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Cahiers du Cinéma vs Positif : le match du siècle

Invité : Nightswimming – Si les deux grandes revues de cinéma étaient des clubs de foot, quelles équipes de réalisateurs aligneraient-elles?

Auteur : Edouard S. le 29 Dec 2011

 

Le blog Nightswimming a recensé, des origines à aujourd'hui, les choix mensuels de couvertures effectués par les deux rivaux historiques (voir ici). Ayant achevé cette remontée dans le temps, il s'agissait de "proposer un tableau d'ensemble pouvant être utile à chaque supporter", sous la forme d'un affrontement footballistique entre deux équipes de réalisateurs fétiches...

 

 

 

Les équipes-type

Voyons quels sont les joueurs ayant été le plus fréquemment convoqués par les deux staffs, tout au long de ces six décennies...

 

 


 

 

 

US CAHIERS DU CINEMA

Organisation en 4-3-3 classique avec une seule pointe.

 

Gardien de but : Maurice PIALAT (11 couvertures sélections)
Un joueur qui connaît parfaitement le terrain et qui garde les pieds bien ancrés dans la réalité. Réputé pour haranguer ses défenseurs sans ménagement à la moindre faute afin, dit-il, de les pousser à toujours plus d'efforts.

 

Défenseur droit : Eric ROHMER (11 sélections)
Toujours utilisé à droite. Son allure d'amateur cache un jeu très élégant et plus moderne qu'il n'y paraît. Il est issu du même centre de formation que Rivette, Godard et Truffaut.

 

Défenseur gauche : Luis BUÑUEL (9 sélections)
Joueur imprévisible derrière son calme apparent. Peu de gens le donnaient titulaire dans l'équipe, sa réputation ne cadrant pas vraiment avec les attentes des coachs des Cahiers. Il a su pourtant gagner sa place...

 

Défenseurs centraux : Jean RENOIR (8 sélections) et Jacques RIVETTE (9 sélections)
Renoir, c'est le Patron... de la défense. Sous ses dehors nonchalants, c'est un vrai travailleur. Meneur de vestiaire, il est le seul de l'équipe à vraiment chanter La Marseillaise.
Pour équilibrer la désinvolture de Renoir, Rivette apporte sa rigueur. Gagnant souvent ses Duelle, il est aussi le plus rugueux de la Bande des quatre défenseurs, ce qui fait qu'il arrive rarement à finir les matchs, qui sont dés lors, pour lui, bien trop courts.

 

Milieux défensifs : Clint EASTWOOD (9 sélections) et Ingmar BERGMAN (8 sélections)
Eastwood est un joueur très difficile à passer. Impitoyable, il est prêt à arrêter n'importe quel attaquant, et cela, pas toujours avec les moyens licites. Il est parfois trop individualiste mais dispose d'une très grosse frappe.
Bergman, le Suédois de Sporting Club de Farö, complète ce duo de récupérateurs très physique. Opiniâtre, il ne lâche rien. Cependant, dans ses relances, il a tendance à tergiverser et à trop se poser de questions.

 


Eastwood bloquant l'attaque adverse

 

Milieu offensif : Alfred HITCHCOCK (10 sélections)
Joueur qui s'y connaît pour mystifier l'adversaire par ses feintes, ses fausses pistes et ses passements de jambes. C'est un milieu de terrain à l'intelligence tactique et aux compétences techniques remarquables, finissant toujours par éclairer le jeu. Porte le Numéro 17.

 

Attaquant droit : François TRUFFAUT (10 sélections)
Son jeu est très élégant mais manque parfois de percussion. Pourtant, c'est l'homme aux 400 buts... Les mauvaises langues disent qu'il est plus provocateur en dehors que sur le terrain. Connaissant les propos qu'il a tenu sur les Britanniques, son duel avec Boorman promet d'être explosif.

