compétition que les équipes américaines de MLS.

    On sait à quelles compétitions vont les priorités des équipes de MLS?
    On snobe les coupes nationales et continentales en envoyant la réserve?

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