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Lyon sur un fil

Si l'OL doit connaître une "crise", elle sera forcément économique. Avec des résultats financiers qui se dégradent, le recrutement de cet été fait figure de coup de poker risqué...
Auteur : Jérôme Latta le 2 Nov 2009

 

Au lendemain d'une 11e journée placée quelque part entre le quart et le tiers du championnat, l'Olympique lyonnais semble avoir bien négocié un tournant majeur de son histoire récente, après la perte d'un titre si longtemps conservé, et évité de basculer sur un cycle bien moins vertueux que celui qui a alimenté une supériorité économique et sportive durable...


Recrutement lourd, bénéfices légers
Bien placé dans la course au titre malgré quelques revers, le club a aussi confirmé sa maîtrise des joutes européennes avec un parcours sans faute dans sa poule de Ligue des champions. Et son recrutement, initialement critiqué ou interrogé sous l'angle des montants records investis (76,5 millions, notamment pour l'acquisition de Lisandro Lopez, Bafetimbi Gomis, Michel Bastos et Aly Cissokho), est tenu aujourd'hui comme une réussite.

La partie est-elle jouée pour autant? Pas vraiment, car il faudra du temps avant de pouvoir évaluer le réel retour sportif et financier sur investissement (lire "240 millions, ça vaut combien?"), alors que d'ores et déjà, les résultats positifs que vient de publier OL Groupe pour l'exercice 2008/2009 ne masquent pas une fragilisation, dans un contexte tendu par la crise.
Le résultat net de 5,1 millions a ainsi été divisé par quatre par rapport à la saison précédente (19,9 millions), tandis que le chiffre d'affaires diminue de 9% et que le résultat brut d'exploitation régresse à 45,8 millions contre 60... La billetterie et le sponsoring progressent respectivement de 3 et 4%, sans contrebalancer la baisse des droits de télévision perçus (68,1 millions, -9,2%), en raison de la troisième place au classement final, ni la spectaculaire chute des ressources liées aux produits dérivés (-27,7%).

ol_resultats1.jpg


Vendre pour 60 millions avant le 30 juin ?
Dans ce tableau, si le produit de la vente des joueurs se maintient à un niveau équivalent de celui de 2007/2008 (52,4 millions contre 55,9), c'est essentiellement parce que les 35 millions de recettes issues de la cession de Benzema au Real Madrid, conclue en juin, ont été imputés aux comptes de 2008/2009... La fameuse activité "trading des joueurs" ne conserve ainsi son niveau moyen des cinq dernières années (près de 50 millions d'euros) que grâce à cette opération qui "est venue mettre de l'ordre", comme l'a concédé Jean-Michel Aulas (1). Ainsi que l'indiquent Les Échos (29 octobre), il faudra donc, pour équilibrer les onéreuses acquisitions de joueurs citées plus haut, trouver 63,6 millions – déduction faite des 12,9 millions de ventes réalisées en juillet-août avec Mounier, Grosso et Keita – avant le 30 juin prochain (2).

Or, les joueurs acquis lors des deux dernières intersaisons ne représentent pas des investissements à court terme, et la stratégie de l'OL implique généralement une valorisation sur plusieurs saisons, dont le mérite est de permettre à l'équipe d'en engranger aussi les profits sur le plan sportif. Comment, alors, le club pourra-t-il définir une stratégie lui permettant à la fois de concilier ses intérêts financiers et sportifs? Dispose-t-il seulement, à ce jour, de joueurs susceptibles de dégager des montants de cette importance, sachant que nul ne sait quelle sera la capacité d'investissement des "grands acheteurs" européens à la fin du printemps prochain?


Nouveau calendrier
L'équation semble donc plus ardue à résoudre que précédemment, alors que la logique d'une "reconstruction sportive" autour de Claude Puel et d'un effectif structuré sur des joueurs majeurs, s'impose en parallèle. Le président rhodanien peut tout de même se prévaloir d'un endettement nul et de fonds propres importants (170 millions), et il ne manque pas d'évoquer la perspective d'un stade de 60.000 places (3).
De ce point de vue, le report du projet de grand stade est peut-être un mal pour un bien: les 40 millions de revenus supplémentaires espérés chaque année font certes défaut, mais l'exemple d'Arsenal avec l'Emirates Stadium a montré que des investissements lourds pouvaient grever significativement la capacité d'investissement d'un club sur le marché des joueurs. Surtout, recaler le calendrier de construction sur celui de l'Euro 2016 et d'une éventuelle sortie de la crise économique permettra probablement de bénéficier de circonstances plus favorables.

