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Sacrés laskars

Avec le LASK de Linz, club centenaire récemment ravalé, le spectacle est au rendez-vous en Autriche – dans le stade et au dehors.
Auteur : Toni Turek le 12 Nov 2009

 

Dans le petit monde du football autrichien, on ne trouve pas que les riches Red Bulls salzbourgeois et les historiques Austria et Rapid viennois. Il est aussi d’autres clubs de la république alpestre, moins réputés, qui peuvent voler la vedette aux poids lourds du championnat. C’est le cas du Linzer Athletik Sport-Klub. Le LASK est le club centenaire de Linz, capitale de la Haute-Autriche et troisième plus grande ville du pays. S’il ne brille pas trop par son palmarès (1), il occupe régulièrement la une sportive – surtout ces dernières années.

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Comme au printemps 2005, lorsque, à la surprise générale, le club schwarz-weiss (noir et blanc) fait signer le milieu de terrain Ivica Vastic, alors en fin de contrat à Vienne. L’international de trente-six ans, notamment connu pour avoir fait les beaux jours du Sturm Graz à la fin des années 1990, se voit prédire par certains une gentille préretraite en deuxième division. Sauf que de retraite, il n'est pas question. Déjà, le LASK a un beau contre-exemple en la matière: à cette époque, le club aligne comme titulaire dans ses cages un gardien de quarante-quatre ans, Wolfgang Knaller, qui a fait partie en 1998 de l’équipe autrichienne ayant participé à la Coupe du monde en France – comme Vastic. Faire venir "Ivo" n'est donc pas pour le laisser se reposer sur le banc.
Pour sa cinquième saison d’affilée en Erste Liga, la D2 locale, le LASK se comporte bien. Vastic régale fans et observateurs, et termine meilleur buteur (19 buts) et meilleur joueur de la division. Cela ne suffit pas au LASK pour remonter, car il ne termine cette saison 2005/06 "que" deuxième, mais l'élan est donné – surtout que Vastic décide de rester à Linz pour aider le club de Haute-Autriche à retrouver sa place dans l'élite.

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Du neuf avec des vieux

La direction du LASK suit le dicton selon lequel c'est dans les vieux pots qu'on fait les meilleures soupes: à l’été 2006, le LASK perd Knaller mais voit arriver quelques trentenaires ex-internationaux, comme le défenseur Toni Ehmann et le milieu Jürgen Panis. Ainsi renforcé, et avec l’actuel entraîneur de l’Austria de Vienne Karl Daxbacher à la baguette, le LASK atteint en 2007 son but sans difficulté: la première place au classement de la D2 autrichienne – avec une avance de treize points – et un bilan de meilleures attaque et défense. L’antique Vastic, encore sacré meilleur joueur et meilleur buteur de D2 (23 réalisations), redevient la nouvelle star. À trente-huit ans, le milieu originaire de Split a conduit le LASK à la une du classement et de la presse sportive.

Pour le retour des Schwarz-Weissen dans l’élite, l’enfer leur est promis. Cette fois encore, les Cassandre ont tort. Le LASK 2007/08 accueille encore quelques joueurs à l’âge avancé, et se retrouve ainsi avec une colonne vertébrale dont l'âge moyen ferait passer Bakayoko pour un jouvenceau: derrière, le défenseur Michael Baur, alors âgé de trente-huit ans, comme au milieu l’inoxydable Ivica Vastic. Devant, l’attaquant Christian Mayrleb, trente-cinq ans au compteur. Avec ses "oldies" qui sont autant de "goldies", le LASK cartonne au point qu’il demeure longtemps placé pour une place européenne. Seule une fin de saison ratée – un point pris sur les cinq dernières journées – fait régresser les Hauts-Autrichiens à la sixième place. Mais avec 53 points acquis en 36 journées, le bilan reste exceptionnel pour un promu (2).


Wallner, c'est tout un Roman

Grâce à sa troisième saison au LASK où il a tant brillé – troisième meilleur buteur avec treize buts – et sous la pression populaire, Vastic est finalement rappelé au sein de l’équipe nationale. Le chouchou de toute une nation intègre in extremis le groupe des vingt-trois Autrichiens retenus pour disputer leur Euro à domicile. Le vétéran du LASK y entretient l’espoir d’un quart de finale avec son penalty transformé contre la Pologne, grâce auquel il devient à la fois le premier buteur autrichien et le plus vieux buteur d’un Euro.
Après une saison 2008/09 de transition, marquée par le passage de trois entraîneurs et conclue par le départ à la retraite de Baur et Vastic, le LASK évolue: nouvel entraîneur – l’Allemand Matthias Hamann, frère de Dietmar – nouveau style, nouvelles recrues. Vastic parti quérir ses galons d’entraîneur, c'est l’attaquant Roman Wallner qui devient l’homme providentiel.

Wallner a lui aussi fait la une des journaux… à ses dépens. Car suivre Wallner, c’est toute une aventure. D’abord Graz, puis Vienne (au Rapid), Hanovre, Mödling, et retour à Vienne – mais à l’Austria, à la colère des fans du Rapid. Après son départ de la capitale en 2007, il a tenté sa chance à l’étranger, mais il a été suspendu pour avoir joué pour trois clubs sur une même saison (FC Falkirk, Hamilton Academical, Apollon Kalamarias). Devenu persona non grata en Grèce (3), Wallner a retrouvé au LASK du temps de jeu et la joie de jouer. Depuis l’été, le numéro 7 du LASK est pleinement titulaire: il a joué 1.050 minutes sur 1.080 possibles. Et à vingt-sept ans, il explose: fin octobre, après douze journées (soit le tiers du championnat), il affiche un bilan de dix buts et autant de passes décisives. Il a même pu fêter son premier triplé en septembre dernier contre Klagenfurt, un bel exemple de sa réussite actuelle.