 

Attaquant gauche : Martin SCORSESE (9 sélections)
Petit, vif et technique, il met souvent le feu avec sa conduite de balle impeccable. Déboulant A tombeau ouvert dans la surface adversaire, il met les nerfs des défenseurs à vif.

 

Avant-centre : Jean-Luc GODARD (26 sélections)
De loin le joueur le plus utilisé dans l'équipe. Avant-centre avant-gardiste, il se tient toujours très près des buts adverses, au point d'être parfois esseulé et de ne plus pouvoir communiquer clairement avec ses coéquipiers. Par son sens des formules, c'est un bon client pour les interviews d'après-match ("Nous on ne se met pas la pression, on prend les films les uns après les autres", "Même si j'ai marqué ce soir, c'est grâce à toute l'équipe qu'on a gagné", "Aujourd'hui, il fallait surtout être fort mentalement et on l'a été", "L'important c'est l'étroit point" etc...)

 

Remplaçants : Federico FELLINI (8 sélections), André TÉCHINÉ (8 sélections), Claude CHABROL (7 sélections), Alain RESNAIS (7 sélections), Jacques DEMY (6 sélections), Francis Ford COPPOLA (6 sélections), Tim BURTON (6 sélections), Pedro ALMODOVAR (6 sélections)

 

Le pari pour l'avenir : Apichatpong WEERASETHAKUL (3 sélections)

 

 

 

POSITIF FC

Organisation en 4-4-2 avec milieu en losange.


Gardien de but : Michelangelo ANTONIONI (8 sélections)
Le portier italien est impérial mais peu loquace, ce qui fait parfois dire que sa défense souffre d'incommunicabilité. Ses dégagements sont légendaires, envoyant parfois le ballon Par-delà les nuages.

 

Défenseur droit : Woody ALLEN (9 sélections)
Son manque de physique est compensé par une grande intelligence de jeu et des relances particulièrement efficaces. En revanche, il a le défaut de trop parler à l'arbitre.

 

Défenseur gauche : Luis BUÑUEL (9 sélections)
On dit que son style de jeu colle moins à celui des Cahiers qu'à celui de Positif... Dans cette équipe, sa position est en effet plus offensive. Il y est plus provocateur et aussi plus engagé.

 

Défenseurs centraux : Théo ANGELOPOULOS (8 sélections) et John BOORMAN (9 sélections)
Angelopoulos est un défenseur solide qui en impose beaucoup et que les attaquants mettent souvent des heures à contourner. Très attentif au marquage, il est cependant limité par la lenteur de ses déplacements.
Boorman est un joueur très physique, capable de jouer sur tous les terrains du monde et par tous les temps (dans la boue, la neige ou sous le soleil écrasant). Il peut réussir des gestes fulgurants comme faire de grossières fautes (de goût). Taulier de la défense de Positif, il est surnommé Le Général.

 

Milieu défensif : Clint EASTWOOD (9 sélections)
Dans une position un peu plus axiale que chez les Cahiers, il a le même rôle : celui de la sentinelle.

 

Kubrick demandant à l'arbitre de faire reculer le mur à 9m15, afin qu'il puisse tirer son coup franc

 

 

Milieux offensifs : Robert ALTMAN (10 sélections), Alain RESNAIS (9 sélections) et Federico FELLINI (8 sélections)
Altman est le grand organisateur, celui qui mène à la baguette l'équipe entière jusqu'aux remplaçants. Ses remarques très grinçantes font souvent péter les plombs à ses adversaires : il obtient ainsi quantité de coups de pieds arrêtés. Un grand player.
Resnais joue dans un autre registre. Plus déconcertant, capable d'effectuer des séries de dribbles étourdissants le faisant parfois revenir à son point de départ, il semble devenir de plus en plus libre (de tout marquage) avec l'âge.
Le troisième homme de ce milieu créateur est le plus flamboyant. Déjà grandiose sous le maillot de la Roma, il apporte ici ses qualités de visionnaire. Positionné entre le milieu et l'attaque, il n'est ni un véritable 8, ni un véritable 9, plutôt un 8 1/2.