Dans l'intervalle, l'Olympique lyonnais devra assurer, dans des conditions beaucoup plus périlleuses qu'auparavant, la préservation de son statut sportif et de sa position économique dominante. Il conserve une situation plus avantageuse que ses rivaux principaux nationaux, mais devra survivre à des turbulences inédites dans son histoire récente.


(1) Sans l'inscription du transfert de Benzema, les comptes auraient donc déjà été dans le rouge.
(2) Pendant ce temps, l'action OL Groupe approche de nouveau les 10 euros après avoir connu en creux à 6 au printemps – loin de son cours d'introduction à près de 24 en février 2007.
(3) Notons aussi que l'OL tirera 7 millions d'euros par an de son contrat avec Betclic, lorsque la loi sur la libéralisation des paris sportifs sera promulguée.

Réactions

  • Teddy le fondu le 02/11/2009 à 03h10
    Si je ne me trompe, les acquisitions de joueurs sont passées au bilan. Donc au 30 juin, les acquisitions de cette année ne seront prises en compte qu'à hauteur des amortissements, sans doute calculés suivant le nombre d'années de contrat de chaque joueur mais je ne suis pas sur.
    Si on prend une durée moyenne de 4 ans, les acquisitions pèseront autour de 19 millions d'euros.
    Par contre, les ventes sont comptabilisées immédiatement, contrebalancés par l'amortissement en une fois de la valeur des contrats des joueurs cédés.

    Je crois qu'un certain Dinopatou devrait nous confirmer ou infirmer cela dans la journée.

  • Ponda le 02/11/2009 à 10h10
    Y'a pas à dire, le foot vu sous cet aspect, c'est beau.

    Mais merci pour l'analyse ceci dit.

  • luckyluke le 02/11/2009 à 10h20
    Si j'ai bien compris, il faut gagner la ligue des champions alors...

  • Le_footix le 02/11/2009 à 10h21
    On commence par venir sur un site vaguement attaliste de foot et d'eau fraîche et on finit par s'abonner aux Echos !

    Dans ce bilan, manque la suppression du DIC - qui n'est selon moi pas totalement acquise car si Aulas mène le lobbying, il est bien des gens pour le soutenir, même parmi ceux qui ne l'aiment pas. Cette exonération représente 30 millions d'euros pour la totalité des sportifs concernés. Aulas n'avait pas parlé de 6 millions d'euros pour son club ? Les salaires bruts de Govou + Lisandro, en quelque sorte.

  • Dinopatou le 02/11/2009 à 10h30
    Teddy le fondu
    lundi 2 novembre 2009 - 03h10

    Toutafé : les achats de joueurs, ou plus exactement, les rachats des contrats des joueurs (puisqu'on ne possède pas le joueur qui n'est qu'un salarié, voyons) sont passés au bilan en tant qu'immobilisations incorporelles, amorties sur la durée du contrat

    Inversement, les plues-values sur la valeur résiduelle après amortissements déjà constatées sont elles immédiatement constatées

    Pour prendre un exemple concret (c'est plus simple), prenons le cas de Keita (pas pour stigmatiser une "erreur" lyonnaise, c'est juste qu'il permet d'illustrer l'idée du "comptablement neutre")

    Keita est acheté 16 ou 18 M€, en gros (j'ai pas repris les documents pour vérifier le chiffre exact, mais bref, le but n'est pas de chipoter)
    Il signe pour 4 ans

    Techniquement, l'année d'achat n'est pas impactée de -18 M€ d'achats, elle est impactée de l'amortissement annuel sur le contrat, soit 18/4 = 4,5 M€
    La valeur de "l'actif" contrat au bilan à la fin de la première année est donc de 13,5 M€
    Et chaque année, on "use" (puisque l'amortissement, à la base, est utilisé pour constater "l'usure" de ton investissement, une voiture, une machine, etc) un quart du contrat, et donc on impacte les comptes de 4,5 M€ d'amortissements
    Ainsi, si on va jusqu'à la fin du contrat, la valeur au bilan à la fin du contrat, lorsque le joueur est libre de s'engager ailleurs, est nulle (logique)

    Maintenant, que se passe-t-il en cas de revente avant terme ?
    Dans son cas, il a été revendu au bout de 2 ans : sa valeur résiduelle au bilan est donc de 9 M€ (18 M€ - deux années d'amortissement à 4,5 M€), ou 8 M€ si le joueur en a couté 16 à la base

