Top 10 : les éternels soupirants
Souvent pressentis, longtemps réclamés, parfois appelés pour faire le nombre, ils n'auront jamais joué en équipe de France.
Auteur : Borianvis
le 18 Fev 2011
En Bulgarie ou en Norvège, ils auraient été des stars nationales, enquillant les records de sélections. Mais au pays du camembert et de la blanquette de Limoux, ils seront pour l'éternité devancés par Jérôme Gnako, Patrick Blondeau, Julien Faubert ou Franck Jurietti.
1. Guillaume Warmuz
Guillaume Warmuz multipliait les bons matchs avec Lens, sans jamais être appelé par les sélectionneurs successifs. Il vit un jour Richard Dutruel signer au Barça et rejoindre l'équipe de France. La vie était injuste mais Guillaume se prit en main, quitta Lens, apprit à vivre sans Eric Sikora, et signa à Arsenal, à Dortmund et enfin à Monaco. Mais il était trop tard. Dépité, il accepta de devenir le directeur sportif du club de foot que présidera un jour Tony Vairelles (Ayons également une pensée pour Eric Durand).
2. Sébastien Pérez
Sébastien Pérez aurait pu avoir la carrière de Willy Sagnol, un autre produit du centre de formation stéphanois. Il eut celle de Christophe Deguerville. L'envol à Saint-Etienne puis à Bastia fut prometteur mais l'atterrissage fut brutal, pour cause de mauvais timing. Il signe à Blackburn quand il aurait fallu signer à Marseille, il signe à Marseille quand il aurait fallu signer ailleurs. Il part à Galatasaray en ayant, il est vrai, intérêt à partir de Marseills. Mais il n'y revient pas quand il aurait fallu y revenir. Il signe finalement à Istres, Endoume puis Aix, mais la Provence n'étant pas encore reconnue par l'UEFA, il se reconvertit dans le beach soccer, qui lui permet de connaître enfin la consécration d'une sélection nationale. (Ayons également une pensée pour Nicolas Laspalles)
3. Jérôme Bonnissel
Troisième homme dans la hiérarchie des latéraux gauchers français durant une bonne demi-douzaine d'années, derrière Lizarazu et Candela, il guette longtemps la blessure qui lui donnerait sa chance. Jérôme attend encore et doit regretter d'être parti à La Corogne avant de s'être révélé au public français car, après tout, à Montpellier, il était devant Candela. Son retour dans l'hexagone à Bordeaux ne lui sert à rien, les jeux sont déjà faits. Ses passages à Fulham et Marseille n'arrangent rien. (Ayons également une pensée pour Christophe Pignol)
4. Sylvain Distin
Incontournable à Joué-les-Tours, Gueugnon et en Angleterre, il fut souvent contourné du temps où il jouait au PSG, une expérience qu’il traînera toute sa vie comme un boulet. Ronald Zubar avant Ronald Zubar, il ne connait jamais l’équipe de France malgré l'impressionnant turnover qui suit la Coupe du monde 2006. (Ayons également une pensée pour Matthieu Delpierre)
5. Valérien Ismaël
Jeune joueur, il déménage si vite (Strasbourg, Crystal Palace, Lens, Strasbourg, Brême) que les superviseurs de l’équipe de France ont du mal à le suivre. On ne le découvre finalement que sur le tard quand, reconnu en Allemagne, il signe au Bayern. Mais l’âge et des problèmes médicaux le tiennent éloigné à tout jamais de l’équipe de France, ce qui le poussera à envisager une naturalisation allemande (Ayons également une pensée pour David Sommeil et Bruno Carotti)
6. Benoît Cauet
À Marseille, Caen, Nantes et Paris, il connait les périodes les plus dorées de l'histoire de chacun de ces clubs sans que les historiens du football n'y trouvent un rapport de cause à conséquence. En 1997, sa carrière le conduit à l'Inter où les supporters l'élisent meilleur joueur du club, devant Ronaldo, sans ironie aucune. Par pudeur, taisons la suite de sa carrière mais que l'on sache qu'elle n'est pas pire que celle de Bernard Diomède, qui fut, lui, champion du monde. (Ayons également une pensée pour Sylvain Legwinski et Peter Luccin)
7. Benoît Cheyrou
On peut être le meilleur d'une fratrie, assister à la sélection de son frère, enchaîner les bons matchs et rester à jamais un joueur de club. Quand on est milieu relayeur, il vaut mieux être Espagnol ou Italien que français: c’est une affaire de culture dirait Hugues Lagrange. (Ayons également une pensée pour Étienne Didot)
8. Stéphane Ziani
Plus mobile qu’un sous-préfet, Stéphane Ziani enchaîne les clubs (Nantes, Rennes, Bastia, Bordeaux, Lens, La Corogne, Bordeaux bis, Nantes, etc.) et les bons matchs mais se trompe toujours d'année. Ce qui ne lui permet pas d'attirer l'œil des caméras. Il pâtit aussi d'une trop forte concurrence au poste de meneur de jeu. (Ayons également une pensée pour Laurent Battles, Yann Lachuer et Stéphane Dalmat)
9. Alain Caveglia
Il fut un temps, entre 1993 et 1999 où l'on pouvait marquer, en première division, 15,66 buts en moyenne par saison sans attirer l'attention du sélectionneur. Mais il faut aussi dire que porter un prénom des années 80 dans les années 90 n'était peut-être pas un choix très judicieux. (Ayons également une pensée pour Antoine Sibierski)
10. Jocelyn Gourvennec
Rival de Zidane dans les équipes de jeunes, il entraîne aujourd'hui Guingamp chaque matin à 8h, qu'il pleuve fort ou qu'il pleuve beaucoup. Pendant ce temps, son ancien concurrent monnaye ses jetons de présence à Madrid ou Évian. Nouveau Platini, il enchante très vite le public rennais avant de s'épanouir dans le Nantes de Suaudeau. Marseille l'appelle mais son passage rappellera plus celui de Pedros que celui de Deschamps. Il tente de se relancer à Montpellier, en compagnie de trois anciens camarades (Loko, Ouedec et Decroix), mais se noie, achevant (dans tous les sens du terme) sa carrière à Angers et Clermont-Ferrand. (Ayons également une pensée pour Frédéric Meyrieu et Steed Malbranque)