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France-Albanie : les gars

Une équipe remaniée et un schéma inhabituel: les surprises devaient être au rendez-vous, certaines ont été bonnes.

le 8 Oct 2011

 

Lloris a eu quelques ballons à capter comme à l'entraînement, et il s'est réchauffé en allant chercher une frappe à l'extérieur de sa lucarne. A risqué le torticolis en suivant du regard les frappes albanaises qui ont fini au troisième étage des gradins du SdF (probablement un trafic avec des complices).

 

Rami a eu peu d'attaquants à se mettre sous la dent, alors il est parfois allé mordre dans le ballon au milieu de terrain. A croqué une belle occasion de la tête sur corner (25e). "Dites rencart à Kaboul, à Kaboul, moi j'déboule", chantait Alain Souchon, qui ajoutait: "Dites Go à Santiago, à Santiago je go". Younès s'est exécuté, comme Salvador Allende. On craignait d'eux leur mauvaise relance, alors ils se sont appliqués à ne pas relancer du tout.

 

 

Nouveauté du jour, Debuchy a joué une partition très juste, digne de son cousin Claude. Pas de quoi surclasser le Sagna des bons jours, mais on peut bien lui prêter toutes les vertus sans trop s'attarder sur le fait qu'il ne centre pas beaucoup plus ni beaucoup mieux que le titulaire habituel du poste. Évra a souffert de la comparaison avec son remplaçant Réveillère, buteur en deuxième période. Ne l'enfonçons pas, il y parvient très bien tout seul.

 

Cabaye a poursuivi sur la lancée de ses précédentes apparitions, avant que sa cheville ne le trahisse et que Martin ne pose les termes du choix entre plus d'impact physique ou plus de qualité technique. Espérons pour lui que Blanc ne le mette en concurrence qu'avec Diarra. M'vila a fait ce qu'il sait faire de mieux: du M'vila – et il l'a bien fait (on a emprunté cette formule de flemmards à L'Équipe, faute de trouver mieux à dire).

 

D'abord déchargé du rôle de meneur, Nasri a enfin réussi à régler sa mire pour trouver la bonne distance avec ses coéquipiers: beaucoup de passes justes, des inspirations simples et un combo récupération-dribbles-contre favorable-ouverture qui a servi de déclencheur au deuxième but. À l'aise dans l'axe par la suite, il semble redevenu lui-même – même s'il a parlé de lui à la troisième personne après le match. Malouda n'a pas voulu afficher trop ostensiblement sa satisfaction de retrouver le côté gauche, du coup il a évité de s'y montrer, traînant dans l'axe et dans les intervalles: c'est là qu'il réceptionne le centre de Rémy pour l'ouverture du score, gâchant la soirée de Pierre Ménès. Au moins un motif de satisfaction pour une prestation tout en discrétion.

 

Une passe décisive, un but, et beaucoup de belles choses dont on se souviendra moins, mais qui auront contribué à la consolidation de son statut d'international: Rémy a des airs d'Henry dans son rôle d'attaquant-ailier. Gomis a tenté des gestes audacieux qui auraient transfiguré son match et lui auraient épargné des sifflets immérités. Cissé n'a mis que quelques secondes pour décocher son premier tir, quelques minutes pour trouver un partenaire à engueuler après une deuxième frappe.

 

 

 

Les autres gars

Christophe Zemmour

 

Composition : Ujkani – Dallku, Cana (cap.), Lila, Vangjeli – Duro, Lika (Lilaj, 81e) – Roshi, Hyka (Bakaj, 63e), Muzaka (Januzi, 74e) – Salihi.


Pris à contrepied par Dallku sur le tir de Malouda (11e), déviant du pied la frappe de Rémy dans son propre but (38e), et effleurant seulement la tentative de Réveillère (67e), Samir Ujkani a été malheureux voire emprunté, comme sur cette sortie ratée sur corner qui a failli profiter à Rami (25e). Il a tout de même su rester vigilant sur quelques frappes françaises (13e, 16e, 22e, 72e).

 

 

 

À l’origine de la belle action initiale de Hyka via un surgissement devant Malouda (2e), Armend Dallku a ensuite connu des difficultés à défendre sur le joueur de Chelsea en commettant quelques fautes sur lui (20e, 23e). Il est également l’auteur d’un bon nombre de centres malheureusement repoussés ou captés par Lloris (33e, 40e, 88e), et surtout d’un très bon retour sur la frappe du gauche de Gomis de la 55e. Le capitaine Lorik Cana a été moins en vue qu’au match aller, avec moins de sollicitations et de précision dans la relance, et en alternant retard (fautes sur Gomis aux 7e et 36e) et vigilance sur ses interventions (8e, 57e, 59e, 90e). La gauche de la défense albanaise, représentée par Andi Lila et Kristi Vangjeli, a été avertie et mise à mal principalement par Rémy et Debuchy. Le premier nommé a souvent dû couvrir (sans succès) le second est coupable d’une grosse hésitation qui profite à l’attaquant de l’OM pour amorcer l’action du premier but français (11e).

 

Très en vue en début de match, avec deux gros tacles sur Malouda (4e, 5e), une présence notable devant la défense et une bonne incursion contrée par M’Vila (32e), Klodian Duro a par la suite chuté physiquement et a terminé son match par un coup franc trop enlevé et une frappe contrée (70e). A ses côtés, Gilman Lika a livré une prestation plutôt discrète, mis à part cette bonne frappe du gauche captée par Lloris (17e). Son tacle n’arrive pas à prendre le ballon à Nasri sur sa percée qui amène le but de Rémy (38e).


L’actif Odise Roshi a beaucoup défendu devant Debuchy (28e, 63e, 64e) et a vu son tir lointain repoussé par Lloris (40e). Il est malheureusement l’auteur de la semelle sur Cabaye (44e) qui vaudra la sortie sur blessure du joueur de Newcastle. Sur l’autre aile, Gjergji Muzaka a tenté de mettre la pression sur Evra et d’exploiter son couloir droit (9e, 13e, 18e). Ahmed Januzi le remplace à la 74e, lequel se fait remarquer sur une action où il aurait pu tranquillement avoir le ballon s’il l’avait regardé au lieu de s’occuper de Rémy (78e).

 

Très vif et élégant balle au pied, Jahmir Hyka s’est tout de suite distingué par un double contact suivi d’un centre en retrait dangereux (2e). Son suppléant, Elis Bakaj (63e), est l’auteur d’une frappe enroulée non cadrée (65e). Complètement isolé en attaque, Hamdi Salihi s’est épuisé à courir après le ballon et a été impliqué sur deux actions: un corner qu’il est à deux doigts de couper (40e) et une frappe du gauche cadrée qui finit dans les bras de Lloris (90’+3).

 

Aux Albanais absents
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Réactions

  • Manx Martin le 08/10/2011 à 15h13
    Ce compte-rendu est scandaleux. Vous ne pouvez pas tout vous permettre, messieurs: de bons jeux de mots, des mauvaises blagues, de l'analyse technique fine, et même une sérieuse revue de l'effectif albanais, telle qu'on pouvait peut-être en lire dans la presse sportive communiste des années 70, et encore. Et vous vous permettez de vous foutre de la gueule de L’Équipe et de Pierre Ménès? Je ne vous félicite pas.

  • Hydresec le 08/10/2011 à 21h33
    "Nouveauté du jour, Debuchy a joué une partition très juste, digne de son cousin Claude."

    Jean Amadou, 1972 ? (non mais c'est drôle, sinon)

  • Sokoben le 09/10/2011 à 22h40
    Debuchy ? Le compochiteur ?

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