Ne perdez pas de temps à lire ce texte, connectez-vous vite pour commenter les articles des CDF. Attention à ne pas confondre vos minuscules et vos majuscules.
Vous avez oublié votre mot de passe ?
Inscription
Vous avez oublié votre mot de passe ? Il reste un espoir ! Saisissez votre adresse e-mail ; nous vous enverrons un nouveau mot de passe. Cette procédure est quasiment gratuite : elle ne vous coûtera qu'un clic humiliant.
Nous vous avons envoyé un email sur votre adresse, merci d'y jeter un oeil !

CONDITIONS D'INSCRIPTION :

1. Vous devez nous adresser, via le formulaire ci-dessous, un texte (format .txt inférieur à 100 ko) en rapport avec le football, dont la forme est libre : explication de votre passion, anecdote, aventure, souvenir, essai, commentaire composé, portrait, autobiographie, apologie, réquisitoire, etc. Vous serez ensuite informés de la validation de votre inscription par mail. Les meilleurs textes seront mis en ligne sur le Forum.

2. Nous ne disposons pas d'assez de temps pour justifier les retards d'inscription ou les non-inscriptions, et ne pouvons pas nous engager à suivre une éventuelle correspondance à ce sujet. Merci de votre compréhension.

Nous avons bien reçu votre candidature, on y jette un oeil dès que possible. Merci !

Partager :

Durban legends

Matchbox: Allemagne-Australie: 4-0. La Mannschaft 2010, tendance jeune et bavaroise, est le premier favori à tenir (pour ne pas dire fêter) son rang.
Auteur : Toni Turek le 14 Juin 2010

 

Moses Mabhida Stadium, Durban.
Buts : Podolski (8e), Klose (27e), Müller (68e), Cacau (70e)
Arbitre : Marco Antonio Rodriguez Moreno

Allemagne : Neuer - Lahm, Mertesacker, Friedrich, Badstuber - Khedira, Schweinsteiger - Müller, Özil (Gomez, 74e), Podolski (Marin, 81e) - Klose (Cacau, 69e)
Australie : Schwarzer - Wilkshire, Neill, Moore, Chipperfield – Emerton (Jedinak, 74e), Valeri, Grella (Holman, 46e), Culina – Garcia (Rukavytsya , 64e), Cahill [exclu à la 56e]


matchbox_all_aus_2.jpg


La nalyse

La rencontre opposant la mythique Allemagne, triple championne du monde (1954, 1974, 1990) à la modeste Australie, désormais triple participante à la Coupe du monde (1974, 2006, 2010), démarre par une belle occasion… pour les Socceroos. Pas encore chauds, les hommes de Löw manquent de concéder l’ouverture du score dès la troisième minute, par Garcia: c’est le capitaine Lahm qui sauve son monde in extremis, juste devant la ligne de but.

Ossis vs Aussies
On ne le sait pas encore, mais en fait, on vient de voir la meilleure occasion des Sudistes. Parce que très vite, la Mannschaft se réveille, et ça fait mal: une frappe de Klose pour un avertissement sans frais, puis un tir qui fait but de Podolski en force sur un centre en retrait de Müller. Deux occasions, une réalisation, et 1-0 dès la huitième minute: comme l’Argentine, la Mannschaft commence bien et commence tôt sa Coupe du monde. Les Australiens parviennent bien à effectuer quelques incursions, dont une qui nécessite un dégagement de Neuer avec son fulguro-poing, mais ce sont bien les Allemands qui font le jeu et imposent leur rythme. Le trident du milieu de terrain Müller-Özil-Podolski est clairement l’arme offensive majeure de la Mannschaft, et le danger peut venir même des lignes arrière. Ainsi, les Allemands doublent la mise à la vingt-sixième minute grâce à Klose qui, de la tête, prolonge dans les cages un centre millimétré de Lahm. Podolski et Klose, les deux "Ossis" buteurs face aux "Aussies", voilà une tendance que les saisons respectives de l’ancien et l’actuel bavarois, auteurs de cinq buts à eux deux en Bundesliga, ne laissaient pas espérer… La vérité du championnat n’est pas toujours celle d’un tournoi.
Le dernier quart d’heure avant la pause est allemand: Özil manque de porter le score à 3-0 en deux occasions – Mesüt, alors! – tandis que les Australiens au maillot bleu nuit semblent s’éteindre complètement.