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Roman Wallner, Christian Mayrleb et Thomas Prager.

Serial buteurs

Depuis l’été, et notamment grâce à Wallner, le LASK est redevenu une équipe ultra-offensive. Pire attaque 2008/09 avec un but inscrit par match, le club de Linz est actuellement le club le plus spectaculaire d'Autriche. En douze rencontres, les spectateurs ont pu voir 62 buts (31 pour, 31 contre) – un record qui n'est pas sans rappeler la Torfabrik allemande du Werder quand les Brêmois cartonnaient devant et jouaient portes ouvertes derrière. Logiquement, Wallner et deux de ses coéquipiers, Mayrleb et le milieu Thomas Prager, occupent trois des six premières places au classement des buteurs.

En outre, cette équipe a des ressources morales: menée 0-3 à domicile contre l'Austria de Vienne, elle a réussi un temps à reprendre l'avantage 4-3 contre les Viennois; dominée 0-3 à Graz avec dix minutes à jouer, elle a arraché le point du 3-3 en Styrie. Seul bémol: un certain manque de constance. Quand l’équipe cesse de jouer, elle le paie: elle a perdu ainsi contre l’Austria de Vienne (de 4-3, le score est passé à 4-5) et à Ried où, menant 2-0 peu avant la pause, elle s’est inclinée 2-5. Mais au final, que le LASK soit gagnant ou perdant, le spectacle est toujours au rendez-vous.


Leurs performances avec le club de Haute-Autriche ont permis à Roman Wallner et Thomas Prager de faire leur retour en équipe nationale. Plus en veine actuellement que les ex-Viennois Hoffer et Maierhofer partis cet été tenter leur chance à Naples et Wolverhampton, Wallner a été – comme Prager – aligné d’entrée contre la Lituanie par le sélectionneur Dietmar Constantini. Avec ses vingt-six sélections et ses six buts sous le maillot national, Wallner est le deuxième meilleur marqueur (derrière Marc Janko) et l’attaquant le plus capé du groupe autrichien. S’il parvient à animer durablement le secteur offensif de la sélection comme celui du LASK, Wallner confirmera que le LASK est décidément l’idéale source de jouvence pour débuter une deuxième carrière.


(1) Palmarès du LASK: le doublé Coupe-Championnat 1964/65 (le LASK a été le premier champion d’Autriche non-viennois), quatre finales de Coupe perdues (dont celle de 1967, décidée à pile ou face).
(2) Depuis que la victoire vaut trois points:
- chez les promus autrichiens, seul le GAK 1995/96 a fait mieux, avec 57 points. Le promu de l’an dernier a fini à 36.
- le LASK 2007/08 n’est que le deuxième club classé sixième à avoir atteint les 50 points.
(3) Pour avoir aligné Wallner (son seul match) lors de son succès 1-0 contre l’Olympiakos Le Pirée, Kalamaria a perdu 0-3 sur tapis vert. Ces trois points ont permis au Pirée d’être champion avec deux points d’avance sur l’AEK Athènes.

Réactions

  • Sue Oddo le 12/11/2009 à 00h42
    J'adore ces articles.

    J'adore ces articles.

    J'adore ces articles.

    Oui, je me répète, mais je les adore vraiment...

  • lunatic XV le 12/11/2009 à 07h38
    "Le LASK 2007/08 accueille encore quelques joueurs à l’âge avancé, et se retrouve ainsi avec une colonne vertébrale dont l'âge moyen ferait passer Bakayoko pour un jouvenceau"

    Normal, Toni, car, une fois pour toutes, Ibrahima a 24 ans (cf. Bakayoko facts compiles sur le Cafe par Dino il y a qq temps).
    Ca fait 15 ans qu'il a 24 ans, certes, mais il a toujours 24 ans!

    Sinon, come Sue Oddo, je me prends d'interet pour le football autrichien a travers ces articles. A continuer!!! Merci.

  • Clarence Cyborg le 12/11/2009 à 07h50
    Herr Toni, chapeau, comme d'hab.

    Et le foot autrichien, ca le connait.

  • Tonton Danijel le 12/11/2009 à 08h19
    J'aime beaucoup ce que vous faîtes.

    Je me doute que Toni doit maîtriser beaucoup mieux que moi la langue de Goethe (ce qui doit pas mal aider pour faire des recherches), mais je reste impressionné par le travail de recherche sur les gloires (actuelles ou anciennes) du foot autrichien et allemand.

  • Qui me crame ce troll? le 12/11/2009 à 10h35
    Chouette article, faut-il le répéter encore?

  • Mister Frisk le 12/11/2009 à 10h37
    Chouette Article, Chouette Article, Chouette Article !

  • boniek le 12/11/2009 à 12h24
    Bel article Toni, comme d'hab !

  • Marius T le 12/11/2009 à 13h59
    Simplement bravo et merci.


    Cure de jouvance.......les préparateurs physiques sont les mêmes que pour les skieurs ?!?

  • le 12/11/2009 à 15h28
    Super article, Toni. Ca aurait fait classe dans une gazette VML...

  • DarkZem13 le 12/11/2009 à 15h50
    Toujours aussi instructif, merci Toni!

La revue des Cahiers du football