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Flop 10 : le pire du football germanique 2010

Dix événements foot qu’on n’a pas aimés cette année, en Allemagne ou juste à côté.
Auteur : Toni Turek le 17 Dec 2010

 

10. Retour vers le futur

germania2010_flop_10_dopage.jpgOctobre a vu le "scoop" de l’année – si l'on met de côté la mort de Paul le Poulpe: les Allemands de l’équipe nationale de RFA de 1954 auraient été dopés à une métamphétamine (la pervitine) d’après une étude sur le dopage effectuée à Berlin. Pour la nouveauté, on repassera: le fait que les Ouest- Allemands aient été piqués avant la finale de Berne était connu depuis longtemps (certains des joueurs l’ayant reconnu de leur vivant), de même que l’intrigante épidémie de jaunisses qui s’en était suivie. Il faut être naïf pour continuer à croire que c’était vraiment de la vitamine C.
Impossible de refaire le match entre Ouest-Allemands et Hongrois, alors que faire? Déchoir la RFA et sacrer à retardement la Hongrie? Mais les Magyars étaient-ils pour autant propres, et ce produit était-il interdit à l’époque? Tant de questions vaines, alors qu’il serait bien plus intéressant de mener des enquêtes sur le dopage dans le foot contemporain…



09. Une mauvaise histoire belge

germania2010_flop_9_capuano.jpgEupen, premier club germanophone de l’élite du foot belge, a fait fort pour ses débuts au plus haut niveau. Auteur d’un départ catastrophique (zéro point après cinq journées), le club s’est séparé de Danny Ost qui avait pourtant conduit le club en Jupiler League. Classique. Là où le tragique rejoint le comique, c’est que l’entraîneur suivant, Eziolino Capuano, est resté en poste… dix-neuf jours, avec un bilan d’un point en trois journées. Pour sa double première expérience, à l’étranger et en première division, l’Italien, trop forte tête, n’a pas longtemps réussi à s’entendre avec la direction.
Troisième entraîneur du mois de septembre à entraîner les Pandas belges, et en poste depuis, le Français Albert Cartier, qui a déjà tenu plus longtemps que ses prédécesseurs. Espérons juste que l’AS Eupen ne connaîtra pas avec lui le sort du FC Metz…



08. Lothar le Bulgare

germania2010_flop_9_matthaus.jpgEn 1990, il avait reçu le Ballon d’Or; vingt ans après, Lothar Matthäus est bien loin de ses glorieuses années sportives. Il n’a retrouvé un emploi que cet automne, avec le poste de sélectionneur national de l’équipe de Bulgarie laissé vacant par Stanimir Stoilov après une défaite contre le Monténégro. Pas vraiment le poste prestigieux de ses rêves.
Surtout, on a eu le droit au déballage de tous les détails concernant son (quatrième) mariage et sa vie avec l’Ukrainienne Liliana, moitié moins âgée que lui. Une affaire comme les aime Bild, mais un peu moins certaines instances: considéré comme un sérieux candidat au poste de sélectionneur par le Cameroun, Matthäus a finalement fait les frais de ses déboires conjugaux et a vu le poste lui échapper en août. Les mariages de Lothar durent de moins en moins longtemps au fur et à mesure qu’il vieillit. Si, en plus, ils lui raccourcissent sa carrière d’entraîneur…



07. Les poids lourds au ralenti

germania2010_flop_7_luzern.jpgMayence en Allemagne, Lucerne en Suisse, Innsbruck puis Ried im Innkreis en Autriche: les pays germanophones ont, ou ont eu, leurs leaders surprises cet automne, comme la L1 a eu Rennes et Brest. Si l'on peut se réjouir de voir des clubs plus modestes au sommet, relançant ainsi l’intérêt des compétitions domestiques, on est en droit de se poser des questions sur certaines grandes équipes (Bayern, Werder, Schalke 04 / Young Boys de Berne / Rapid de Vienne, Red Bull Salzbourg), à la peine dans leurs championnats… et parfois aussi en Coupe d’Europe. Infirmeries remplies à cause de pépins en cascade liés à un calendrier toujours plus énergivore, manque supposé de motivation, politique imparfaite de transferts, longs temps d’adaptation… Pour certains de ces grands clubs comme le Bayern, le titre n’est déjà plus d’actualité. Reste l’espoir d’accrocher le wagon européen.