L'Allemagne teste ses combinaisons
La deuxième mi-temps démarre comme la première: requinqués par la pause, les Australiens remettent le nez à la fenêtre, et les pieds dans la surface allemande. Une petite mimine de Mertesacker (48e) n’est pas sifflée – coucou, les partisans de l’arbitrage vidéo! – au contraire d’une faute de Cahill sur Schweinsteiger, qui vaut à l’attaquant australien de prendre le premier carton rouge direct de la compétition. À dix contre onze avec deux buts de retard, et sans attaquant pendant une dizaine de minutes (!), l’Australie sert alors de sparring-partner à une équipe allemande qui en profite pour tester ses combinaisons de jeu et améliorer sa différence de buts. Voici alors premier but en sélection de Müller sur une passe lumineuse de Podolski, puis un autre signé Cacau après un service en profondeur du même Podolski et une passe décisive d’Özil. Cette rentrée de Cacau en lieu et place de Klose permet de montrer que l’Allemagne a de la réserve au poste d’avant-centre. En revanche, celle de Gomez à la place d’Özil et le passage du 4-5-1 à un 4-4-2 convainc moins – une bonne nouvelle pour Kiessling, peut-être, pour les prochains matches…

Au final, un large succès 4-0 du Nord sur le Sud: comme en 2006, l’Allemagne remporte son premier match en ayant marqué quatre buts et démontré son envie de jouer. Un bon résultat acquis avec certes quelques circonstances favorables, face à une équipe dont la majorité des joueurs, s’ils jouent en Europe, n’évoluent pas dans les meilleurs clubs (à l’exception de Galatasaray).
Outre du jeu et des buts, ce deuxième match du groupe D aura montré que certains clichés sont injustifiés : l’Australie ne se limite pas à défendre à l’andorrane et n’est pas un gang de bouchers, l’Allemagne ne se réduit pas à onze bourrins et peut séduire, et même après une saison chargée, on peut voir du beau jeu. Eh oui.

matchbox_all_aus_1.jpg


Les gars

Sa cage est restée inviolée, mais Manuel Neuer a eu très chaud en tout début de match sur le tir de Garcia; il n’a pas eu trop à s’employer ensuite. Au centre de la défense, Arne Friedrich et Per Mertesacker ont assuré, même si l’adversaire proposé était modeste et le si grand joueur du Werder aurait pu provoquer un penalty – il faudra confirmer contre des adversaires plus redoutables que les kangourous. Côté gauche, Holger Badstuber, bon défensivement, est resté assez discret d’un point de vue offensif. Côté droit en revanche, Philipp Lahm a (r)assuré en défense, et beaucoup apporté en multipliant les apports offensifs dans son couloir, ce qui a fait que le jeu a parfois pu donner l’impression de pencher un peu à droite.

Au milieu, Bastian Schweinsteiger et Sami Khedira ont bien distribué le jeu et les ballons, et ont rarement perdu ces derniers. Dans le secteur offensif, Lukas Podolski a été excellent sur son couloir gauche: centreur, buteur, passeur – son positionnement sur l’aile gauche lui permet d’afficher un bilan plus satisfaisant que lorsqu’il est en pointe comme il l’a pu l’être au FC Cologne. Côté droit, le jeune Thomas Müller, lui aussi passeur décisif et buteur, offre de grandes perspectives. Enfin, Mesüt Özil aurait pu réaliser le match parfait s’il avait inscrit le but du 3-0 – notamment sur cette occasion à la demi-heure de jeu où il a fallu qu’un défenseur australien sauve son gardien.

En attaque, Miroslav Klose a marqué de la tête son onzième but en Coupe du monde – de quoi le placer au deuxième rang des meilleurs buteurs allemands dans cette compétition, à égalité avec un certain Jürgen Klinsmann. Le joueur du Bayern a eu de belles occasions d’en mettre davantage, mais n’a malheureusement pas su en profiter – son réalisme en un contre un n’est plus ce qu’il était. Il ne devrait pas être menacé par Gomez dans la hiérarchie des attaquants, mais Cacau pourrait bien lui passer devant.

Côté australien, pas grand-chose à sauver. L’équipe nationale n’était clairement pas du niveau de l’Allemagne, et l’expulsion sévère de Cahill n’a pas aidé pour la dernière demi-heure. Mais au moins les Socceroos ont eu le mérite de toujours jouer le jeu et d’avoir cherché à réduire le score.



matchbox_all_aus_lahm.jpgLes joueurs à suivre


Le latéral et capitaine Philipp Lahm: à la fois au four et au moulin, présent en défense comme en attaque, sauveteur de la nation et passeur décisif: il a joué 53 matches avec le Bayern cette saison, et dans son couloir droit favori, il semble aussi affûté qu’au premier jour.

Le trident offensif Thomas Müller-Mesüt Özil-Lukas Podolski : ces trois joueurs ont multiplié les combinaisons au cours du match, et le trio (en particulier le jeune Müller) semble promis à un bel avenir.