 

Attaquants : Martin SCORSESE (9 sélections) et Stanley KUBRICK (8 sélections)
Scorsese a, dans l'équipe de Positif, un responsabilité comparable à celle qu'il a aux Cahiers. Il faut cependant noter qu'il y a été sélectionné bien plus tôt, dès 1975, alors qu'il commençait à peine à briller avec son club, le New York FC.
Kubrick est le complément idéal de Scorsese en attaque. Si ce dernier frappe toujours instinctivement au but, Kubrick est un adepte du contrôle. Mais ses percées rectilignes dans la surface sont aussi légendaires. Certains estiment que son jeu est parfois trop lourd et mécanique, mais il est évident qu'il pèse beaucoup sur les défenses, qu'il les use et finit toujours par marquer.

 

Remplaçants : Andrzej WAJDA (7 sélections), Francesco ROSI (7 sélections), Francis Ford COPPOLA (7 sélections), Bertrand TAVERNIER (7 sélections), Wim WENDERS (7 sélections), Joel et Ethan COEN (7 sélections), Claude SAUTET (6 sélections), Jane CAMPION (6 sélections, première féminine)

 

Le pari pour l'avenir : Paul Thomas ANDERSON (2 sélections)
 

 

Retrouvez l'album photo du match et toutes les statistiques du Clasico :

Réactions

  • Raymundo Menech le 29/12/2011 à 03h43
    Tiens j’aurais bien aligné Takeshi Kitano dans l’une des deux équipes. Milieu offensif, capable d’alterner avec à-propos fantaisie et jeu direct, en général impassible face aux provocations de l’adversaire il lui arrive malgré tout de se rendre coupable d’une violence soudaine parfois. A noter que son sens de l’humour déroute parfois ses coéquipiers.

  • OLpeth le 29/12/2011 à 08h08
    Une chouette idée, mais un article visiblement pas relu car rempli de fautes. Sur le schéma de compo, vous avez écrit Scorcese (aaaargh) et Kubrik (double aaaargh). Y'a un "locace" aussi... Bref le fond est cool c'est le principal.

  • magnus le 29/12/2011 à 09h37
    J'aurais préféré un grand gabarit comme Eastwood en point de fixation devant, plutôt que Godard, un peu léger, d'ailleurs quasiment personne comprend ses appels.

  • Tonton Danijel le 29/12/2011 à 10h11
    Dans ses déclarations d'après-match, Jean-Luc Godard n'avait pas dit une fois qu'il était plus connu que ses réalisations? Ca lui ferait un point commun avec Thierry Henry...

  • Tonton Danijel le 29/12/2011 à 10h14
    Et François Truffaut,c'est un peu comme Gareth Barry: je suis fidèle à mes principes, je reste avec l'équipe de mon coeur... jusqu'à ce qu'un Spielberg ou un émir me fasse une offre difficile à refuser.

  • le Bleu le 29/12/2011 à 10h58
    La place de titulaire de Godard était totalement indiscutable en gros jusqu'en 1969, lors de son transfert au Dziga Vertov. Une expérience bien foirée et qui a un peu ruiné sa carrière, mais avant ça, c'était un génie sur le terrain, justement parce qu'il était libre de toute consigne.

    Après moi je suis plutôt supporter du Positif, mais c'est pas trop rationnel: ils étaient le seul club à avoir donné sa chance à George Lucas en son temps. Je suis sûrement le seul fan de ce joueur ici: il y en a qui disent qu'il s'intègre mal au collectif et qu'il a une tendance à l'embonpoint. Ben moi, c'est le joueur que j'aurais aimé être, capable de faire plaisir au public tout en ayant un style de jeu unique et bien à lui.

La revue des Cahiers du football