06. Retour à la case départ

germania2010_flop_6_ailton.jpgAprès avoir fait le tour du monde ou presque, l’ancien buteur du Werder Ailton était revenu jouer en Allemagne fin 2009. Comme prévu, son séjour au KFC Uerdingen (D6) n’a pas duré. Quatre buts inscrits en cinq mois, et pas de promotion en Oberliga: le bilan n’était satisfaisant ni pour les fans, ni pour l’attaquant brésilien âgé maintenant de trente-sept ans.
Cet été, Uerdingen a joué en amical contre le Werder de Brême. Cela a apparemment réveillé le démon du voyage chez Ailton car peu après, le Brésilien a obtenu la rupture de son contrat et fait une nouvelle fois ses paquets… direction Brême! Pas au Werder. Au FC Oberneuland 1948, un club brêmois de Regionalliga (D4) entraîné par Mike Barten, coéquipier d’Ailton du temps où il était au Werder. Sur la phase aller, que son nouveau club a fini comme premier relégable, Ailton a joué une douzaine de matches – dont deux tiers en tant que titulaire – mais le numéro 11 du FCO n’a inscrit que trois buts. Comme quoi, partir et revenir à Brême, c’est jouable, mais n’est pas Claudio Pizarro qui veut. Par contre, pour concurrencer Mario Jardel au nombre de transferts…



05. De la Suisse dans les idées

germania2010_flop_5_tennis.jpgLa télévision suisse romande a fait fort le 7 novembre. Pour pouvoir diffuser en direct la finale du tournoi de tennis de Bâle – avec la gloire locale Roger Federer – et le GP de F1 du Brésil, la TSR2 a obtenu l'avancement du match Lucerne-Bâle à… 12h45. Tant pis pour les spectateurs. Pas franchement ravis de l’horaire, les supporteurs bâlois ont jeté sur le terrain plusieurs centaines de balles de tennis au début du match entre le leader de l’Axpo Super League et son dauphin, provoquant un décalage de la rencontre de dix minutes. Heureusement que Federer ne fait pas du bowling.



04. Oracle, ô désespoir !

germania2010_flop_4_poulpe.jpgLa vedette de l’été? Paul le poulpe. La pieuvre de l’aquarium d’Oberhausen a atteint le faîte de sa gloire en ayant "prédit" les résultats de la Mannschaft et celui de la finale, par ses bons choix entre deux boîtes ornées de drapeaux mises à sa disposition. Qu’on en parle pendant le tournoi, OK, ça fait sourire. Mais de là à en faire un héros et à en entendre parler partout (pas qu’en Allemagne), puis à l’accumuler les dépêches à l’occasion de son décès, pour retracer son "exploit" et évoquer son possible successeur (!), c’est vraiment n’importe quoi. Le football occupe déjà une place démesurée, alors si ses à-côtés en prennent une plus grande encore, c’est terrifiant. À quoi aura-t-on droit en 2014? Knut, l’ours blanc du jardin zoologique de Berlin?



03. À mort l’arbitre !

germania2010_flop_3_carton.jpgVous vous plaignez des critiques des arbitres en France? Essayez l’Autriche! Car il ne s’y passe plus une journée de championnat sans qu’un entraîneur, un président ou un joueur ne crache son venin, vomisse son fiel ou déverse sa bile sur l’arbitrage. Un hors-jeu oublié, un carton rouge pas donné [1] ou pas accepté [2], un ballon qui fait but sans franchir la ligne… Des critiques à gogo, des plaintes de favoritisme envers des clubs (viennois le plus souvent) qui s’en défendent et se disent victimes… Plutôt que de se réjouir d’un promu leader et de discuter des piètres débuts de saison des prétendus prétendants au titre, tout le monde évoque l’arbitrage. Le fair-play? Was ist das?