Les observations en vrac

• La recette de l’efficacité allemande? Un mélange entre jeunesse et expérience : parmi les titulaires alignés par Löw se trouvent: Neuer, 6 sélections – Bastuber, 3 sélections – Khedira, 3 sélections – Müller, 3 sélections – Özil, 11 sélections. Les autres titulaires comptent tous au moins… 63 sélections. Seuls deux joueurs titularisés avaient plus de 27 ans révolus: Friedrich (31) et Klose (32).
• Les deux natifs de Pologne Podolski et Klose affichent toujours un ratio de 50%: 39 buts en 74 sélections pour le joueur de Cologne, 49 buts en 97 sélections pour l’attaquant du Bayern. Le buteur de Stuttgart Jeronimo Cacau n’en est pas loin, avec 4 buts en 9 sélections.
• Les vuvuzelas, c’est pour masquer la mauvaise prononciation de certains noms par les commentateurs?
• Mark Schwarzer, Michael Beauchamp, Carl Valeri, Nikita Rukavytsya, Vincenzo Grella, Richard Garcia… En fait, l’Australie a des accents de sélection européenne.



Le match de France 2

• La prononciation de Schweinsteiger, ce n’est toujours pas ça. Mais si en plus maintenant même le nom de Neuer est massacré…
• La question du jeu à la mi-temps: l’Allemagne a remporté trois Coupes du monde: vrai ou faux? Deux choix, ce n’est pas encore trop?



Vu du forum

=>> Bananja Vidic – dimanche 13 juin 2010 - 20:41
La Coupe du monde, ça commence toujours avec le 1er match de l'Allemagne en fait.

=>> Hannibal – dimanche 13 juin 2010 - 21:20
Impressionnants ces Allemands... On est loin des (vieux) clichés. Domenech qui explique que c'est l'animation qui fait tout, là tu as l'exemple en direct.

Réactions

  • jeronimo le 14/06/2010 à 12h10
    Quand on voit ce que captain Lahm apporte en sélection, ça fait mal de voir Patrice Evra...

    Sans parler de Klose qui sort de son cercueil bavarois dès qu'il porte le maillot de son pays sur les épaules.

  • Rigoboum Song le 14/06/2010 à 12h21
    Tiens, en regardant l'équipe et son banc, je me suis fait la réflexion que la Mannschaft s'est grandement métissée. Dans la génération précédente, Kuryani, Odonkor, Owomoyela ou bien encore Asamoah avaient déjà dessiné cette tendance mais là, j’ai l’impression qu'elle est entérinée les sélections d'Aogo, Boateng, Khedira, Ozil, Cacau et autres Tasci.
    Visuellement, ça change de l'époque Rummenigge et consorts, je veux dire.

  • le Bleu le 14/06/2010 à 12h21
    Une saison chargée, tout est relatif. Le Bayern, fournisseur officiel de la Mannschaft, a joué 53 matchs cette saison en faisant doublé coupe-championnat et finale de LDC. C'est un match de moins que l'OM.

  • Rigoboum Song le 14/06/2010 à 12h21
    Il fallait lire "qu'elle est entérinée AVEC"

  • Nagrom le 14/06/2010 à 12h25
    Par rapport à la prononciation des noms allemand, j'ai été agréablement surpris par Margotton sur Canal qui a du prendre des cours spécifiques, même si c'était pas encore parfait (notamment Kloz pour Klose ou Love pour Löw, mais c'est pas un drame).
    Lui s'en est par exemple très bien sorti sur Schweinsteiger (nom qui n'est en fait pas si compliqué à prononcer que ça), même s'il n'a pas pu réprimer un ou deux "Schweini" made in Larqué.

  • Nagrom le 14/06/2010 à 12h26
    Noms allemands, évidemment.

  • Pascal Amateur le 14/06/2010 à 12h54
    Je verrai bien, moi :

    • La question du jeu à la mi-temps : l’Allemagne a remporté trois Coupes du monde...
    A- Vrai
    B- La réponse B.

  • Marquet Moon le 14/06/2010 à 13h17
    Nagrom
    lundi 14 juin 2010 - 12h25
    --
    Toni a dû le regarder sur France 2... ça m'a écorché les oreilles pendant 90 minutes, simplement aucun effort de la part des commentateurs. La palme à ce "Mannschaft" ultra suremployé et avec cette atroce prononciation à la française. Un peu de pitié pour les germanophiles, siouplait (je me doute bien que ce doit être la même chose pour tous les pays, notez).

  • Tonton Danijel le 14/06/2010 à 13h18
    "Il ne devrait pas être menacé par Gomez dans la hiérarchie des attaquants, mais Cacau pourrait bien lui passer devant."

    A moins que Joachim Löw considère que compte tenu de sa vitesse, il vaut mieux utiliser Cacau comme "super-remplaçant", qui rentre une fois que Klose - ou un autre - a vraiment lessivé la défense adverse...

  • Diablesse Rouge le 14/06/2010 à 14h22
    Encore un magnifique titre. Bravo!

La revue des Cahiers du football