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Terry atterre l'Angleterre

Pour une aventure avec l'ex de son meilleur ami – accessoirement coéquipier en sélection – John Terry déchaîne les médias anglais et risque son brassard de capitaine...
Auteur : Étienne Melvec le 2 Fev 2010

 

Vu de France, il est tout de même difficile d'imaginer la tornade qui s'abat actuellement sur John Terry outre-Manche, sauf à comparer avec une autre affaire "de mœurs" (cette seule expression paraissant nous ramener au mieux dans les années 50) ayant récemment défrayé la chronique, concernant cette fois un sportif... américain en la personne de Tiger Woods. Or, si les proportions prises par ce dernier scandale peuvent être (un peu) facilement expliquées par le puritanisme attribué aux Étatsuniens, il y a un peu plus d'étonnement à faire le constat que l'Angleterre peut aussi transformer une histoire privée en question morale à l'échelle nationale – même si l'intrigue s'y prête particulièrement.
Ladite histoire a commencé vendredi avec l'échec d'un recours juridique de John Terry pour empêcher la publication d'informations concernant sa vie privée: en l'occurrence, une liaison avec l'ex-épouse de son ancien coéquipier Wayne Bridge, qui ne quitte désormais plus les unes de la presse anglaise. Pour corser le mélange, les deux joueurs étaient censés être "meilleurs amis" et leurs compagnes se fréquentaient également.


terry_dad_year.jpg'Papa de l'année"
Durant le week-end, les tabloïds ouvrent les vannes des égouts et mettent sur la place publique un avortement qu'aurait organisé Terry pour sa maîtresse (Vanessa Perroncel, une Française présentée comme "mannequin pour sous-vêtements"), afin de ne pas compromettre son image. Ils ne mettent pas en scène un vaudeville, mais un mélo très moraliste qui cloue Terry – ironiquement élu "papa de l'année" en 2009 par une marque agroalimentaire – au pilori. "Disgraced England captain John Terry got best pal Wayne Bridge’s girlfriend prégnant", résume gracieusement le Mirror.
Les rebondissements se succèdent. Selon son conseiller juridique, la jeune pécheresse, aujourd'hui séparée de Bridge, a reçu une offre de 250.000 livres pour raconter dans la presse sa version de l'histoire, et négocie ses confidences. Le trompé en différé, père de leur enfant de quatre ans (actuellement blessé), garde le silence mais certains de ses coéquipiers de Manchester City ont porté un tee-shirt de soutien, ce week-end. D'anciens épisodes d'inconduite conjugale de John Terry sont racontés par le menu. La vertueuse épouse, qui a tant souffert, quitte le domicile familial avec ses deux enfants, prend la direction de la maison de vacances à Dubai) et annonce qu'elle demande le divorce...


L'enjeu du brassard
Jusque-là, même déballée sur la place publique, l'affaire pouvait peut-être rester cantonnée à la sphère personnelle, Bridge n'évoluant plus à Chelsea – charge aux joueurs de ne pas laisser cette pression compromettre leurs performances (Terry a d'ailleurs inscrit le but de la victoire des Blues face à Burnley, ce samedi). Las, les deux joueurs sont internationaux et John Terry, superstar nationale, est capitaine des Lions. Il n'en fallait pas plus pour qu'une partie de la presse exige la déchéance du brassard (voire une exclusion de la sélection pour les plus radicaux) au motif que les deux joueurs ne pouvaient décemment pas se retrouver dans le même groupe et la même défense.
Voilà Fabio Capello placé devant un dilemme extra-sportif auquel il ne devait pas s'attendre, en quelque sorte sommé de trancher au grand jour une sombre affaire de coucherie. "Il est acquis que le manager italien aura le dernier mot sur la possibilité pour Terry de mener encore la sélection nationale, et son verdict est attendu bien avant le prochain match de l'Angleterre" (1), écrit The Independent. La Fédération anglaise, qui a tardé à commenter l'affaire, s'en est remise lundi au jugement du sélectionneur.

terry_tabloids.jpg


Capello sommé de trancher
Le ministre des Sports lui-même s'est exprimé: "Sur le terrain, John Terry est un joueur fantastique et un bon capitaine, mais pour être capitaine de l'Angleterre, vous devez endosser des responsabilités plus larges pour le pays. Clairement, si ces allégations sont prouvées, cela met en question son rôle de capitaine". Le syndicat des joueurs professionnels offre ses services pour intercéder entre les deux footballeurs. À ce stade, les éditorialistes modérés condamnent moins Terry au nom de la morale qu'ils ne lui reprochent d'avoir entrainé l'équipe nationale dans un tel bourbier, alors qu'il n'ignorait pas les conséquences potentielles de ses aventures. D'autres avancent qu'un homme coupable d'une trahison de ce genre (envers un coéquipier et ami) ne peut plus prétendre à l'estime de ses partenaires, ce qui compromet son capitanat.
Fabio Capello rentre jeudi en Angleterre, et a fait savoir qu'il ne s'exprimerait pas avant d'avoir entendu le joueur. Compte tenu de l'ampleur de l'affaire, il peut être tenté de trancher dans le vif pour rétablir la sérénité autour de son groupe, en confiant le brassard à une figure moins controversée de son effectif. Il n'en restera alors peut-être que "beaucoup de bruit pour rien", à l'exception d'éventuelles pertes de sponsors pour un John Terry qui rejoint la grande galerie des personnalités les plus controversées du football anglais.