02. L’attaquant est d’attaque

germania2010_flop_2_naumoski.jpgIlčo Naumoski est connu en Autriche pour être caractériel. Fin février, l’international macédonien du SV Mattersburg a bien pété les plombs: enragé par deux cartons jaunes reçus pour contestation puis simulation, l’incontrôlable "bad boy" du SVM a d’abord refusé de quitter le terrain, préférant tenter de s’en prendre à l’arbitre. L’attaquant s’est ensuite énervé contre son partenaire Robert Waltner qui voulait s’interposer, en le prenant à la gorge comme pour l’étrangler. Le coût de ce coup au cou: quatre matches de suspension et une amende de 6.000 euros – pas cher payé pour ce collectionneur de cartons (75 jaunes et 6 rouges en cinq ans) qui ferait passer Rool pour Gandhi. Si ça l’a calmé? Naumoski a repris cinq matches de suspension cet été pour avoir insulté un arbitre. Et ce mois-ci, il a flanqué un coup de poing à un membre du staff du SC Wiener Neustadt…



01. Nevermind the Ballack

germania2010_flop_1_ballack.jpgEn 2002, Michael Ballack était l’un des rares Allemands à sortir sportivement du lot. Huit ans après, s’il sort du lot, c’est surtout par son côté tête à claques.

I. Aux patrons des Blues de Chelsea, il réclamait un contrat de deux années quand une seule lui était proposée. Résultat, il n’a pas été conservé et a dû revenir au Bayer Leverkusen. Un club qu’il connaît pour y avoir joué trois ans, mais qui n’est pas connu pour gagner des trophées…
II. En son absence, Lahm est devenu capitaine de la Mannschaft durant la Coupe du monde, et le latéral a indiqué qu’il souhaitait le rester. Un crime de lèse-Ballack qui a valu au néo-capitaine de se faire tacler le jour même de son mariage. Si certains coéquipiers ont soutenu Ballack, Lahm a été confirmé comme vice-capitaine par Löw… puis promu capitaine en raison de la non-sélection de Ballack par Löw pour les matches de septembre contre la Belgique et l’Azerbaïdjan.
III. En août, à la fin du match d’Europa League face aux Ukrainiens de Simferopol, le Bayer (qui menait 2-0) a obtenu un penalty. Pour son premier match officiel, Ballack a pris le ballon et tiré le penalty à la place du tireur habituel, le Chilien Vidal. Assurément un geste de bonne camaraderie!
IV. Blessé par K.-P. Boateng en finale de la Coupe d’Angleterre, Ballack a dû déclarer forfait pour le Mondial. Touché au tibia gauche en septembre, il a fait seulement trois apparitions en Bundesliga.
Poissard et grande gueule. Ah, si le Ballon de Plomb existait outre-Rhin...


[1] Cf. le match Linz/Salzbourg (18/04). Lancé à toute vitesse, un attaquant du LASK heurte de plein fouet le gardien des Red Bulls dont il explose la jambe. Lukas Kragl n’écope que d’un carton jaune, finit le match et n’est pas suspendu a posteriori. Eddie Gustafsson n’a pas rejoué depuis.
[2] Cf. le match Mattersburg-Rapid de Vienne (13/11). A dix contre onze, le score est de 1-1 à douze minutes de la fin. L’attaquant du SVM Patrick Bürger marque alors un but et va fêter son action du côté des spectateurs. Revenu sur le terrain, il écope de son second carton jaune… pour "joie exagérée"! Dura lex, sed lex, et à onze contre neuf, le Rapid égalise dans les arrêts de jeu.

Réactions

  • José-Mickaël le 17/12/2010 à 03h18
    Bonne idée d'avoir mis le Poulpe dans cette liste. Cette histoire de Paul le Poulpe, ça m'a gonflé, mais gonflé ! On en parlait partout, même les gens qui ne suivaient pas le foot étaient au courant. Tout ça pour faire insidieusement la promotion des paris sportifs !

  • Tonton Danijel le 17/12/2010 à 09h05
    "les pays germanophones ont, ou ont eu, leurs leaders surprises cet automne, comme la L1 a eu Rennes et Brest."

    Rennes en équipe surprise au même titre que Brest, faut-il rappeler le cœur canari de Herr Toni? ;-)

    Sinon, je ne sais pas quel est le niveau de l'arbitrage en Autriche mais j'avais été doublement choqué par l'agression sur Gustafsson: par l'agression d'une part (la jambe plie en deux suite à une double fracture tibia-péroné), et par le fait que l'agresseur ne prenne qu'un carton jaune d'autre part (qu'est-il devenu d'ailleurs? Continue-t-il à jouer comme si de rien n'était?). Autant il y a des coups de sang disproportionnés sur des hors-jeu centimétriques ou des pénalties peu flagrants non sifflés, autant là je peux comprendre que les dirigeants de Salzbourg aient considéré Gustafsson comme étant victime d'une belle injustice...