    Il est vendu 8,5 M€ en Turquie
    La cession de 8,5 M€ est enregistrée en produits
    Par contre, il faut du coup "solder" l'actif contrat, qui n'est plus possédé par l'entreprise
    On passe donc en charges la valeur résiduelle du contrat, soit les 8 ou 9 M€
    Du coup, le bilan comptable de l'opération, la plue-ou moins value constatée, c'est la différence entre la valeur résiduelle et le prix de cession, soit +0.5 ou -0.5 selon qu'il en ait couté 8 ou 9, mais donc en gros "neutre comptablement" comme il était dit dans le communiqué annonçant la vente du joueur, là où la première réaction des commentateurs sera de dire que l'OL fait une moins value de la moitié du prix
    Par contre, ce qui est sur, c'est qu'il a "couté" en charges sur les 2 ans les 4 ou 4,5 M€ d'amortissement, en plus de son salaire



    Bref, l'impact des achats sur cette année ne sera pas de 75 M€, mais effectivement seulement d'environ 1/4 de cette somme (si ils ont des contrats de 4 ans, la proportion étant liée à la durée des contrats)
    Par contre, il y aura également l'impact des achats des années précédentes non encore revendus (type l'amortissement annuel de Makoun qui doit faire plus de 3 M€)
    Ce qui est sur, c'est que comme on l'annonçait sur GALD en juillet, sans la cession de Benzema le 30 au soir, le bilan aurait été négatif sur l'année
    (et si y'en a qui veulent se faire du mal, en cherchant par mon nom sur GALD, on peut trouver mes posts de l'époque... et voir que la ma prédiction de résultat n'était pas loin du compte : lien )

  • babou le 02/11/2009 à 10h36
    bizarre, moi je suis plutôt rassuré à la lecture de cet article !
    malgré la baisse des droits TV, lyon fait encore des bénefs, n'est pas endetté, a des fonds propres.
    Bref, plus rassurant qu'inquiétant. Beaucoup d'entreprises aimeraient avoir des "mauvais" résultats comme ceux-là.

    Et quand bien même l'ol se retrouverait en déficit l'année prochaine, je ne vois pas ce que cela aurait de dramatique, vu que le club a un résultat net positif tous les ans ou presque. 1 année de déficit ne met pas forcément en péril un club.

    Effectivement il y a eu cette année un très gros investissement (même en déduisant le transfert de benzema). Mais si l'ol l'a fait, c'est qu'il avait les capacités de l'assumer, sans être forcément obligé de brader ses joueurs l'an prochain. Donc il ne s'agit pas d'un "risque" financier.

    Depuis plusieurs années, l'ol est devenu un club à la fois vendeur et acheteur. La balance des transferts est assez équilibrée. Mais il ne faut pas oublier qu'au début des années 2000, lyon a dépensé régulièrement 30 à 40M d'€ pendant les mercatos, sans qu'on dise "attention, gros risque financier, faut pas qu'ils se plantent".

    Pour finir, je trouve ça un peu ironique de s'inquiéter de la situation financière de l'ol alors que les cdf conseillaient vers 2006 à lyon de prendre plus de risques dans le recrutement pour passer le cap des 1/4 en C1.

  • plumitif le 02/11/2009 à 10h40
    En août dernier, Sadran, le président de Toulouse, disait ceci à propos de l'OL dans l'Equipe. Et il n'y avait pas eu de démenti lyonnais:

    « Actuellement, ils utilisent pour leur recrutement l’argent levé en Bourse en vue de leur nouveau stade, donc pour autre chose. C’est leur problème. »

  • babou le 02/11/2009 à 10h44
    Sans la vente de benzema, il est évident que l'ol aurait investit beaucoup moins pendant le mercato.
    Donc je ne crois pas que l'ol utilise actuellement l'argent prévu pour le stade. Ou du moins pas entièrement.

  • Dinopatou le 02/11/2009 à 10h44
    "Dinopatou
    mardi 21 juillet 2009 - 02:20

    [...]

    Donc en l'état (mais je parle sans les éléments au 30 juin, donc c'est pas évident), j'aurais tendance à dire que si le club veut investir davantage, par exemple avec un attaquant, ce serait sauf ventes supplémentaires en "tapant" dans les fonds générés par l'introduction en bourse..."


    Je vais réclamer des droits d'auteur à Sadran

  • José_Touré le 02/11/2009 à 10h59
    Retour de babou...
    FARCE!
    Madame Dac, vu le mal qu'on avait eu à le faire partir, c'est pas très sympa de faire un appeau pour le faire revenir...

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