Peuples de la terre : le groupe C
Mes connaissances du monde – Faites-vous l'Angleterre, la Slovénie, l'Algérie et les États-Unis avec notre expert et ses conseillers.
Auteur : Pr Ravio, docteur en anthropologie coloniale
le 13 Juin 2010
L’Angleterre
(avec la collaboration de Bernard Laporte)
L’Angleterre n’est pas un pays. C’est seulement l’une des nations constituante du Royaume-Uni. Heureusement pour elle, l’Angleterre est habitée par les Anglais. Et les Anglais sont les gens les plus intelligents du monde. Un exemple? Prenez la Manche. Riche idée qu’ils ont eu les Anglais, de rester de l’autre côté, bien à l’abri dès qu’il y a un peu de remue-ménage en Europe continentale. C’est pas leur genre de se laisser envahir et assimiler à-toi à-moi comme de vulgaires Alsaciens… Quant à Guillaume le Conquérant, tout le monde sait que c’était un Anglais qui rentrait de vacances en Normandie, en fin de compte. En plus, depuis qu’ils savent que les Allemands sont devenus d’inoffensifs écologistes, les Anglais ont accepté qu’on creuse un tunnel sous la Manche: plus pratique pour aller acheter de la bière pas chère à Calais.
Pas convaincus? Et le fair-play alors, c’est pas une brillante et généreuse contribution anglaise à l’amour entre les peuples et à l’équité sportive? En tant qu’inventeur du sport, ils se savent supérieurs dans ce domaine, c’est un fait scientifique, c’est pas leur faute. Afin de donner leur chance aux autres pays, ils ont décidé, avec mansuétude et compassion, de scinder leurs forces en divisant la grande patrie britannique en quatre fédérations sportives distinctes. Et ceux qui contre-argumentent perfidement en disant que ça fait quatre chances de plus pour qu’une nation britannique gagne une compétition, c’est bien mal connaitre leur condescendance pour les serviles Gallois, leur haine envers les rouquemoutes d'Irlande et leur mépris pour ces dégénérés d'Écossais. Isn’t it?
Voici donc une nation unie, où il fait bon vivre et qui s’apprête à suivre The Three Lions, dont la victoire finale, ne fait, pour ses supporters, aucun doute.
La Slovénie
(avec la collaboration de France Prešeren)
La Slovénie est un pays d’Europe Centrale au sujet duquel je n’ai rien à dire. Mais comme je ne suis pas un fainéant et que je me dois à vous, cher lecteurs, j’ai quand même pris la peine de traduire un des poèmes de France Prešeren, scribouillard local, adulé par des autochtones pour la plupart sous-cultivés qui n’ont pas la chance de compatrioter avec Didier Barbelivien, mais qui a un beau prénom, reconnaissons-le.
Donc: SLOVENJA
Sur tes murs, mon pays, à ta gloire, ma patrie
Loin des yeux ennemis, près du cœur des amis
Où douce tiédeur, la noble âme des Slovènes
Vit, réchauffant le sang qui coule dans mes veines
Et enivre mes sens car celle que je vois là
N’a que peu à envier à Miss Venezuela,
J’écrirai ton fier nom à toi ma Slovénie
Après qu’la meuf m’aura lâché son zéro six.
Évidemment, c’est une adaptation et je me suis accordé deux trois licences poétiques, mais vous n’allez pas chipoter…
Voici donc un pays uni, où il fait bon vivre et qui s’apprête à suivre la Slovenska nogometna reprezentanca, dont la victoire finale, ne fait, pour ses supporters, aucun doute.
L’Algérie
(avec la collaboration de Brice Hortefeux)
L’Algérie est une région administrative française qui recouvre peu ou prou la zone géographique délimitée par le Massif Central. Les Algériens sont des gens fort typiques, qui ont un drôle d’accent du fait qu’ils mettent partout des "CHE" à la place des "SE".
L’Algérie est une région rurale qui a subi au cours du vingtième siècle une grave crise économique qui a obligé un grand nombre de ses habitants à migrer vers les grandes villes françaises, notamment à Paris. On reconnait facilement les Algériens de Paris: ils aiment se promener avec un béret noir vissé sur la tête ou se tiennent bien droit derrière le comptoir de la brasserie prospère dont ils sont les propriétaires. Ils aiment se rassembler pour pratiquer les danses folkloriques de leur pays, telle la célèbre bourrée, puis se regroupent dans de grands banquets lors desquels ils boivent du vin rouge et mangent de l’aligot accompagné de larges tranches de jambon de pays, le meilleur étant bien sûr celui venant du cochon qu’ils ont tué eux-mêmes dans leur cave, ce qui est une tradition millénaire dans leur région qui ne risque pas de changer car on ne voit pas en quoi elle gêne qui que ce soit dans le reste de la France.
Néanmoins, les forces de l’ordre, sagement mais fermement, gardent un œil sur ce type de réjouissances et sur tous les rassemblements d’Algériens parce que, ne l’oublions pas: il en faut toujours un. Quand il y en a un, ça va. C’est quand il y en a beaucoup qu’il y a des problèmes.
Voici donc un pays uni, où il fait bon vivre et qui s’apprête à suivre les Fennecs, dont la victoire finale, ne fait, pour ses supporters, aucun doute.
Les États-Unis d’Amérique
(avec la collaboration de Christian Audigier)
Les États-Unis d’Amérique sont un pays d’Amérique du Nord. Enfin, du Nord, façon de parler, car il fait toujours beau aux États-Unis, et la température passe rarement sous les 77°F (25°C pour les ploucs d’Europe). La capitale des États-Unis est Beverly Hills. Les habitants des États-Unis sont les Américains: il y a deux types d’Américains: les People et les roturiers.
Normalement, les People sont toujours heureux aux États-Unis puisque les États-Unis sont le pays du bonheur. Malheureusement, lors de l’année 2009, un grand drame a eu lieu: le bon Roi Michael Ier, bien aimé de tous les People, est décédé des suites d’un incroyable accident cardiaque, lui qui avait le cœur gros comme ça. Le bon Roi Michael ne laissant derrière lui qu’une filiation à l’origine incertaine, le Royaume est plongé depuis dans une effroyable guerre de succession: le Comte Justin VII du Lac qui Tombe et ses partisans légitimistes affrontent les troupes du félon Kevin Frédelin époux de Britney la Bâtarde, catin jadis répudiée par le Comte Justin, qui lui voue une haine féroce.
Pendant ce temps, tout va à vau-l’eau dans le Royaume, le régent Aubin Mabarraque, un roturier issu d’une lointaine contrée, homme sans envergure ni charisme, peine à diriger le pays et fait le désespoir des sujets. Néanmoins, l’issue de la crise semble proche, Jauni de Belgique, général en chef des armées rebelles n’étant plus en mesure de mener bataille, victime d’une mystérieuse maladie de la joue. La victoire prochaine des troupes du maréchal légitimiste, Pat de Brie, n’est plus qu’une question de temps.
Voici donc un pays uni, où il fait bon vivre et qui s’apprête à suivre les Yanks, dont la victoire finale, ne fait, pour ses supporters, aucun doute.