L'histoire en dit tout de même assez long sur les symboles attachés au capitanat des équipes nationales, et sur le risque de ne plus désigner que des figures convenables sous tous rapports. Dans un autre pays, elle aurait eu des résonnances différentes, mais chacun a tout de même une conception de l'exemplarité que suppose le chiffon noué à la manche, avec différentes doses d'idéologie ou d'hypocrisie. On peut estimer qu'en France, l'affaire n'aurait pas franchi les digues en usage pour ce qui relève de la vie privée, ou qu'elle aurait déclenché plus de sourires que d'indignation. Mais pour se garder de donner (ou de prendre) des leçons de bonne et de mauvaise morale, il faudrait inversement savoir ce qui serait advenu si John Terry avait qualifié l'Angleterre à la Coupe du monde avec un but de la main.


(1) L'Angleterre affronte l'Égypte le 3 mars à Wembley.

Réactions

  • Charterhouse11 le 02/02/2010 à 02h42
    "Le trompé en différé, père de leur enfant de quatre ans (actuellemet blessé), garde le silence mais certains de ses coéquipiers de Manchester City ont porté un tee-shirt de soutien, ce week-end."
    *******

    Non mais sérieusement quoi...

  • Ô Mexico le 02/02/2010 à 04h13
    Non mais sérieusement, c'est vrai quoi, elle est placée n'importe où cette parenthèse, on croirait que c'est l'enfant de 4 ans qui est blessé !


    Voilà, à part ce commentaire rabat-joie, je n'ai rien à dire, si ce n'est que je ne comprends pas comment Terry peut se taper des tops-models (oui, le compte en banque je sais) et qu'en France cela aurait été en effet été plus discret, jurisprudence Fred-Wiltord.

  • Tapas Tef y Graf le 02/02/2010 à 04h25
    De toute façon elle était libre non? Et si ça se trouve Wayne lui avait même donné son consentement: "Vas-y, fonce, c'est une gourmande!"

  • Tonton Danijel le 02/02/2010 à 08h53
    Tapas Tef y Graf
    mardi 2 février 2010 - 04h25
    De toute façon elle était libre non?
    _____________________________________

    Pas au moment des faits, d'après ce que j'ai cru comprendre. J'ai cru à un excès de puritanisme mais effectivement, même si l'affaire Wiltord-Fred n'a pas ressurgi dans la presse avec cette ampleur, elle semble avoir affecté les deux joueurs et leur équipe à l'époque...


    Sinon:
    "(Vanessa Perroncel, une Française présentée comme "mannequin pour sous-vêtements")"

    Rien ne vaut les agents doubles, on peut déstabiliser le Brésil, l'Italie, l'Espagne, l'Allemagne, (et pour viser aussi à court terme le Mexique, l'Uruguay, l'AfSud) de la même manière?

  • Brest Of Burden le 02/02/2010 à 09h02
    Le capitaine de l'EdF n'y a mis que la main, mais c'est le même débat à l'arrivée.

    Sinon, j'ai envie de citer la télé belge (BeTV) sur le but de Terry contre Burnley : "Et John Terry prouve encore une fois qu'il est un capitaine exemplaire"

  • Qui me crame ce troll? le 02/02/2010 à 09h18
    Je me disais que c'était louche. A peine on entend de nouveau parler de Wiltord (qui vient de signer à Metz), hop des affaires de moeurs dans le football! Ce n'est pas innocent.

    Je plussune aussi sur Ô Mexico en élargissant le sujet en me demandant : "mais pourquoi les 3/4 des épouses des footballeurs sont des bimbos?"

  • Metzallica le 02/02/2010 à 09h20
    Je suis outré, que vais-je pouvoir dire à mon fils désormais quand il va coucher avec les copines de ses potes?

  • Oook le 02/02/2010 à 09h39
    Ben... qu'il y réfléchisse à 2 fois, sinon il va finir par perdre ses sponsors.

  • Mandandamadeus le 02/02/2010 à 10h05
    Metzallica
    mardi 2 février 2010 - 09h20

    Premier fou-rire de la journée, merci.

  • Charterhouse11 le 02/02/2010 à 10h32
    "(Vanessa Perroncel, une Française présentée comme "mannequin pour sous-vêtements")"
    ******

    Vous aussi vous le comprenez comme "travaille chez La Redoute"?

La revue des Cahiers du football