Platini : unanimité particulière
Une balle dans le pied – Sacré bonhomme ou vache sacrée? Un peu des deux, à en croire les acclamations médiatiques qui ont salué la réélection de Michel Platini à la tête de l'UEFA.
Auteur : Jérôme Latta
le 28 Mars 2011
(...) la réussite de Platini force effectivement l'admiration. Sur le plan de l'image, le côté suffisant qui lui était jadis reproché a pris dans les hautes sphères du pouvoir sportif la forme d'une certaine bonhommie, et son humour vachard est devenu une arme de séduction. La principale victoire politique de Michel n'est cependant pas personnelle: il a eu la capacité de rétablir la concorde au sein d'un football européen qui se déchirait, donnant des gages aux uns et aux autres avant de les convaincre de leurs intérêts communs. La dissolution du G14 a ainsi vite marqué la fin des hostilités de la part des grandes écuries européennes, et l'ouverture de rounds de discussion pacifiés.
Il en a résulté une modification des statuts de l'institution, une réforme des Coupes d'Europe consensuelle et le vote du "fair-play financier". De quoi affirmer, comme l'auteur de l'article cité plus haut, qu'il "a su rallier les partisans du business à sa conviction: le football est d'abord un jeu"? Ou que "son charisme l'a aidé à faire passer toutes les réformes les plus audacieuses" (Le Figaro)? Le tableau est évidemment beaucoup plus ambivalent.
(...)
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