Paris gagnés pour la corruption
Une balle dans le pied – Libéralisé, le marché des paris sportifs périclite déjà tandis que le sport doit gérer la prolifération des paris truqués, sans en avoir les moyens.
Auteur : Jérôme Latta
le 1 Avr 2011
Moins d'un an après l'ouverture à la concurrence du marché des paris sportifs en ligne, menée tambour battant pour coïncider avec le début de la Coupe du monde, le bilan apparaît encore plus négatif que prévu. Sur le plan économique, la clientèle n'est pas au rendez-vous, puisque après un démarrage poussif (lire "On parie que vous allez perdre"), les chiffres publiés par l'Arjel, l'autorité de régulation, indiquent un fort "décrochage" en début d'année. Alors que les paris hippiques se maintiennent et que le poker confirme son succès, le sport ne représente qu'un quart du produit brut des jeux en ligne – dont à peine plus de la moitié pour le football, attendu à un bien meilleur rang (Les Échos, 3 mars). Les opérateurs, tous déficitaires et qui voient certains d'entre eux renoncer, vont crescendo dans leur dénonciation d'une fiscalité désavantageuse et d'un taux de retour aux joueurs plafonné à 85%. En bonne logique, leur modèle économique s'avérant inadapté, ils réclament que la loi s'adapte.
Du côté des pouvoirs publics comme des pouvoirs sportifs, un leitmotiv est devenu obsessionnel ces derniers temps: corruption.
(...)
La suite sur