L'Italie au white spirit
Matchbox - Italie-Nouvelle-Zélande: 1-1. Inoffensifs, les Italiens n'arrachent que le point du match nul à une Nouvelle-Zélande retranchée dans son camp.
Auteur : Matthew Dymore
le 21 Juin 2010
Mbombela Stadium, Nelspruit
Buts : Smeltz (7e) – Iaquinta (29e, s.p.)
Arbitre : Carlos Batres (Guatemala
Nouvelle-Zélande : Paston - Bertos, Reid, Nelsen, Smith, Lochhead - Fallon (Wood, 63e), Elliott, Vicelich (Christie, 81e), Killen (Barron, 90+3e) - Smeltz
Italie : Marchetti - Criscito, Chiellini, Cannavaro, Zambrotta - Pepe (Camoranesi, 45e), De Rossi, Montolivo, Marchisio (Pazzini, 61e) - Gilardino (Di Natale, 45e) Iaquinta
Ricki Herbert était des Néo-zélandais qui, en 1982, firent leurs douloureux premiers pas en Coupe du monde (trois défaites et douze buts encaissés). Vingt-huit ans plus tard, le sélectionneur des All Whites et entraîneur de Wellington Phoenix, seul club néo-zélandais professionnel, a permis à sa sélection, mardi dernier, d’acquérir le premier point de son histoire dans la compétition.
Pas assez mystérieuse pour susciter une quelconque curiosité, ni assez reconnue pour éveiller l’intérêt de l’amateur de football, la Nouvelle-Zélande avance dans cette Coupe du monde comme un trader sur l’esplanade de la Défense: en se fondant dans la masse et en essayant de faire son job correctement. Une kervielisation n’est toutefois pas à exclure.
La nalyse
Le début de match est très calme. Le bloc néo-zélandais se met en place, tandis que les Italiens prennent leurs marques. Cette situation se trouve vite contestée par l’ouverture du score (7e) de Shane Smeltz, qui pousse un ballon dévié malheureusement par Cannavaro, sur un coup franc très lointain de Fallon. Les Italiens répliquent pourtant discrètement. Plusieurs incursions sur les ailes leur donnent des opportunités, mais peu de tentatives au but les concluent. Les All Whites restent à onze dans leur camp, n’osant que très peu offensivement, et multiplient les fautes.
Une première frappe dangereuse n’arrive qu’à la 22e minute par Zambrotta. Elle est suivie, quatre minutes plus tard, d’une frappe de Montolivo, dans une position similaire à celle de son coéquipier. Celle-ci heurte le poteau, mais la menace italienne se renforce. Conséquence logique de leur supériorité, les Italiens obtiennent un penalty deux minutes plus tard, pour une faute de Smith sur De Rossi. Iaquinta égalise.
L’Italie continue de pousser, consciente qu’un match nul compliquerait quelque peu son troisième match et son éventuel huitième de finale (probablement contre les Pays-Bas, en cas de deuxième place), mais n’arrive pas à se créer d’occasions franches. La Nouvelle-Zélande semble se satisfaire de ce match nul contre les champions du monde en titre. Complexe d’infériorité ou lucidité sur la valeur de l’équipe?
Malgré les remplacements de Pepe et Gilardino par Camoranesi et Di Natale en début de seconde mi-temps, censés apporter vitesse et créativité au jeu italien, Mark Paston, le gardien kiwi, n’a pas beaucoup plus de travail, bien aidé par ses trois défenseurs centraux qui règnent en maîtres dans les duels aériens. L’Italie campe toujours dans la moitié adverse, mais manque d’inventivité à l’entrée de la surface néo-zélandaise. Et les nombreuses tentatives de frappes de loin demeurent imprécises.
Ce sont finalement les attaquants All Whites qui se montrent les plus dangereux dans cette seconde période, d’abord par Vicelich (63e), puis par Wood qui, après avoir (trop) facilement passé Cannavaro, voit sa frappe frôler le poteau de Marchetti (83e).
Les Italiens, pourtant largement supérieurs, ratent ainsi l’opportunité de rejoindre les Paraguayens en tête de leur groupe. Et pour ce que l'Inter a fait au football cette saison, ce serait presque mérité.
Les gars
Du côté de la Nouvelle-Zélande, Ryan Nelsen est le grand artisan du point pris par son équipe. Impérial dans les airs, juste et précis dans ses interventions, le défenseur de Blackburn a néanmoins beaucoup pêché dans ses relances, à l’image de l’ensemble de ses compagnons de défense. Du coup, Shane Smeltz, très esseulé devant, n’a pas eu beaucoup de ballons à exploiter. Dans un rôle ingrat, le seul international ayant joué à l’AFC Wimbledon a cependant été précieux dans la possession du ballon et n’a pas chômé dans les phases défensives, en venant notamment suppléer l’aile gauche et en dégageant moult corners.
Du côté de l’Italie, Riccardo Montolivo a été efficace dans l’entrejeu et a apporté du danger par ses frappes lointaines. Sans doute le meilleur Italien du jour avec Gianluca Zambrotta, pas avare de montées offensives tranchantes.
En chiffres
23 tirs (5 cadrés) à 3 (1 cadré) pour l'Italie
15 corners à 0
72% de possession
Vu du forum
=>> Tonton Danijel - 19:03
Quelques observations:
- L'internationalisation du football est décidément beaucoup plus rapide que celle du rugby.
- Même avec le survêt' des Deschiens, y a pas à dire, c'est Marcello Lippi le All White le plus classe.
=>> Alain Delon? Non Alain Deroin. - 17:56
Le pire, c'est que les Italiens vont probablement se qualifier avec trois matches nuls.