  • la touguesh le 17/12/2010 à 10h02
    Excellente compilation de Top et de Flop, Viele Danke Toni !

  • Ba Zenga le 17/12/2010 à 10h05
    Paul le poulpe, bah si on est un peu naïf comme moi, on trouve ça super rafraichissant et drôle. Les petits à-côtés de la culture foot, j'adore. Surtout quand il s'agit d'être meilleur que Pierre Ménès.

    Sinon, Ballack... Au fur et à mesure que je lisais le paragraphe qui lui était consacré, je me disais qu'on avait une belle description d'un Ballon de Plomb en puissance. Donc Toni, merci pour ta conclusion. Pour moi, c'est le pire joueur de l'Histoire, il cristallise tout ce que je déteste. Donc un Ballon de Plomb d'honneur pour l'ensemble de sa carrière faudrait-il lui donner, oui.

  • Tonton Danijel le 17/12/2010 à 10h26
    Ballack, c'est le croisement improbable de Ribéry pour son niveau de jeu (surtout il y a 8 ans, certes), d'Evra pour son ego disproportionné, et d'Anelka pour sa capacité à aller au clash. Les Allemands ont toujours été au top pour faire la synthèse du "meilleur" de la production française. Là on a l'homme qui valait trois ballons de plomb.

  • Tonton Danijel le 17/12/2010 à 10h30
    Ba Zenga
    vendredi 17 décembre 2010 - 10h05
    Paul le poulpe, bah si on est un peu naïf comme moi, on trouve ça super rafraichissant et drôle. Les petits à-côtés de la culture foot, j'adore. Surtout quand il s'agit d'être meilleur que Pierre Ménès.
    - - - - - - - - -

    Je dois avouer qu'outre Ménès, voir les autres spécialistes es-paris sportifs dire "Ouais, Paul le Poulpe, pas terrible quoi" (il faut dire que placer des cotes à la virgule près, c'est un travail hautement scientifique, hors de portée d'un vulgaire céphalopode, sauf s'il est champion de surf et de jiu-jitsu minimum) m'a donné beaucoup de sympathie pour Paulo la science.
    Un peu comme le gag du pêcheur équipé en matos high-tech qui se ferait ridiculiser par un blanc-bec disposant d'une branche, d'une ficelle et d'un chewing-gum.

  • Kasti le 17/12/2010 à 10h36
    Priver l'Allemagne du titre de 54, autant casser un vitrail de la cathédrale de Cologne... le mythe du regonflage du moral allemand suite aux traumatismes de la dernière guerre en prendrait un sacré coup, un peu comme si l'Afrique du Sud post-Apartheid serait privée du si emblématique titre mondial en Rugby de 1995 malgré les divers accusations qui courent (intoxication des Blacks, etc.)...

    Sinon, Tonton, qu'entends-tu par "(...) Les Allemands ont toujours été au top pour faire la synthèse du "meilleur" de la production française" (...)?

  • Tonton Danijel le 17/12/2010 à 10h48
    Kasti
    vendredi 17 décembre 2010 - 10h36
    Sinon, Tonton, qu'entends-tu par "(...) Les Allemands ont toujours été au top pour faire la synthèse du "meilleur" de la production française" (...)?
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    Rien de plus qu'une boutade par rapport à la supériorité (supposée) de l'industrie d'outre-Rhin.

  • Kasti le 17/12/2010 à 11h22
    simple curiosité, Tonton, je n'y avais rien vu de mal!

  • Gengis Oliver le 17/12/2010 à 22h28
    Super année (de plomb) 2002 pour Ballack : il perd 1) le championnat d'Allemagne à 5 mn de la fin du dernier match, 2) la coupe d'Allemagne, 3) la LDC face au Réal de Zizou qui décoche un but venu d'ailleurs 4) la finale de la coupe du Monde. Surnommé Ballack Cat à son arrivée à Chelsea.

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